La Dame aux Camélias - John Neumeier

[F. de l'O.]

Qu'est-ce que j'aurais aimé être là, pour applaudir debout Muriel Hallé !
Tout à l'heure, dans le précédent message (inutile comme les autres), j'aurais souhaité dire quelques mots sur elle en Nanine, mais je craignais d'alourdir en ces lieux mon passif d'ignorant de la danse s'autorisant pourtant à en parler...
J'aurais évoqué ce que dit Barthes (pas encore oublié) sur le « punctum » et le « studium » dans une photographie. Le « punctum » : ce détail, secondaire dans l'image, mais qui pourtant nous capture, nous retient, jusqu'à nous poindre le coeur.
Dans la représentation du 6 juillet, la première pour moi (et qui demeure, quel que soit le talent des danseurs du 14, la « vraie » dans mon esprit), j'ai été bouleversé par son apparition, au début. Depuis, alors même que son rôle est seulement "secondaire", elle ne cesse de m'étreindre le coeur, et cette photo est la première que je vous ai « volée »...*

Si je conçois que d'autres divas puissent danser Marguerite dans le même registre que Clairemarie Osta, je me disais, voyant Muriel Hallé, qu'il ne pouvait y avoir de vraie Nanine qu'elle*. Dans la douceur douloureuse de son visage, douleur douce-amère dont elle ne se départ jamais, même pendant la scène de joie à la campagne où l'affliction est peu loin du sourire (parce que Nanine pressent évidemment le destin de sa maîtresse, et à des je-ne-sais-quoi a vu les prodromes du deuil), dans la retenue comme désolée de ses attitudes, elle me faisait penser, sans qu'il y ait pourtant de ressemblance physique, à la servante de Cris et Chuchotements, qui accouche à l'éternité Harriet Andersson dans un scène à faire pleurer les pierres.
Dans un message ancien, une lectrice trouvait, après « Je m'appelle Véronique Doisneau », que le salaire des danseuses était enviable. Vous aviez répondu, et c'est bien sûr mon propre avis, que ce salaire, d'ailleurs décent mais sans plus, vraiment sans plus, devait être mis en regard avec une vie d'exercices, de répétitions, de sacrifices -une incessante oblation d'elles-mêmes à leur art, mais oblation choisie avec allégresse avant l'adolescence révolue, et portée avec un enthousiasme sans doute quasi égal un quart de siècle durant -jusqu'à ce jour où cette vie devenue fatalement l'être même, lui inséparable d'elle, n'est plus...
Je ne sais si, par quelque côté, c'est un soulagement. Mais je suis bien certain que ce doit être aussi, ne serait-ce qu'un moment, comme une immense désolation, et la vie doit alors apparaître, ne serait-ce qu'un moment, comme un immense estuaire gris d'où la mer s'est soudain retirée...
J'aurais aimé être là pour applaudir debout -car, si je ne connais pas grand chose à la danse (cela ici ne se voit que trop), je l'aime, et j'aime les danseurs et les danseuses (elles mises dans la phrase après eux pour qu'elles aient le dernier mot), et je suis capable d'applaudir très fort, très longtemps. -Je crois que j'aurais pleuré, aussi.


Pour Muriel Hallé

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*Pour une contemplation strictement personnelle, bien sûr.

*Cela dit sans vouloir diminuer en rien le talent de Nathalie Aubin, dont l'interprétation plus extravertie correspond à celle d'Eleonora Abbagnato et de Benjamin Pech.

*Le Bouquet de fleurs sur une console (Delacroix) provient du site hongrois Web Gallery of Art.

[Lanou]

Agnès Letestu est assurément une très belle Marguerite, peignant un personnage amoureux, proche de son amant, qui le comprend, et se dévoue totalement à lui, jusqu'à en mourir. Une bonne héroïne romantique, quoi...Elle a des expressions du visage dont ma proximité avec la scène m'a permis d'en scruter les moindres détails: tout comme la soulignait justement Haydn pour les Bayadères, ce n'est pas exagéré, mais je suis certain qu'on voyait ces petits gestes insignifiants, mais qui campe totalement un personnage, jusqu'au fond de l'amphithéâtre.
J. Bubenicek est très éloigné de ce que nous offre habituellement l'Opéra de Paris; il est très viril, très puissant, avec un visage expressif, et même un côté un peu rustre j'ai trouvé, par moments;il est vrai en même temps qu'il doit maintenant danser ce rôle depuis un certain temps, et mieux en appréhender les facettes que des danseurs qui l'aborde pour la première fois.
Une très jolie représentation, avec un corps de ballet revenu à un strict minimum de routine.

