Dansomanie Index du Forum
Connexion S'enregistrer FAQ Liste des Membres Rechercher Dansomanie Index du Forum

Nouvelles du Mariinsky [et du Bolchoï]
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 146, 147, 148 ... 220, 221, 222  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Dansomanie Index du Forum -> Tout sur la danse
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
ElenaK



Inscrit le: 24 Avr 2013
Messages: 817

MessagePosté le: Lun Aoû 04, 2014 4:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Puisque, c’est le silence total sur la série actuelle des Lacs des cygnes du Mariinski à Londres, je partagerai mes souvenirs concernant les trois dernières représentations (sauf celle du 6 juillet, la toute dernière, avec Youlia Stepanova) de ce ballet à Saint-Pétersbourg.

Lac des cygnes le 25 mai 2014
Odette/Odile - Ouliana Lopatkina
Siegfried - Evgueni Ivantchenko
Rothbart - Andreï Ermakov
Bouffon - Grigoriï Popov
Précepteur - Soslan Koulaev

Un très beau spectacle le 25 mai dernier au Mariinski avec la distribution prestigieuse et le corps de ballet en grande forme.

Une fois de plus, je me suis laissée hypnotiser par l'inégalable cygne blanc d'Ouliana Lopatkina, qui, une fois de plus, a confirmé son titre de "La Divine", bien que ce ne soit pas nécessaire, son nom signifie bien plus que tous les titres. La danse fluide en osmose avec la musique, les arabesques exquises aux lignes parfaites, chaque pose bien finie, chaque geste, chaque regard remplis de sens. La plus belle et la plus douce des Odettes a les jambes et les bras interminables, les mains aristocratiques jusqu’aux bouts des ongles, jamais snobes ni maniérées, tout en elle respire la grâce, la délicatesse et la spiritualité. Vers la fin de l'adagio blanc j'ai eu presque des larmes aux yeux devant cette Odette sans défense, dont l'âme semble s'abriter aux bouts de ses doigts.
Odile de Lopatkina ne ressemble pas à une séductrice en quête de proie. Quand elle est avec le prince, on a du mal à soupçonner cette fille joyeuse, qui paraît si sancerre, de n'être qu'un jouet exécutant la volonté maléfique de Rothbart. Mais dès que ses yeux se détournent du prince, on détecte un reflet métallique dans son regard, qui alerte des dangers qu'il abrite. Commençant la diagonale de la coda, elle lui lance un dernier regard comme un tir de contrôle et c'est fini pour le pauvre prince.

Evgueni Ivantchenko est un partenaire sûr et attentif, mais il ne faut pas attendre de ses personnages un feu d'artifice des passions shakespeariennes. Sa mimique reste toujours discrète, mais l'émotion passe par le geste et le mouvement de corps. Son Siegfried n'est pas un prince immature en quête d'idéal romantique, mais plutôt un jeune souverain - victime du spleen. Pourtant, on croit volontiers en son amour pour Odette, dont la rencontre lui redonne le sens de la vie, et en sa passion pour Odile (pour ça, il suffit de voir sa variation du pas de deux noir bien que je me pose la question comment il parvient à faire autant de tours dans les pirouette, vu la vitesse de ses rotations ou plutôt son absence). Là où ça devient moins crédible c'est lors de son combat avec Rothbart. Comment ce flegmatique arrive, sans aucun effort, dans un affront aussi mou, vaincre un ennemi redoutable qui est le "méchant génie" d'Andreï Ermakov reste une énigme, mais le spectacle arrive à sa fin et on n'a plus le temps de se poser la question.

Ermakov est probablement, à ce jour, le meilleur Rothbart du Mariinski (en tout cas, pour moi, il est en train de détrôner Ilia Kouznetsov dans ce rôle). Il s'impose dès son entrée fracassante sur scène, en traçant l'espace par la diagonale des sauts bien lancés comme par une lame de rasoir.

