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Nouvelles du Mariinsky [et du Bolchoï]
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ElenaK



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MessagePosté le: Mer Juil 16, 2014 11:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous remercie, MikeNeko, pour votre recherche. Smile
J'ai compris : c'étaient les costumes de la reconstruction de la production de 1900. La jupe à frange de Gamzatti aux allures de nappe de table, c'est tellement de l'époque. Smile Ce serait bien de voir, de temps en temps, sur la scène du Mariinski, cette reconstruction et non seulement les costumes, mais, apparemment, elle a été retirée du répertoire.


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ElenaK



Inscrit le: 24 Avr 2013
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MessagePosté le: Jeu Juil 17, 2014 1:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

Du suspense, lundi soir, au Mariinski.

19h00 L'heure du début du spectacle, mais la salle n'est toujours pas ouverte au public, qui est obligé de patienter dans les couloirs, dans une atmosphère de chaleur fatigante.

19h05 Enfin, le premier coup de sonnette, les portes de la salle s'ouvrent, les couloirs se vident et - oh le miracle ! - un peu de fraîcheur s'installe au Théâtre.

19h15 Le public patiente dans la salle. Une voix présente des excuses pour le retard lié aux "problèmes techniques" (sachant que le matériel de tournage a été déjà installé et a même fonctionné la veille).

19h20 L'orchestre est installé dans sa fosse. La lumière baisse un peu. Quelques applaudissements.

19h25 La lumière baisse encore un peu. Les applaudissements deviennent insistants

19h30 Il ne se passe toujours rien. La lumière baisse encore. Aucune annonce. Le chef d'orchestre entre enfin. Le soupir de soulagement du public se transforme en soupir de déception "ce n'est pas lui !" Et oui, on l'a beau attendu pendant plus d'une demi-heure, c'est Boris Grouzine (comme la veille) et non pas Valeriï Guerguiev qui dirige le spectacle.

Les spectateurs dans ma loge, ayant du mal à se résigner, jusqu'au début du deuxième acte, espéraient que Maestro viendrait encore prendre sa place derrière le pupitre. Mais Guergiev ne s'est même pas présenté au Théâtre hier (si j'ai bien compris, il n'était même pas à Saint-Petersbourg alors que, le lendemain, il avait la première de Guerre et paix Exclamation ).
Donc le moment historique - le Seigneur du Mariinski qui dirige La Bayadère de Minkus - s'est passé (s'il a eu lieu) sans les caméras, le 12 juin (soit dit en passant, la date officielle de naissance du Théâtre).
Heureusement, les danseurs et les musiciens étaient là, donc on n'a pas à se plaindre.

C'était déjà ma quatrième Bayadère, depuis début juin, dont la troisième avec Viktoria Terechkina. Mais je ne me lasse pas de la regarder. Cette ballerine est toujours fascinante et elle n'arrête pas de progresser. Sa danse est ciselée. Dans la scène des ombres, elle marque les poses un peu à la française, presque violemment, mais, en même temps, elle continue à gagner en fluidité, dans la variation avec le voile, notamment, en réduisant le temps des préparations et en peaufinant les tours en arabesque. Encore au début de la saison, Viktoria faisait ces tours par deux, mais, depuis le mois de mai, elle enchaine déjà trois tours en arabesque. A chaque fois, elle les fait d'une façon sûre, mais, en juin, c'était un peu brusque et pas très musical (oui, je suis en train de chicaner Wink) tandis que, dimanche et lundi, le résultat était plus harmonieux. D'autre part, sa vitesse peut être impressionnante. Dans le coda des ombres, elle a fait les tours avec une telle rapidité que je voyais les éclairs rouges à la place de ses bras.Smile Terechkina est la seule ballerine au Mariinski qui fait, lors de la danse avec la corbeille, le développé avec l'arabesque sur une pointe (dimanche, elle est descendue de la pointe lors de la deuxième arabesque, mais c'était vraiment la seule fois que je l'aie vu ne pas réussir ce "truc").