[Lacdescygnes]

J'ai assisté hier soir à ma troisième représentation de La Dame aux Camélias. En ce qui concerne le rôle de Marguerite, je trouve que c'est Clairemarie Osta qui s'est montrée la plus romantique. C'est elle qui a "victimisé" le plus le personnage; ses expressions étaient le plus souvent dramatiques, quand Agnès Letestu, même si elle a elle aussi rendu Marguerite expressive et souffrante, choisissait par exemple de sourire durant le pas de deux du 3ème acte, se montrant ainsi plus coquette. J'ai apprécié les deux danseuses, mais Clairemarie Osta le 11 juillet a été extraordinaire. Son interprétation semblait naturelle, sans rupture de ton, et bien que dramatique en général, toujours riche, sans monotonie, remplie de détails personnels. En réalité, seule Aurélie Dupont m'a laissée relativement indifférente, le 05 juillet. Très raide durant le premier acte, elle avait par la suite montré plus de fluidité et avait bien joué durant le troisième acte, mais n'avait pas non plus selon moi l'élégance et la finesse d'Agnès Letestu, particulièrement applaudie hier soir.

Mathieu Ganio a été pour moi l'Armand le plus convaincant, du fait de son jeune âge, et de ses qualités techniques. Son entente avec Clairemarie Osta était palpable. Leur couple était particulièrement émouvant. Comme Lanou, j'ai trouvé que Jiri Bubenicek manquait un peu d'élégance.

Hier soir, à nouveau Isabelle Ciavarola et José Martinez ont été superbes, rendant leur apparitions toujours aussi poétiques. Dorothée Gilbert, bien que très différente d'I.Ciavarola, avec des expressions plus affirmées et des mouvements moins lyriques, avait été très convaincante, mais Jérémy Bélingard bien trop neutre en Des Grieux.

Nicolas Paul avait rendu Gaston Rieux un peu "lourd". Karl Paquette a accentué lui aussi le côté parfois un peu grossier du personnage, mais en étant plus énergique. Seul Josua Hoffalt m'a paru un peu terne dans ce rôle.

Dans le personnage d'Olympia, c'est sans conteste Myriam Ould Braham qui s'est illustrée. Juliette Gernez et Laure Muret sont un peu en retrait. On met un certain temps à réaliser que le personnage est assez important, alors que M. Ould Braham s'imposait dès son entrée en scène, dégageant un charme gracieux sans être superficiel.

[sophia]

Autant dire que cette dernière avait des allures de première dans une salle comble où l'on ne distinguait guère une place libre, et un final en forme d'apothéose, le public debout pour applaudir Agnès, Jiri, Isabelle, José et les autres... Décidément, le Boléro de Le Riche fait prendre de nouvelles habitudes au public de l'Opéra, on ne s'en plaindra pas...

Agnès Letestu campe probablement le personnage le plus complet et le plus proche du roman. Et quitte à me répéter, on ne peut que saluer le travail interprétatif très profond auquel elle se livre dans cette Dame aux camélias. On comprend mieux en la voyant pourquoi Neumeier l'avait choisie et pourquoi elle tenait, de son côté, tant à ce rôle dans lequel elle se donne entièrement. Son interprétation, -car incontestablement, elle privilégie l'interprétation par rapport à la danse pure et à la virtuosité-, offre variété et richesse d'expression, une expression toujours juste et appropriée, sans hystérie ni excès de misérabilisme ou de sucrerie et qu'une seconde représentation permet de mieux apprécier. Dans le couple qu'elle formait avec Jiri Bubenicek, on sentait les danseurs beaucoup plus en confiance que le 13 et la représentation m'a semblé de ce fait plus réussie. Jiri Bubenicek possède une véritable élégance aristocratique, mais une élégance un peu sombre, voire sauvage, moins solaire que celle à laquelle on est habitué à Paris, et il a surtout cette force virile et cette puissance scénique qui font en revanche parfois défaut aux danseurs d'ici. C'est même le premier Armand je crois (de ceux que j'ai vus) que le public applaudit avant même la fin de son solo, à la fin de l'acte II. A vrai dire, on a un peu peur pour Hervé Moreau à la rentrée, qui, dirons-nous, ne déborde pas de charisme...

