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Nouvelles du Mariinsky [et du Bolchoï]
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haydn
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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2012 12:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

On en avait été sevrés pendant plusieurs mois, mais là, les vidéos d'"Un Billet pour le Bolchoï" (Билет в Большой) arrivent en rafale.

Dans cette nouvelle livraison, la suite de la saga des chaussons de pointe, une masterclass avec Evguénia Obraztstova et une interview de Vladislav Lantratov.





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sophia



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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2012 1:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano a écrit:
Petite question : je pensais que seules Vishneva, Lopatkina et Kondaurova dansaient Anna Karénine au Mariinsky. Quelqu'un saurait-il si Victoria a déjà dansé ce rôle dans le ballet intégral ?
chien en peluche a écrit:
Si on en croit ce qui est écrit dans le programme de La Tournée du Mariinsky au Japon en 2012---On y trouve un bref commentaire sur Anna Karénina de Ratmansky, signé par Yujin AKAO, chercheur de la danse classique---, Mlle Tereshkina a déjà dansé le rôle-titre de ce ballet. Mais je pense que sophia sait beaucoup mieux que moi.


Tereshkina a fait ses débuts dans le rôle-titre la saison dernière aux côtés de Vladimir Shklyarov en Vronsky. Il me semble qu'ils avaient redansé le ballet ensemble lors de la tournée du Mariinsky à Genève.


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Florestiano



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Messages: 1802

MessagePosté le: Sam Déc 01, 2012 2:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci à toutes deux pour ce rafraîchissement de mémoire !


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sophia



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Messages: 22086

MessagePosté le: Sam Déc 01, 2012 3:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
On en avait été sevrés pendant plusieurs mois, mais là, les vidéos d'"Un Billet pour le Bolchoï" (Билет в Большой) arrivent en rafale.

Dans cette nouvelle livraison, la suite de la saga des chaussons de pointe, une masterclass avec Evguénia Obraztstova et une interview de Vladislav Lantratov.


En fait, c'est un reportage sur une master-class avec Elena Obraztsova, la chanteuse.
L'épisode le plus récent de "Billet pour le Bolchoï" date d'hier et l'on y retrouvera la suite de la saga des pointes, un reportage sur l'atelier des costumes et un portrait d'Olga Smirnova (que voici : http://youtu.be/dYdfc1bIe7k ).


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Sarra



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Messages: 263

MessagePosté le: Dim Déc 02, 2012 4:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

"Avez-vous lu Baruch ?" (Et vous souvenez-vous du jour où, en cinquième, le prof vous a raconté un peu la vie de La Fontaine, et l'anecdote de cette question posée à tout venant ?)
Puisque, comme vous le dites (Haydn de même), la "saga des pointes" continue dans le numéro récent de Билет в Большой, et puisque -moment de cette saga- les propos d'une danseuse du corps de ballet (Viktoria Litvinova) parlant de ses Gaynor Minden sont illustrés de passages d'un documentaire de la marque américaine, avez-vous vu celui de la marque concurrente, Grishko ? Avez-vous vu ce reportage sur Grishko (c'est plus un reportage qu'un document promotionnel) ? -Lien dans l'image-

Concernant la danse rien ne vous échappe : sans aucun doute vous le connaissez !
Comme il en est à plus de 15000 vues depuis sa mise en ligne, bien des lecteurs de Dansomanie ont dû le visionner... Je le regarde souvent, sans qu'à mes yeux son intérêt en soit diminué.
Non seulement on y remarque -au début, en particulier dans le salon d'essayage- Daria Khokhlova (je crois bien que c'est elle ! -et je vous remercie beaucoup, Sophia, de m'avoir fait l'honneur de me dédier l'allégorie de la Neva dansée par elle... ), mais plusieurs détails méritent -à mon avis- que notre attention s'y arrête, et, de cette station momentanée, qu'elle s'éloigne un peu du premier degré de l'information documentaire qu'ils apportent. Ces détails ont très certainement été notés par beaucoup. Mais pour le cas où ils seraient passés inaperçus, pour le cas encore où des lecteurs nouveaux voudraient bien jeter un regard sur le reportage Grishko, pour profiter aussi de l'occasion se présentant opportunément (occasion pas si fréquente, finalement), et enfin pour occuper ce moment vide d'entre samedi et dimanche, j'ose, sans vergogne et toute honte bue (ce qui fait la bouteille à scrupule deux fois plus vide), les entourer au crayon...

