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Nouvelles du Royal Ballet / News from the Royal Ballet
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paco



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MessagePosté le: Mar Déc 21, 2021 12:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Finalement le Royal Ballet jette l'éponge et annule toutes les représentations de Casse-Noisette jusqu'au 3 janvier inclus. Reprise le mercredi 5. Il n'y a plus assez de musiciens, techniciens et danseurs en raison des contaminations, cas contacts etc. Jusqu'à la semaine dernière incluse ils ont tout fait pour assurer le show, à force de remplacements au pied levé, mais là ils n'y arrivent plus.

Même sort côté lyrique, avec l'annulation de toutes les représentations jusque fin décembre à l'exception d'un soir.


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
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MessagePosté le: Jeu Jan 13, 2022 12:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai visionné le streaming de Dante Project, la création full-length de Wayne McGregor sur une musique de Thomas Adès, inspirée de la Divine Comédie. Il s’agissait de l’événement de cet automne au Royal Ballet, je n’avais pu m’y rendre en raison des conditions de quarantaine qui n’avaient pas encore été allégées au moment de ces représentations.

Evénement car ce ballet a demandé plusieurs années de préparation, et sa création fut morcelée : d’abord l’Enfer présenté à Los Angeles en 2019, puis enfin l’opus complet au ROH cet automne.

S’attaquer à ce monument de la littérature mondiale qu’est la Divine Comédie de Dante n’est pas une mince affaire, et on aurait pu espérer que Dante Project aurait été au Royal Ballet ce que Notre Faust de Béjart fut à la Monnaie dans les années 70 : une œuvre complexe, à la hauteur de son mythe, d’une richesse faisant que chaque reprise de saison en saison amenât des découvertes dans les détails.

Cependant, à l’issue de ce ballet de près de 2 heures, je suis un peu perplexe. McGregor est un artiste sympathique et très doué, mais il n’a clairement pas la profondeur philosophique d’un Béjart dans son approche des œuvres. Il y a de belles choses dans ce ballet, mais à l’exception du Purgatoire, très intéressant et plein d’idées, on a pour le reste le sentiment de rester à la superficie du mythe auquel on s’attaque.

Je n’ose pas dire « déçu » car de toute façon, avec la génération actuelle de danseurs superlatifs de la compagnie, le Royal Ballet pourrait chorégraphier l’annuaire téléphonique qu’on en sortirait quand même hystériques d’enthousiasme. Et objectivement il faut d’abord souligner que la série de représentations a été plébiscitée : sold out tous les soirs, forums et réseaux sociaux enthousiastes, presse plutôt positive, ovations au rideau final.

Cependant, autant j’avais immédiatement trouvé que Woolf Works marquait un tournant spectaculaire dans l’opus de McGregor, et était une franche réussite à tous points de vue, autant ce Dante Project me laisse sur ma faim et donne l’impression d’une œuvre faite de bric et de broc, sans véritable inspiration à l’exception du Purgatoire et, dans une moindre mesure, du Paradis.

Côté positif : cette œuvre, qui devrait être reprise à l’ONP au cours d’une prochaine saison puisque cette institution est co-productrice, peut facilement s’inscrire au répertorie d’une compagnie. Elle possède tout ce qui fait le succès d’une soirée de ballet : des numéros brillants, des pas de deux sensuels, des ensembles percutants, le tout dans un langage chorégraphique néo-classique/ néo-contemporain que toute compagnie classique possède depuis au moins deux décennies. Une sorte de Roland Petit/ Maurice Béjart à peine plus moderne... Preljocaj, à côté, c’est de l’avant-garde ...

Et d’ailleurs je ne m’en plains pas : on est au Royal Ballet, c’est tout à l’honneur de McGregor d’écrire une chorégraphie qui soit dans les codes techniques et artistiques de la compagnie. Si on veut l’avant-garde, on va dans d’autres salles, dont ce soit la vocation. Contrairement au snobisme parisien, je n’attends pas d’une création qu’elle soit systématiquement en rupture, révolutionnaire, le chef-d’œuvre indiscutable du prochain siècle. On sait bien qu’il faut créer des centaines et centaines d’œuvres de routine avant qu’émerge LE chef-d’œuvre qui façonnera un nouveau courant artistique.

Que ce nouveau McGregor soit très sage, quasiment « académique », s’inscrive dans une certaine routine, ne me dérange pas. En fait, j’ai été perturbé par d’autres facteurs.