Soslan Koulaev, grâce à son talent comique, arrive à rendre inoubliables et indispensables les rôles secondaires comme Gamache, Saïd-pacha ou le précepteur de Siegfried. Son jeu mérite d'être regardé avec attention - les rires sont garanties. Quand cet artiste est sur scène on peut regretter de ne pas avoir les yeux de grenouille (faute de pouvoir se transformer en expression mathématique Wink) pour pouvoir suivre simultanément sa pantomime et les autres danseurs sur le plateau.

Grigoriï Popov et ses sauts précis, avec la fixation des positions, sont toujours agréables à regarder. Mais, ce soir-là, il ne devait pas être très en forme : ses sauts manquaient d'amplitude (par rapport à lui-même habituellement, en restant correctes tout de même), en faisant la série des grandes pirouettes, il se promenait sur le plateau comme une toupie.

En revanche, le corps de ballet était en grande forme - trente-deux (ou vingt-quatre, selon la scène) cygnes blancs qui semblaient respirer à l'unisson. Un détail curieux concernant les petits cygnes : apparemment, la compagnie a eu du mal à réunir quatre filles de la même (petite) taille et a réglé le problème, en les alignant de la plus petite à la plus grande (dont la taille voisinait les grands cygnes). Mais tout ça n'avait pas d'importance car l'adagio blanc reste un point culminant du deuxième tableau et lorsqu'il est dansé par Ouliana Lopatkina ça devient un moment si intense que tout ce qui se passe après (les petits cygnes, les grands cygnes etc.), même si ça atteint la perfection, ne pourra jamais être suffisamment pertinent. Cette pertinence revient au début du troisième acte, dont la beauté stricte et surprenante par sa simplicité de génie je pourrais comparer (tout comme les ombres de la Bayadère) avec la fameuse grille de Letniï sad (le Jardin d'été) pétersbourgeois.
Un bémol concernant les deux cygnes (Alissa Sodoleva et Anastassia Nikitina). Comment, une compagnie qui porte tellement d'attention à l'apparence des danseurs, peut distribuer ensemble deux coryphées avec les gabarits et silhouettes si différents ? En cygne blanc, Anastassia Nikitina qu'il m'arrive pourtant apprécier dans d'autres rôles (comme la variation dans le troisième acte de Don Quichotte) ne supporte pas la comparaison avec Alissa Sodoleva, une danseuse aux lignes parfaites. Néanmoins, Nikitina est souvent distribuée, à contre-emploi, en cygne au troisième acte.

Parmi les interprètes des danses de caractère du second acte, j'ai retenu, dans la danse espagnole, Kamil Yangourazov qui s'est racheté, à mes yeux, pour son Espada pâlichon du 17 mai et Andreï Arseniev, qui a débuté dans la danse napolitaine. Ce jeune danseur, qui termine sa première saison au théâtre, semblait si motivé qu'il en faisait un peu trop. Dans son solo, j'ai aperçu des mouvements trop prononcés, pas très habituels pour la danse napolitaine (du moins, telle que j'ai l'habitude de la voir au Mariinski).

Je n'ai pas compté le nombre de rappels après le spectacle - avec Lopatkina, il y en a toujours beaucoup. Et même après avoir quitté la salle, en croyant que c'était déjà fini, j’entendais encore les applaudissements des plus fidèles. Une des vieilles dames-balletomanes que l'on voit tous les soirs au Mariinski s'est adressée à moi en disant : "Que voulez-vous ? C'est la meilleure... Des comme elle, il y en a qu’une tous les cinquante ans." Je voudrais bien qu'elle ait raison et j'espère qu’à son âge je pourrai, en applaudissant une autre Ballerine, me dire de nouveau "quelle immense chance que j'ai d'être sa contemporaine".


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
NEOPHYTE



Inscrit le: 25 Sep 2011
Messages: 1002
Localisation: PARIS

MessagePosté le: Lun Aoû 04, 2014 6:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vous me mettez l'eau à la bouche,
j'y vais ce soir, je ne suis pas la seule, c'est "sold out"


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Florestiano



Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1802

MessagePosté le: Mer Aoû 06, 2014 12:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Jaroslav Baibordin faisait ce soir ses débuts en Petit cheval bossu (on notera incidemment que c'est Repnikov qui dirigeait... normal, donc, qu'il ait été remplacé hier à Londres !).
L'occasion de signaler à nouveau cette petite vidéo du duo adorable qu'il avait, dans un autre type de ménagerie, commis avec Oksana Marchuk lors de l'entrée au répertoire de Sylvia.
Si quelqu'un a des échos de cette prise de rôle...