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Parmi les élèves des séquences d'école (pour commencer par ce détail qui dans le film n'est pas chronologiquement le premier, et qui me paraît notable bien que ne se rapportant pas directement au thème des chaussons de pointe...), on reconnaîtra Joy Womack (à 5'39 puis à 10'07) et aussi sa camarade Anastasia Denissova (bien visible à 7'14 précisément, juste sous le sigle "Moskva 24") -Joy Womack a désormais sa photo dans la galerie des portraits, sur le site du Bolchoï : c'est -enfin !- un sceau attestant Urbi et orbi son appartenance à la compagnie...
Dans ce document, elles sont encore élèves. Dans la vie où les horloges battent la plus récente seconde, elles ne le sont plus... À l'Académie elles étaient ensemble, en un temps révolu ; il se trouve qu'elles sont maintenant ensemble au Bolchoï -où l'horloge murale bat la même seconde que nos montres. Mais des autres, de la plupart des autres que nous voyons avec elles, de la plupart des autres amies côtoyées huit ans ou presque, déjà Joy et Nastia sont un peu éloignées -on pourrait dire : un peu séparées...
Et de la simple contemplation de ce fait, ici sensible à la perception parce que nous savons en quel point prestigieux se trouvent Joy et Nastia à cet instant nommé "présent", et que les autres n'y sont pas, de la simple considération de cette manifestation à l'échelle humaine du principe cosmologique (décrivant l'éloignement des galaxies les unes des autres), du simple arrêt sur ce constat de l'expansion soudaine d'un univers auparavant stationnaire, réapparaît à notre conscience ce que nous préférons souvent oublier bien que nous le remarquions régulièrement devant des faits pareils : l'essence regrettable de toute vie une fois délié le fil du temps...

Ce jour où étaient filmées ces élèves de la même classe, aucune évidemment n'ignorait que le fil se délierait : mais si cet évènement avait par anticipation la moindre densité dans leurs pensées (à leur âge : pas forcément -où peut-être à tout âge non plus, tant, près des faits quotidiens sans cesse répétés, cette accrétion du vide là où un univers particulier s'était maintenu longtemps, longtemps identique à lui-même, est si peu fréquente dans une vie singulière, puisque le simple quotient de la durée d'une existence humaine et de huit ans d'"immuabilité" n'excède guère dix au maximum, et bien moins dans le concret d'une vie ordinaire-, elle est tellement rare finalement, que sa simple représentation mentale ne peut jamais le rapprocher vraiment de sa réalité vécue), mais si donc ce déliement d'attaches de huit ans avait prospectivement pour ces élèves un poids d'affect, elles savaient qu'il n'aurait lieu qu'"à la fin de l'année", après la représentation de fin d'année, c'est-à-dire dans un terme à la fois précisément fixé dans sa survenue et infiniment reporté dans son délai, car les "demains" sont dans notre esprit comme les points dans le segment : sans réalité et en somme infinis.
Le terme arrivé, ce n'est cependant pas de volonté, ce n'est pas de préférence, mais simplement parce qu'elles avaient l'œil aux autres aspects de l'instant -essentiellement : ses joies- que ni Joy ni Nastia ni aucune n'a remarqué le fil du temps se dénouer au moment même où, le dernier rideau tiré enlevant d'elles leur personnage, amies elles s'embrassaient les unes les autres...

[- Maestro, s'il te plaît, joue Грустное настроение* ; et ensuite портрет -"Расстались мы, но твой портрет / Я на груди моей храню..."-** ; ces mots-là, Joy, Nastia, toutes les amies du 5 de la rue Frunzenskaïa, Moscou, chacune les chante maintenant...***]

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Presque au début du film, à 2'24, une preuve (une autre en plus des innombrables !) de la vérité universelle de Proust. On entend la "fitter" du magasin Grishko, Viktoria Fiyalo (qui doit être la gentillesse même), prononcer : "poânte"... -N'en dis pas davantage, Vika ! Nous avons tous compris que ton chéri est tombé amoureux de toi rien qu'à t'entendre dire "пуанть" ainsi, comme Swann d'Odette à seulement l'impression d'une ressemblance entre elle et la Zéphora de Botticelli.

