Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 1:47 pm Sujet du message: |
|
|
Florestiano a écrit: |
marc a écrit: |
marc a écrit: |
ODETTE / ODILE Hannah O'Neill
LE PRINCE SIEGFRIED Yannick Bittencourt |
Je suis quand même très inquiet pour ce soir. En regardant sur le site de l'Opéra je viens de me rendre compte que ce sera la première et seule prise de rôle pour Odette / Odile de Hannah O'Neill.
Je suis très inquiet pour elle, car j'imagine la pression phénoménale qu'elle doit ressentir en devant, à peine promue sujet, tenir ce rôle énorme pour la première fois ce soir à la Bastille.
Je suis très inquiet pour moi, le public, car que vais-je voir ? Est-il normal qu'en payant plein pot à l'Opéra de Paris je sois le public du tout premier cygne d'une carrière ? |
La représentation la plus enthousiasmante de ces X dernières années à l'Opéra de Paris pour moi était une Fille mal gardée avec... Mathilde Froustey (une simple sujet), Pierre-Arthur Raveau (un vulgaire soliste), François Alu (corps de ballet de rien du tout) et Stéphane Phavorin...
Alors, je ne suis donc pas inquiet pour ce soir, et plutôt enthousiaste. À vrai dire, ce sont plutôt les distributions étoilées de l'Opéra de Paris qui sont gages d'inquiétude, de nos jours... Un exemple : Gilbert/Paquette/Hoffalt versus Bourdon/Raveau/Alu dans Etudes
Quelque part, je préfère être le public d'un premier cygne pas parfait mais convaincant (on verra ce soir) plutôt que d'une Etoile en déshérence (et on en a déjà vu, et pas qu'une !...).
Compte tenu de la physionomie du plateau d'Etoiles actuel, le titre ne fait plus rêver que les touristes ou la masse du public. Et faire danser des non Etoiles dans un rôle dont le Directeur de la danse pense qu'elles trouveront leur emploi, je trouve ça très bien dès lors que le nombre d'Etoiles qui y est convaincante est, disons, limité. Et je ne trouve pas que le public soit floué, bien au contraire (même si, sur le fonds, cette situation est ubuesque, on est d'accord !). |
Certes, mais ici c'est du "sans filet" à 100 %. Il n'y aura aucun artiste d'expérience sur scène pour la soutenir, l'aider, l'encourager. Certes, il y aura Karl Paquette, mais ses variations avec elles seront limitées. Je n'ai pas trouvé sur internet qu'elle est la place de Yannick Bittencourt dans l'Opéra de Paris, aussi j'imagine qu'il sera tout autant novice qu'elle.
Cette représentation "sans filet" est quand même très osée de la part d'une maison comme l'Opéra de Paris. Je vais donc paraître peut être excessif dans mon propos, mais je trouve qu'une telle prise de risques traduit un "amateurisme" et une absence du respect du public assez indignes d'une telle institution.
Dernière édition par marc le Mer Avr 08, 2015 1:50 pm; édité 2 fois |
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 1:49 pm Sujet du message: |
|
|
Oui mais j'avais supprimé le doublon, marc...  |
|
Revenir en haut |
|
marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
|
|
Revenir en haut |
|
Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 2:11 pm Sujet du message: |
|
|
marc a écrit: |
Je n'ai pas trouvé sur internet qu'elle est la place de Yannick Bittencourt dans l'Opéra de Paris, aussi j'imagine qu'il sera tout autant novice qu'elle. |
Yannick Bittencourt est sujet et est "régulièrement" distribué dans des rôles de solistes (Benvolio, Paris, James, Palais de cristal pour ceux que je me rappelle).
|
|
Revenir en haut |
|
Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1477 Localisation: Paris
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 2:34 pm Sujet du message: |
|
|
Marc had written that such a
"représentation "sans filet" est quand même très osée de la part d'une maison comme l'Opéra de Paris. Je vais donc paraître peut être excessif dans mon propos, mais je trouve qu'une telle prise de risques traduit un "amateurisme" et une absence du respect du public assez indignes d'une telle institution."
Marc, I really do not get your reasoning. Apart from the Paris Opera, where HERETOFORE you have had to turn 42 before being appointed étoile, and 35 to dance a major role ... perhaps once or twice in your entire career ...
in virtually every major theatre worldover, people of 20 and 21 are on stage in principal roles.
Among the several reasons for the Opera's headlong slide downwards over the past two decades, has been an apparently-deliberate policy of leaving talented young people chafing at the bit.
In 2004, I repeat, 2004, Ould-Braham turned out a truly imaginative and original performance as Aurora when she was a mere "sujet". A performance which lingers in everyone's recollection.
As punishment (You Can't Keep a Good Man Down - unless You Try!), she was appointed étoile ... a DECADE later.