Tout d’abord l’absence de lien évident entre le titre, « Dante Project », et ce que l’on voit, tout particulièrement dans l’Enfer, de loin la pièce la moins réussie de la soirée – à la limite « ratée » d’un point de vue créatif, mais tellement jouissive en termes de virtuosité des danseurs qu’on ne peut pas utiliser ce terme « ratée ». On s’y retrouve davantage dans le Purgatoire, surtout sur le plan musical. Et aussi dans le Paradis, cette fois visuellement – les cercles concentriques vers l’extérieur, comme dans le poème, et la lumière éblouissante de la vision de Dieu pour clôturer l’opus, sont bien là. En revanche, dans ce Paradis l’écriture chorégraphique, faite de gesticulations répétitives, est bien pauvre ....

McGregor a expliqué qu’il n’avait pas voulu en faire un ballet narratif, ne pas coller au poème de Dante. On ne peut qu’approuver son choix : ce qui fait la force de la Divine Comédie, c’est le mot, la langue, le texte d’une complexité telle que tout chercheur universitaire peut faire dire tout et son contraire à la moindre phrase. Je me souviens que pendant que ma prof à l’université m’expliquait avec une ferveur mystique la vision onirique de cette œuvre, à l’inverse son assistant doctorant prétendait que lorsque Dante parlait de la « disiata donna » au sujet de Béatrice, il voulait juste dire « qu’elle avait un beau cul » ...

Bref, la force de ce chef-d’œuvre est la complexité du mot. Et le mot est difficilement transposable en chorégraphie, donc McGregor a raison de ne pas vouloir faire de cet opus un ballet narratif ...

Néanmoins, le titre de ce ballet est « Dante Project » et on ne peut s’empêcher, tout au long du spectacle, d’essayer de trouver nos repères, un lien avec la Divine Comédie. Or il y en a peu, il faut vraiment bien les chercher. Le ballet se serait appelé « Parade » ou « Gala de danse » j’aurais certainement été enthousiaste. Mais « Dante Project » ...

Quand je dis « Parade », c’est parce que justement, ce ballet se voit un peu comme un beau défilé de numéros virtuoses, sans véritable scénario, tout particulièrement l’Enfer. Le seul scénario est Dante lui-même (alias Edward Watson), présent tout au long du ballet et qui, comme dans le livre, traverse Enfer, Purgatoire et Paradis guidé par Virgile et Béatrice. Mais pour le reste, c’est une succession de numéros sans véritables transitions, ni musicale ni chorégraphique. Il est vrai que l’ouvrage lui-même de la Divine Comédie est fait de « numéros », puisque Dante y traverse des cercles, avec chacun une histoire. Mais la narration y trace un fil conducteur que l’on ne perçoit pas dans le ballet.

Ce qui m’amène à parler de la partition. On ne m’aurait pas dit que c’était signé Thomas Adès je ne l’aurais jamais deviné. Le style est absolument méconnaissable pour qui connaît l’opus de ce grand compositeur, un des plus grands, selon moi, de l’époque actuelle. Réseaux sociaux et media ont acclamé cette partition, utilisant souvent l’expression « c’est beau ». Exact. Mais attend-on de l’Enfer de Dante que ce soit « beau » ? ...

On entend effectivement une soupe bien construite, de style classico-post romantique, entièrement tonale, qui ferait le bonheur de nos oreilles en écoutant distraitement Radio Classique ou France Musique au volant d’une voiture sur l’autoroute. Çà et là des incursions dans des univers dont on ne voit pas trop le lien avec Dante : par exemple tout un numéro, dans l’Enfer, qui évoque quasiment une musique de cirque, un peu alla Nino Rota de Otto e mezzo. Quel rapport, je ne vois pas. L’Enfer abonde également de ce que l’on pourrait appeler des danses de caractère, dans un style musical qui aurait toute sa place au IIIe acte du Lac des Cygnes ou dans l’acte final de la Belle au bois dormant ...

Plus intéressant musicalement est le Purgatoire, avec l’idée de génie de l’illustrer par des chants orientaux : entre charmeur de serpent et douce mélopée surgie d’une arrière-boutique d’un souk. Musique enivrante, véritable miroir contemporain de ces douces mélodies surgies de nulle part évoquées dans le texte de Dante pour le Purgatoire.

Le Paradis est quant à lui dans un style proche des musiques répétitives de l’école américaine de la fin du XXe siècle. Ce n’est toujours pas le style de Thomas Adès, c’est moderne quand même, au début on se dit « pourquoi pas » sans qu’on comprenne le sens par rapport à Dante, puis on se lasse, justement parce qu’on tourne en rond et qu’on ne voit pas bien où cela mène.