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À 14'02, dans les dix brèves secondes où une cadre de l'entreprise remet à un maître-bottier un chausson en cours de montage, se perçoit une étonnante et touchante analogie avec le ballet -certes dans une partie très limitée de sa nature. Étonnante, parce qu'elle est a priori de faible probabilité ; touchante, parce qu'elle paraît pourtant "naturelle", c'est-à-dire presque nécessaire en ce lieu : les ateliers Grishko...
Le jeune homme (dont le rôle est de façonner la "boîte" du chausson) est certainement mal-entendant, muet aussi sans doute : la jeune femme ne lui parle pas, mais -tout comme dans un ballet- mime diverses actions ; dans un de ses gestes, nous reconnaissons presque le signifiant conventionnel de "la beauté" (mime ici limité à : la douceur) : de la main elle effleure sa propre joue, et nous comprenons qu'elle évoque la douceur du satin. Le jeune homme ne parle pas, sourit, et mime la compréhension. Dans le regard attentif, attentionné, vecteur intense de la transmission, que la jeune femme porte sur lui, nous retrouvons -mais ici renversé de la figure féminine à la masculine- le lien attachant danseur et ballerine dans un pas de deux...

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De tous les détails remarqués, on voudrait enfin que celui à 15'27 soit le plus symbolique...
On voit la "boîte" du chausson -maintenant insérée dans le satin- être travaillée au marteau par un compagnon musclé, bras tatoué, pourvu d'un "poignet de force" comme un forgeron ; et justement, par son marteau, ses muscles, son apparence d'ensemble, il évoque la figure de Vulcain chez certains peintres.
La réalité qu'atteste à la fin cette image dément l'oxymore (ce marteau, on l'aurait d'abord vu clouter des godillots...), elle est plus forte qu'une fantaisie de l'imaginaire poétique ; par une heureuse dialectique de la force à la douceur, du dense à l'aérien, ici perceptible davantage encore que dans les images du maître-bottier du Bolchoï, l'acier du marteau (qui aplanit la pointe non seulement pour assurer un posé stable, mais, dirait-on, surtout pour lui donner comme par transfusion sa structure cristalline austénitique -cette abstraction qui fait ses vertus- en se retenant d'y adjoindre la moindre idée de métal, et même en absorbant du chausson celle de masse), cet acier de l'outil paraît avoir été adouci et poli jusqu'au brillant par le satin qu'à son tour il fait briller jusqu'au lumineux sans l'érafler d'un fil.
À la fin du travail, le chausson, posé debout sur un socle où il tient l'équilibre, est davantage que l'"œuvre d'art" signifiée ainsi. Comme délivré de poids et libéré du tangible, il paraît avoir été abstrait de la matière, il paraît n'être plus qu'une réalité épurée à son signe, comme une graphie. -Il n'est plus que la calligraphie d'un autre nom du pied de la ballerine...

Entrons alors dans un autre âge... Que c'en soit fini des foudres de Jupiter et des armes d'Énée. Ce que forge maintenant Vulcain -désormais pour toujours- ce sont des chaussons de satin pour les nymphes...
*
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* Tristesse
** Portrait -"Nous nous sommes séparé(e)s, mais je conserve sur ma poitrine ton portrait" (Lermontov, trad. André Lischke)

*** Dans quelques années vous chanterez peut-être cette romance l'une pour l'autre, jeunes élèves-ballerines qui êtes ici de 2'09 à 2'17...