Do we really want a return to the arrangements that have served only to suffocate the slightest sprout, sprig or twiglet of talent that may have the audacity to spring up?
|
|
Revenir en haut |
|
marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 3:17 pm Sujet du message: |
|
|
Thank you for your text, Katharine Kanter, your arguments are convincing. Nevertheless, I would have prefered that the experience of older dancers could be mixed with the inexperience of younger ones. Unfortunately, it will not be really the case tonight.
|
|
Revenir en haut |
|
chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1979
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 5:09 pm Sujet du message: |
|
|
Je sais bien que chacun a son goût. Mais j'avais assisté au prise de rôle principal des trois jeunes danseuse / danseurs en décembre, donc Mlle Baulac, Ms Louvet et Marchand : c'étaient des expériences très enthousiasmantes (Rappelons quand même que la partenaire de M. Marchant était Mlle Hurel, donc une des expérimentées dans le rôle de Clara.). Puis, comme une japonaise, je souhaite une très bonne chance à Mlle Hannah (八菜) O'Neil, mais j'espère aussi que marc passerai une très bonne soirée ce soir à l'Opéra Bastille
p.s. Comme l'a déjà signalé Florestiano, j'avais aussi vu M. Bittencourt dans le rôle de James. Il avait été d'ailleurs invité au Japon à l'occasion du Gala---Love from Paris en 2012. D'autre part, il est prévu dans le rôle de Benvolio pour les deux représentations de Roméo et Juliette du Ballet de Kyoto (Pour les détails de ce spectacle, voir le fil consacré aux Nouvelles du Japon, p. 54.)
Dernière édition par chien en peluche le Jeu Avr 09, 2015 12:31 pm; édité 2 fois |
|
Revenir en haut |
|
paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3628
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 5:22 pm Sujet du message: |
|
|
Je suis tout à fait d'accord avec Katharine Kanter, et je me réjouis d'avance de la distribution de ce soir, pour une fois que l'ONP ne distribue pas des rôles principaux à des pré-retraités ! En fait, c'est précisément parce que la distribution de ce soir était pleine de jeunes espoirs que j'ai acheté une place, sinon je me serais bien dispensé de cette série de Lacs !
|
|
Revenir en haut |
|
lopatkino
Inscrit le: 28 Mar 2015 Messages: 58
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 5:39 pm Sujet du message: |
|
|
marc a écrit: |
Cette représentation "sans filet" est quand même très osée de la part d'une maison comme l'Opéra de Paris. Je vais donc paraître peut être excessif dans mon propos, mais je trouve qu'une telle prise de risques traduit un "amateurisme" et une absence du respect du public assez indignes d'une telle institution. |
Cette série a vu se succéder des prises de risques. La nouvelle direction a soit beaucoup de chance, soit du flair, car elles se sont avérées payantes, les spectateurs, toutes sensibilités confondues, y trouvant leur compte.
Alors, pourquoi la distribution de ce soir y dérogerait ? Soyons optimistes.
En tout cas, cela fait longtemps que je n'ai pas suivi une série avec autant d'intérêt. D'habitude, je me contente d'une date unique, mais là la variété des distributions m'a d'emblée titillé.
Après, je ne suis pas assez expert pour dire comment les décideurs de cette maison auraient dû procéder...
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26660
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 6:06 pm Sujet du message: |
|
|
La direction n' a pas pris tant de risques que cela : Laura Hecquet est loin d'être une débutante, Héloise Bourdon, avec La Bayadère, avait déjà montré qu'elle était capable de tenir un ballet en trois actes, Sae-Eun Park possédait une sérieuse expérience de soliste en Corée. Le pari le plus audacieux (mais il est fait sur une représentation où il n'y a pas d'enjeu énorme), c'est celui de ce soir, avec Hannah O'Neill et Yannick Bittencourt dans les rôles principaux. |
|
Revenir en haut |
|
lopatkino
Inscrit le: 28 Mar 2015 Messages: 58
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 10:15 pm Sujet du message: |
|
|
Oui, elles avaient montré leur capacité à tenir des rôles de solistes de manière plus ou moins ponctuelle (sans doute moins pour Park).
Mais c'était quand même un pari de les exposer si soudainement et sur autant de dates dans l'un des rôles les plus exposés du répertoire, qui plus sur une des scènes les plus scrutées au monde.