Avec Vladimir Chkliarov, elle forme un duo solide et pertinent malgré la fausse différence d'âge (Terechkina a le visage adulte alors que Chkliarov, qui est sorti de l'école seulement deux ans plus tard qu'elle, a la tête de gosse). Ils dansent souvent ensemble et semblent se trouver sur la même longueur d'ondes, autant techniquement qu'émotionnellement. Certains portés sont surprenants tellement ils ont l'air naturels, sans le moindre effort. Dimanche, dans le premier acte, en faisant "le panier", Viktoria a littéralement atterri comme le duvet sur l'épaule de Vladimir sans qu'il bouge un sourcil. Visiblement, il a surmonté ses problèmes de dos (pourvu que ça dure) et même les portés avec Anastassia Matvienko (Gamzatti) ne lui posaient pas de problèmes (là ou Ermakov, qui d'habitude n'a aucune difficulté avec la plupart des partenaires, même les plus grandes, a eu du mal avec elle le 6 juin dernier). En plus d'être un partenaire sûr, il procède un charisme et une aisance technique remarquable. Toutes les variations de Solor, dansées avec beaucoup d'élan, ont été généreusement ovationnées ce qui était bien mérité. Aucune pirouette désaxée, les (double) cabrioles, les (doubles) assemblés en tournant, les (doubles) sauts de basque, les jetés de toute sorte exécutés avec une élégance, une élévation et une amplitude impressionnantes et les réceptions moelleuses. Malgré de nombreux bravos, les spectateurs restaient sages et n'insistaient pas, en arrêtant d'applaudir dès que les solistes quittaient la scène (en juin, il y a eu des rappels pour les Nikiya au milieu du troisième acte).

Le choix d'Anastassia Matvienko (avec elle, c'était aussi la troisième représentation depuis cinq semaines) pour être "immortalisée" en Gamzatti me laisse perplexe. D'un côté, elle est très belle et son interprétation de la pantomime du second tableau est parfaitement lisible. Mais, pour moi, les avantages s'arrêtent là. Les sauts, qui sont nombreux dans le grand pas nuptial, manquent de légèreté, sa manière de danser est très loin du style pétersbourgeois. A mes yeux, Anastassia Kolegova, critiquée par les habitués du Mariinski pour les même raisons qu'Anastassia Matvienko (les deux sont souvent traitées de "gymnastes"), bien que je la trouve moins juste dans les scènes de pantomime, est quand-même plus élégante dans le rôle de Gamzatti. Sinon, comment ne pas se rappeler de l'exquise Olessia Novikova (c'était émouvant, tellement elle a été bien accueillie aujourd'hui dans Don Quichotte) ?

Par contre, Kim Kimin est un Idole doré raffiné. Lors des sauts, exécutés avec la fixation des positions et une bonne élévation, il y a eu comme de l'électricité dans ses mouvements des bras et des jambes. Sans cette captation, je n'aurais pas eu, probablement, l'occasions de le voir dans ce rôle. Ce n'est plus de son rang. Quoique, le 6 juillet, il a dansé (et comment !) le pas de trois du Lac des cygnes.

Vladimir Ponomarev, le vétéran de la scène (depuis 1964, un demi-siècle Exclamation au Mariinski et presque tous les jours sur scène : après deux représentations de la Bayadère, Shahryar, hier, dans Shéhérazade pour la soirée d'Igor Zelenski et, aujourd'hui, Don Quichotte, dans un registre complètement différend) a été très convainquant dans le rôle du grand brahmane affolé de sa (dernière) passion pour la bayadère qui lui préfère un autre, mais ce n'est pas nouveau. Je n'imagine même pas de voir une Bayadère avec un autre brahmane. Une fois, j'ai vu Soslan Koulaev dans ce rôle et l'histoire n'était pas tout à fait la même.
Un autre interprète, dont je suis une inconditionnelle, dans ce ballet, c'est Grigoriï Popov dans le rôle du fakir Maguedaveya. J'apprécie beaucoup la précision avec laquelle il fixe les poses lors des sauts, mais il sait aussi créer des personnages inoubliables, en les dotant d'une personnalité très attachante. Islom Baïmouradov (le guerrier Toloragva) et Elena Bajenova (Aiya) sont encore deux artiste pour qui il n'existe pas de petits rôles. Ils ont une telle présence sur scène que tout ce qu'ils font (que ce soit les danses de caractère ou des personnages pantomimiques) ne peut pas passer inaperçu. C'est en regardant ces artistes que je commence à croire que ce n'est pas pour rien qu'en Russie, les "Opéras" s'appellent les "Théâtres". Smile

