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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Sam Jan 17, 2015 3:17 pm Sujet du message: |
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Florestiano a écrit: |
http://www.nytimes.com/2015/01/17/arts/dance/mariinskys-swan-lake-at-brooklyn-academy-of-music.html?ref=dance |
en lisant cet article, j'ai deux réactions :
"nowhere more so than in the ballroom-scene Hungarian Dance, when you feel you’ve never seen necks so marvelously stemlike, heads carried with such refinement, shoulders angled with such texture" et "handsomely complex three-dimensional alignment" : c'est en lisant ces descriptions de rêve que je vois que l'ENB a encore un looooong chemin de progrès à faire pour se hisser au niveau d'une grande compagnie (cf mes impressions de leur Lac)
"True, the company he inherited was plagued by lax musical standards: its dancers were both accustomed to dictate convenient tempos and then prepared to lag behind them. He’s reformed that, making the music lead and altering the entire musical emphasis of the company’s dancing" : ça me rappelle un peu une remarque similaire, dite en des termes peut-être plus diplomatiques, d'un certain Benjamin Millepied parlant des changements qu'il comptait opérer au Ballet de l'ONP...
Enfin, quand il parle de Shklyarov, je me prends à rêver qu'il soit enfin invité en Guest Star dans certaines compagnies comme le Royal Ballet ou l'ONP, son Roméo londonien de l'été dernier était un grand moment !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Sam Jan 17, 2015 4:16 pm Sujet du message: |
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Citation: |
Les danseurs sont évoqués... disons... en passant - il ne va quand même pas s'abaisser à ce réflexe balletomaniaque qui est de commenter avant tout les prestations des danseurs!
N'oublions pas Gergiev qui en prend aussi pour son grade. |
Macaulay reproche à Gergiev d'avoir davantage dirigé un concert symphonique qu'une représentation de ballet, mais lui-même se comporte en auditeur de concert symphonique et non en balletomane. Enfin s'il préfère le Lac de l'ABT, libre à lui...
Pour les danseurs - ou plutôt les danseuses - là, je suis d'accord avec Macauley. Depuis quelques années, et principalement sous l'influence de Lopatkina, elles forcent les chefs à ralentir le tempo, et parfois, on se croirait presque à l'Opéra de Paris. Cette volonté de tout soigner jusque dans les moindres détails, au détriment de l'énergie et de la cohésion dramatique, est une marque de notre époque et est assez irritante, je suis le premier à en convenir. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Sam Jan 17, 2015 4:41 pm Sujet du message: |
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Le ralentissement des tempi "pour convenance personnelle" n'est pas l'objet de la critique de Macauley, d'autant qu'il me paraît difficile de faire des reproches à Terechkina sur ce plan-là (ayant vu une année à Londres deux Lac d'affilée, l'un avec Lopatkina, l'autre avec Terechkina, je peux témoigner que celui de la seconde doit bien durer dix minutes de moins! ). Ce que Macauley reproche à Terechkina - mais les autres ballerines de la maison sont pareilles, qu'il ajoute -, c'est de "réduire Odette-Odile à un stéréotype".
Je n'ai pas relu pour l'occasion ses critiques antérieures du Lac du Mariinsky, mais peu importe. Macauley est parfois déroutant dans sa manière d'enfoncer des portes ouvertes ou d'énoncer des évidences sur un ton sentencieux (et qui se veut ici lourdement critique). A moins que tout cela ne soit que faussement naïf (après tout, on comprend qu'il est difficile de se renouveler sur un sujet pareil...). Le Lac du Mariinsky n'est de toute façon pas un drame à proprement parler (ce qu'il est, par exemple, chez Bourmeister), mais un poème doublé d'un conte, et le Cygne un archétype, auquel donne vie la ballerine, par sa plastique et son lyrisme.
Pour le reste, effectivement, libre à lui de préférer - si c'est le cas? - Le Lac de l'ABT ou du Royal Ballet...
