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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Dim Avr 08, 2018 2:18 pm Sujet du message: |
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Je suis assez d'accord avec Alexis29, le Prix de Lausanne a quand même, depuis sa création, récompensé bon nombre de danseurs qui ont fait ensuite une carrière prestigieuse. Peut-être faut-il regretter que ces toutes dernières années, on ait accordé un peu trop d'importance au marketing et à la médiatisation, car ce qui a fait la renommée du concours, même à ses débuts, lorsque les moyens financiers étaient réduits et l'organisation très "artisanale", c'est la compétence et le discernement du jury. En clair, le Prix de Lausanne continuera d'attirer de bons candidats - et de préserver un niveau élevé - aussi longtemps que ces jeunes artistes pourront se dire : "si je suis finaliste ou mieux encore lauréat, j'ai moi aussi une chance raisonnable de devenir un jour Steven McRae, Diana Vichneva ou Carlos Acosta". Et ça, ça a fait bien plus pour le Prix de Lausanne que n'importe quelle campagne de communication. Je pense d'ailleurs que Kathryn Bradney, la nouvelle directrice du concours en est consciente et que la constitution du prochain jury sera l'objet de toute son attention. Les liens plus étroits qu'elle semble vouloir tisser avec l'école Vaganova ne sont certainement pas le fait du hasard ou d'une quelconque lubie. |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3548
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Posté le: Dim Avr 08, 2018 3:05 pm Sujet du message: |
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Oui vous avez sans doute raison tous les deux, le Concours de Lausanne est probablement à part et effectivement, la liste des danseurs talentueux du Royal Ballet qui en ont été au moins finalistes est assez longue.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Dim Avr 08, 2018 5:08 pm Sujet du message: |
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Mais, indépendamment du talent, il y a effectivement un formatage pour les concours internationaux, et les Asiatiques et les Sud-Américains s'y adaptent plus facilement que les Russes ou les Français qui ont avec eux tout le poids d'une "école" nationale. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22085
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22085
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3548
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1243
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Posté le: Ven Avr 13, 2018 9:23 pm Sujet du message: |
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En effet ! Est-ce qu'il y a des vacances en Angleterre en ce moment ?
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3548
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3548
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Posté le: Dim Avr 15, 2018 10:17 am Sujet du message: |
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Petite parenthèse avant la poursuite des compte-rendus de cette fin de saison très riche au RB : les distributions de cet automne sont sorties, et ce que nombre d'entre nous espéraient se concrétise : Nunez et Osipova "s'affronteront" bel et bien dans La Bayadère, en jouant à tour de rôle selon les soirs Nikyia et Gamzatti, Gamzatti et Nikyia (rappelons que dans la production du RB le rôle de Gamzatti est aussi développé que celui de Nikyia). Muntagirov et Corrales seront leur Solor en alternance, ce qui promet une belle fête !
Pour le reste, Mayerling réunit le même soir Lamb, Nunez, Osipova et Watson, et les autres distributions des autres ballets sont proches des partenariats désormais "stabilisés" au RB (pas toujours pour le meilleur hélas) : Takada avec McRae, Hirano avec Lamb, Ball avec Cuthbertson, Morera avec Bonelli, ...
Concernant Federico Bonelli justement, on observe avec questionnement sa quasi-absence du RB cet automne, en dehors de 2 représentations de fin de série de Mayerling. Il ne réapparait que tard en janvier (pour la fin de la reprise de Casse-Noisette). A deux ou trois ans de la retraite cette absence interroge : déjà en pré-retraite ? (incompréhensible vue sa santé technique exceptionnelle, digne d'un à peine trentenaire comme le furent Bolle, Le Riche et Acosta à son âge) ? Des engagements en "Guest" dans d'autres compagnies pendant cette période ? Dommage en tous cas, pour le peu de temps qu'il nous reste à le voir, on eût aimé le voir davantage programmé.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22085
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3548
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Posté le: Dim Avr 15, 2018 11:26 am Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
Débuts attendus de Cesar Corrales au Royal Ballet ET en Solor! (mais je ne vois pas les dates sur le site?) |
Ah oui, pardon, les dates n'ont été diffusées qu'aux Friends pour l'instant (en raison des réservations prioritaires qui vont bientôt débuter). Je pense qu'elles le seront bientôt sur le site. En attendant, les voici pour La Bayadère (dans l'ordre Nikyia, Gamzatti, Solor) :
1er novembre (s) : Nunez, Osipova, Muntagirov
3 novembre (m) : Lamb, Calvert, Hirano
3 novembre (s) : Takada, Maghdi, McRae
5 novembre : Osipova, Nunez, Corrales
6 novembre : Takada, Maghdi, McRae
8 novembre : Nunez, Osipova, Muntagirov
9 novembre : Lamb, Calvert, Hirano
10 novembre (m) : Takada, Maghdi, McRae
13 novembre : Nunez, Osipova, Muntagirov
14 novembre : Cuthbertson, Magri, Ball (pas mal non plus comme assemblage !)