*Certes, plus jamais de foudres de Jupiter ... Mais, Olga (Allga 383), il ne s'agit pas d'être désobligeant à votre égard et de payer d'ingratitude ce que nous vous devons (par exemple, et pour cette seule semaine : Расставание par Evguénia Obraztsova et Youri Smekalov : je ne m'en lasse pas ... ) ! Votre entreprise ne devra donc pas se transformer en fabrique de chaussons de danse ! Dans cet autre âge, vous -et avec vous tou(te)s les ingénieur(e)s, technicien(ne)s et ouvrier(ère)s- ne construirez plus dans votre usine sibérienne que des Sukhoi 100 et leurs dérivés à venir : pour les spectateurs voyageant de théâtre en théâtre et pour les compagnies en tournée ;
que des Su 26, 29, 31, et leur suite : pour Svetlana Kapanina, la "ballerine du ciel", ses sœurs aériennes et ses filles futures ;
et pour les inconnus lointains n'ayant de but que de vous faire part d'une estime amicale : rien ! nul avion de type existant ou nouveau ! -les pensées n'ayant jamais eu besoin d'appareil pour aller où elles souhaitent : en cet instant à Novossibirsk, chez vous...


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[NB : édition tardive (9/12) ! Pour tenter de remplacer un lien "normal" par une image-lien... Afin que ce procédé ne soit plus le privilège des Grands du Royaume ! (lol) -et donc pour s'offrir, dans cette nuit froide de décembre, une sorte de nuit du 4 août... Smile]

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P.-S. (13 décembre)
Joy Womack a été évoquée ci-dessus, ainsi que (x fois font désormais coutume...) Marcel Proust : occasion d'une petite remarque...

On sait que le regard de Proust reconnaissait souvent le visage d'un être familier dans celui d'un inconnu, et aussi (comme Swann dans le roman) les traits d'un personnage de tableau dans ceux d'un contemporain.
Selon lui cette ubiquité (pouvant même traverser les siècles) n'est pas rare, et s'explique par le nombre restreint des types humains (cf À l'ombre des jeunes filles en fleur, deuxième partie, page 45 du volume II de l'édition Tadié, Pléiade ; disposition physionomiste évoquée par Alain de Botton sous le nom de "Phénomène du Marquis de Lau" dans Comment Proust peut changer votre vie, Denoël, 1997, pp 29-30).
On pourrait certes objecter que, tout comme sept notes engendrent une infinité de musiques, les quelques éléments "faisant" un visage produisent des combinaisons morphologiques quasi infinies elles aussi. Mais il n'est pas niable que le "caractère", le tempérament, relayant l'association des gènes, puisse modeler un visage (selon bien sûr un nombre réduit de "degrés de liberté" : pourtant, dans ces limites-là, avec efficience) ; et si les "types humains" -au sens purement physique- sont certainement en nombre bien plus considérable que ce qu'en disait Proust, les catégories spirituelles, les "mentalités", ou si l'on veut : les "esprits" (dont par exemple la caractérologie -bien qu'avec une pauvreté conceptuelle évidente- donne un squelette de liste), sont dénombrables et se traduisent en un total effectivement restreint de parentés entre les êtres, de même temps historique (ainsi le garçon de café étant Legrandin, ou le maître-baigneur... Odette -désormais madame Swann), ou d'ères différentes (le vieillard de Ghirlandaio -Vieil homme et son neveu, Louvre- devenu à la Belle Époque le marquis de Lau).
Car, hormis le cas rarissime d'un sosie parfait, d'un pur décalque physique exactement superposable à son semblable morphologique, ce que, d'un être à un autre que nous jugeons ressemblants, nous reconnaissons comme "pareil", c'est sûrement, avant tout (et pour des raisons phylogénétiquement très explicables), sa typologie spirituelle s'exprimant par tels traits, traits manifestant ainsi, en retour (de même par exemple que la couleur d'une terre cuite manifeste la chaleur du four qui la lui a donnée), ce que l'"esprit", le "caractère" a formé d'eux dans la limite du possible physique : alors, percevant dans un être des détails physionomiques porteurs à nos yeux de telle "mentalité", et pour les mêmes raisons pensant pareil de mentalité un autre être, cette similitude attribuée va, tout en atténuant les différences, accentuer les ressemblances de ces éléments particuliers, indépendamment de la combinatoire globale où ceux-ci interviennent : les yeux, la bouche, le nez, etc., et nous pourrons dire non seulement de bonne foi mais presque "en toute exactitude" qu'une personne est le portrait de l'autre...

