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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
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Posté le: Jeu Juin 01, 2006 3:49 pm Sujet du message: Anne Teresa de Keersmaeker au Théâtre de la Ville (Paris) |
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Rosita Boisseau, dans le Monde, fait un éloge sans nuance de D'un soir d'un jour, la dernière production d'Anne Teresa de Keersmaeker, qui quittera la Monnaie de Bruxelles à la fin de cette saison 2005-2006, et qui est actuellement en tournée en France, à Paris tout d'abord, puis à Montpellier :
Citation: |
Une gifle artistique que cette soirée D'un soir un jour chorégraphiée par Anne Teresa De Keersmaeker ! Eblouissante d'un bout à l'autre avec une aura d'enchantement, cette pièce, présentée au Théâtre de la Ville, puis à Montpellier, est l'ultime signée par l'artiste flamande dans le cadre de sa résidence au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles. Elle s'affirme comme une étape majeure de son parcours et le tremplin de futures péripéties fructueuses.
Impérieuse et évanescente comme un rêve, D'un soir un jour porte à son faîte le talent d'Anne Teresa De Keersmaeker à deux niveaux au moins : son rapport souverain avec la musique et la richesse de son vocabulaire chorégraphique. Elle injecte également dans son redoutable savoir-faire des particules de fragilité qui dissolvent imperceptiblement ses tracés spectaculaires habituels. |
L'article du Monde est ICI
Dernière édition par haydn le Ven Juin 02, 2006 10:52 pm; édité 1 fois |
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friday
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 164
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Posté le: Jeu Juin 01, 2006 4:15 pm Sujet du message: |
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COMPTE RENDU Par Benoît FAUCHET (AFP)
Dans "D'un soir un jour", pièce pour 14 danseurs, elle propose un parcours chorégraphique en six étapes à partir d'oeuvres de Claude Debussy, Igor Stravinsky et du compositeur britannique vivant George Benjamin, diverses quoique reliées entre elles par un certain goût des couleurs et des timbres.
Mais avant toute musique, c'est le mouvement dans sa virginité qui saisit le spectateur. En hommage à Nijinski, trois danseurs évoquent en silence sa lecture épurée (1912) du "Prélude à l'après-midi d'un faune". La musique de Debussy, au sujet de laquelle Anne Teresa De Keersmaeker évoque "une rencontre longtemps différée dont (elle) mesure aujourd'hui la lumineuse évidence", reprend ses droits avec un solo de danseur faisant le faune à s'y méprendre, sur un sol sablonneux.
Sous des lumières diverses (forte lueur blanche des projecteurs, rangées de néons blafards et amovibles), les danseurs de Rosas, en solo ou à plusieurs, multiplient les figures abstraites. Elles semblent parfois désorganisées mais échappent à la gratuité en faisant plus ou moins directement écho au geste musical.
Ainsi, "Ringed by the Flat Horizon" de George Benjamin suscite une chorégraphie de groupe évoquant le vent et les éléments dans un de ces climats sonores changeants que le maître français du compositeur, Olivier Messiaen, n'aurait pas reniés.
Le sommet chorégraphique de la soirée survient logiquement en plein feu d'artifices musical: les "Fireworks" de Stravinsky donnent lieu sur le plateau à une animation débridée, colorée et pour tout dire virtuose.
La pièce se termine comme elle a commencé, avec Debussy. Mais cette fois les "Jeux" se font doux et amoureux sur fond de ciel bleu nuit, après une partie de tennis bucolique évoquée par la vidéo, seule vraie dimension narrative d'une oeuvre qui doit son unité surtout à la musique.
Après sa présentation à Paris, "D'un soir un jour" sera donné dans le cadre du festival Montpellier Danse (1er juillet) puis à Lille (29 septembre-2 octobre), Toulouse (28-30 novembre), Tarbes (2 décembre), Caen (20 mars 2007), Sète (Hérault, 24 mars) et Martigues (27 et 28 mars).
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
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Posté le: Ven Juin 02, 2006 7:59 am Sujet du message: |
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Moins dithyrambique mais aussi enthousiaste, l'article d'Isabelle Danto dans Le Figaro :
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Ainsi Anne Teresa De Keersmaeker est-elle allée chercher du côté du vocabulaire de la danse historique en s'inspirant de deux pièces de Nijinski. Mais la chorégraphe flamande met aussi à la question son propre vocabulaire. D'ailleurs la précision mathématique de sa gestuelle tournoyante, rapide et répétitive ne devient-elle pas à son tour une danse presque «classique» ? |
La critique du Figaro est ICI
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kreul
Inscrit le: 22 Avr 2006 Messages: 288
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
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Posté le: Ven Juin 02, 2006 10:49 pm Sujet du message: |
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Le départ d'Anne Teresa de Keersmaeker de la Monnaie a déjà été annoncé depuis quelque temps. Je présume qu'elle a déjà quelques projets en tête, mais je n'ai pas suivi suffisamment la presse belge ces derniers mois pour être au courant de la suite que la chorégraphe souhaite donner à son parcours. Peut-être l'un ou l'autre de nos lecteurs d'outre-Quiévrain saura-t-il nous en dire plus?
En tout cas, elle semble manifestement encore la bienvenue au Théâtre de la Ville, à Paris!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
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Posté le: Ven Juin 02, 2006 10:55 pm Sujet du message: |
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Le message de Kreul m'a donné l'idée d'aller faire un tour sur le site de P.A.R.T.S, et manifestement la compagnie continue puisque sont annoncées des auditions de recrutement pour la saison à venir :
http://www.rosas.be/Parts/index.html
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kreul
Inscrit le: 22 Avr 2006 Messages: 288
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
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Posté le: Mer Juin 28, 2006 7:49 am Sujet du message: |
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L'Humanité s'est réveillée un peu tard pour faire la Révolution, et c'est au petit matin du grand soir que Muriel Steinmetz nous livre ses impressions - enthousiastes - sur la performance d'Anne-Teresa de Keersmaeker au Théâtre de la Ville :
Citation: |
La chorégraphe flamande a montré sa dernière création intitulée D’un soir un jour au Théâtre de la Ville. C’est du grand art. L’oeuvre est constituée de six parties tissées avec soin. Keersmaeker choisit d’ouvrir la soirée avec la reprise d’une pièce qui fit scandale en son temps : le fameux Prélude à l’après-midi d’un faune (1912), composition de Claude Debussy inspirée du poème éponyme de Stéphane Mallarmé, sur une chorégraphie de Nijinski. Délibérément, les rôles sont inversés : c’est une femme - seins nus - qui danse le faune et un homme qui joue la nymphe. Les gestes de profil, pieds en dedans, pouce en l’air, provoquent la musique en zigzaguant vers elle et vice-versa, si bien que cela ouvre de nouvelles pistes entre les deux arts. |
La critique de Muriel Steinmetz est ICI
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