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Nouvelles du Mariinsky [et du Bolchoï]
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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
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MessagePosté le: Dim Oct 19, 2008 10:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Promotions au Bolchoï:

Alexander Volchkov a été promu hier soir au rang suprême, celui de "danseur principal", à l'issue de la représentation de Flammes de Paris.

http://www.bolshoi.ru/en/theatre/ballet_troupe/soloists/detail.php?act26=info&id26=130

Citation:
Alexander Volchkov was promoted from Leading Soloist to Principal Dancer. The announcement was done by Alexei Ratmansky after the end of The Flames of Paris performance, where Alexander Volchkov had danced one of the main parts.


On a notamment pu voir Alexander Volchkov en Crassus dans Spartacus à Paris la saison dernière. Il a d'ailleurs été filmé dans ce rôle aux côtés de Carlos Acosta.

_______


Egalement: Natalia Osipova "soliste principale", Anna Leonova "première soliste", Yegor Khromushin "soliste".

Citation:
Promotion in the Bolshoi Ballet Natalia Osipova is promoted from First Soloist to Leading Soloist; Anna Leonova - from Soloist to First Soloist, and Yegor Khromushin is promoted from Artist to Soloist.


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sophia



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MessagePosté le: Dim Oct 19, 2008 10:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les 11 et 12 novembre prochains, deux galas autour d'Uliana Lopatkina auront lieu à Moscou, au Théâtre d'Opérette.

http://www.mosoperetta.ru/main/index.php?_t=224&_a=351&i_news=74

Le 11 novembre, le spectacle intitulé "Uliana Lopatkina présente Roland Petit" offrira des extraits du répertoire de Roland Petit. Avec la participation de danseurs du Mariinsky, du Bolchoï, de l'Opéra de Paris, de l'ABT et de la Scala de Milan (la "Dream Team" du ballet, dit l'annonce!!).
Uliana Lopatkina devrait ainsi danser avec Massimo Murru (partenariat et répertoire inédits?) divers extraits de chorégraphies de Roland Petit: Ma Pavlova, Proust et Les feuilles mortes.

Le 12 novembre, le gala ("Grands pas de deux") présentera divers extraits du répertoire classique (pas de deux du Lac des cygnes, La Belle au bois dormant, Roméo et Juliette, Don Quichotte, Le Corsaire, Giselle...).
Alessio Carbone (qui décidément ne quitte plus Moscou!) annonce sur son site qu'il participera au gala du 12 novembre en compagnie de Mathilde Froustey.
Massimo Murru annonce pour sa part qu'il dansera à cette occasion le pas de deux de Giselle en compagnie de Julie Kent.



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sophia



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MessagePosté le: Lun Oct 20, 2008 11:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ariane Bavelier a fait le voyage à Moscou et assisté à une représentation de Flammes de Paris, "succulent millefeuille révolutionnaire", remonté par Alexeï Ramansky en juillet dernier et repris ces jours-ci au Bolchoï.

Incidemment, elle annonce qu'on pourrait voir le ballet à l'Opéra de Paris d'ici à deux ans, et qu'Alexeï Ratmansky devrait revenir au Bolchoï pour monter une autre histoire française, celle d'Illusions Perdues (quel programme après Flammes de Paris!!), pour la réouverture du théâtre historique (fin 2009?). A ce sujet, il me semble qu'il y a eu précédemment un ballet de L. Jakobson d'après le roman de Balzac. On resterait donc dans l'héritage soviétique...

Le Figaro - Flambée révolutionnaire sur la scène du Bolchoï, par Ariane Bavelier (20 octobre 2008)

Citation:
Alexei Ratmansky a voulu le remonter avant de quitter la direction du Ballet du Bolchoï, qu'il assure depuis quatre ans, pour reprendre sa liberté : c'est-à-dire monter Le Petit Cheval bossu pour la troupe rivale du Mariinski de Saint-Pétersbourg, devenir chorégraphe résident de l'American Ballet Theatre de New York et revenir au Bolchoï le temps de créer Les Illusions perdues pour la réouverture de la salle historique actuellement en travaux.

