Roberto (s) Bolle , Alagna & co...

[Jonquille]

Eh oui mesdames et messieurs le beau Roberto a accepté de se mettre à nu (au sens propre) pour le magazine Vanity Fair (édition italienne du 7 décembre). En plus des très belles photos se trouve, accessoirement, un entretien dont je vous dirai plus quand je l'aurai lu. Si vous êtes sages, bien sûr...

[wagneriano]

A ce propos, il y a aussi un fan club (en italien) de Roberto Bolle:

http://robertobollefanclub.forumcommunity.net/

Les photos de Roberto ont été mises en ligne sur le site italien www.balletto.net

[Jonquille]

L'entretien évoque en premier lieu les fameuses photos pour lesquelles Roberto Bolle s'attend à recevoir des critiques. Pour sa défense il répond que le corps est le moyen par lequel il s'exprime. Il n'hésite pas à dire qu'il se trouve beau et apprécie particulièrement ses pectoraux mais aime moins ses dents. Il a la chance d'avoir un bon cou de pied naturel. Il admet que son physique l'a aidé pour danser les rôles de prince et a aussi facilité ses relations avec les médias.
Comme beaucoup de danseurs il prétend ne pas avoir eu d'adolescence (ex : il n'a jamais pris une cuite !) parce qu'il travaillait tout le temps. Il concède que le monde du ballet est petit et qu'il fréquente presque exclusivement des artistes. Il regrette de ne pas avoir de vie privée. Néanmoins il consacre un peu de son temps à l'Unicef dont il est Ambassadeur. Son voyage au Soudan l'a marqué.
En décembre son programme à la Scala comporte Aïda et Casse-Noisette et, l'été prochain, il va danser pour la première fois au MET avec l'ABT pour les adieux d'Alessandra Ferri dans L'Histoire de Manon et Roméo et Juliette.
Il conclue en lançant un triple appel. A Romani Prodi, le premier ministre italien, pour que l'âge de la retraite des danseurs passe de 52 à 45 ans (comme à l'Opéra de Paris donc). A un réalisateur pour qu'il l'engage dans un film, son rêve. Enfin il voudrait trouver une fiancée avec qui partir en vacances. Alors, mesdemoiselles, si vous êtes libres en août prochain pensez à écrire à la Scala…

[wagneriano]

Le 7 décembre M. Bolle s'est exhibé à Milan dans la très médiatisée inauguration de la saison 2006/2007 de Scala avec l'Aida. Dythirambes et superlatifs à cœur joie de la doyenne des chroniqueurs mondains italiens Natalia Aspesi sur La Repubblica datée 8 décembre.

J’essaie une traduction.

« Puis, tout à coup, parmi de faux négrillons dansants des fausses danses sauvages, se matérialisait une vision angélique et perverse à la fois : le danseur Roberto Bolle, émergeant sur tous les autres danseurs et danseuses pour son teint clair et pour sa taille. On connaît la beauté du jeune « divo » de la danse, mais là, il était tout à fait à poil, ayant décidé au dernier instant de lui enlever une espèce de petite jupe et de le laisser en pagne. Un silence de mort a suivi ses évolutions, surtout de dos. Quant à la danseuse afro-américaine Myrna Kamara, elle en est finie tout à fait effacée, quoiqu’elle se frôlait contre lui dans des positions très audacieuses.

[…]

Très fêté le surintendant de la Scala M. Stéphane Lissner, qui filait très habilement d’un Vip à l’autre, et à qui on a bien reconnu d’avoir réalisé, avec ruse manageriale et artistique, une soirée inoubliable. « La plus belle soirée de ma vie », a-t-il finalement dit lorsqu’il a réussi à quitter le théâtre pour se rendre au diner de gala à Palazzo Reale »

[Jonquille]

Quelle soirée ! Apparemment l'article n'est pas encore en ligne sur le site de La Repubblica.

[wagneriano]

Sur la meme ligne Laura Dubini et Giuseppina Manin dans le Corriere della. Sera

« Au fait, à déchainer les premiers applaudissements enthousiastes c’est bien Roberto Bolle, qui a enchanté avec son art d’étoile et son physique statuaire, ici mis en évidence dans tous les détails, sauf pour le micro-slip doré. « Mon Dieu, quel corps de rêve ! Et quel regard ! » S’est esclamée Fanny Ardant, arrivée de Paris en signe d’amitié à l’égard de Franco Zeffirelli et du surintendant Stéphane Lissner. Avis partagé aussi chez la Loge royale […] où l’austère chancelière Angela Merkel, à coté de la maire de Milan Letizia Moratti, ne s’arrêtait d’applaudir »

[Jonquille]

A ce train là il ne sera pas seul en août le beau Roberto...

[paco]

c'était la première fois que je voyais une grande star de la Danse intervenir dans un opéra. Je dois dire que mes attentes ont été comblées, à vrai dire Roberto Bolle a été quasiment le triomphateur de la soirée, si on excepte le délire (justifié) qui a accueilli le chef d'orchestre.

Dans cette Aida, j'ai vu un R.Bolle très différent de ses prestations plastiques et un peu froides à Bastille ces dernières années (Don Quichotte, La Belle au Bois Dormant). Il s'est complètement laché, débordant de charisme. La virtuosité est toujours là, mais il y a eu ce petit "+" de jeu théâtral qui transforme une bonne prestation en un numéro électrisant.