Isabelle Ciaravola et José Martinez ont encore une fois été excellents en Manon et Des Grieux, avec notamment un côté très théâtral dans le Des Grieux de Martinez, Pierrot sorti tout droit du Siècle des Lumières. Cela dit, pour Manon, je ne saurais dire, au-delà de la plus grande maîtrise technique des unes ou des autres, qui je préfère de Ciaravola, Gilbert ou Hecquet, toutes ayant apporté quelque chose de différent et d'intéressant au personnage et surtout leur personnalité unique. Dorothée Gilbert compose un personnage plus contrasté, en faisant bien ressortir les différentes facettes de Manon qui changent d'un acte à l'autre, mais le couple que forme Isabelle Ciaravola avec José Martinez est tout de même plus lumineux et plus équilibré que le couple Gilbert-Bélingard. Quant à Laura Hecquet, comme cela a été dit, elle est déjà très impressionnante de maîtrise et de maturité aux côtés du toujours excellent Duquenne!

A revoir Juliette Gernez en Olympia, je garde quand même une nette préférence pour Myriam Ould-Braham, qui a su nous montrer aussi par ce rôle, qu'elle n'était pas simplement une grande ballerine, mais aussi une véritable interprète à la présence lumineuse. Dans le rôle de Prudence, Nolwenn Daniel reste ma favorite, pour la qualité conjointe de sa danse et de son interprétation énergiques. Je retiens deux Gaston Rieux, très différents l'un et l'autre, celui de Christophe Duquenne, fin et subtil, et celui de Karl Paquette, beaucoup plus gouailleur et cabotin, -un peu trop?-, mais juste néanmoins, et drôle, dans l'optique du personnage interprété.

En dépit de la très grande performance d'Agnès Letestu qui a parfaitement rendu l'histoire et les subtilités du personnage, je conserve un attachement particulier pour l'interprétation de Clairemarie Osta et Mathieu Ganio (impossible de les séparer ces deux-là! à revoir dans d'autres ballets, espérons-le...), pour le couple extraordinaire qu'ils forment et l'émotion qu'ils dégagent. La représentation du 11 était effectivement d'anthologie...

[sophia]

Pour ceux qui lisent l'allemand, on trouvera sur Tanznetz.de une longue et intéressante critique de La Dame aux camélias signée Julia Bürhle.
En résumé, l'auteur trouve que cette Dame parisienne n'a pas grand-chose à voir avec la manière dont elle est dansée par le Ballet de Stuttgart ("tout est ici plus brillant, plus luxuriant, mais aussi plus superficiel").
Des quatre distributions, c'est de celle avec Clairemarie Osta et Mathieu Ganio que l'auteur choisit de parler plus longuement, -et personnellement on s'en réjouira. Elle souligne qu'en dépit de la différence d'âge, de taille et de style des deux partenaires, ce couple s'est révélé particulièrement harmonieux et est parvenu à maîtriser les difficultés de la chorégraphie avec aisance et élégance. Clairemarie Osta est une Marguerite discrète qui craint les grands gestes et paraît lucide quant à son destin dès le début; son jeu est naturel, jamais exagéré, même dans les scènes les plus dramatiques. Quant à Mathieu Ganio, il montre non seulement les qualités qu'on lui connaissait en matière de danse et d'élégance, mais aussi des talents d'acteur déjà perçues dans Caligula. Il campe un Armand très jeune, idéaliste et fragile dont la timidité va se transformer en dévouement.

Lien vers l'article illustré de deux photos signées Anne Deniau



Clairemarie Osta et Mathieu Ganio - Photo Anne Deniau



Clairemarie Osta - Photo Anne Deniau

[olivier]

Une petite question un peu en dehors du sujet principal de ce fil, mais qui n'en est pas totalement détachée:

j'ai entendu que le ballet "Marguerite et Armand" d'Ashton avait pour musique la sonate de Liszt. Est-ce le cas ou suis-je dans l'erreur? Que vaut par ailleurs ce ballet? La question est certes simpliste, mais il s'agit juste de satisfaire ma curiosité, car j'aime beaucoup cette sonate.