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Mer Aoû 06, 2014 12:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le duo-adorable, c'est un concept - tout à fait ça! Laughing


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Florestiano



Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1802

MessagePosté le: Mer Aoû 06, 2014 12:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Nous n'avons pas dans la liste le petit smiley avec les yeux en forme de cœur... Je l'aurais, sinon, bien volontiers dégainé !


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
ElenaK



Inscrit le: 24 Avr 2013
Messages: 817

MessagePosté le: Jeu Aoû 14, 2014 2:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les vacances à la mer ont un effet (trop) relaxant. Heureusement qu'il fait mauvais de temps en temps. Smile Je continue donc avec mes souvenirs des Lacs.

Un Lac des cygnes assez joyeux le 12 juin dernier au Mariinski. Le premier tableau dominé par l'infatigable bouffon de Vladislav Choumakov, qui a attiré toute l'attention des spectateurs, petits et grands, par son jeux espiègle et sa bonne humeur débordante. Il était quasi impossible de détourner le regard de ce polisson et ne pas rire à chacune de ses badineries. Même si techniquement il n'arrive peut-être pas encore à égaler Grigori Popov, un autre artiste qui s'excelle dans ce rôle, c'est sans doute une énorme réussite pour Vladislav Choumakov, assez inattendue d'ailleurs, car il m'a un peu déçue dans le rôle de Puck du Songe d'une nuit d'été dans lequel il a débuté le 18 mai dernier et où je l'ai trouvé trop sage. 

Le pas de trois (Ekaterina Ivannikova, Sofia Ivanova-Skoblikova et Vasiili Tkatchenko) a très bien commencé. Les trois danseurs sont entrés sur scène, en flottant comme dans un rêve, mais ensuite il y a eu quelques difficultés pour la jeune Sofia, notamment dans une diagonale de rotations, Vassili Tkatchenko semblait s'épuiser vers la fin de sa variations de sauts et la terminer pratiquement "sur les dents". Mais ces détails n'étaient pas suffisants pour me sortir de l'état de grâce dans lequel ce premier tableau m'a plongée et que, ce soir-là, j'ai trouvé trop court.

La grosse déception est venue du deuxième tableau. J'ai du mal à accepter l'interprétation de la scène de la première rencontre d'Odette et Siegfried proposée par Alina Somova. Les gestes outrés, les réactions excessives rendent son Odette un peu vulgaire, la pire des choses qui puissent arriver au cygne blanc. Lors de l'adagio blanc, son jeu s'est calmé, mais le choc de la première impression étant trop fort, je n'ai pas réussie à me laisser convaincre. Surtout que, par la suite, le côté "ordinaire" de son Odette revenait, de temps en temps, polluer le spectacle. Quelques mouvements de bras, dans une variation, que j'ai trouvés carrément laids, tellement ils étaient inattendus et franchement déplacés par leur prosaïsme. Le refus d'accepter cette Odette m'a également empêché d'apprécier son duo avec Kim Kimin, je n'y ai trouvé ni tendresse ni romantisme. Pourtant, Kim, à lui tout seul, est l'incarnation du romantisme. Mais comment peut-on tomber amoureux d'une telle Odette ?!