En tous cas, après cette expérience exceptionnelle, j'attends avec impatience que l'ONP ose programmer Nicolas le Riche ou Agnès Letestu dans les ballets des représentations de La Traviata de Verdi prévues au printemps...

[wagneriano]

Sur le "Corriere della Sera" du 9 décembre, Paolo Isotta, après avoir malmené la mise en scène de Franco Zeffirelli, le chef d'orchestre et la plupart des interprètes (sauf Violeta Urmana), ainsi achève son long article:

"Les choregraphies enfantines sont ridicule. Celles au centre du ballet de l'acte 2 ont comme protagoniste l'étoile Roberto Bolle, qui semble un "cubiste" de discothèque, et dont la beauté des fesses, à expertiser librement, a mis miraculeusement d'accord tous les sexes, toutes les classes sociales et toutes les catégories qui étaient représentées en salle. Peut-être ces fesses-là seront l'unique chose inoubliable de la soirée".

(Paolo Isotta est depuis presque 30 ans le critique attitré du Corriere della Sera. Mais ses partis-pris lui ont valu la méfiance de la plupart des mélomanes et des ses confrères. Par exemple, depuis 1976 il s'exprime toujours très durement sur le Ring de Chéreau-Boulez).

[paco]

c'est vrai qu'une partie de la presse italienne a massacré Zefirelli. Et pourtant que c'était beau ! (et quelle ovation à la fin...)

[wagneriano]

De “Il Giornale” - <<Sur la scène en cache-sex? Ainsi ai-je mis tous d'accord, dans un pays divisé j'ai obtenu un consensus unanime>>. Avec ces propos pince-sans-rire, Roberto Bolle, premier danseur de la Scala, interviewé par Fabio Fazio dans l'émission "Che tempo che fa", est revenu sur l'inauguration de la saison à la Scala le soir du 7 décembre. A propos de l'Aida, même M. Bolle ainsi que beaucoup d'autres l'a définie un "kolossal", soulignant que la mise en scène de Zeffirelli est <<un produit d'une grande qualité, bref extraordinaire. Même avant d'enter sur la scène l' on connaissait déjà le niveau de ce spectacle>>, a expliqué Bolle au conducteur de RaiTre. Et sur les applaudissements qui ont accueilli sa prestation: <<Ça a été une ovation inattendue, nous sommes restés abasourdis>>.

[Jonquille]

Ca n'a rien à voir avec la danse mais j'ai entendu dire que hier soir Roberto Alagna, furieux des critiques reçues pour sa prestation, a quitté la scène de la Scala après son premier air...

[wagneriano]

Absolument.

Auparavant, il avait dit à la presse que le fait d'avoir eu moins d'applaudissements que Roberto Bolle l'a beaucoup énervé.

[sophia]

Sans vouloir polémiquer ni poursuivre plus avant sur ce sujet, j'ai comme l'impression que dès lors qu'il est question de Roberto Bolle, on entre dans une autre sphère que celle du ballet à proprement parler... Mais il est vrai aussi qu'il est loin d'être le seul en cause dans la dérive "hollywoodienne" du genre...

Pour en revenir à l'Aïda aux 1480 costumes de Zeffirelli qui a ouvert la saison de la Scala et récolté un "kolossal" succès, Balletto.net annonce sa prochaine sortie en DVD chez Decca. Il n'y a pas de petites économies...

Quant au site de la Scala, il propose une importante galerie de photos, signées Marco Brescia, de la production zeffirellienne, permettant d'admirer, outre les chanteurs (Roberto Alagna, Ildiko Komlosi, Violeta Urmana notamment), les danseurs (la chorégraphie est signée Vladimir Vassiliev), à savoir Luciana Savignano, Myrna Kamara (passablement oubliées dans l'histoire) et "l'objet du délit" donc, "le" Bolle en question!!

Photos

Je dois dire qu'à côté, Excelsior ferait presque figure de production minimaliste... Mais bon, je sais, c'est Aïda, c'est l'Egypte, ses pyramides et ses pharaons...

Luciana Savignano

source: http://www.teatroallascala.org
Fotografie di Marco Brescia
Tratte dall'Archivio Fotografico del Teatro alla Scala

Roberto Bolle et Myrna Kamara

source: http://www.teatroallascala.org
Fotografie di Marco Brescia
Tratte dall'Archivio Fotografico del Teatro alla Scala

Roberto Bolle et Myrna Kamara

source: http://www.teatroallascala.org
Fotografie di Marco Brescia
Tratte dall'Archivio Fotografico del Teatro alla Scala

Roberto Bolle

source: http://www.teatroallascala.org
Fotografie di Marco Brescia
Tratte dall'Archivio Fotografico del Teatro alla Scala

[Pierre]

Je n'ai pas compris... si Alagna a quitté la scène... il a été remplacé au pied levé pour finir l'Opéra ? A moins qu'il n'y ait plus rien à chanter pour le ténor ? (je ne connais pas Aïda...)

Narcissique le pépère Alagna ? Bon à force, il va falloir nous montrer l'objet de l'affront !