[sophia]

Le ballet d'Ashton, Marguerite et Armand, est en effet chorégraphié sur la Sonate en si mineur de Liszt.

Je vous conseillerais de vous instruire d'autres jugements que le mien, Olivier, car en ce qui me concerne, je trouve ce ballet désuet et ennuyeux sur le plan chorégraphique. C'est un pur divertissement illustratif, sans invention particulière, parfaitement anachronique à mon avis (créé en 1963!), avec un recours à une pantomime et à des effets théâtraux qui ne passent décidément plus. Vous y trouverez aussi fracs, robes en taffetas aux couleurs vives et pas de deux intimistes qui réjouissent les yeux. Mais je ne sais pas si cela tient davantage à l'histoire, assez mièvre il faut bien le dire (et pourtant on adore tous La Traviata!), ou au style vraiment trop complaisant, mais ce ballet me paraît interminable alors qu'il ne dure que 35 ou 40 minutes! Je l'ai vu deux fois avec Sylvie Guillem et Nicolas Le Riche, donc ce ne sont pas les interprètes qui sont en cause!

Bizarrement, en dépit de ses limites et de ses longueurs, je préfère de loin La Dame aux camélias de Neumeier (dont on peut aisément contester la durée, un peu disproportionnée par rapport au contenu) pour sa réussite esthétique et parce qu'il comporte aussi quelques scènes mémorables sur le plan dramatique et/ou chorégraphique. Du même Ashton, dans un style très académique et dans la veine du divertissement également, The Dream me semble tout de même largement plus réussi.

Mais il y a des amateurs pour ce style de ballet, et j'espère que d'autres personnes vous répondront sur ce sujet (bien que cette oeuvre, qui est un classique du répertoire du Royal Ballet, ait été très peu représentée en France, -pour ma part, je l'ai vue lors des galas Noureev et Bessy à l'Opéra-.)

Enfin, sachez qu'il existe un DVD de ce ballet avec Sylvie Guillem et Nicolas Le Riche:



Margot Fonteyn et Rudolf Noureev dans Marguerite et Armand

source: http://www.peopleplayuk.org.uk/

Extraits vidéo (avec Fonteyn et Noureev) postés par Mad-about-Mariinsky sur Dansomanie le 8 mars 2006: http://www.dropshots.com/madarmand

[Aurélie]

[olivier]

Merci Sophia

J'ai pu voir "the Dream" grâce à la captation DVD qui existe dans le commerce (je crois que depuis quelques temps je dois assurer à moi seul l'équilibre financier du rayon "ballet" de la petite FNAC sise pas loin de chez moi ). En tout cas, j'ai bien aimé ce ballet, la féérie bon enfant qui s'en dégage, les aspects comiques présents dans plusieurs scènes, et la sensualité des Pas de deux, qu'on peut certes juger un peu "académiques".

Pour "Marguerite et Armand", je suis avant tout intrigué de connaître le résultat d'une chorégraphie sur une oeuvre musicale qui ne me paraît a priori pas propre à une telle adaptation (quoiqu'il ne faille jamais préjuger de rien). Une forme instrumentale de type "Allegro de sonate" comme c'est le cas pour cette pièce pour piano présente une logique et une cohérence internes, qui font que la musique est à elle-même son propre objet (d'un autre côté, la sonate de Liszt a une ambition "programmatique" et propose un récit à caractère autobiographique comme c'est souvent le cas chez les compositeurs romantiques). Difficile cependant d'avoir un jugement en connaissance de cause sans avoir réellement vu l'oeuvre, mais, en l'espèce, j'ai le sentiment que F. Ashton n'est presque jamais représenté en France.

[laurence]

Le ballet de Neumeyer me parait à moi interminable... Je ne peux comparer avec Marguerite et Armand c'était en DVD et surtout la première fois que je voyais danser Sylvie Guillem je suis restée médusée de tant d'intelligence de la danse...

