Danse à la télévision en avril

[Azulynn]

Arte diffusera pour la première fois le samedi 23 avril à 22h30 "Mort à Venise", chor. de John Neumeier dansée par le Ballet de Hambourg.
Ce ballet a été créé en 2003, il est diffusé à l'occasion d'une tournée du Ballet à Baden-Baden.
Site du Ballet de Hambourg - photos disponibles

Sans oublier, donc, le "Wolf" d'Alain Platel le 2 avril, comme ça a déjà été rappelé !

[fabien]

Samedi prochain vers minuit HURLEVENT de Kader Belarbi sur France3.

[suzy]

merci de nous le faire savoir .malgré cela j'oublie encore trop souvent de brancher mon video

[sophia]

La diffusion de "Hurlevent" est prévue à 0h10. Il s'agit de la version originelle du ballet "Wuthering Heights" représenté cette année à l'Opéra.

Enregistré au Palais Garnier à Paris, en mars 2002. Direction musicale : Vello Pähn ; chorégraphie et mise en scène de Kader Belarbi avec les Etoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l'Opéra : Nicolas Le Riche, Marie-Agnès Gillot, Jean-Guillaume Bart, Wilfried Romoli.

Suivi de la diffusion de "making-of" du ballet "Danser sous le vent" à 1h55 (durée 30 min.).

[Azulynn]

Arte offre 20 places à gagner pour assister à "N", d'Angelin Preljocaj, le 5 avril à Issy-les-Moulineaux.
Page de l'offre

Programme du mois sur Arte (en plus de Mort à Venise) :
3 & 10 avril à 20h15 : Counter Phrases (1&2), d'Anna Teresa de Keersmaeker
17 avril à 20h15 : Ma mère l'Oye, de Thierry de Mey, avec A. T. de Keersmaeker, Sidi Larbi Cherkaoui...
24 avril à 20h15 : Le temps du repli, de Joseph Nadj

[haydn]

Merci Azulynn

[Azulynn]

Ce n'est pas de la télé, mais à 18h ce soir Angelin Preljocaj sera l'invité d'Anne Sinclair dans Libre Cours sur France Inter, qu'on peut écouter sur leur site.
Seraient invités "des élèves du Conservatoire national de musique et de danse de Paris, et des jeunes danseurs du Ballet de l'Opéra".

[sophia]

C'était Samuel Murez qui représentait l'Opéra de Paris. La journaliste l'a présenté comme un danseur voulant devenir chorégraphe. Les trois autres invités venaient en effet du CNSM de Paris et semblaient tous membres du Junior Ballet.
Pêle-mêle, j'ai appris que Preljocaj était le seul chorégraphe français actuel dont les oeuvres étaient notées. Détail intéressant qui a permis à Preljocaj de souligner la nécessité pour la danse de se constituer une mémoire. La danse n'est pas pour lui l'art de l'ephémère, comme on le dit souvent, mais l'art de l'amnésie. Il a critiqué l'usage intensif de la vidéo dans l'apprentissage qui conduit trop souvent les danseurs à reproduire une interprétation, au contraire une partition notée présente l'avantage d'être un matériau "objectif" qui oblige le danseur à trouver son interprétation (je traduis sa pensée avec mes propres mots).
Pourquoi pas se réapproprier "Le Lac des Cygnes", il n'a rien contre les contes, mais, là c'est Preljocaj qui parle, ce n'est pas moi, "le problème du "Lac", c'est Tchaïkovsky". Il dit préférer largement Prokofiev ou Stravinsky.
A propos de sa compagnie, il explique qu'elle comprend 24 danseurs, qu'il n'y a pas de hiérarchie, que chacun doit pouvoir trouver sa place à un moment en tant que soliste par exemple. Il a été longtemps également danseur en même temps que chorégraphe, mais il a arrêté la danse (il ne précise pas depuis combien de temps) car il ne veut pas être le 25ème de la troupe...
A une question qui lui était posée par un des jeunes intervenants sur les qualités que doit avoir un danseur selon lui, il répond: "ne pas s'enfermer dans la danse", c'est-à-dire, lire, voir des expos, se cultiver, s'intéresser à d'autres disciplines artistiques.
Eloge du milieu de la danse où tout le monde est super motivé et super militant: danseurs, chorégraphes, attachés de presse, journalistes, administratifs..., car c'est un art peu mis en avant par rapport à d'autres.
Des réponses très diplomatiques et consensuelles sur les tendances dans la danse contemporaine: il oppose une danse qui s'intéresse au mouvement et une danse qui s'intéresse au corps (et qui n'hésite pas à utiliser la nudité), mais lui, en tant que spectateur, tout l'intéresse justement! Comme ça, pas de conflit avec les collègues...
Sur l'Opéra de Paris, il n'a, semble-t-il et sans donner de détails, que de bons souvenirs, il dit de toute façon aimer travailler avec des contraintes. On aurait bien sûr aimé en savoir plus sur son travail avec l'Opéra.
Sur son exigeance pour sa compagnie de danseurs à la solide formation classique alors qu'il est un chorégraphe contemporain, il a été questionné, mais je n'ai pas forcément très bien compris, cela m'a paru un peu abstrait... Le classique est un très bonne méthode pour aiguiser l'instrument qu'est le corps, il y en a d'autres intéressantes, mais bon, il ne veut pas non plus dire que certaines sont meilleures que d'autres (peut-être que j'extrapole un peu...)
En bref, Preljocaj tel qu'en lui-même: intéressant, plutôt sympa, mais le discours est toujours aussi lisse et rôdé aux médias.