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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Mer Nov 03, 2021 11:07 am Sujet du message: |
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La première, jeudi, sera avec Natalia Osipova et Reece Clarke.
La générale en revanche est avec Nunez et Muntagirov, ainsi que Lukas B.Braendsröd en Hilarion, Leo Dixon en Wilfred,
et ... une certaine Annette Buvoli dans le rôle important de Myrthe. Jamais entendu parler de cette artiste (apparemment elle est First Artist, donc en tout début de carrière au sein du Royal Ballet) ...
A noter que dans le Pas de Six il y a William Bracewell et Melissa Hamilton, rien que ça ...
Pour le streaming, la distribution sera Yasmine Naghdi et Matthew Ball, ainsi que ... Marianela Nunez en Myrthe !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Nov 03, 2021 12:35 pm Sujet du message: |
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Oui, on la voit répéter ce rôle avec Monica Mason sur la vidéo du World Ballet Day. Enfin, je crois qu'elle le dansait avant Giselle.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 2:09 pm Sujet du message: |
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Paco, envoyez-moi les photos par mail : dansomanie@netcourrier.com et je les insérerai dans votre message.
Si ce sont simplement des liens de photos en ligne sur un autre site, il faut mettre le lien entre balises [img][/img] comme suit :
[img]http://sitedemonimage.com/monimage.com[/img] |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 5:52 pm Sujet du message: |
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Svetlana Postoenko est apparemment la photographe officielle du Stanislavski, et elle est également accréditée au Bolchoï. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 6:25 pm Sujet du message: |
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Effectivement, c'est au Stanislavski (et j'ai retrouvé la source, avec deux photos, aussi irréelles l'une que l'autre). J'ai peut-être même vu cette représentation si ça se trouve.
https://www.instagram.com/p/CVXKKIigxEi/
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 11:03 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Paco, envoyez-moi les photos par mail : dansomanie@netcourrier.com et je les insérerai dans votre message.
Si ce sont simplement des liens de photos en ligne sur un autre site, il faut mettre le lien entre balises [img][/img] comme suit :
[img]http://sitedemonimage.com/monimage.com[/img] |
Merci Haydn, j'ai suivi votre mode d'emploi et cette fois ça a fonctionné !
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Sam Nov 13, 2021 4:33 pm Sujet du message: |
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Hier soir était mon premier retour au ROH depuis la pandémie. La dernière fois était en mars 2020, pour un Lac des cygnes avec Osipova et Clarke, juste à la veille de la fermeture des théâtres en Europe. C’est de nouveau Natalia Osipova et Reece Clarke que j’ai vus hier soir, cette fois dans Giselle.
La quasi-totalité des distributions m’attirait dans cette reprise, le choix fut cornélien (comme il le sera pour Casse-Noisette le mois prochain). Mais j’ai choisi de revoir une fois encore la Giselle de Natalia Osipova, tant elle est unique, sans égale, et surtout différente à chaque fois. Il faudrait en effet plutôt parler DES Giselle de Natalia Osipova, car elle n’est jamais la même d’un soir à l’autre, réinventant toujours de multiples détails. Elle a fait sien le personnage, dont on sent qu’elle vit chaque instant au plus profond de sa chair. Si son deuxième acte est toujours aussi stupéfiant dans sa capacité à alterner morbidité glacée et sentiments amoureux encore bien présents, c’est cette fois la scène de la mort au premier acte qui m’a le plus marqué, par son engagement dramatique, cette fièvre explosive, ce regard de folie, cette incandescence ... Sidérant aussi ce visage du 2e acte, quand Myrthe lui ôte son voile : un visage glacé, déshumanisé. Elle enchaîne ensuite ses tours comme un automate, comme si Myrthe avait appuyé sur un bouton « on » dans un musée de cire.
Comme souvent chez Natalia Osipova, le travail des expressions du visage est très important, elle est clairement une artiste qu'il faut voir de pas trop loin si l'on veut se rendre compte du génie de ses interprétations. Chez elle, c'est la totalité du corps qui est en incandescence quand elle danse un ballet classique : tout reflète l'histoire qui se trame : bras, jambes, pieds, visage, regard ... Tout s'inscrit avec fluidité et évidence dans une logique narrative, quelle que soit la difficulté technique des pas à exécuter.
A vrai dire, le théâtre a été le grand vainqueur de toute la soirée, et tout particulièrement le partenariat réussi entre Osipova et Reece Clarke. Dans les Onegin et Lac des cygnes de 2020 on sentait le potentiel mais le tandem se cherchait encore un peu. Cette fois l’alchimie est rodée.
Reece Clarke réussit l’exploit « d’exister » aux côtés de l’OVNI Osipova, ce qui n’est pas mince affaire. Ce danseur très élégant, plein de classe, a toujours été solide techniquement : sauts, manèges et entrechats (*) ne lui ont jamais posé de problèmes, ce qui l’aide à se concentrer avant tout sur le jeu théâtral et le partenariat. Sachant qu’il est toujours probable que Natalia ne fasse pas en représentation ce qu’elle avait prévu de faire pendant les répétitions ... De fait, il réussit le double exploit de s’affirmer avec un Albrecht théâtralement très présent, charismatique, tout en étant d’une réactivité à toute épreuve dans le partenariat. Et l’alchimie fonctionne, il ressort beaucoup de tendresse de leur duo.