[sophia]

The Dream est un divertissement enlevé, plein d'humour et de charme et l'immense qualité de ce ballet, c'est qu'il ne cherche surtout pas à redoubler ou à illustrer de manière exhaustive la pièce de Shakespeare. C'est de la danse qui se prend pour du ballet et pas pour de la littérature, et c'est très bien ainsi (et de ce point de vue, je trouve justement Le Songe d'une nuit d'été de Neumeier une oeuvre assez prétentieuse). Le DVD dont vous parlez vaut également beaucoup pour les magnifiques danseurs qui sont aussi d'excellents interprètes, -du moins dans ce ballet-, qu'on peut y voir, en l'occurrence Alessandra Ferri, Ethan Stiefel, le genial Herman Cornejo et le corps de ballet de l'ABT.

C'est vrai, Ashton est peu connu en France il me semble, alors que c'est le chorégraphe historique du Royal Ballet, bien plus que Mac Millan, et qu'il est au répertoire de nombreuses compagnies américaines notamment. C'est peut-être une question de goût du public, je ne sais pas... Et puis, on ne peut pas non plus tout monter, il y a certainement d'autres priorités en France et à l'Opéra.
Il y a quand même le ballet La Fille mal gardée qui est programmé la saison prochaine à Paris et qui entrera ainsi au répertoire de l'Opéra. Mais sinon, à part Rhapsody, je ne crois pas qu'il y ait d'autres ballets d'Ashton à notre répertoire. Je ne sais pas ce qu'en pensait Noureev... En tout cas, il n'a pas fait entrer ses ballets à l'Opéra.

Pour en revenir à la musique, je n'en ai pas parlé, mais on a en effet l'impression d'une chorégraphie totalement déconnectée de la musique, ce qui personnellement me gêne beaucoup. La musique de Liszt qui devient décorative, on aura tout vu (ou tout entendu!)... Cet effet est plus prononcé encore que dans le ballet de Neumeier, où la question se pose aussi.

[Lacdescygnes]

Il est vrai qu'en regardant le DVD de Marguerite et Armand on a un peu l'impression de voir un film muet, avec la sonate mise en bande son. Il me semble qu'Ashton s'appuie de façon approximative sur les changements de climats de la sonate pour introduire les changements d'humeur des personnages et autres bouleversements, mais ne cherche pas à suivre la musique à l'intérieur de ces différents changements. Serait-ce possible de toutes façons vu l'avalanche de notes de certains passages? Il est vrai qu'une telle oeuvre se suffit à elle même et n'a pas été composée pour être dansée. Il est ambitieux de l'avoir choisie et en regard de cela le résultat n'est peut-être pas si mal.
Autre chose: peut-être eut-il fallu choisir d'utiliser toujours le même enregistrement de la sonate, et par un grand interprète, car là, vraiment, c'est très scolaire. Olivier, vous risquez sur ce point d'être un peu déçu...
Malgré cela, je trouve la chorégraphie très belle, pas du tout démodée. Mais il est vrai que, encore une fois, elle n'est pas toujours bien filmée, et je crois que ce DVD fait perdre beaucoup de choses, et c'est bien domage vu le talent de ses interprètes.

[paco]

moi aussi j'ai été très déçu quand j'ai vu ce ballet pour la 1e fois. C'était au gala Noureyev. La presse avait fait de la création de cette oeuvre à Garnier un événement, elle présentait ce ballet comme un mythe, et un véritable défi pour Guillem-LeRiche. Ils ont en effet été admirables en tous points, mais je n'ai jamais compris en quoi cette pantomime très banale était mythique...

[haydn]

J'avoue aussi, qu'en dehors de toute question d'interprétation, je ne suis pas vraiment un fan de Marguerite et Armand, aux charmes très surannés...


Lors de mes pérégrinations, je suis tombé sur cette affiche annonçant une autre adaptation chorégraphique de la Dame aux camélias, sur la musique de Verdi cette fois (La Traviata, évidemment), réalisée par Libor Vaculik pour le Ballet de l'Opéra de Prague, et qui sera à l'affiche dans la ville natale de Mozart en octobre prochain :





Vous pourrez trouver quelques photos de cette production sur le site de l'Opéra National de Prague en cliquant ICI

[fabien]

double critique de la dame aux camélias sur Altamusica. La première concernant le couple Abbagnato-Pech, la seconde Letestu-Bubenicek.
Dans cette dernière on y apprend que muriel Hallé faisait pour la dernière son apparition sur scène. elle rejoindra à la rentrée l'équipe d'Elisabeth Platel à l'Ecole de Danse. surement en remplacement de Claudette Scouarnec.