Ce bref préambule pour indiquer (ça m'est revenu à l'esprit seulement le jour où ce post-scriptum est rédigé) qu'il m'avait semblé voir une ressemblance assez nette entre Joy Womack et, peinte par Carolus-Duran, une dame de l'aristocratie russe : Anna Alexandrovna Obolenskaïa...
Qui s'attardera à ces mots et parviendra jusqu'ici jugera par lui-même...
Pour moi la ressemblance est indéniable, surtout si l'on agrandit l'image (fonction "+") et si l'on se centre sur le visage, évidemment...
Je me bornerai au constat... Mais je conçois fort bien que des esprits plus "ésotériques" que le mien osent, sur l'axe bien connu allant de l'étrange au merveilleux, déplacer l'index de celui-là (rationnel) vers celui-ci (moins rationnel -peut-être par le fait de déterminismes encore inconnaissables...) : ils diront alors à Joy : "Fais toute ta carrière de ballerine au Bolchoï ! En venant en Russie, tu es rentrée chez toi !"...

Ce n'est pas la seule ressemblance qu'il m'est arrivé de noter entre une jeune femme du temps passé et une ballerine d'aujourd'hui... Comme je n'allais certes pas oser ouvrir un fil à ce titre, je profite de cette digression (qui je pense ne dérangera personne, en cet endroit maintenant un peu obscur) pour présenter :
- Claire Teisseyre en tant que princesse Zénaïde Youssoupova (les yeux, l'expression d'ensemble -mais surtout la partie supérieure du visage)...
- Diana Vichneva en... jeune enfant (d'un âge encore "asexué"), sous les traits de Mika Morozov...
(Il me semble qu'elle peut être aussi reconnue -plus lointainement...- en Sophia Botkina : si l'on juxtapose -à la même échelle- le portrait de la ballerine tel qu'il est dans le site du Mariinsky et celui de Sophia B., on n'est pas sans remarquer une certaine parenté...)
- Mathilde Froustey en Jeanne Gonzalès (sœur de l'artiste, Éva Gonzalès), ici non sur scène mais dans une loge du Théâtre des Italiens...
- et même Dorothée Gilbert en... Tamara Karsavina ! (mais seulement sous cet angle, un petit peu)...

[NB : les portraits de la princesse Youssoupova, de Mika Morozov, de Sophia Botkina et de Tamara Karsavina sont de Valentin Serov.]

[Édition tardive bis (17/12)... Pour rectifier l'illogisme d'avoir transcrit par défaut d'attention (dans un nom russe, ci-dessus) le "c" cyrillique par un seul "s" et non par deux... Il n'est jamais trop tard, après tout, pour -un peu comme dans le ballet Moïdodir évoqué plus bas- cheminer de l'impropre au propre...]




Dernière édition par Sarra le Lun Déc 17, 2012 8:40 pm; édité 5 fois
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haydn
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MessagePosté le: Dim Déc 02, 2012 10:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

sarra a écrit:
Puisque -comme vous le dites, de même Haydn- la "saga des pointes" continue dans le numéro récent de Билет в Большой, et puisque l'on y voit, entrecoupant les paroles de Viktoria Litvinova parlant de ses Gaynor Minden, des extraits d'un documentaire de la marque américaine, avez-vous vu celui du concurrent, Grishko ?


Mais que fait la Sénatrice en chaussons qui siège à la Douma sous les couleurs de Russie Unie? Si c'est pas malheureux de tolérer l'usage de péniches made in étranger dans le saint des saints, le temple sis au n° 2, Teatralnaya Plochad. Verrons-nous un jour disparaître ces élégantes empeignes en V, боже мой?!



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chien en peluche



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MessagePosté le: Mar Déc 04, 2012 5:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano a écrit:
Dans l'édition du 18 novembre du show Bolshoi Ballet (à partir de 30'), Victoria Tereshkina accompagne Andrei Ermakov dans un pas de deux fougueux du Anna Karénine de Ramatsky - franchement, un des rares passages que j'aie pu trouver exaltant dans cette œuvre.
Pluie de 10 pour lui à la fin, comme souvent (évidemment, on ne note pas La Tereshkina, hors compétition).