Je suis en tout cas impatient de lire les retours de la représentation de ce soir.
|
|
Revenir en haut |
|
frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 11:29 pm Sujet du message: |
|
|
Un risque sans doute mais surtout une nécessité puisque les étoiles font défaut. Mais c'est prometteur et instructif pour la suite: espérons que Benjamin Milllepied saura être inventif et varier ses distributions.
|
|
Revenir en haut |
|
marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
|
Posté le: Mer Avr 08, 2015 11:43 pm Sujet du message: |
|
|
Et bien merci Mademoiselle Hannah O'Neill, vous avez illuminé ma soirée de danse par votre talent, votre Cygne Blanc juvénile et aimante, votre Cygne Noir qui jubilait d'être le Cygne Noir. Yannick Bittencourt a été un Siegfried attentionné pour vous et de grande classe. Le public au parterre vous a applaudi debout!
|
|
Revenir en haut |
|
paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3628
|
Posté le: Jeu Avr 09, 2015 12:53 am Sujet du message: |
|
|
Eh bien heureusement qu’il y avait Hannah O’Neill pour sauver la soirée, dont j’ai trouvé le niveau d’ensemble effarant de médiocrité, à vrai dire je suis ressorti atterré de ce que j’ai vu et je comprends maintenant mieux l’article relatant une certaine déception de Benjamin Millepied à l’issue de la générale. Je comprends mieux aussi pourquoi l’English National Ballet est invité l’an prochain, car bien que compagnie de second rang et d’un niveau fort hétérogène, ce que j’ai vu de leur Lac 3 soirs d’affilée en janvier dernier atteignait des sommets par rapport à ce que j’ai vu ce soir, et pourtant à l’époque j’avais fait la fine bouche… (et je ne parle pas, évidemment, de ce que le Royal Ballet a produit en février et mars, malgré leur horrible production on se situait carrément sur une autre planète par rapport à ce soir).
Il est toujours difficile, en tant que spectateur, de grogner quand on sait ce que chaque spectacle et chaque représentation représentent, pour tout danseur de l’Opéra, comme travail, comme sacrifices, comme tension, mais tout de même… Jamais, depuis 15 ans que je vois cette production à l’ONP, je n’ai vu un premier acte aussi ennuyeux, aussi mou, aussi peu homogène, aussi peu convaincu. Jamais, de tous les Lac que j’ai vus toutes compagnies confondues, je n’ai assisté à des danses de caractère de l’acte du Cygne Noir aussi peu flamboyantes, aussi sages, aussi peu différenciées entre les différents thèmes. Reste un bel « acte IV », seul moment où le corps de ballet s’est retrouvé.
Et puis que dire de ce Pas de Trois du 1er acte, sensé être un moment important et où l’une des deux danseuses m’a laissé médusé tant son niveau technique n’avait rien à faire en soliste sur une scène comme l’ONP (l’autre danseuse, en revanche, était remarquable, mais une seule excellente danseuse ne fait pas un Pas de trois…).
On me rétorquera que la chorégraphie de Nureyev est épouvantablement complexe et difficile, oui mais il y a 15 ans aussi elle était difficile, il y a 10 ans aussi, et pourtant on ressentait une toute autre excitation, on en ressortait avec des souvenirs forts, il arrivait même certains soirs que les danses de caractère et les divers PD3 ou PD4 des différents actes nous enthousiasment tellement au point d’être plus ovationnés que les deux rôles principaux… (je me souviens très bien, en 1999, que la Danse des Petits Cygnes avait soulevé un véritable délire dans la salle, supérieur à l’accueil du PDD Guillem-Le Riche !).
A la limite, ce qui m’a le plus gêné ce soir, c’est cette mollesse générale, cette manie de tout prendre lentement y compris les toupies et autres fouettés, cette absence totale de passion (bon sang, c’est tout de même sur du Tchaïkovski que l’on danse, non ?), sans compter une impression de confusion générale, de manque d’homogénéité dans les ensembles, sauf à l’Acte IV.
Que dire de Hannah O’Neill qui, dans un paysage aussi affligeant, apparaît comme l’espoir auquel on se raccroche ? D’emblée on a indiscutablement une forte personnalité, un personnage, et tout son acte de Cygne blanc est très intéressant : l’Adage est fouillé, subtil, pas très émouvant mais Hannah O’Neill nous raconte une histoire suffisamment riche pour que l’on adhère à son interprétation. Je serai plus mitigé pour son Cygne Noir, que j’ai trouvé encore précautionneux et manquant du panache indispensable ici. Mais on peut le comprendre pour une prise de rôle et globalement on a une prestation très honorable, il y a un beau potentiel et c’est très bien de l’avoir distribuée dans cette reprise. Maintenant, de là à rivaliser avec certaines Etoiles d’un passé encore récent, ou avec les Principals des autres compagnies, il y a encore un chemin à parcourir…
Je ne parlerai pas de son partenaire, qui a visiblement perdu ses moyens face à l’enjeu de la soirée (grosse crise de trac ?). Disons qu’il a très professionnellement réussi à donner une apparence de propreté. Après, je n’irai pas jusqu’à dire que ce qu’il a dansé ce soir correspondait réellement à la chorégraphie, mais au moins a-t-il fait illusion et tant mieux pour lui.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
|
Posté le: Jeu Avr 09, 2015 1:28 am Sujet du message: |
|
|
Une place libérée aujourd'hui même m'a permis d'assister à cette avant-dernière représentation du Lac des cygnes, qui voyait les débuts conjoints d'Hannah O'Neill et Yannick Bittencourt dans les rôles principaux.