Je n’attends pas du Kurtag quand j’écoute du Thomas Adès, mais j’espérais quand même quelque chose de plus original et surtout plus en adéquation avec le titre « Dante Project ». De ce point de vue, les partitions des trois autres grands full-length du Royal Ballet, Alice, Woolf Works et Winter’s Tale (désormais au répertoire du Bolchoi), font preuve de beaucoup plus d’originalité, de modernité et créativité tout en s’inscrivant dans une écriture assez sage, et même carrément tonale pour ce qui concerne Alice.

Dès lors, reste le décor et l’esthétique globale de ce ballet, qui en revanche est très réussie. Les images se succèdent avec une force indiscutable, suggestives, pleines de mystère et de poésie. Un vrai magazine de photos d’Art. Dégradés de gris/noir très suggestifs pour l’Enfer. Douceur impalpable, pour le Purgatoire, d’un décor oriental baigné d’une pâle lumière. Somptueuses projections de cercles colorés pour le Paradis (ces fameux cercles du texte de Dante), surplombant un plateau nimbé d’une brume blanchâtre. Costumes simples mais qui soulignent avec beaucoup de « style » et d’élégance la plastique des danseurs/euses. Moins élégante en revanche, et franchement moche, la tunique mal ajustée dont Dante est affublé.

Une fois que l’on admet que « Dante Project » n’est finalement qu’un prétexte pour créer un ballet avec de multiples personnages et de multiples styles, sur de belles images, alors force est de reconnaître que l’ensemble est bien travaillé. Il y a des tunnels par endroits, un manque de fil dramaturgique qui nous tienne en haleine, mais on ne peut nier qu’il y a beaucoup de travail derrière ces 2 heures de danse, où la virtuosité est à son sommet et où toute l’écriture classique, néo-classique et contemporaine est mise à contribution. Avec une grande richesse de figures.

On peut d’ailleurs observer une construction : tandis que l’Enfer est d’inspiration chorégraphique clairement néo-classique, presque « académique », le Purgatoire flirte davantage avec une écriture plus contemporaine, et ce n’est que dans le Paradis que l’on trouve tous les codes du langage de McGregor, avec ces étirements infinis, cette virtuosité où tout le corps est mis à contribution.

S’agissant d’une œuvre chorale, il serait vain de vanter les mérites de tel ou tel danseur. Un très grand nombre de solistes de la compagnie se produit au cours de ces 2 heures. Tous techniquement plus superlatifs les uns les autres, souvent scotchant. Tous charismatiques. Néanmoins, de par son rôle à qui sont dévolus les Pas de Deux, Sarah Lamb (Béatrice) se détache forcément et nous touche profondément, comme toujours avec cette artiste. Et dans l’Enfer, malgré la brièveté de son rôle, Matthew Ball est reconnaissable entre tous par sa présence puissante et le magnétisme de sa danse. Le rôle de Dante proprement dit danse peu, en dehors des Pas de Deux « faire valoir » avec Béatrice. C’est davantage un rôle de narrateur. S’agissant du dernier rôle d’Edward Watson au Royal Ballet, il y remporte évidemment un triomphe, beaucoup plus en lien avec sa splendide carrière qu’avec le rôle qu’il a joué ce soir-là ... A noter également, il y a çà et là des rôles importants dansés par des enfants, de vrais solos virtuoses.

On sent que McGregor s’est fait plaisir à inventer pour chacun de ces brillants artistes un solo, un pas de deux, un ensemble cumulant des difficultés prodigieuses. De ce point de vue, et malgré toutes les réserves ci-dessus, comment ne pas, au final, se lever et ovationner une compagnie ainsi somptueusement magnifiée ?


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Jan 13, 2022 10:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci paco d'avoir pris la peine de rédiger ce compte-rendu très détaillé. J'espère qu'un jour il sera de nouveau possible de parler de spectacles "live" et que cette situation désespérante prendra fin.



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paco



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MessagePosté le: Mer Jan 19, 2022 10:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le ROH va recouvrir la grande baie vitrée du rez-de-chaussée de la façade du bâtiment, par une oeuvre d'art où figureront les noms de tous les spectateurs qui, en 2020 et 2021, ont fait don du billet d'un spectacle annulé (= n'ont pas demandé un avoir ou un remboursement) ainsi que ceux qui ont fait un don de soutien pendant la période de fermeture. Ceux qui ne souhaitent pas voir leur nom sur la façade peuvent évidemment refuser. Cette oeuvre sera installée jusqu'à la fin de l'automne 2022.