Le corps de ballet m'a paru légèrement moins organisé que lors des représentations du mois de juin quand je l'avais trouvé parfait (et c'était les mêmes qui dansaient). Dimanche, il y a eu quelques vacillements anodins chez les ombres. Lundi, une désynchronisation lors des pirouettes finales de la danse des bayadères (Anastassia Assaben, Anna Lavrinenko, Ksenia Romachova, Aleksandra Lampika) au second acte et un incident avec le tambour lors de la danse indienne avec les "sauvages" Anastassia Petouchkova, Boris Jourilov et Oleg Demtchenko. Est-ce le trac des caméras, du directe ou la fatigue de la troisième représentation de suite ? Ça peut arriver, personne n'est infaillible. Il n'empêche que ce genre d'incidents n'enlève rien à la qualité exceptionnelle de ce corps de ballet, qui n'arrête pas de me bluffer depuis le mois de mai. La captation impose ses propres règles et, pendant les deux soirées, la descente des ombres s'est fait sans le rideau-voile. La première fois, j'ai trouvé que ça diminuait le côté mystérieux, mais, une fois l'effet surprise passé, j'étais très contente de pouvoir contempler cette beauté dans tous les détails. Les alignements parfaits réglés au millimètre près, la synchronisation infaillible et tout en fluidité. Face à cette magie, le public semblait retenir son souffle. C'est assez impressionnant quand vingt-quatre danseuses s'arrêtent en arabesque (par deux) pendant dix secondes sans qu'une seule ait le moindre tremblement. Les variations ont été joliment dansées par Nadejda Batoeva, Ekaterina Ivannikova et Youlia Stepanova. Si, dimanche, les deux dernières semblaient avoir des petites difficultés vers la fin de leurs variations (je crois que je recommence à chicaner Embarassed), lundi, ça s'est arrangé. Toutes les trois formaient un ensemble parfait, non seulement en faisant les miracles de la synchronisation, mais même chaque leur pose, chaque leur saut semblait être cloné.

Les autres participants de ces deux représentations, qui n'ont pas déméritaient non plus : l'esclave - Alekseï Kouzmine, djampe - Ksenia Ostreïkovskaïa et Viktoria Krasnokoutskaïa (là aussi, bien synchronisées, mais Krasnokoutskaïa a plus d'amplitude dans les ports de bras et les mouvements de corps alors que Ostreïkovskaïa danse avec plus de retenu), Dougmanta - Andreï Yakovlev, danse Manou - Oksana Martchouk et deux adorables jeunes élèves de l'Académie Vaganova.

Deux soirées mémorables (les 13 et 14 juillet). Je ne peux que regretter que la rediffusion dans les cinémas n'était pas accessible en France. Lundi, j'ai remarqué pas mal de Français au Mariinski. Il y avait même une famille de trois ou quatre générations. Smile

Samedi le 12 juillet, c'étaient les mêmes danseurs (sauf les rôles principaux). On peut les voir chez TUGARIN-2. Pour Anastassia Kolegova, il s'agit d'un début dans le rôle de Nikiya.


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juil 17, 2014 9:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci ElenaK pour ce beau compte-rendu. Smile Et je suis bien d'accord avec vous quant aux Gamzatti.


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frederic



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MessagePosté le: Jeu Juil 17, 2014 11:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ah! C'est assez classique avec Gergiev!...


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MikeNeko



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MessagePosté le: Jeu Juil 17, 2014 3:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Elena !

Holala il devait y avoir des déçus pour Maestro... surtout après avoir tant espéré (le retard étant sa marque, c'était pourtant bien parti).

C'est vrai que Terechkina est dans une belle progression Smile Je n'ai pas pris suffisamment le temps pour suivre les artistes ces derniers mois, mais j'ai envie de la voir dans l'acte des ombres !


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sophia



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Messages: 22085

MessagePosté le: Jeu Juil 17, 2014 11:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Kristina Shapran rejoint le Mariinsky en tant que première soliste : http://www.mariinsky.ru/en/company/ballet/first_soloists/dancers1/shapran1/


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ElenaK



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MessagePosté le: Sam Juil 19, 2014 1:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

frederic a écrit:
Ah! C'est assez classique avec Gergiev!...