On assiste ainsi pendant deux actes à une pantomime extrêmement lisible, pleine de détails et de subtilités. On suit cette Giselle comme un film d’amour, romantique, avec chez Osipova comme chez Clarke cette touche de juvénilité un peu insouciante, et surtout de douce mélancolie, qui rend craquant les personnages qu’ils incarnent.
La dernière partie du 2e acte, le moment de la séparation, devient même carrément émouvante, tant on a senti monter en puissance la relation amoureuse entre Giselle et Albrecht. Visiblement, les artistes ont eux aussi été un peu remués par leur engagement scénique, si l’on en juge par le long câlin ému qu’ils se sont faits quand le rideau s’est relevé pour les saluts.
Luxueuse Myrthe de Mayara Magri, qui semble née pour le rôle : autorité, précision technique, présence impressionnante. J'ai beaucoup apprécié la fluidité et l'élégance aérienne de son solo, si difficile et où souvent les interprètes ont tendance à frapper brutalement le sol avec leur chausson lors des sauts.
Hilarion particulièrement charismatique de Lukas B. Brändsröd, qui réussit à faire de son personnage un rôle majeur au premier acte – et chez lui aussi, une pantomime très lisible-. Avec un acteur-danseur aussi impressionnant, on regrette que son rôle soit si bref ! Côté Pas de Six, il faut noter le solo tourbillonnant très précis de Luca Acri.
Quant au corps de ballet, il est toujours en grande forme, au point que le passage central de l’acte des Wilis, particulièrement difficile (cette avancée sur un pied, alignées, synchronisées sur le battement de l’orchestre qui monte crescendo en marquant les temps), a été couvert par les applaudissements spontanés du public avant qu’il ne soit terminé. Corps de ballet qui a reçu à juste titre un véritable triomphe aux saluts.
Très heureux d’avoir retrouvé le Royal Ballet dans une forme aussi éclatante, se produisant devant une salle comble où se mêlaient beaucoup de russes et de français.
(*) 22 entrechats-six hier soir, très propres et spectaculaires, auxquels manquait cependant ce grain de folie et de désespoir que la situation implique à ce moment précis. Selon le buzz de divers Twitter et Instagram britanniques, Federico Bonelli, dans la distribution avec Lauren Cuthbertson en début de série, aurait lui aussi réalisé plus de 20 entrechats-six ... à 43 ans !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Sam Nov 13, 2021 6:22 pm Sujet du message: |
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Merci paco pour ce compte-rendu détaillé. Les contraintes sanitaires pour se rendre en Angleterre ne sont elles pas trop pénibles? |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Sam Nov 13, 2021 9:09 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Merci paco pour ce compte-rendu détaillé. Les contraintes sanitaires pour se rendre en Angleterre ne sont elles pas trop pénibles? |
Plus coûteuses que pénibles : il faut payer d'avance, avant le départ, un test à faire dans les 72h après l'arrivée, même si on est vacciné. Ce test peut facilement coûter 25 livres. Il faut le payer même si on ne reste que 24h et qu'on repart sans l'avoir fait ...
En revanche côté formalités c'est pour le moment très fluide : il suffit de remplir un formulaire de localisation avant de partir. Eurostar vérifie qu'on l'a rempli (il suffit de le montrer quand on passe au check-in), puis plus aucun contrôle. Pour pouvoir remplir le formulaire, il faut avoir réservé le test (le labo nous envoie alors une référence à mentionner dans le formulaire).
En fait, en dehors du test coûteux, pour le reste c'est le même processus que pour aller en Itaile (remplir un formulaire de localisation).
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Dim Nov 14, 2021 12:13 pm Sujet du message: |
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Il y a un passage du premier acte qui me revient, et qui à lui seul illustre tout le génie de Natalia Osipova : quand la supercherie d'Albrecht est découverte et que Bathilde prend la main de celui-ci pour lui faire démentir les affirmations d'Hilarion, Giselle-Osipova se précipite vers eux et les sépare d'un geste brusque avant qu'Albrecht n'ai dit quoi que ce soit. Puis elle prend les mains d'Albrecht et le regarde, comme le veut la tradition, d'un geste interrogateur. Mais là où son interprétation diffère, c'est qu'elle n'attend pas la réponse : tandis qu'Albrecht esquisse un début de "non non ce n'est pas vrai", Giselle a déjà fermé les yeux, mimant "tais-toi, je ne veux pas savoir".
Ces deux gestes : le fait de courir pour séparer Berthilde et Albrecht avant qu'ils se soient dit le moindre mot - comme pour empêcher que la vérité soit dite-, puis de fermer les yeux quand Albrecht s'apprête à répondre - là encore, pour rester dans une sorte de déni-, apportent un éclairage subtil et émotionnellement très fort à cette scène. Un détail parmi d'autres qui me reviennent ...
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1151 Localisation: Paris
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