Le danseur est un surhomme

« Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. La période soviétique représente 70 années importantes dans l'histoire du ballet. Dès les années 1920, le gouvernement avait explicitement demandé aux chorégraphes de former un nouveau répertoire pour le nouveau public, né de la Révolution. Et dans ce répertoire signé Vaynonen, Lavrovski, Zakharov, Moïsseïev, Jakobson, des chorégraphes qui n'avaient pas 25 ans, il y a une audace énorme », dit Ratmanski. Car le danseur né de la Révolution est naturellement un surhomme, capable d'exploits incroyables. Flammes de Paris est truffé de sauts et de portés qui empruntent au cirque et au sport. Et le ballet n'est plus l'affaire d'un couple d'étoiles mais celle d'une foule qui déploie sur scène une énergie ravageuse. De quoi enflammer les convictions du public. « Le Bolchoï de Moscou a gardé dans ses gènes cette manière de danser très brillante, sauter haut, tourner vite, fût-ce sans élégance, du moment que cela galvanise le spectateur. Je savais que Flammes de Paris lui irait comme un gant », dit Ratmanski.


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Manu



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Localisation: Russie, Moscou

MessagePosté le: Lun Oct 20, 2008 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les changements dans le programme de gala Vassiliev Maximova. Pas de numeros d'Ivan Vassiliev pour le moment. Comme le bonus - Swan de Lopatkina. Les raisons de changements ne sont pas annonces.


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sophia



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MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 11:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Annoncé hier par Kevin McKenzie, le directeur artistique de l'American Ballet Theatre: Natalia Osipova rejoindra l'ABT en tant qu'"artiste invitée" à partir de la saison 2009...

http://www.abt.org/insideabt/news_display.asp?News_ID=245


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danse-0pera



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MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 12:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui apprécient Natalia Ossipova, quelles sont les qualités que vous lui reconnaissez ? Personnellement je n'apprécie pas la danse de cette ballerine mais je remarque qu'elle suscite un certain engouement.


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sophia



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MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 2:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense qu'il faut lui reconnaître des qualités scéniques et physiques tout à fait exceptionnelles. C'est une "bête de scène" comme on dit de manière triviale. Il faut sûrement le voir pour le croire... Je veux dire qu'un film n'en rend pas forcément ni entièrement compte. Egalement une excellente technique, très spectaculaire du moins, pour l'allegro: sauts, pirouettes... Sur beaucoup de plans, et indépendamment même de la nomination de Ratmansky à l'ABT en tant que chorégraphe (la conjonction entre les deux annonces n'est bien sûr pas le fruit du hasard), je crois qu'elle correspond tout à fait au style de la compagnie, une compagnie "qui aime les stars". Rien de surprenant à cette annonce, cela devait arriver un jour ou l'autre... Peut-être même qu'elle contribuera à redonner un coup de fraîcheur et de vitalité à la troupe, dont les étoiles actuelles sont tout de même un peu vieillissantes, du moins pour certaines...

Pour le reste, avant de "critiquer" (car on ne peut pas dire que j'apprécie vraiment ce qu'elle est devenue, à tous égards), je pense quand même qu'il fallait voir Natalia Ossipova il y a trois ou quatre ans, ou il y a deux ans encore, lorsqu'elle a commencé à danser Kitri dans Don Quichotte. Elle avait alors une énergie, une vivacité, un piquant extraordinaires, en même temps qu'un naturel, ou tout du moins une spontanéité, réellement aptes à impressionner et à susciter l'enthousiasme. Mais le temps a passé... Je ne l'ai pas revue récemment dans ce ballet, mais dans mon esprit, ce ne sont pas là des qualités qui peuvent perdurer, intactes. Il faut à un moment que ce potentiel énorme, sans doute unique, soit relayé et approfondi par autre chose, par une créativité, un sens du détail, un style plus soigné... C'est aussi une question d'âge et de maturité. A cet égard, on peut légitimement se poser la question de l'influence réelle, ou supposée, des pédagogues dans les compagnies russes (et en l'occurrence, Marina Kondratieva, coach d'Ossipova, n'est pas tout à fait n'importe qui). Ils ne peuvent certes pas tout faire, et l'artiste reste au fond seul juge et seul maître. Pour le meilleur et pour le pire.