Pour ça, on est habitué. On sait que ce n'est pas la peine de se presser quand son nom figure à l'affiche et on en profite pour venir un peu plus tard, nous aussi. Smile Ce qui est curieux c'est qu'il est aussi en retard après chaque entracte. Mais une retransmission en directe, c'est une autre chose. Enfin, c'est ce que je croyais...
En avril dernier, il a posé un lapin à Vadime Repine et l'Orchestre Académique Symphonique de Novossibirsk, avec lesquels il devait clôturer l'Art-Festival Transsibérien. Finalement, Vadime Repine a pris la décision de jouer le premier concerto pour violon de Chostakovitch sans chef d'orchestre. Je crois qu'il a rempli les deux fonctions (soliste et chef d'orchestre) lui-même, en alternance. Shocked



Kristina Chapran remplacera Olga Essina en Terpsichore lors de la tournée londonienne, mais, avant cela, elle la remplacera, dans le même rôle et toujours avec Vladimir Chkliarov, lors de la soirée Balanchine, le 23 juillet prochain, sur la nouvelle scène du Mariinski. Oksana Bondareva, qui ne figure pas encore sur le site du Théâtre, est déjà distribuée dans le troisième mouvement de la Symphonie en ut (avec Filipp Stepine) dans le cadre de la soirée Balanchine le 24 juillet.

Ksenia Jiganchina a été retirée de la distribution de Don Quichotte du 30 juillet (elle devait danser la Reine des Dryades) ce qui confirme qu'elle a choisi le Bolchoï. Un article paru dans le magazine pétersbourgeois Vremia koultoury le confirme aussi. Je ne suis d'accord que partiellement avec ce qui est écrit par l'auteur de cet article, Natalia Zozoulina (elle a tendance à outrer et manque d'objectivité dans sa façon de présenter les faits), mais, en le lisant, je me suis rendue enfin compte que Daria Vasnetsova a quitté le Mariinski. Je me posais la question pourquoi je ne la voyais plus, sans m'apercevoir que sa fiche a déjà été retirée du site du théâtre. Sad
Svetlana Rousskih, une autre jeune danseuse diplômée de l'ARB Vaganova cette année, qui devait danser Colombine dans le Carnaval de Mikhaïl Fokine le 31 juillet, pour la clôture du festival "Les étoiles des nuits blanches", a été également retirée de l'affiche et remplacée par Yana Selina.

Les distributions du mois d'août ne sont pas encore publiées (et celles de juillet continuent à changer tous les jours). Seul le nom de Veronika Part est apparu à l'affiche de Giselle du 1 août.

Enfin, pour revenir à Olga Essina, qui a été également remplacée, par Alina Somova, dans Romeo et Juliette du 4 juillet (d'autres remplacements ont été signalés par Gabriele Steidler sur le fil consacré à l'Opéra de Vienne), serait-elle blessée ?


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ElenaK



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Messages: 817

MessagePosté le: Mar Juil 22, 2014 1:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les distributions du mois d'août sont enfin publiées sur le site du Mariinski. Au moment où la bonne partie de la troupe de ballet sera au front de Londre, quelques débuts sont prévus parmi ceux qui resteront à Saint-Petersbourg. 
Dans le Corsaire, Ernest Latypov débutera en Ali et Maxim Zuzine en Conrad, avec Kristina Chapran dans le rôle de Medora, le 3 août. Zuzine aura également une deuxième représentation le 6 août pendant laquelle Oksana Bondareva dansera, pour la première fois, au Mariinski, le rôle de Gulnare. David Zaleev fera ses débuts en Ali le 8 août et en Petit Cheval Bossu le 5 août.

Jusqu'à la fin de la saison, Olessia Novikova sera la principale Giselle Smile du Mariinski. En plus du spectacle du 25 juillet, avec Maxim Zuzine, elle dansera les représentations du 2 août (partenaire Denis Matvienko) et du 7 août (partenaire Anton Korsakov). Le partenaire de Veronika Part, lors de la représentation du 1 août, sera Evgueni Ivantchenko. 
Yana Selina est désignée, jusqu'à la fin de de la saison, également, la Colombine en chef Smile. Elle assurera toutes les représentations restantes du Carnaval de Mikhaïl Fokine - les 28 et 31 juillet ainsi que les 9 et 10 août. 

Sinon, les distributions du mois de juillet sont en évolution constante. 
Oksana Bondareva a été retirée de la distribution de la Symphonie en ut du 24 juillet, mais est apparue à l'affiche de Don Quichotte du 30 juillet. Elle remplacera Elena Evseeva en Kitri, aux côtés d'Ernest Latypov. 