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Lun Jan 19, 2015 7:46 am Sujet du message: |
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Il y a longtemps que l'on sait, comme le rappelle Sophia, qu'Ouliana Lopatkina demande des tempi lents pour ses variations et l'adage. Ce fut encore le cas ce vendredi mais pour le reste du ballet, Gergiev a dirigé son orchestre au rythme habituel. J'avais vu Terechkina il y a près de 10 ans dans LE LAC et je n'avais pas été tout à fait convaincu, mais j'ignore ce qu'il en est aujourd'hui. Il reste que je peine à m'y retrouver dans les critiques de Macaulay: il déteste la version du Bolchoï, celle du Mariinsky ne lui convient pas et l'on n'ose penser que celles du Royal Ballet ou de l'ABT lui agréent.
Reste Lopatkina qui, à 41 ans, est à mes yeux incontestable dans ce(s)rôles(s). J'étais inquiet après l'avoir vue tant de fois sublime. Son art est intact. Qu'importe son partenaire (et d'ailleurs, le prince n'a pas vraiment grande importance dans la version de Sergueiev, les 2 variations de l'ami du prince interprété ce soir là par Xander Parish étaient en revanche superbes), elle mène seule le ballet de bout en bout. Le public l'attendait et son unique représentation était sold out depuis longtemps. New York lui a fait un triomphe! On se dit que c'est un privilège de la voir sur scène dans ce ballet. Est ce que le ralentissement du tempo casse la dynamique du spectacle et nuit à la narration? Nullement. J'ignore si Macaulay a traversé de nouveau le pont de Brooklyn pour Lopatkina, mais sa critique laisse vraiment cette fois un goût de trop peu.
Samedi, pause pour LE LAC et place à la CENDRILLON de Ratmansky, son premier grand ballet du répertoire créé en 2002 avant qu'il devienne...Ratmansky. Je l'ai revue avec un plaisir renouvelé et une distribution de rêve: Diana VISHNIEVA dans le rôle titre, magnifiquement soutenue par Constantin ZVEREV et Ekaterina KONDAUROVA en marâtre. Sublime forcément...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Lun Jan 19, 2015 6:31 pm Sujet du message: |
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Longue interview de Xander Parish par Gia Kourlas dans Time Out.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mar Jan 20, 2015 8:03 am Sujet du message: |
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Notre ami Macauley a vu la Cendrillon de Ratmansky - il en commente même deux casts : Vichneva/Zverev/Kondaurova et Matvienko/Sergueiev/Pavlenko. Compte-rendu nettement plus chiadé cette fois!
An Age-Old Romantic Introduction, With Revitalizing Touches
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mar Jan 20, 2015 1:58 pm Sujet du message: |
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Quelques photos des répétitions du Lac des cygnes, avec notamment Terechkina et Shklyarov, dans le Wall Street Journal.
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Mar Jan 20, 2015 8:23 pm Sujet du message: |
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Chiadé le compte rendu?! Oui, peut être, mais encore une fois, je ne comprends pas ce que MACAULAY veut dire: Ratmansky inégal/irrégulier dans sa manière de raconter une histoire. Franchement, je ne sais pas à quoi il se réfère: ce ballet de 2002, la première oeuvre du répertoire à laquelle il s'affrontait est cristal claire. D'emblée, il affichait sa signature: une exigence pour les partitions dignes de ce nom et son goût pour le ballet soviétique. On peut certes concéder que les 4 saisons ne sont pas inoubliables chorégraphiquement. Mais dire de cette production qu'elle paraît n'être qu'une esquisse comme beaucoup d'œuvres chorégraphiées par Ratmansky! Diantre, j'en redemande des esquisses de ce genre là!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Sam Jan 24, 2015 11:32 am Sujet du message: |
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Cette fois, c'est un peu de l'anti-Macauley... Gia Kourlas se penche sur les nouveaux jeunes interprètes du Lac des cygnes, Oksana Skorik et Xander Parish : Young Performers Spreading Their Wings
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Lun Jan 26, 2015 5:35 am Sujet du message: |
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Et Ouliana Lopatkina n'aura eu droit qu'à une épithète, "marvel", alors qu'à mon sens, elle aurait mérité davantage, bien que je comprenne que l'on soit tenté d'écrire sur des distributions plus "jeunes". Tout de même, j'aurais volontiers lu ce que Macaulay avait à dire sur celle qui est, à mon sens, l'interprète aujourd'hui inégalée du LAC DES CYGNES.