Le ROH, soutenu uniquement à hauteur de 20% par l'Etat, était passé pas loin de la faillite pendant la fermeture, au point de devoir vendre des oeuvres d'art des différents foyers et de faire appel aux contributions des spectateurs. La situation financière est d'ailleurs encore fragile, même si l'excellent remplissage de cet automne a redonné un peu d'oxygène à l'institution.


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Alain



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Messages: 160

MessagePosté le: Lun Jan 31, 2022 3:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cette annonce ne concerne pas directement le Royal Ballet mais Federico Bonelli nommé directeur artistique du Northern Ballet

https://northernballet.com/news/press-release/2022/01/northern-ballet-announces-new-artistic-director

https://northernballet.com/sites/default/files/2022-01/Press%20Release%20-%20Northern%20Ballet%20anounces%20new%20Artistic%20Director.pdf



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"Toute oeuvre est morte quand l'amour s'en retire." André Malraux
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paco



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MessagePosté le: Lun Jan 31, 2022 6:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah ben finalement ce ne sera pas l'ENB ...

Le départ du RB est proche, donc. Normal pour ses 44 ans, mais les forums britanniques bruissent de performances encore ahurissantes cette saison, que ce soit en Albrecht ou en Roméo, qui défient toute notion d'âge.

On se prenait à rêver qu'il rempilerait encore plusieurs saisons, tant il semble techniquement en mesure de le faire ! ... (et dans des ballets classiques qui plus est ...).


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Alexis29



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Messages: 1243

MessagePosté le: Lun Jan 31, 2022 8:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et il est une formidable personne, il sera certainement un directeur respecté !


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
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MessagePosté le: Lun Jan 31, 2022 10:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En attendant, j'ai revu la Juliette de Natalia Osipova. J'ai longtemps hésité à y aller, après avoir vu sa fantastique prestation en mai 2019 et vu le risque de me retrouver bloqué deux semaines au R.U. en cas de test Covid positif avant de prendre l'Eurostar de retour ...

Mais sa Giselle de cet automne m'avait clairement montré qu'elle innovait toujours, et que son interprétation évoluait constamment, du coup j'ai bravé les restrictions de voyage et j'y suis allé.

Oh my god ! Que dire ... C'est un électrochoc. Encore plus prenant et fascinant qu'en 2019. Sa Juliette est une effervescence, une explosion de vie, de juvénilité, avant de se consumer dans le drame avec une intensité qui ne laisse aucun répit au spectateur pour reprendre sa respiration ... L'approche du rôle est la même, dans sa construction, qu'il y a trois ans, mais l'intensité avec laquelle elle le vit est triple !!!

On ne dira jamais assez à quel point Natalia Osipova aura marqué ces désormais huit années au Royal Ballet. Elle a cette capacité à se réinventer en permanence, à creuser le moindre détail de chaque rôle, à remettre en question son interprétation de la saison précédente pour chercher une nouvelle facette du personnage qu'elle incarne. Depuis le temps qu'elle danse Juliette, on devrait être blasé. Eh bien non, elle nous surprend encore une fois.

Sur son compte Instagram, elle a écrit : "Kevin my Director thank you for the space you provide for me to be myself". Tout est là : elle est elle-même et, le RB lui a certainement permis de construire son parcours créatif avec une souplesse et un environnement qu'elle n'aurait peut-être pas eus ailleurs.

Son partenariat avec Reece Clarke, beau Roméo plein de classe et partenaire attentionné, fonctionne de mieux en mieux et finalement je trouve que c'est avec lui qu'elle aura le mieux fonctionné au RB. Sans compter que Clarke fait preuve d'une grande solidité technique et d'une puissance assez impressionnante.

Corps de ballet impeccable, bien qu'ayant joué également en matinée (avec Naghdi et Ball) : aucun signe de fatigue. Les duels de la première partie sont toujours aussi impressionnants de synchronisation.

Natalia Osipova est désormais à son zénith pour les grands rôles du répertoire classique, on est très loin de ce qu'elle faisait lors des tournées du Bolshoi à Paris et à Londres il y a dix ans. Quel parcours ...

A 35 ans il lui reste moins de dix ans dans la compagnie. Je ne saurais que conseiller vivement à ceux qui ne l'ont pas encore vue "live" de se précipiter avant qu'il ne soit trop tard. Pour voir un mythe vivant ...


