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Paquita [11/12-31/12 2007]
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haydn
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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2007 10:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

La date était signalée au dessus, Chrysanthème Wink


Dorothée Gilbert a été interviewée par la télévision à l'issue de la générale, hier soir. Diffusion à venir sur France 2.


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Alexander



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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2007 9:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sur le site de l'Opéra de Paris...

29 décembre 2007 à 14h30
PAQUITA Dorothée Gilbert
LUCIEN D'HERVILLY Manuel Legris

29 décembre 2007 à 20h
PAQUITA Laura Hecquet
LUCIEN D'HERVILLY Florent Magnenet


... une erreur?


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haydn
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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2007 10:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A priori oui, je pense qu'il s'agit d'une erreur ... normalement, les deux représentations ont été inversées ; Dorothée Gilbert et Manuel Legris font la soirée, et Laura Hecquet et Stéphane Bullion (et non pas Florian Magnenet) la matinée.


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haydn
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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2007 10:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je reviendrai un peu plus tard sur la première de Paquita, qui a remporté un beau succès ; outre les deux solistes principaux, Dorothée Gilbert et Manuel Legris, ovationnés à l'issue du Grand Pas, les protagonistes du pas de trois, Mathilde Froustey, Fanny Fiat et Emmanuel Thibault ont fait très forte impression ; Karl Paquette etait un Inigo de belle facture - que l'on connaît par la vidéo -, et Muriel Zusperreguy a signé une prestation remarquée.


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sophia



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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2007 11:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour cette première de Paquita, les spectateurs ont pu assister à une très belle prestation de Dorothée Gilbert, qui possède le physique en même temps que le style vif, piquant et terre-à-terre pour incarner de manière idéale le rôle-titre. Son mime laisse plus réticent, mais sa danse, précise et ardente, qui brille dans les pas tacquetés, est réellement enthousiasmante.

De manière plus générale, le corps de ballet se révèle nettement plus à son aise dans Paquita que dans Casse-Noisette, le style naturel des danseurs de l'Opéra se prêtant évidemment bien davantage à la chorégraphie de Pierre Lacotte, notamment dans les nombreux passages dansés du premier tableau.

J'adhère en revanche beaucoup moins au Grand Pas, chorégraphié par Petipa et conservé, en même temps que transformé, par Lacotte, ce qui - sans parler de l'interprétation - rend l'oeuvre quelque peu hybride, par l'adjonction d'un style à l'opposé de celui qui caractérise les deux premiers tableaux. Quant à la Polonaise des enfants, elle était dansée par les hussards!

On soulignera enfin le caractère somptueux et la richesse visuelle inouïe de la scénographie des différents tableaux, qui tente de capturer - certes de manière artificielle - l'essence du ballet romantique et des plus grandes heures de gloire de l'Opéra de Paris.


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Swann



Inscrit le: 23 Mar 2007
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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2007 11:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Belle première en effet, mais où sont les 3 heures de spectacle annoncées sur le site internet de l'Opéra ? Où sont les ravissantes variations que l'on peut voir sur You Tube ?
http://fr.youtube.com/watch?v=vpMhaWKWVvs
http://fr.youtube.com/watch?v=QNsCDMqlUBI&feature=related
http://fr.youtube.com/watch?v=HIh-IWrPbdg&feature=related

Je sais bien que les chorégraphies sont adaptées, mais on dirait que le ballet a été raccourci. C'est bien dommage !


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haydn
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MessagePosté le: Mar Déc 11, 2007 11:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La durée indiquée sur le site de l'Opéra de Paris est manifestement erronée ; le ballet dure 2h05 , entracte compris (c'est d'ailleurs la durée qui était mentionnée sur les feuilles de distribution lors de la précédente reprise de Paquita en décembre 2002).