J'ai regardé avant-hier le pas de deux extait d'Anna Karénina par Mlle Tereshkina et M. Ermakov. Il m'est très difficile de comparer un seul pas de deux avec les représentations d'une oeuvre chorégraphique en entière. Cela dit, Mlle Tereshkina n'en était pas moins très belle, Ermakov Vronski très bien interprété. Ce qui était dommage, dans cette émission, les décors et les lumières étaient tous rougeâtre. La belle robe vermillon d'Anna, que j'avais beaucoup aimée, faisait moins d'effet ici que sur scène avec la mise en scène de ce spectacle.


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sophia



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MessagePosté le: Mar Déc 04, 2012 7:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La révolte gronde au Mariinsky - il était temps! -, et ce n'est pas du théâtre.

Le St Petersburg Times fait état cette semaine de la lettre ouverte adressée par les danseurs du Mariinsky au Ministre de la Culture russe, lettre dénonçant la gestion actuelle de la compagnie et visant tout particulièrement la direction de Yuri Fateev : salaires non payés, favoritisme exacerbé, humiliation des fortes têtes, sans oublier le départ de quelques grands noms, partis chercher herbe plus verte ailleurs.

La direction réfute évidemment toutes ses allégations.


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Florestiano



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MessagePosté le: Sam Déc 08, 2012 11:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ekaterina Kondaurova faisait ses débuts en Raymonda mercredi dernier le 5 ; Andrei Ermakov en Jean de Brienne le 6.
Évidemment, notre bienfaiteur Tougarine y était...

On note par ailleurs que Kim Kimin, le tout jeune stagiaire qu'accueillait le Mariinsky ces derniers temps, est désormais premier soliste de la compagnie... Et probablement pas loin de devenir Principal, j'imagine - le nouveau Sarafanov, je trouve, avec son physique très longiligne et sa virtuosité à toute épreuve (un peu trop "art pour l'art" à mon goût à ce stade, mais il a le temps de progresser Smile ).


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Florestiano



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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2012 1:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

marc a écrit:
Bonjour.

Je ne sais pas trop où mettre cela, peut-être ici car il me semble que cela a été évoqué ici.

Voici : La compétition "Big Ballet" qui a été organisée par une télévision culturelle russe s'est achevée et a rendu un verdict. J'ai accès aux vidéos sur YouTube de cette manifestation mais je n'y comprends rien puisque c'est en russe.

Quelqu'un d'ici familier avec cette langue a-t-il vu cette compétition et pourrait-il m'éclairer (nous éclairer) sur son dénouement, son classement ?

Peut-être vous Sophia ?

En tout cas, si ça se présente, ce serait très gentil.

Merci d'avance.


marc, je me permets de vous répondre ici, puisque la chose a été évoquée de nombreuses fois dans ce fil-ci.

Si j'ai bien tout suivi :
- les deux lauréats sont Sergei Polounine et Olga Smirnova (résultat issus du cumul des points attribués par le jury ay fil des émissions),
- Kristina Shapran a reçu le prix du public,
- pour le meilleurs, on a deux couples, Tikhomirova/Ovcharenko et Barbacheva/Taranov.

De mémoire, la Tereshkina a reçu un bouquet de remerciement pour sa belle contribution (elle ne faisait pas partie de la compétition).

Il me semble enfin qu'à la fin de l'épisode 7, ils affichent le classement complet mais ne l'ai plus en tête, là.


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marc



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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2012 2:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano a écrit:
marc a écrit:
Bonjour.

Je ne sais pas trop où mettre cela, peut-être ici car il me semble que cela a été évoqué ici.

Voici : La compétition "Big Ballet" qui a été organisée par une télévision culturelle russe s'est achevée et a rendu un verdict. J'ai accès aux vidéos sur YouTube de cette manifestation mais je n'y comprends rien puisque c'est en russe.