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paco



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MessagePosté le: Mar Fév 01, 2022 10:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce soir, Kevin O'Hare est apparu devant le rideau avant la représentation de Romeo & Juliet pour annoncer que Federico Bonellii dansait son dernier Romeo. On croise tous les doigts pour que cela ne signifie pas son dernier soir au RB, mais bel et bien seulement son dernier Romeo ...


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paco



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MessagePosté le: Mer Fév 02, 2022 10:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Etrange soirée hier soir, pleine d'émotions, qui célébrait à la fois le dernier Roméo de Federico Bonelli et les adieux au RB d'Erico Montes (Frère Laurent).

Discours ému de Kevin O'Hare, expliquant à quel point pour lui Federico Bonelli avait marqué le rôle de Roméo et l'avait fait sien. Très bel hommage également à la carrière d'Erico Montes.

Curtain call très long pour Bonelli, à qui l'on a apporté sur scène une bouteille de champagne (j'imagine pour fêter sa nomination au Northern Ballet). Ambiance émouvante qui suivait une représentation pleine de poésie et de romantisme, où le partenariat avec Marianela Nunez - Juliette lumineuse, pleine de juvénilité - a excellemment fonctionné.

A priori, il reste encore une représentation de Swan Lake avant que Federico Bonelli quitte la compagnie, j'imagine que ce sera alors sa grande soirée d'adieux.


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paco



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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 11:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La dernière prestation de Federico Bonelli au Royal Ballet devrait finalement être A Month in the Country le 30 avril. Il prend ses fonctions au Northern Ballet le 1er mai.

Mais il n'est pas certain qu'il s'agisse de sa soirée d'adieux. En effet, le RB a communiqué : "Details of Bonelli’s final performance with The Royal Ballet will be announced in due course", ce qui semble ouvrir la voie à une soirée spécifique, ultérieurement.

En attendant, Kevin O'Hare a publié un très beau communiqué en hommage aux 21 années de Federico Bonelli au Royal Ballet :

"I am so delighted that Federico takes up this exciting position with Northern Ballet after David Nixon’s long and successful tenure. Federico is the very embodiment of a versatile Royal Ballet dancer and gracious company member. He epitomises the charismatic elegance of the true danseur noble and possesses an innate ability to cover with ease the wide-ranging classical and contemporary stylistic qualities of our repertory. He has brought a deep and affecting understanding of story and character to all his roles, including Albrecht, which he performed so brilliantly in our recent revival, Romeo, Crown Prince Rudolf, Des Grieux, King Leontes and Dante, to name but a few. He has been a wonderful role model for young dancers and has great integrity, both as a performer and member of the Company, which I know bodes well for his future leadership of Northern Ballet. I wish him every success in this new adventure and look forward to celebrating his significant contribution to The Royal Ballet"


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sophia



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MessagePosté le: Mer Fév 16, 2022 9:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

Répétition (diffusée hier soir, j'avais complètement zappé) du Lac des cygnes, conduite par Zenaida Yanowsky, avec Fumi Kaneko et Federico Bonelli : https://www.youtube.com/watch?v=heqmzdNmQpw


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paco



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MessagePosté le: Dim Fév 27, 2022 8:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La soirée d'adieux de Federico Bonelli sera finalement le 4 mars dans le Lac des Cygnes (et non le 30 avril dans Month in the country, dont il se retire). Aux côtés de Fumi Kaneko (joli symbole de transmission entre générations).

Pour ceux qui peuvent se le permettre (en agenda et en budget), il y a un joli triplet à faire avec :
- jeudi 3 : Osipova et Clarke
- vendredi 4 : Kaneko et Bonelli, soirée d'adieux
- samedi 5 : Nunez et Muntagirov

...


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paco



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MessagePosté le: Mar Mar 01, 2022 10:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le bâtiment du ROH sera éclairé aux couleurs du drapeau ukrainien tous les soirs de cette semaine. Et chaque représentation, jusque samedi, sera précédée de l'hymne national ukrainien.
(le ROH est coutumier de ce type d'initiative, ainsi lors des attentats du Bataclan l'orchestre avait joué l'hymne national français plusieurs soirs d'affilée).


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Mar Mar 01, 2022 1:36 pm    Sujet du message: Muntagirov Répondre en citant

Osipova et Muntagirov sont russes, saving your Grace.

I hope they ...XXXX to the ROH which is taking us all hostage of THEIR war policy.

Get this straight : we are being taken hostage. And why should Osipova and Muntagirov support British policy on NATO, just because they HAPPEN to be gracing a Brit stage with their presence?


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