Le deuxième acte m'a rendu le même sourire qui ne m'a pas quitté pendant tout le premier tableau : le Bouffon, les danses de caractère, tout y a contribué et puis l'arrivée d'Odile désarmante par sa jeunesse, sa beauté triomphante et son aisance technique. La vulgarité du premier acte a disparu, en laissant la place à une joie de vivre contagieuse. Séduire, mais en toute innocence, semble être l'instant premier de cette Odile, sûre d'elle et de son charme au point de se permettre de parodier Odette ! Certes, faire diversion, en imitant les mouvements d'Odette, est un passage obligatoire pour toutes les Odiles mais, d'habitude, elles le font sérieusement, sans charrier. Sa performance technique a été également remarquable : tous les doubles tours piqués en attitude bien finis et arrêtés délicatement, une série de fouettés réalisée peut-être pas sur un timbre, mais sur une petite enveloppe tout de même. Enthousiasmé par l'occasion de danser qui s'est présenté, enfin, vers le milieu du spectacle , Kim a voltigé sa variation comme un papillon ce qui n'est pas surprenant le concernant. Soit dit en passant, je suis ravie que ce merveilleux jeune danseur est déjà considéré comme une star par le public pétersbourgeois - les applaudissements dès son entrée sur scène en sont la preuve. Dans ce deuxième acte, Kimin et Alina ont formé un couple très harmonieux à tout égard et l'état de grâce semblait régner de nouveau sur le plateau et dans la salle. Dommage que tout ça n'était qu'un plan de Rothbart et Odile-Alina est partie, en jetant les fleurs et laissant les spectateurs enchantés regretter son départ (seul Terechkina m'a fait un tel effet auparavant). Quant à Odette, je l'oublierais volontiers si ce n'est pas les sanglots du jeune prince. 

Comparé à Kouznetsov ou Ermakov, Rothbart de Konstantin Zverev manquait un peu de présence. Le combat final avec Siegfried semblait perdu d'avance, dès la première mi-temps. D'ailleurs, Siegfried n'avait même pas besoin de mutiler ce pauvre Rothbart, en lui arrachant une aile, il aurait pu l'anéantir rien qu'en embrassant Odette. Voir Odette dans les bras de Siegfried semblait provoquer la douleur physique chez le milan, tellement il se tordait de jalousie ou à cause d'un pressentiment que son sortilège allait tomber. 

Le troisième acte a laissé une impression bien plus positive que le deuxième tableau du premier acte. Odette ne me dérangeait plus, mais, pour moi, la reine incontestable de la soirée reste Odile ce qui est assez inattendu car c'est une vidéo avec Alina Somova dansant la Mort du signe au gala du dernier festival Mariinski qui m'a donné envie de la voir en Odette. Mais sur une vidéo tout peut paraître différent par rapport à ce que l'on voit en salle. Ainsi, en regardant l'enregistrement de l'adagio blanc de cette représentation, je me demande qu'est ce qui a pu me choquer chez Odette d'Alina Somova. 

Un point avantageux à signaler concernant la distribution : pour une fois, les deux cygnes du dernier acte ont été confiés aux danseuses longilignes (Alissa Sodoleva et Viktoria Krasnokoutskaïa), les battements de grands ailes-bras sont plus esthétiques. 

Si c'était pour le cygne blanc que j'ai choisi de voir Alina Somova dans le Lac des cygnes, le lendemain, ce fut tout le contraire avec Viktoria Terechkina - je voulais absolument revoir son Odile. Lorsque Odile-Terechkina, une vraie charmeuse, jète,en éclatant de rire, les fleurs dans la figure de pauvre Siegfried je n'ai aucune compassion ni pour lui ni pour Odette condamnée par sa trahison. Au diable tout le monde, personne ne peut résister face aux Forces de la Nature ! 
Pourtant, cette fois, Odette de Viktoria Terechkina ne m'a pas déplu. Par rapport au mois d'octobre, elle a gagné un peu en fluidité, tout dans son interprétation est cohérent et bien maitrisé. Seulement, cette Odette n'arrive quand-même pas à m'ensorceler et à me plonger dans un état second, seule Ouliana Lopatkina a un tel effet sur moi. Mais mis à part de ne pas être Lopatkina, qu'est-ce que je pourrais bien reprocher à Viktoria Terechkina dans le rôle d'Odette ? Pas grande chose si ce n'est pas le maquillage trop marqué, qui va si bien à Odile, mais fait ressembler Odette à une geisha.

De son côté, Vladimir Chkliarov, en Siegfried, a rajouté des étincelles dans le pas des deux noir. Après Kim, danseur mince et léger, on ne s'attend pas à trouver en Chkliarov, qui a une morphologie complètement différente, un autre sauteur extraordinaire. Mais ses grands jetés ont étés exécutés avec une telle élévation que l'on en reste coi : comment arrive-il à surmonter la lois de la pesanteur. 