Quelqu'un d'ici familier avec cette langue a-t-il vu cette compétition et pourrait-il m'éclairer (nous éclairer) sur son dénouement, son classement ?

Peut-être vous Sophia ?

En tout cas, si ça se présente, ce serait très gentil.

Merci d'avance.


marc, je me permets de vous répondre ici, puisque la chose a été évoquée de nombreuses fois dans ce fil-ci.

Si j'ai bien tout suivi :
- les deux lauréats sont Sergei Polounine et Olga Smirnova (résultat issus du cumul des points attribués par le jury ay fil des émissions),
- Kristina Shapran a reçu le prix du public,
- pour le meilleurs, on a deux couples, Tikhomirova/Ovcharenko et Barbacheva/Taranov.

De mémoire, la Tereshkina a reçu un bouquet de remerciement pour sa belle contribution (elle ne faisait pas partie de la compétition).

Il me semble enfin qu'à la fin de l'épisode 7, ils affichent le classement complet mais ne l'ai plus en tête, là.


Merci Florestiano ! J'ai vu plusieurs prestations de ce concours et elles étaient vraiment de haut niveau ! En plus, l'ensemble était joliment varié, alternant classique et contemporain avec bonheur, si bien que l'attrait était permanent. Les commentaires du jury étaient-ils pertinents, je ne sais pas, mais j'imagine que oui.

En tout cas, ce fut de toute évidence une série de beaux concours télévisés comme on aimerait pouvoir apprécié sur nos propres téléviseurs !


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Buddy



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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2012 7:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

marc a écrit:


Merci Florestiano ! J'ai vu plusieurs prestations de ce concours et elles étaient vraiment de haut niveau ! En plus, l'ensemble était joliment varié, alternant classique et contemporain avec bonheur, si bien que l'attrait était permanent. Les commentaires du jury étaient-ils pertinents, je ne sais pas, mais j'imagine que oui.

En tout cas, ce fut de toute évidence une série de beaux concours télévisés comme on aimerait pouvoir apprécié sur nos propres téléviseurs !


Je suis d'accord, marc.

J'adore Olga Smirnova. J'ai été surpris que les téléspectateurs ont choisi Kristina Shapran le gagnant. Je l'aime beaucoup aussi.


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sophia



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MessagePosté le: Sam Déc 15, 2012 3:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Une nouvelle promotion au Bolchoï : la belle Maria Vinogradova, l'une des interprètes d'Anastasia sur Ivan le Terrible, a été promue soliste.


Pavel Dmitrichenko et Vladislav Lantratov (Ivan I et Ivan II) sont promus solistes principaux (la dernière marche avant étoile).

Et un peu plus sur Moidodyr, la prochaine création du Bolchoï (première le 21 décembre), un ballet pour enfants signé Yuri Smekalov, avec (entre autres) Maria Alexandrova en vedette.
Quelques photos des répétitions illustrent l'interview du chorégraphe (en russe).


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MessagePosté le: Mar Déc 18, 2012 8:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

A lire, pour les anglophones, cette présentation de Joy Womack, native de Santa Monica, en Californie, et qui est la première ballerine américaine à intégrer la troupe du Bolchoï :


Citation:
At only 18, Joy Annabelle Womack has already made ballet history multiple times. This past summer, she became the first American female to be invited into the renowned Bolshoi Ballet.

Prior to joining the Bolshoi, she was the first American female to be invited into the Bolshoi Academy’s 3-year Russian program. Leading her class with the highest grades, she soon became the first American ballerina to perform a principal role with the Bolshoi Ballet Academy on the Bolshoi Stage, as Lise in “La Fille Mal Gardee.”

In 2011, Joy was recipient of the Grand Prix award at the Youth America Grand Prix in Paris, France.


Local Dancer Joy Womack Joins Bolshoi, par Yolanda Pulakis (Westside Today)



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MessagePosté le: Mar Déc 18, 2012 9:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

Toujours le Bolchoï, avec une exposition de photos de danseurs de la compagnie (Nicolai Tsiskaridze, Ekaterina Shipulina, Svetlana Zakharova) photographiés par le Français Vincent Perez :




Best of Russian ballet captured by French lens (Russia Today)



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