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sophia



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MessagePosté le: Mer Déc 12, 2007 10:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour répondre à Swann, Pierre Lacotte a remonté Paquita, chorégraphié par Joseph Mazilier en 1846 sur une musique de Deldevez, avec Carlotta Grisi et Lucien Petipa dans les rôles de Paquita et Lucien d'Hervilly. Le ballet se terminait alors sur la scène du bal et la reconnaissance par Paquita de son père (dont elle conservait l'effigie sur un médaillon) lorsque ses yeux rencontrent le portrait du Comte d'Hervilly. Il n'y avait pas de Grand Pas, passage qui a été chorégraphié bien plus tard, en Russie.

Le Grand Pas, ainsi que la Polonaise des enfants, ont en effet été ajoutés en 1881 par Marius Petipa, qui avait lui-même remonté le ballet de Mazilier en Russie tout en le remaniant. Ce Grand Pas, chorégraphié sur la musique de Minkus, était en premier lieu destiné à la Première Ballerine (en l'occurrence Ekaterina Vazem, créatrice du rôle de Nikiya dans La Bayadère en 1877) et au Premier danseur, et comportait également un certain nombre de variations pour différentes solistes. Il s'agit d'un grand divertissement à la russe, composé de variations très techniques (5 variations pour différentes solistes + la variation de l'Etoile + la variation du Danseur Etoile), permettant à la ballerine de briller et de montrer sa virtuosité. Ces variations viennent en général d'autres ballets de Petipa, comme la 3ème variation qui correspond à la variation de Cupidon dans Don Quichotte. Ce Grand Pas est évidemment un merveilleux exemple de style impérial, et n'a pas grand-chose à voir avec le ballet de Mazilier à cet égard. Si le ballet a disparu progressivement du répertoire russe, ce passage a toutefois survécu et est fréquemment dansé aujourd'hui, en Russie et dans de nombreuses compagnies dans le monde. L'Opéra de Paris possède d'ailleurs à son répertoire la version d'Oleg Vinogradov, qui a été dansée pour la dernière fois à l'occasion de la Soirée Jeunes Danseurs de 2006 (sans les variations pour solistes, il me semble).

Le Grand Pas de la version Lacotte est complètement remanié, puisqu'il a supprimé toutes les variations des solistes et n'a conservé que celles de Paquita et de Lucien. Au-delà de la question du style, c'est en effet très décevant (et là, je préfère rester diplomate), lorsque l'on connait - et vous avez raison d'y faire référence - les nombreuses versions de ce Grand Pas qui ont été enregistrées par le Kirov. J'ajoute que ce Grand Pas est traditionnellement précédé de la Polonaise des enfants, interprétée par les élèves de l'Ecole de danse (Académie Vaganova au Mariinsky), les enfants étant remplacés cette année par des danseurs masculins costumés en hussards.


Elèves de l'Ecole du Ballet Impérial - Polonaise et Mazurka des enfants, extraites de Paquita, Saint-Pétersbourg, 1881




Dernière édition par sophia le Mer Déc 12, 2007 10:32 am; édité 2 fois
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doudou



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MessagePosté le: Mer Déc 12, 2007 10:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

En effet la polonaise a été donnée aux hommes mais celà est lié aux représentations de Casse Noisette qui mobilisent tout les petits rats. Il est clair que Paquita remonté par Pierre Lacotte est une oeuvre hybride qui est déroutante du point de vue de la juxtaposition des styles.


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sophia



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MessagePosté le: Mer Déc 12, 2007 11:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Polonaise et Mazurka - Paquita, Elèves de l'Académie Vaganova, Covent Garden , Londres, 1992.
http://www.youtube.com/watch?v=XLmJ1v3gkEo