Rothbart de Youri Smekalov m'a paru plus actif que celui de Konstantin Zverev, mais pas aussi charismatique que celui de Ermakov. J'ai trouvé son combat final avec Sirgfried-Chkliarov le plus crédibles des trois. Smekalov en faisait un peu trop, dans la séquence des convulsions, mais en restant tout de même correct. Ça me rappelle une conversation entre un père et son fils que j'ai entendue, en quittant la salle du Mariinski après une représentation du Lac des cygnes en automne dernier. Vers la fin du troisième acte, Evgueni Deriabine, qui dansait Rothbart, agitait énergiquement le bras-aile que Siegfried lui a arraché quelques instants plus tôt. Le père a dû expliquer à son petit garçon, qui a trouvé cette épisode peu crédible, que le prince n'avait arraché que le plumage alors que le cartilage osseux était resté en place. Smile

Grigori Popov a visiblement retrouvé sa forme et nous a livré les pirouettes parfaites et les sauts précis comme lui seul sait le faire. Son bouffon est irrésistiblement attachant, mais complètement à l'envers du personnage de Vladislav Choumakov. Le bouffon de ce dernier ressemble à un gosse hyperactif omniprésent, à chaque instant, prêt à attaquer ou à faire une bêtise (mais attention ! - on ne se lasse pas de lui) alors que le bouffon de Grigori Popov est un gentil enfant (oui, le costume de bouffon fait ressembler les danseurs à des gamins), dont l'esprit espiègle et innocent fait sourire les adultes qui l'entourent.

Le pas de trois du premier tableau a été dansé, avec beaucoup de charme, par Filip Stepin, Nadejda Batoeva et Maria Chirinkina, un casting assez réussi. Stepin est un excellent danseur, mais son talent dramatique n'est pas toujours convainquant. C'est surtout dans les rôles abstraits comme ce pas de trois que je le retrouve avec le plus grand plaisir. Maria Chrinkina, contrairement à Nadejda Batoeva avec laquelle elle se trouve au même niveau hiérarchique, c'est-à-dire deuxième soliste, est souvent distribuée dans les grands rôles dépassant son niveau (technique et physique) actuel ce qui lui vaut autant de critiques qu'à Oksana Skorik, mais, ici, elle était bien à sa place. Tous les trois ont formé un ensemble parfait, avec une mention spécial pour Nadejda Batoeva et sa diagonale de brisés à couper le souffle.

Dommage que je n'aie pu trouver aucun enregistrement de cette deuxième représentation, sauf cette vidéo comparative des fouettés d'Alina Somova et Viktoria Terechkina. Les fouettés de Terechkina ne sont peut-être pas aussi rapides que chez Somova, mais paraissent plus élégants. 

Les deux représentations (des 12 et 13 juin) se sont déroulées sur la nouvelle scène. C'était la première fois que je voyais le Lac des cygnes sur la nouvelle scène et, contrairement à mes appréhensions, ce ne fut pas mauvais. Non seulement ce spectacle n'a rien perdu de sa beauté, mais le report sur une autre scène l'a fait briller par de nouvelles facettes. Sous les nouveaux éclairages, les costumes m'ont paru différents de ce que j'avais l'habitude de voir. Les couleurs sont ressorties plus intenses comme si on les avait rénovées (c'est peut-être le cas, il faudra revoir le spectacle sur la scène historique). Certains détails de la mise en scène du premier tableau ont été mis en évidence ce qui m'a permis de les (re)découvrir. Le seul bémol c'est le bruit. L'acoustique de cette nouvelle salle est telle que l'on peut entendre, si on est assis près de la scène, beaucoup de choses dont on pourrait se passer comme le grincement des pointes et les soupirs de danseurs. 


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Buddy



Inscrit le: 04 Juil 2008
Messages: 468
Localisation: Etats Unis et La Suisse

MessagePosté le: Jeu Aoû 14, 2014 4:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ElenaK a écrit:

".... c'est une vidéo avec Alina Somova dansant la Mort du signe au gala du dernier festival Mariinski qui m'a donné envie de la voir en Odette. Mais sur une vidéo tout peut paraître différent par rapport à ce que l'on voit en salle.