Cette soirée aura surtout confirmé, sinon révélé, le fort potentiel d'Hannah O'Neill, destinée probablement à régner, avec quelques autres, sur la scène de l'Opéra dans les années à venir. Elle a, de fait, tout à fait sa place dans les distributions de ce Lac : la technique du rôle est, plus que maîtrisée, superbement contrôlée, sans nulle baisse de régime, la charisme est évident, la présence lumineuse et inspirée et ce, dès le prologue où la princesse-Cygne ne fait guère que parcourir la scène. Dans les actes blancs, pas de doute permis, cette danseuse-là ne peut se confondre avec les cygnes du commun. Elle n'est pas un élément qu'on a sorti du décor parce que plastiquement plus beau que les autres, mais un être palpitant d'émotions, un être bien vivant qui nous raconte une histoire. Pour autant, malgré une entrée réussie et un adage intense et très soigné à l'acte II, l'incarnation d'Odette reste partielle. Les mouvements de tête manquent parfois de moelleux, les mains se cassent, les poignets s'affolent, les bras se font désordonnés et perdent de leur lyrisme dans les passages plus rapides. Là où, chez Sae Eun Park, la femme tendait à disparaître sous le Cygne (ou tout au moins sous la créature féerique), chez Hannah O'Neill, la femme - et la femme fatale -, dans toute sa puissance de chair et de sang, tend à s'imposer au détriment de l'oiseau. A défaut d'être un Cygne, avec sa dualité chair/esprit, elle est en tout cas une Reine. On se dit qu'avec ce tempérament puissant, l'acte III devrait être son grand moment. La danse se déploie, ample, séduisante, brillante sans doute... mais pourtant, le soufflé retombe. Le talent et la beauté d'Hannah n'y font rien : ce que l'on voit est joli et propre, mais l'on n'est nullement emporté par la danse et les fouettés mollassons (je trouve bien curieux ce démarrage au ralenti et cet effet d'accélération qu'elle leur imprime, effet constaté aussi sur une vidéo d'une autre interprète trainant sur YT) ne sont pas seuls en cause... Défaut de drame et de sens du spectacle au moment où on l'attend le plus? Face à Odile, le Siegfried de Yannick Bittencourt est, il est vrai, bien pâle, sans grand panache dans sa variation, et le duo, s'il est techniquement assuré (à la différence du couple Park/Heymann, improvisation de dernière minute, on voit bien que ces deux-là ont sérieusement répété ensemble), est dépourvu d'alchimie, en plus d'être dramatiquement fort déséquilibré. Dans cette configuration, Rothbart, interprété par Karl Paquette, redevient, aisément et sans trop forcer, le pivot - le personnage qui tire les ficelles - qu'il devrait être dans cette version du Lac des cygnes. Son expérience du rôle et de la scène relègue nos jeunes solistes dans l'ombre. Dans le dernier acte, le corps de ballet, pas toujours impeccable lors du II (franchement, les petits Cygnes, on voit parfois mieux dans des compagnies de second rang!), se montre à son meilleur, mais l'émotion est absente du côté des solistes. L'on assiste, avec bien trop d'indifférence, à leur ultime duo. Bien commencé et plein de promesses, ce Lac sombre malheureusement, dans toute sa deuxième partie, dans les travers - ou les limites - d'une soirée "Jeunes Danseurs". C'est là que l'on mesure, rétrospectivement et par contraste, le travail accompli par Héloïse Bourdon, certes beaucoup plus expérimentée à statut égal, dans ce rôle qu'elle a su faire sien.
Signalons en bonus - car elles le méritent - les prestations de Mélanie Hurel, bien plus jeune et bien plus vivante que bien des jeunes danseurs, dans la Danse Napolitaine (de toutes les danses de caractère, la seule à être digne de ce nom ici) et de la décidément excellente Letizia Galloni dans le pas de trois, qui m'a tirée de ma torpeur relative lors de l'interminable acte I (celui-ci m'a toutefois paru plus en place que lors des deux représentations auxquelles j'ai assisté - pour cause de tempo légèrement ralenti?) : une petite batterie d'une vivacité impressionnante et une danseuse qui saute vraiment - miracle à l'Opéra!
|
|
Revenir en haut |
|
|