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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Mer Nov 11, 2020 6:25 pm Sujet du message: |
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Nunez / Muntagirov dans le pas de deux de Don Quichotte lors du gala d'octobre : https://youtu.be/xhjSXEv_APQ
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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Posté le: Jeu Nov 12, 2020 10:31 am Sujet du message: |
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J'ai beaucoup aimé la répétition de Scherzo lors du World Ballet day. Plutôt chouette de voir qu'il va être diffusé ! |
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Ven Nov 13, 2020 9:05 pm Sujet du message: |
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Merci! |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Sam Nov 14, 2020 1:38 am Sujet du message: |
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Que ces "galas" du Royal Ballet font du bien ! Un océan de joie de danser, un programme riche, des opportunités pour toute la nouvelle génération de se frotter à des pièces difficiles, et aux stars consacrées de montrer qu'il est encore possible de prendre du plaisir à danser du classique même après 20 ans de carrière ...
Parmi les moments d'excitation et de joie pure : le rayonnement décidément irrésistible d'Anna-Rose O'Sullivan, les fouettés toujours aussi surréalistes de Marianela Nunez, le charisme grandissant de Vadim Muntagirov, qui devient plus qu'un partenaire solide et un virtuose exceptionnel : un interprète au charisme de plus en plus imposant.
Il y eut aussi ce magnifique duo de Manon, ensoleillé, lyrique, par le tandem désormais habitué de ces rôles au RB, Laura Morera et Federico Bonelli. Lui, du haut de ses 42 ans, semble prendre le chemin des Guillem, Bolle et autres Ferri : la technique est toujours aussi fraiche (malgré les multiples opérations d'il y a une dizaine d'années), la joie de danser perceptible et communicative. Encore un dont la prochaine retraite sera purement administrative ...
La Mort du Cygne ultra expressionniste de Natalia Osipova a dû en faire hurler plus d'un : personnellement j'aime bien ces interprétations très personnelles, et l'expressionnisme dans une pièce de 1905 ne me gêne pas outre-mesure.
Plaisir aussi de voir William Bracewell, si souvent blessé au cours des saisons précédentes, nous délivrer un solo de toute beauté sur une musique de Glück, élégant, plein de grâce.
Et puis, encore une fois le RB fait preuve d'une vitalité réjouissante : à peine créée lors du gala de début octobre, la nouvelle pièce de Cathy Marston sur un Prélude de Rachmaninov nous revient ce soir, avec une autre distribution, permettant ainsi, petit à petit, aux principaux solistes de se l'approprier et à cette pièce d'entrer au répertoire. (Personnellement j'ai préféré l'interprétation qu'en avaient donné Kaneko et Clarke, plus sombre, plus profonde).
Il y eut bien çà et là des petits ratés, un porté-poisson juste juste, un autre porté un peu laborieux (dans Scherzo), ceux-ci correspondaient à des débuts dans les pièces concernées, par une nouvelle génération de solistes à qui il faut bien permettre de se lancer. De ce point de vue, l'exercice du streaming pour un soir unique, sans filets, est sans doute plus difficile et nerveusement éprouvant que danser les mêmes pièces au sein d'une série de représentations.
Mais la fluidité et la synchronisation parfaite de Within the golden hour a permis de montrer à quel point la compagnie était en forme et maîtrisait son répertoire "maison" avec toute la précision que l'on est en droit d'attendre. Quant à la création de Scherzo, de Zucchetti, qui démarrait la soirée, très franchement c'était déjà bien en place, avec une virtuosité assez saisissante et beaucoup de précision dans les ensembles.
Au global, on en redemande et on aimerait que ces galas ne s'arrêtent pas là.
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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Posté le: Sam Nov 14, 2020 12:31 pm Sujet du message: |
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Comme vous dites Paco, que ces galas font du bien, il y a une joie de danser qui en sort, il était sans doute plus austère que celui du retour de la compagnie sur scène, mais tout aussi séduisant, même si Monotones m'ennuie toujours un peu !
Au départ de sa prestation, j'ai détesté la vision "bouche ouverte" de douleur de Natalia Osipova dans la Mort du cygne, puis d'un coup, je suis entrée dedans, j'ai vu l'oiseau blessé, l'oiseau mourant, ah ces frémissements de plumes évoqués par les doigts. Le dos cassé, d'un seul coup ce n'était plus une danseuse, mais un animal qu'on avait devant soi ! Et malgré l'écran, elle sait émouvoir et tirer les larmes...
Je n'avais pas remarqué l'incident de porté dans Scherzo, je l'ai vu en revoyant la vidéo mais j'ai bien aimé ce petit pas de deux, même si finalement on sent l'influence de Wheeldon dans ces pas décalés repris en "canon". Mais ça danse vraiment, il y a une construction, je ne sais pas qui était qui, mais j'ai été séduite par ces danseurs.
J'ai été un peu déçue par Anna Rose O'Sullivan dans Tchaïkovsky pas de deux, (alors qu'elle m'avait emballée dans Lise au gala précédent) mais bon je crois que je n'aime pas la vision anglaise de ce pas de deux, car je n'avais pas non plus été emballée par la version de Nunes en répétition du World Ballet Day. Elle était très bien par contre dans le Wheeldon.
