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Marie-A
Inscrit le: 29 Déc 2016 Messages: 104
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 6:27 pm Sujet du message: |
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Cela est-il courant de remanier des ballets si peu de temps après la première? Faut-il l'autorisation de Pierre Lacotte?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 6:38 pm Sujet du message: |
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Je ne sais pas si c'est courant, j'en doute fort par les temps qui courent, mais cela ne peut se faire sans l'aval du chorégraphe ou éventuellement ses ayants droit, ce qui est quand même la moindre des choses.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 6:59 pm Sujet du message: |
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Du temps de Noureev c'était fréquent, et il est arrivé que des créations soient déprogrammées à peine quelques jours avant la première si les répétitions s'étaient trop mal passées... |
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1513
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 8:08 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
"Massacrait" est peut-être un peu excessif non? Même si ce n'est effectivement pas ce qu'elle a fait de mieux et que ce spectacle filmé et diffusé en streaming sur le site de l'Opéra de Paris (mais pas exploité commercialement par la suite) n'avait pas fait l'objet de critiques uniformément élogieuses... |
Massacrait est peut-être excessif mais c'est le pire Cygne que j'ai vu et en plus elle était filmé... Les fouettés étaient terribles... Et même s'ils n'ont pas la même signification victorieuse dans donc Quichotte que dans le lac c'est quand même le final explosif qu'on attend... |
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 2163
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Posté le: Jeu Nov 04, 2021 11:11 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Du temps de Noureev c'était fréquent, et il est arrivé que des créations soient déprogrammées à peine quelques jours avant la première si les répétitions s'étaient trop mal passées... |
ou peu après la Première (c.f. Le périssable chef d’œuvre Washington Square).
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1977
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Posté le: Ven Nov 05, 2021 4:27 pm Sujet du message: |
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En consultant les résultats officiels des Concours de promotion sur le site de l'ONP, j'ai trouvé un certain M. Dujardin que Jérémy-Loup Quer a créé dans Le Rouge et le Noir. Quel est ce rôle? Je n'en ai eu aucun souvenir dans ma tête, mais c'était en 2015 que j'avais relu sérieusement le roman pour la dernière fois, il est donc fort possible que j'avais oublié le nom d'un comparse. Ou Lacotte donne-t-il un nom à un personnage anonyme dans le roman? J'ai consulté la Concordance du roman que j'ai, mais je n'y ai rien trouvé (Il y existe la concordance des noms propres.).
Je n'ai malheureusement pas le temps en ce moment pour en relire cent cinq pages. Y a-t-il une âme charitable qui puisse scanner la distribution, quelle que soit la date, pour moi? Ce que j'aimerais savoir, ce n'est pas la distribution, mais le nom des rôles. Merci par avance
Si cela pourra causer des problèmes, dites-le-moi, haydn. J'éditerai mon message 
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1881
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Posté le: Ven Nov 05, 2021 5:31 pm Sujet du message: |
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Apparemment ce rôle est une création de M. Lacotte ! Il n'a pas de fonction dramatique mais notre nouveau premier danseur y est assez drôle.
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1513
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Posté le: Ven Nov 05, 2021 9:19 pm Sujet du message: |
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Gimi a écrit: |
haydn a écrit: |
Du temps de Noureev c'était fréquent, et il est arrivé que des créations soient déprogrammées à peine quelques jours avant la première si les répétitions s'étaient trop mal passées... |
ou peu après la Première (c.f. Le périssable chef d’œuvre Washington Square). |
Washington Square avait connu toute sa programmation, mais il me semble qu'il était donné en alternance avec un autre ballet. Maintenant bien que le ballet soit totalement raté j'en garde le souvenir d'un ballet frappant esthétiquement notamment par sa maison dont la façade s'ouvrait ou se fermait cachant une partie de la scène si on était du mauvais côté, et aussi l'horrible partition de Ives !!!
Par contre la fille mal gardée d'Ashton avait été remplacée par celle de Lazzini à la dernière minute et la création de Sylvia avait elle aussi été remplacée, serait-ce justement aussi par la Fille mal gardée, ou alors une reprise de Casse-Noisette ? |
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1977
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Hendiadyn
Inscrit le: 05 Déc 2011 Messages: 100 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Nov 09, 2021 3:27 pm Sujet du message: |
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J'arrive bien après la bataille, veuillez m'en excuser. J'ai assisté à la représentation du 30 novembre (Gilbert, Marchand, Stojanov, Scudamore), et j'ai un jugement assez contrasté.
Je trouve qu'il y a de bonnes idées pas assez poussées à bout, et à côté de ça, des longueurs, une volonté de trop en mettre qui nuisent à l'ensemble. Le Julien que j'ai vu danser est très lisse à mon sens, et je trouve que la chorégraphie ne donne à aucun moment une idée de ses intentions. On sera tous d'accord pour dire que la complexité psychologique des personnages stendhaliens est difficile à rendre en ballet, mais il me semble qu'il aurait été possible de faire comprendre son ambition - est-ce que je me suis surprise à rêver d'une scène de "vision" de Napoléon ? Peut-être Là, j'ai eu l'impression qu'il était ballotté de femmes en femmes - ce qui n'est pas une lecture complètement délirante du roman, mais bon.
Au niveau des personnages féminins, je n'étais pas très convaincue par Mme de Rênal au tout début, mais je trouve qu'elle prend vraiment de l'ampleur au fil du ballet, et le dernier pas de deux m'a émue. Pour le coup, on est très fidèle au roman où Julien voyait en elle une jolie femme de province et se rend compte de ses qualités exceptionnelles une fois qu'il découvre les mondanités parisiennes. J'ai apprécié la danse de Bianca Scudamore, pleine de caractère, mais je n'ai pas très bien compris le personnage de Mathilde. Mon compagnon, qui n'a pas lu Le Rouge et le noir, m'a demandé interloqué ce qu'il se passait après la scène d'amour, le poignard, etc. car c'est expédié rapidement et on ne comprend pas bien de quoi il en retourne.