Avec mon expérience très limitée, je tiens à le préciser (je l'ai vue plusieurs fois sur scène et dans différents ballets, mais pas comme on peut suivre un danseur tout au long d'une saison, donc c'est un avis très partiel, et partial...), Ossipova reste pour moi, et à un instant donné, la ballerine d'un seul rôle (classique), celui de Kitri, et dans un cadre bien particulier, celui du Don Quichotte du Bolchoï, qui a notamment été marqué par des artistes au fort tempérament, telles Maïa Plissestkaïa, Nadejda Pavlova... Après, et a fortiori dans un cadre russe, je pense qu’elle est surtout faite, par son physique et ses qualités scéniques, pour exceller dans le répertoire contemporain (enfin, le contemporain tel qu’on le conçoit au Bolchoï ou à l’ABT, Twyla Tharp ou Ratmansky…, rien à voir avec certaines "laideurs" de chez nous…). Il existe aussi, sur Youtube, une vidéo tout à fait agréable d’elle dans le pas de deux des paysans de Giselle: elle venait alors d’entrer au Bolchoï, elle était charmante et brillante à la fois, et elle avait toutes les qualités pour être ce qu’elle aurait dû selon moi rester: une reine de la variation virtuose. Rien de honteux à cela.

J'avoue que tout ce que j'ai pu voir d'elle sur scène, du moins dans le répertoire classique, depuis ce Don Quichotte de 2005 ou 2006, m'a laissé un sacré goût d'inachevé (comparativement aux prestations d'autres artistes), et surtout davantage évoqué "les jeux du cirque" que l'art chorégraphique tel qu'on peut le pratiquer avec brio et style (car l'un n'empêche pas l'autre), y compris au Bolchoï. Et je ne parle même pas des réactions hystériques, et proprement insupportables, du public, ou encore de ce qu'on peut voir sur Y (parfois édifiant).... Bien sûr, je ne veux pas du tout donner l'impression de cracher sur l’extrême virtuosité et le côté spectaculaire de la danse, aptes à enthousiasmer les foules (à Paris, je déplore souvent que l'on manque aujourd'hui singulièrement de tout cela. Qui dira le contraire?... Bien sûr, je préfère encore le plaisir à l’ennui…), mais il y a un moment, dans le répertoire romantique, où "trop c'est trop", où la force devient inadéquate, où le physique supplée tout le reste, et où, finalement, la question de l'emploi et/ou du coaching se pose fatalement... Dans certains cas, oui, les qualités athlétiques et gymniques exceptionnelles d’Ossipova (qui tiennent parfois du Livre des Records, entre les 64 fouettés et les doubles sauts de basque...) ne sauraient dissimuler ses manques artistique et stylistique, objectivement identifiables. Il y avait un équilibre à trouver dans son cas, entre les qualités innées et le style requis... De surcroît, avec la meilleure volonté du monde, on ne pourra pas faire, juste en claquant des doigts, d'une soubrette une reine... Combien préférables alors sont, pour ne citer que des artistes du Bolchoï, une Lunkina, à la technique certes beaucoup moins spectaculaire, mais véritable ballerine, ou une Alexandrova, avec sa personnalité et son sens dramatique si puissants…

Cela étant dit, et pour ne pas faire d’une danseuse en particulier un bouc émissaire - ce qui n’est pas mon propos (je ne demande à personne de partager mon point de vue, ok? Je sais parfaitement qu'elle enthousiasme les balletomanes plus que de raison, comme quelques autres du reste, mais il n'y a dans mes réserves rien de moralement répréhensible, voire d'anti X ou Y, au nom de la défense de Z...) -, je dirais que le "cas Ossipova" se pose aujourd’hui un peu partout dans le monde de la danse. Bien sûr, avec elle, cela prend un tour plus extrême, parce que c’est la Russie, parce que c'est le Bolchoï, parce qu’elle a quelque chose de phénoménal, etc… Mais son cas est en réalité emblématique de la "starification" forcenée de tous les petits prodiges de la danse (la liste est facile à dresser), devenus objets de distributions outrancières ou faites sans discernement, parce que tout simplement, ça vend et ça rapporte… Simplement, une fois qu’on se sera bien amusé avec le beau jouet en question, et qu’on l’aura brisé, on passera à un autre, encore plus beau et performant… On oublie dans l'histoire que si tous les danseurs - et tous les solistes - ne se valent pas, néanmoins, un danseur, ça se construit et ça s'éduque aussi...


