haydn Site Admin
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Posté le: Sam Avr 03, 2004 11:17 am Sujet du message: |
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Bon je vais être encore plus rouge!!! Mais heureusement que nous avons aussi Aurélie dans l'aventure, sans qui je ne pourrais faire marcher le site!
Et je ne suis pas un indécrottable nostalgique des productions du passé, ennemi de la danse contemporaine . Simplement, pour des raisons personnelles, l'objectif que je m'étais fixé en crééant le site Dansomanie, qui ne comportait à l'origine pas de forum, était de rendre compte des spectacles du Ballet de l'Opéra National de Paris, en y faisant entendre une voix un peu différente...
Comme le Ballet de l'O.N.P. n'est pas vraiment une compagnie contemporaine, et que l'essentiel de son répertoire est - pour l'instant - constitué de ballets classiques ou néo-classiques, par la force des choses, c'est surtout de cela qu'il est question sur le forum... Cela risque évidemment d'évoluer l'année prochaine.
Par ailleurs, je ne boycotte pas du tout le Théâtre de la ville et les autres lieux plus spécifiquement consacrés à la Danse contemporaine à Paris, mais, comme j'assiste à environ 100-120 représentations à l'Opéra chaque saison, sans parler de certains spectacles que je vais voir en Province, cela ne me laisse plus guère de temps pour autre chose!
Si parmi nos fidèles, certains veulent venir débattre ici de danse contemporaine, ils sont évidemment les bienvenus!
Il est vrai aussi que mes goûts me portent vers l'histoire et la recherche historique, que - et cela n'a rien à voir avec le seul ballet - je n'aime guère l'époque de décadence (morale, politique, artistique) dans laquelle je vis, et explorer les grandes oeuvres du passé est pour moi une façon de retourner à l'humanité. En ce qui concerne les créations récentes du Ballet de l'Opéra de Paris, elle m'ont souvent consternées par leur grande médiocrité, que ce soit La petite danseuse, Clavigo ou même Signes, encensé, mais qui à mon sens ne vaut que par les décors d'Olivier Debré. A côté de ces ouvrages de troisième ordre, le Sacre du printemps, Pétroucka ou l'Oiseau de Feu - qui datent pourtant de près d'un siècle - me paraissent ultra-avant-gardistes, tant sur le plan de la chorégraphie que sur celui de la musique. Aujourd'hui, l'on préfère céder à la complaisance, à la vulgarité ou à la provocation gratuite. Le Sacre avait certes causé un énorme scandale lors de sa création, mais derrière la provocation, il y avait une réelle substance artistique, une vision, qui lui a permis non seulement de se maintenir au répertoire, mais de s'élever au rang de l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de l'Histoire de la danse et de l'Histoire de la musique. Aujourd'hui nous sommes bien loin de tout cela, et seuls Mats Ek ou Jiri Kylian viennent de temps en temps me mettre un peu de beaume au coeur...
Nous vivons à l'ère de l'"événementiel", et la pensée n'y a plus de place. Aujourd'hui, celle ou celui qui a le malheur de penser, est perçu comme une menace potentielle pour l'ordre établi. Une génération d'abrutis est évidemment plus malléable.
Et pour l'écriture, vecteur privilégié de la pensée (oui, encore une idée réactionnaire dans une "civilisation" de l'image), je fais ce que je peux. Les galimatias farcis de fautes m'exaspèrent, mais j'en commets aussi, et notre fidèle Aurélie passe souvent en loucedé pour expurger mes textes de leurs scories
Merci à toutes et à tous!
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