Pour ce qui est de la dernière distribution, j'ai été enthousiasmé par Oxana SKORIK, en tout cas en Odette, où elle fut resplendissante et en accord parfait avec son partenaire, contrairement à Ouliana LOPATKINA qui fait toujours le spectacle à elle seule (et on s'en contente d'ailleurs!). En revanche, sa prestation dans Odile m'a moins convaincu : je l'ai trouvée parfois brutale, avec une tendance à surjouer, ce qui est souvent le cas dans ce rôle. Mais c'est au fond un détail, car la représentation fut magique : l'âge des 2 danseurs n'y est pas pour rien, dois-je avouer.
Xander PARISH démontre que Vaziev avait raison de parier sur lui: il est naturellement "le Prince", et même si sa technique n'est pas toujours parfaite, il est doté sur scène d'un charisme indéniable et d'une générosité qui fait plaisir à voir. C'est un partenaire fiable, à l'écoute, très musical.
Il resplendissait encore dans le dernier programme où il était distribué, dans la pièce de Benjamin MILLEPIED, Without (j'ignore si quelqu'un a vu cette pièce créée, je crois, au festival du Mariinsky en 2011). Il a su avec grâce et rapidité venir en aide à sa partenaire, Margarita FROLOVA, qui avait malheureusement chuté. C'est un ballet pour 10 danseurs, 5 couples vêtus de 5 couleurs différentes sur une musique de Chopin (ça vous dit quelque chose?!....): une série de duos, parfois de trios et un quintette masculin: les danseurs entrent et sortent des coulisses ou par l'arrière. C'est plaisant, les danseurs du Mariinsky y sont fantastiques, mais cette pièce avait le désavantage d'être programmée après le sublime CHOPINIANA de Fokine (avec encore Oxana SKORIK) et avant l'un des chefs d'oeuvre à mon sens de Jerome ROBBINS, In the Night. C'était peut-être le pari le plus risqué de cette tournée: montrer ici ce ballet créé pour le New York City Ballet. Mais les danseurs du Mariinsky ont prouvé depuis longtemps qu'ils étaient tout à fait à l'aise dans ce répertoire: Ekaterina KONDAUROVA et Viktoria TERESHKINA sont parfaites, on ne peut rien dire de plus. Elles racontent l'histoire avec virtuosité, en commettant l'exploit d'être totalement dans le style de ROBBINS tout en restant intégralement des danseuses du Mariinsky. Je crois que c'est la plus belle représentation de ce ballet à laquelle j'ai assisté.
Et pour l'anecdote, notre directeur de la danse de l'Opéra de Paris, en bon jet setter, avait fait le déplacement et est venu saluer.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Lun Jan 26, 2015 12:56 pm Sujet du message: |
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Si la politique n'en décide pas autrement, le Bolchoï devrait être à nouveau en tournée à Londres durant l'été 2016, avec, à l'affiche, Marco Spada. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Lun Jan 26, 2015 2:34 pm Sujet du message: |
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Oui, évidemment! Lapsus fort révélateur au demeurant. Si Yuri Fateev, qui était toujours dans la salle pour voir ses danseurs, est un peu un directeur par défaut, c'est un formidable professeur et qui a l'œil pour repérer le talent et prendre des risques comme il le fit avec Xander PARISH. Makhar Vaziev, qui fut un grand directeur du Mariinsky en bien des domaines, n'aurait jamais fait cela, lui qui inonde désormais La Scala de danseurs russes. Il réservait les danseurs étrangers au festival annuel qu'il a créé et qui fut longtemps une belle réussite.
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