En ce sens, j'ai trouvé que le premier problème de ce ballet est sa lisibilité. L'histoire est compliquée, et certains passages manquent de stylisation, ont trop de détails, ce qui fait qu'on perd du temps sur des éléments qui ne servent pas l'histoire. En témoigne la flopée de personnages nommés dans les distributions mais qui sont noyés dans la foule. Par exemple, dès lors qu'on a un trio de femmes (Mme de Rênal, Elisa, Mathilde), est-ce que faire apparaître la maréchale de Fervaques est bien utile ? J'ai été très heureuse de voir danser Héloïse Bourdon comme toujours (encore très sous-employée, d'ailleurs...), mais son rôle n'est pas primordial dans le ballet, et Julien aurait pu parler à n'importe quelle femme du corps de ballet pendant que Mathilde essaie de briller/attirer son attention.
Le deuxième problème, lié à la multiplication des tableaux, c'est le rythme. On est beaucoup à l'avoir souligné : trop de tableaux et de changements de décor, et les intermèdes ont vraiment l'air d'être du remplissage.Figurants qui amènent des chandeliers, personnages uqi passent l'air pensif. A ce titre, Le Rouge et le noir souffre vraiment de la comparaison avec Onéguine où tous les intermèdes sont important narrativement.
Petit regret sur le rôle d'Elisa, également, car je pense qu'il y aurait eu moyen d'utiliser sa transformation en personnage important pour peut-être réintégrer le discours social. Elisa, ça pouvait être aussi une sorte de fatalité qui empêche Julien de sortir tout à fait de sa classe sociale comme il l'aurait rêvé. Je me suis d'ailleurs demandé si ce n'était pas le but de ce personnage, a fortiori vu la chorégraphie très dramatisée, avec un côté fatalité. Je pense qu'il n'aurait pas fallu beaucoup plus (un jeu de lumière, un voile, que sais-je) pour pousser un peu ce symbolisme et rendre de manière visuelle le combat intérieur du personnage principal.
Les scènes du séminaire et de la foule ne m'ont pas dérangée malgré le contraste chorégraphique. Ça essayait quelque chose et il y avait une certaine cohérence entre justement cette masse dont Julien ne rêve que de s'extraire, et le style beaucoup plus lié des classes supérieures dont il essaie de se mêler. C'est une proposition que j'ai finalement plutôt apprécié.
Le troisième problème du ballet, pour moi, et vous l'avez signalé aussi, c'est bien sa musique, que j'ai trouvée trop sucrée, trop tsoin tsoin pour le propos. Il y a vraiment des moments où j'étais dans l'action et où la musique très pompière m'en a sortie instantanément, car elle appuyait trop quand le ton aurait dû être calme, bref, car elle ne tombait pas juste. Je ne suis pas une grande amatrice de Massenet, et il y aurait bien des compositeurs XIXe à mobiliser, quitte à pousser l'anachronisme. C'est vraiment dommage, car j'ai eu le sentiment que ça plombait l'interprétation à de nombreux moments.
A côté de ça, les décors m'ont beaucoup plu, les costumes sont somptueux (le froufrou des robes était très audible depuis notre place !), et ça m'a fait un bien fou de voir autant de monde sur scène. Les passages vidéos étaient très dispensables (surtout le 1er, en mode livre qu'on ouvre, trop scolaire comme ouverture à mon sens). Le côté gravure des décors a réjoui l'amoureuse des livres XIXe qui dort en moi en revanche.
Voici donc mes impressions, toutes mes excuses pour le côté vrac.
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1313
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1977
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Posté le: Sam Mar 22, 2025 7:43 am Sujet du message: |
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Un compte-rendu par Marine Wisniewski* publié dans le numéro 5 de la Revue Stendhal sur la création du feu Lacotte : https://journals.openedition.org/stendhal/1963
*Je ne connaissais pas cette chercheuse de Lyon 2. Il paraît qu'elle a étudié les ballets de Cocteau ainsi que les cafés-concerts.
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 2163
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Posté le: Sam Mar 22, 2025 7:30 pm Sujet du message: |
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Merci chien en peluche pour cet article fort intéressant que, compte tenu de votre grande connaissance de l’œuvre de Stendhal, vous auriez pu écrire si vous aviez vu le ballet.
À noter que si, comme l’écrit Marine Wisniewski, le rôle d’Elisa a été étoffé en “Ange Noir”, celui de l’Abbé Chélan en “Ange Blanc” est lui aussi étoffé, car il est substitué à l’Abbé Pirard dans la seconde partie du roman.
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1977
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Posté le: Dim Mar 23, 2025 8:10 am Sujet du message: |
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Gimi a écrit: |
Merci chien en peluche pour cet article fort intéressant que, compte tenu de votre grande connaissance de l’œuvre de Stendhal, vous auriez pu écrire si vous aviez vu le ballet. |
Il aurait été mieux de ne pas le faire, car j'aurais critiqué trop Pierre Lacotte😉
Gimi a écrit: |
À noter que si, comme l’écrit Marine Wisniewski, le rôle d’Elisa a été étoffé en “Ange Noir”, celui de l’Abbé Chélan en “Ange Blanc” est lui aussi étoffé, car il est substitué à l’Abbé Pirard dans la seconde partie du roman. |
Pour étoffer comme en "Ange Blanc", l'abbé Chélan doit être plus convenable que l'abbé Pirard, bien que celui-ci aussi, dans le roman, soit une des figures parternelles pour le héros.
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