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nabucco



Inscrit le: 14 Mar 2007
Messages: 1462

MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 5:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sur les quelques prestations que j'ai pu voir, c'est-à-dire essentiellement (uniquement?) sa participation à la dernière tournée du Bolchoi à Paris, je suis assez d'accord avec Sophia, à la fois sur le côté virtuose, sur la joie de danser, la présence en scène, et malheureusement sur le côté peu stylé, voire un peu vulgaire. Ce n'est pas l'équivalent masculin de Daniil Simkin, loin de là (heureusement!), mais ça ne va pas, pour moi, dans la bonne direction.


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laurence



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Messages: 430
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 5:45 pm    Sujet du message: Nouvelles du Répondre en citant

Bravo Sophia superbe tirade et pleine de vérités...
Pour avoir revu "Push" au festival d'automne de Haute Normandie j'ai pu de nouveau apprécier comme la Danse demandait une grande subtilité et une grande humilité dans le don de soi au public. C'est dans cet échange là que se construisent les liens absolus qui unissent l'étoile à son public...


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danse-0pera



Inscrit le: 29 Nov 2006
Messages: 406

MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 9:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour votre réponse Sophia. Je suis tout à fait d'accord avec vous même si je l'ai très, très peu vue danser.


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frederic



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Messages: 976

MessagePosté le: Mer Oct 22, 2008 8:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tout d'abord, ce n'est pas Alexeï Ratmansky qui a fait venir Natalia Ossipova à l'ABT; au contraire, il était réticent à " lacher" sa ballerinne qui avait déjà été approchée par l'ABT pour la saison dernière.
Pour le reste je ne vois rien de vulgaire, ni relevant des " jeux du cirque" dans la danse d'Ossipova. Elle est ce qu'on appelle un tempérament sur scène dotée d'un incroyable charisme, dans la grande tradition du Bolschoï .Elle est phénomènale dans " la flamme de paris" mais il faut l'avoir vu dans "Giselle " pour comprendre qu'elle est aussi une artiste, capable d'exprimer une danse tout en nuances. Kobborg l'a spécialement choisie pour créeer sa " Sylphide" à moscou. A vrai dire, Sophia, je ne comprends pas très bien ce que vous lui reprochez, vous qui aimez tant - comme moi- l'école russe. A ceci près qu'elle n'est pas du Mariinsky mais du Bolchoï ce qui implique aussi une plus grande liberté dans la manière de danser. Ceuix qui s'en tiennent à sa prestation du " corsaire" à paris '" n'ont peut être pas une vision très juste d'Ossipova ( et après tout, l'odalisque n'est pas une princesse...). Je crois fermement que c'est une grande danseuse et je ne vois pas par exemple qui aujourd'hui danse le rôle de Kitri mieux que Mademoiselle Ossipova.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Mer Oct 22, 2008 4:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis bien d'accord, il faut voir un artiste dans un minimum de vrais rôles pour s'en faire une idée (plus ou moins) juste, et il est exact à cet égard que le public parisien n'a pas vraiment eu l'occasion de l'apprécier correctement lors de la dernière tournée du Bolchoï.

En revanche, en ce qui concerne Kitri, même s'il est évident qu'elle a marqué le rôle de son empreinte - et je ne crois pas avoir jamais tu mon enthousiasme pour sa prestation dans Don Quichotte -, je pense, et j'espère surtout, qu'il y a encore place aujourd'hui pour autre chose qu'Ossipova sur le "marché" de la danse... Pour moi, les reines ne peuvent qu'être mortes, ou elles ont au moins cessé de danser... Laughing Alors meilleure que toutes les autres, franchement je ne sais pas... Rolling Eyes Que beaucoup certes... D’un certain point de vue, n’importe qui paraîtrait fade dans ce rôle à côté d’elle ! Bien sûr qu'elle y est "phénoménale" - qui le niera? -, mais elle l'est avant tout pour ses qualités scéniques, sa vitalité, son énergie, sa joie... Qualités que possèdent sûrement au moins une ou deux étoiles cubaines... Mais pour ce qui est du style et de la dimension artistique - ne parlons même pas ici de la "spiritualité" propre à la danse, le rôle s'y prête moins que d'autres - passez votre chemin, bonnes gens... Du moins si l'on cherche à aller au-delà du principe de plaisir - et je comprends tout à fait que l'on puisse s'en satisfaire... Cela dit, chacun ses goûts, et cet humble avis ne remet nullement en question la suprématie globale de l’école russe et de ses interprètes…

Pour Nabucco, on peut désormais envisager sérieusement un partenariat Ossipova-Simkin à l'ABT...