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ElenaK



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MessagePosté le: Sam Juil 26, 2014 11:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Encore une soirée inoubliable mercredi le 16 juillet au Mariinski - Don Quichotte avec Olessia Novikova et Kim Kimin.

Les spectateurs accueillaient les deux artistes très chaleureusement, mais comme, lors des révérences courant le premier acte, Kimin mettait Olessia en avant (et même l'a laissée seule, après un duo, pour en terminer avec ces applaudissements insistants Smile ), cela ressemblait aux retrouvailles de la ballerine avec son public.

La complicité de ces deux artistes et leur charme juvénile laissent croire qu'ils n'ont pas à jouer l'histoire d'amour de leurs personnages, tellement ils ont l'air de la vivre sur scène. Dans Don Quichotte qu'ils n'ont pas dansé ensemble depuis octobre 2012, ils sont, sans doute, dans leur élément et se baignent dans cette chorégraphie. Depuis, Kimin a gagné en maturité, autant techniquement que physiquement, et même sa silhouette est devenue plus virile. Olessia, au contraire, depuis le mois de mai quand je l'ai revue, pour la première fois, après son congé maternité, a encore minci. Il ne reste plus aucun soupçon des difficultés avec les portés à une main que ce couple a connu dans le passé. Un des portés acrobatiques quand Kitri se jette, la tête en bas, dans les bras de Basilio a été fait sans qu'il se déplace au moment de la réception. Tous les numéros de bravoure, merveilleusement exécutés, (Olessia a eu un petit accroc lors de la série de fouettés, mais ça n'a pas eu d'impact sur l'impression générale) avaient l'air tout à fait naturel, sans le côté démonstratif.
Dans le rêve de Don Quichotte, Olessia a été exquise, en Dulcinée, par sa musicalité et par la propreté de sa danse.
Kimin suscitait une réaction très vive de la part du public, le faisant presque (on est tout de même au Mariinski Wink ) hurler à chacun de ses grands sauts et de ses pirouettes. Les doubles sauts de basque, lors du troisième acte, ont été faits à une telle amplitude et avec un tel ballon, sans la moindre précipitation, que l'on croit volontiers qu'il aurait pu les faire triples, en jouant... mais à quoi bon ? Une touche personnelle lors de la série des doubles tours en l'air alternés avec les pirouettes - il l'a faite en marquant les arrêts orientés successivement vers les quatre points de la scène (comme certaines ballerines le font avec les fouettés).
La scène de la fausse mort de Basilio a été hilarante et je ne saurais pas dire qui m'a fait rire le plus : Kitri, Basilio ou Gamache - Soslan Koulaev (je l'adore dans ce rôle que je ne remarque même pas, la plupart du temps, avec d'autres interprètes).

Un autre moment fort de la soirée - Kamil Yangourazov dans le rôle d'Espada. Il a fait beaucoup de progrès depuis la soirée consacrée à Ninel Kourgapkina, le 17 mai dernier, et s'est imposé, à mes yeux, comme un des meilleurs toréadors du Mariinski et le vrai maître du cape. C'est à lui que mes voisines hispanophones ont adressé leur premier bravo.
Viktoria Brileva a été la danseuse de rue piquante, coquette avec Espada, mais assez incertaine dans l'épreuve des couteaux, qui ressemblait trop à une répétition - elle prenait tout le temps les précautions en regardant le sol.

Oleg Demtchenko (le soliste au tambour dans la danse indienne lors de la retransmission de la Bayadère) s'est montré aussi indomptable qu'une force naturelle dans la danse tsigane du deuxième acte. Un vrai bonheur pour les amateurs de l'art de danse de caractère.
Les émotions débordaient ce soir-là, c'est peut-être la raison pour laquelle Irina Prokofieva a interprété la danse orientale, au troisième acte, avec un tempérament tsigane aussi.

Ekaterina Tchebykina, en Reine des Dryades, a laissé une double impression : d'un côté, sa danse est très fluide, mais, en même temps, pas toujours musicale, les accents y manquent parfois. Elle a de beaux bras interminables, mais, des fois, ça a l'air d'être un handicap pour elle.