Merci beaucoup, ElenaK, pour votre compte rendu. Je voudrais dire très vite que j’ai vu le ‘Cygne’ d’Alina Somova au Festival Mariinski et la vidéo. Elle apparait de faire très bien dans la vidéo, mais elle fut beaucoup mieux, Fantastique! (dans mon avis et comme j’ai écrit ici à ce temps), et souvent différente dans les pointes hautes de son expression.


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
ElenaK



Inscrit le: 24 Avr 2013
Messages: 817

MessagePosté le: Sam Aoû 16, 2014 1:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part, je commence seulement à découvrir Alina Somova car, étrangement, c'est une ballerine que j'ai vue le moins dans les grands rôles au Mariinski. Cette saison, j'ai pu voir un peu plus de spectacles avec elle, mais ce n'est pas encore suffisant pour me familiariser avec son style. Il faudrait que je la voie dans la Bayadère, Giselle, Don Quichotte ou la Belle au bois dormant (ça, je devais le faire cet automne, mais il y a eu un remplacement de dernière minute).


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Sam Aoû 23, 2014 10:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une bonne nouvelle avant, peut-être, d'en dire plus sur les distributions intéressantes de la rentrée déjà annoncées sur le site du Mariinsky : le retour à la scène, après une (trop) longue absence, d'Ekaterina Osmolkina, annoncée en octobre sur le rôle-titre de Cendrillon et sur celui de la Jeune Fille Tsar du Petit Cheval Bossu (rôle que, je crois, elle devait danser, mais n'a de fait jamais dansé). Espérons qu'elle retrouve aussi bien vite les classiques...


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Aoû 29, 2014 1:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Autre retour réjouissant, cette fois du côté du Bolchoï, celui de Nina Kaptsova (tout juste un an après...), distribuée en Amie du Prince sur la représentation d'ouverture (19 septembre) de la nouvelle saison - Le Lac bien sûr - avec Zakharova/Rodkin/Lantratov dans les rôles principaux (Smirnova/Chudin sur la deuxième).


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26513

MessagePosté le: Ven Aoû 29, 2014 11:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a des Français qui aiment la Russie, et la Russie le leur rend bien : nouvelle interview de Pierre Lacotte, par l'irremplaçable Katia Novikova (vidéo en français avec introduction en russe) :




L'interview remonte à il y a un an, mais le Bolchoï la rediffuse via sa newsletter du 29 août 2014.

Une traduction en anglais est jointe et peut-être téléchargée sous forme de fichier pdf :

http://bolshoinews.com/2014-08-29.Bolshoi%20Newsletter.pdf



_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Aoû 29, 2014 11:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Déjà signalée par ici. Wink


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26513

MessagePosté le: Ven Aoû 29, 2014 11:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oups Sophia plus rapide que le service de presse du Bolchoï, Katia Novikova n'a qu'à bien se tenir!



_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26513

MessagePosté le: Lun Sep 01, 2014 11:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

David Hallberg semble susciter des vocations : Máire New, 17 ans, originaire de l'Alaska traverse le détroit de Béring et va étudier la danse à l'école du Bolchoï. Question climat, elle est déjà habituée...




An Alaskan Ballet Dancer Hones Her Craft at the Bolshoi, par Rebecca Milzoff (The New York Times)



_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Alexis29



Inscrit le: 22 Avr 2014
Messages: 1244

MessagePosté le: Mer Sep 03, 2014 7:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je reviens à l'interview de Lacotte, quel talent de conteur il a !
Suis assez loin d'être un fan du personnage mais je l'ai écouté avec grand plaisir !


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Dansomanie Index du Forum -> Tout sur la danse Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 146, 147, 148 ... 220, 221, 222  Suivante
Page 147 sur 222

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous pouvez voter dans les sondages de ce forum


Nous Contacter
Powered by phpBB © phpBB Group
Theme created by Vjacheslav Trushkin
Traduction par : phpBB-fr.com