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kreul



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Messages: 288

MessagePosté le: Mer Oct 22, 2008 9:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai "réellement" découvert Mlle Osipova lors de la tournée du Bolshoï à Londres (Coliseum) ou au lendemain d'un Spartacus inoubliable mené par C. Acosta, la série des Don Quichotte débutait... quelle n'a pas été ma déception ! je n'ai pas adhéré à sa Kitri et les prestations de Mlle Osipova m'ont laissé perplexe... danse ou gymnastique ? qu'est-ce qui peut expliquer les cris poussés par Mlle Osipova après une diagonale... la crispation de sa machoire ?
certes elle peut être "époustouflante" dans la virtuosité mais que devient l'Art de la danse ? le geste n'est plus habité.
Ces prestations parisiennes ne m'ont pas non plus convaincu.
Non, la Kitri de V. Valdès que j'avais eu l'occasion d'apprécier au Grand Palais est colorée, pimentée, une femme séductrice qui danse. Epoustouflante.
Mlle Osipova n'a pas cette aura... ce qui ne l'empêche pas de venir chercher les applaudissements et autres "brrravo" sans modération, sans subtilité. A l'image de sa danse.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Jeu Oct 23, 2008 10:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai dit mon sentiment, mais pour le coup, je vous trouve bien sévère avec Ossipova (bon, on ne prête qu'aux riches...), qui est très jeune et n'est que le symbole exacerbé (ou le produit paroxystique) d'une époque qui veut toujours plus de technique, toujours plus de virtuosité, toujours plus d'exploits et de pyrotechnie de la part des danseurs (cela dit, ne rêvons pas, c'était pareil au XIXème siècle). Il se trouve qu'elle en a les moyens, qu'elle a du tempérament et une présence scénique flamboyante (la tradition du Bolchoï ne se résume toutefois pas à cet aspect, qui n'a en soi rien à voir avec le style). J'aime énormément Viengsay Valdès, plus stylée et aussi plus mûre qu'Ossipova, mais au fond j'y vois la même recherche de bravoure formelle, et pas beaucoup plus... Cela dit, dans les deux cas, le principe de plaisir trouve pleinement à se satisfaire.
La question que je me pose encore une fois, c'est le rôle, véritable ou supposé, que peuvent jouer ou non les pédagogues en Russie dans la formation et la construction de ces solistes en passe de devenir des stars. Car c'est aussi cela la grandeur de l'école russe, cette tradition de transmission unique au monde... Et Ossipova ne travaille tout de même pas avec n'importe qui... Malheureusement, l'argent l'emporte partout sur l'art, c'est un peu une banalité de le rappeler...
Pour le reste, si le danseur est à éduquer (et manifestement, les "trucs" des coachs ne suffisent pas), le public aussi... Il y a bien sûr quelque chose d'excessif - sinon d'hystérique -, et même d'insupportable, dans ces engouements pour des jeunots surdoués. Cela a de fait toujours plus ou moins existé... Mais quand même, avec certains, on se croirait plutôt au stade... Aujourd'hui, des Kolpakova, Komleva ou Bessmertnova... ne recueilleraient que des applaudissements polis, alors qu'au fond, leur technique était souvent bien meilleure. Bref, on confond plusieurs choses, le spectaculaire - avec toute son insolence -, ou la pure physicalité - si photogénique -, avec la qualité réelle de la danse (alors qu'un danseur "intéressant" peut/doit avoir évidemment plusieurs facettes...). Quant à la créativité - je n'ose prononcer le mot "art" -, c'est passez votre chemin, bonnes gens...


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clavigo1980



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MessagePosté le: Sam Oct 25, 2008 1:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai assisté à générale de Flammes de Paris,Je dois dire que c'est terrible ,parfois il suffit de ne pas comprendre ce qui se passe sur la scène. C'est un grand échec de Alexeï Ratmansky .La critique a été terrible


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