16 novembre : Osipova, Nunez, Corrales
17 novembre (s) : Cuthbertson, Magri, Ball
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1243
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Posté le: Dim Avr 15, 2018 12:53 pm Sujet du message: |
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...et Takada, Naghdi, McRae c'est pas mal non plus !
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3548
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Posté le: Dim Avr 15, 2018 1:17 pm Sujet du message: |
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J'ai oublié de préciser, pour ceux qui seraient tentés de traverser le Channel pour la représentation du 1er novembre Nunez-Osipova (congés scolaires en France), qu'ils peuvent cumuler avec la dernière de Mayerling qui aura lieu le 30 octobre (Bonelli, Morera, Stix-Brunell).
Mayerling fut une grande découverte en ce qui me concerne lorsque je l'ai vu il y a deux ans. J'en craignais, de par le titre, une eau de rose fort glucosée, mais il n'en est rien, c'est un ballet étonnant, complexe, sans véritables "numéros" mais très virtuose, et in fine assez profond. Bref, ne pas en avoir peur
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karineguille
Inscrit le: 03 Nov 2011 Messages: 178
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3548
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Posté le: Mar Avr 17, 2018 1:05 am Sujet du message: |
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Vu ce soir ma deuxième distribution de Manon : Nunez-Bolle-Sambé-Stix Brunell. Difficile de décrire ce qu'il s'est passé ce soir : une étincelle, ce petit truc qui se produit une fois dans une saison et qui caractérise l'art vivant. Une soirée inoubliable, à la fois électrique et émouvante, dominée par un tandem Nunez-Bolle dans un état second.
Cela fait plus d'un an que Marianela Nunez tweet son admiration ébahie de Roberto Bolle, avec qui elle semble avoir désormais bâti un partenariat qu'elle vénère. Les ayant enfin vus réunis, ce soir, je comprends désormais ces tweets : sans l'avoir vue, il est en effet impossible d'imaginer l'alchimie surréaliste qui règne entre ces deux artistes exceptionnels. Une alchimie comme il en existe très rarement, supérieure encore à celle qu'il y avait entre le même Bolle et Yanowsky ou entre Le Riche et Guillem. Une osmose totale, une complicité dramatique et technique tellement naturelle que le monde autour d'eux semble ne plus exister : ils ont décollé sur une autre planète et nous y ont entraîné avec eux.
Marianela Nunez est une Manon qui se consume corps et âme, survolant le plateau comme suspendue à un fil depuis les cintres, d'une légèreté, d'un lyrisme, d'un abandon incroyables, dans un état second, tandis que lui est comme transfiguré par ce partenariat, engagé comme rarement sur le plan dramatique, d"une crédibilité inattendue en jeune étudiant malgré ses 43 ans. Techniquement il est d'une précision d'orfèvre, aucune hésitation pour les portés, aucun millimètre de travers lors des toupies, une célérité étourdissante, une souplesse que même le génial Acosta n'avait plus à ce stade de sa carrière. Et un engagement sans faille, une intelligence du geste absolument fantastiques.
Leur complicité fait mouche et le romantisme qui se dégage de leur interprétation nous hypnotise. Il est vraiment intéressant d'avoir vu en une semaine deux interprétations aussi différentes que Osipova-Shklyarov et Nunez-Bolle : à l'originalité du premier couple, qui déploie une histoire assez cruelle et presque déshumanisée, succède ce soir un couple plus fiévreux, qui fait davantage appel à nos tripes et à l'émotion immédiate. Il serait idiot de dire si l'un est meilleur que l'autre, ce sont deux approches fascinantes, et c'est tout le luxe du Royal Ballet de nous les proposer à une semaine d'intervalle !
A leurs côtés, un Marcelino Sambé toujours aussi virtuose en Lescaut, et une Beatriz Stix-Brunell mutine à souhait dans le rôle de la Maîtresse, faisant preuve d'une très belle technique et musicalité dans sa variation du II. Par contagion de la fièvre dégagée par Nunez-Bolle, le corps de ballet était aussi survolté ce soir, et le trio des courtisans fut particulièrement remarquable de présence théâtrale et de précision technique (Ball, Bracewell, Edmonds).
La représentation, qui a dégagé une émotion très vive dès le premier tableau (avec un Pas de deux d'une sensualité et d'une fougue juvénile à tomber), s'est terminée par un triomphe proche de l'hystérie, avec quatre saluts devant rideau pour le tandem Nunez-Bolle (d'ordinaire le couple principal ne salue que deux fois devant le rideau, un code très strict au RB), une standing ovation digne d'une rock star pour Roberto Bolle, suivie d'une même hystérie pour Nunez, une large partie du public du parterre s'étant levé. Quant au bouchon de piétons sur Bow Street provoqué par la sortie des artistes (les candidats aux selfies...), je vous passe la description
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