Côté costumes, j'ai l'impression que ça continue à remonter vers les origines. Olessia Novikova s'est présentée avec une robe noire (bustier) et rouge (jupe) au premier acte, une robe entièrement noire au second (sauf la scène du rêve où tout le monde porte toujours les mêmes costumes) et un sublime tutu blanc pour le mariage. Si je ne me trompe pas, c'est une (ou une des) version(s) classique(s), mais qu'est ce qu'on n'a pas vu comme différents costumes (soit dit en passant, signés par Konstantine Korovine) chez les Kitri et Basilio au Mariinski. Des fois, les danseurs font des choix assez inattendus ou, peut-être, oublient de se mettre d'accord qui va porter quoi. A ma mémoire, en novembre, Viktoria Terechkina dansait, au troisième acte, en tutu rouge alors que Ermakov portait un costume bordeaux. Shocked

A la fin du spectacle, lors de la cérémonie des fleurs, Kimin a offert à Olessia ses bouquets alors qu'elle en avait déjà et elle a eu du mal à se redresser sous leur poids. Smile La standing ovation n'a peut-être pas duré un quart d'heure comme après la soirée d'Igor Zelenski, la veille, quand la régie a commencé à étendre la lumière dans la salle afin d'inviter le spectateurs à se diriger vers la sortie, mais le public de Don Quichotte a été unanime dans son élan de remercier les artiste pour cette merveilleurse soirée. Margarita Koullik et Vladimir Kim sont restés dans leur loge jusqu'au bout pour contempler le succès de leur élève. C'est assez rare. D'habitude, les répétiteurs quittent la salle avant même que le rideau se relève pour les saluts de la fin. Ils étaient silencieux. Vladimir Kim avait l'air vidé comme quelqu'un qui venait d' accomplir le travail de sa vie.


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ElenaK



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Messages: 817

MessagePosté le: Sam Juil 26, 2014 11:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Olessia Novikova dans Giselle du 25 juillet (Albert - Xander Parish) :
- 1er acte
- 2nd acte


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Florestiano



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Messages: 1802

MessagePosté le: Dim Juil 27, 2014 9:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quels merveilleux témoignages, ElenaK ! Merci !


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EmmaHK



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MessagePosté le: Dim Juil 27, 2014 10:47 am    Sujet du message: O.Novikova: Giselle Répondre en citant

Merci ElenaK. Depuis que j'ai visionné les extraits vidéo signalés par Sophia fin 2012, O.Novikova fait partie des ballerines que j'aimerais découvrir dans le rôle. N'est pas Giselle qui veut: la dernière que j'ai vue est Svetlana-la-très-belle en Février à Hong Kong, et j'étais sortie du spectacle...déconcertée, peu d'émotion étant passée dans la salle.


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haydn
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Messages: 26499

MessagePosté le: Dim Juil 27, 2014 11:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Personellement ne suis pas très fan de Zakharova dans Giselle non plus. En dépit d'une technique superlative, je la trouve beaucoup trop démonstrative dans ce rôle. Quand elle l'avait dansé en invitée à l'Opéra de Paris en 2004, ses excès en matière de lever de jambe notamment (six o'clock en rafale...) m'avaient irrité et j'avais de loin préféré Alina Cojocaru, elle aussi invitée lors de la même série. En revanche, et quitte à déplaire aux exégètes, j'adore la Zakharova dans le Lac des cygnes (pire encore, j'ai le mauvais goût d'aimer la version Grigorovitch).



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EmmaHK



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Localisation: Hong Kong

MessagePosté le: Dim Juil 27, 2014 11:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, moi aussi Haydn. La première fois que j'ai vu Le Lac de Zakharova, c'était dans le fameux DVD de La Scala. J'étais tellement éblouie (ah, qu'elle était belle, quasi inhumaine), que j'ai du repasser le film trois ou quatre fois dans la semaine). Même éblouissement avec La Fille du Pharaon. Aussi avais-je plaisanté avec ma fille, pré ado intransigeante, après l'enthousiasmante tournée de l'ABT à Hong Kong en 2013:"Qu'est-ce qui pourrait nous arriver de mieux en 2014? La venue de Zakharova?"
Et bien, ce furent Les merveilleux Ballets Moiyseiev qui nous impressionnèrent le plus. Et qui recueillirent l'ovation du public. Pas la Giselle de La Scala en dépit de ses deux stars du Bolchoi (avec Hallberg)...


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sophia



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Messages: 22085

MessagePosté le: Mer Juil 30, 2014 9:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

A noter que si Kristina Shapran a été engagée comme première soliste, Oksana Bondareva l'a été de son côté comme deuxième soliste.


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