J'aime bien ce que fait Cathy Marston... Il faut que je découvre sa violoncelliste !
Par contre Vadim Muntagirov et Nunes furent magnifiques dans le Corsaire. A noter qu'ils utilisent toujours les costumes immortalisés par Fonteyn et Noureev ! La danse classique semble si facile avec eux. Ils dansent avec tellement de naturel, il semble parfois en apesanteur.
Il y a aussi eu un petit accroc dans Manon, mais pas grave, Morera et Bonelli forment effectivement un couple aguerri dans ce ballet.
Je ne sais pas quels étaient les danseurs du pas de deux masculin dans Within the Golden Hour, mais quelle synchronisation...
En tout cas, qu'est-ce que ça fait du bien, de voir de la danse qui danse, de la musicalité, des interprètes heureux d'être sur scène... Si j'ai bien compris c'était d'autres danseurs de la compagnie qui étaient dans la salle... Visiblement ils étaient à fond derrière leur collègue |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Sam Nov 14, 2020 5:00 pm Sujet du message: |
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CatherineS a écrit: |
Au départ de sa prestation, j'ai détesté la vision "bouche ouverte" de douleur de Natalia Osipova dans la Mort du cygne, puis d'un coup, je suis entrée dedans, j'ai vu l'oiseau blessé, l'oiseau mourant, ah ces frémissements de plumes évoqués par les doigts. Le dos cassé, d'un seul coup ce n'était plus une danseuse, mais un animal qu'on avait devant soi ! Et malgré l'écran, elle sait émouvoir et tirer les larmes... |
Oui, son interprétation est très loin de la tradition dans cette pièce, j'ai eu quelques instants de stupeur au début. Et puis après j'ai compris son approche : Natalia Osipova fait toujours beaucoup de travaux de recherche avant d'aborder un rôle, elle ne fait jamais rien au hasard. Et là je pense qu'elle a clairement voulu ancrer cette pièce de Fokine dans l'univers expressionniste qui commençait seulement à émerger à l'époque. Cette vision "bouche ouverte", comme vous dites, n'était pas loin de me faire penser au cri de Munch ... (dont la 1ère version date de 1893).
Je n'ai pas encore parcouru les forums britanniques, mais j'imagine que les puristes doivent crier au scandale avec cette interprétation tellement en dehors des codes habituels pour cette oeuvre. Personnellement j'ai trouvé cela audacieux, fascinant et finalement très convaincant, je me suis laissé entièrement émouvoir.
CatherineS a écrit: |
J'aime bien ce que fait Cathy Marston... Il faut que je découvre sa violoncelliste ! |
J'avoue que ce Pas de Deux me convainc beaucoup plus que The Cellist (qui était un peu brouillon). Je trouve ce Pas de Deux très réussi, émouvant, bien construit, une oeuvre capable d'entrer au répertoire de la compagnie. La musique sublime de Rachmaninov doit sans doute y être aussi pour quelque chose ...
CatherineS a écrit: |
Par contre Vadim Muntagirov et Nunes furent magnifiques dans le Corsaire. A noter qu'ils utilisent toujours les costumes immortalisés par Fonteyn et Noureev ! |
Quand on voit le niveau de la compagnie depuis quelques années, on regrette que le Corsaire ne soit pas à leur répertoire et on se demande ce que Kevin O'Hare attend pour réparer ce manque
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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Posté le: Mar Nov 17, 2020 9:13 pm Sujet du message: |
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La mort du cygne est en ligne sur la chaine youtube du Royal Ballet
https://youtu.be/kJ4uowripdw |
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1414 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Nov 17, 2020 10:22 pm Sujet du message: Osipova |
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Interesting interpretation.
First time I've been moved by this in about, euh, 60 years.
Osipova seems to have taken Anna Pavlova's interpretation seriously, a detail which few seem to have bothered with.
It is not about the steps, as such, nor "whether I look good in this"?
The question is what was Fokine trying to say.
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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Posté le: Mar Nov 17, 2020 10:24 pm Sujet du message: |
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Quand je l'ai vue, j'ai été émue aux larmes à la fin. C'est aussi la première fois dans à peu près le même nombre d'années que vous que je suis émue par ce ballet à ce point. Je me souviens juste de Plissetskaya dans un gala aux TCE dans les années 80 qui m'avait aussi emballée, mais par la fluidité de ses ports de bras. En voyant Natalia Osipova, j'ai vu un cygne mourir, pas juste une danseuse. |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Mer Nov 18, 2020 12:44 am Sujet du message: Re: Osipova |
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Katharine Kanter a écrit: |
IIt is not about the steps, as such, nor "whether I look good in this"?. |
Oui, j'aime bien le côté "cru", sans concession, de son interprétation. On a l'impression d'un cygne qui se bat, qui se rebelle jusqu'au dernier souffle contre son destin. D'ailleurs, quand on y regarde de près, son cygne ne "meurt" jamais : il reste en mouvement même sur la dernière note de la partition, lorsque la lumière s'éteint totalement.
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