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laurence



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MessagePosté le: Mer Déc 12, 2007 1:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Que dire de cette soirée? que c'est une première et en ce sens toujours présente une sorte de gravité qui alourdit un peu les danseurs
L'impression d'ensemble :quelque chose d'un peu pompeux avec une distribution importante mais qui semble oublier une qualité et une finesse dans le détail (Deux productions importantes en même temps n'est ce pas tirer le diable par la queue... ) Le remplacement des enfants par des hommes dans la polonaise retire probablement un peu de fraicheur de même la danse des deux officiers souffre d'un manque évident de coordination et bien d'autres passages...
La chorégraphie est répétitive parfois même un peu ennuyeuse surtout l'acte 2 et ne met pas forcément en valeur Dorothée Gilbert qui se rigidifie de fatigue.
Il manque à tout cela un souffle, un rythme qui sans doute apparaitront au cours du temps...
Manuel Legris danseur élégant et partenaire à l'écoute reste un peu en deça de cequ'on attend de lui
Un grand merci à Alice Renavand et à Emmanuel Thibault pour leur danse charmante précise et inspirée une fois encore...


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Swann



Inscrit le: 23 Mar 2007
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MessagePosté le: Mer Déc 12, 2007 1:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et bien tant pis pour les 3 heures, les variations, les pas des enfants (ceux qui y étaient étaient quand même bien mignons)...
Le scénario pourrait pourtant être un peu délayé. Il faut 5 minutes chrono pour que Paquita arrive à la réception, découvre qu'elle n'est pas celle qu'elle pensait être, accepte la demande en mariage et pique la robe de mariée de Séraphina. C'est un peu rapide !

Pour les interprètes, mention spéciale à Alice Renavand charmante en Séraphina, au trio du pas de 3, bien que M Froustey donne l'impression d'être un peu "en-dessous". Manuel Legris était toujours aussi princier, mais il semble avoir perdu ses magnifiques sauts. Dorothée Gilbert était parfaite au 2 ème tableau et 2ème acte, moins convaincante au début. Surtout on a vraiment envie de lui dire de raccourcir ses tenues et surtout de changer de coiffure. ça ne la met vraiment pas en valeur!


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haydn
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MessagePosté le: Mer Déc 12, 2007 1:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Retour comme promis sur la première de Paquita, qui réunissait hier soir Dorothée Gilbert, Manuel Legris et Karl Paquette dans les rôles principaux.


L’attraction principale en était bien évidemment Dorothée Gilbert, dernière étoile en date de l’Opéra de Paris. Si le public japonais avait déjà pu l’apprécier dans Paquita, il n’en était pas de même pour les spectateurs français, ce qui aiguisait d’autant plus la curiosité des balletomanes présents au Palais Garnier.

Sans surprise, Mlle Gilbert a fait montre des qualités qui lui sont propres et qui ont été maintes fois répétées : technique impeccable, vivacité et brio ; par ailleurs, le rôle-titre de Paquita lui sied d’autant mieux qu’il n’exige pas de l’interprète un lyrisme particulièrement appuyé, et qu’il met plutôt en valeur les spécificités du style français, propreté de la batterie et précision du travail de pointes. Seul le second tableau, qui fait essentiellement appel à la pantomime, a semblé moins convaincant, et on y aurait apprécié une plus grande complicité théâtrale entre les protagonistes. Manuel Legris, partenaire efficace, demeure pour sa part un Lucien d’Hervilly crédible, personnage qui ne doit pas être nécessairement incarné par un tout jeune homme.

L’Iñigo de Karl Paquette, artiste qui sait toujours s’attirer la sympathie du public, a été sans surprise, professionnel et solide.

L’un des grands moments de la soirée fut le pas de trois du 1er acte, où apparaissaient Mathilde Froustey, Fanny Fiat et Emmanuel Thibault. Inutile de revenir sur les mérites de ce dernier, tout ce qui pouvait être dit a déjà été dit. Sursum corda. Le style exubérant de Mathilde Froustey pourra en irriter certains, mais cette ballerine talentueuse possède, outre une excellente technique, une présence scénique remarquable ainsi qu’un réel sens créatif ; elle s’avère capable de donner une touche personnelle, une épaisseur dramatique à un rôle de virtuosité pure. Tout comme Mlle Fiat, on ne peut s’empêcher de penser qu’elle aurait pu composer elle-même une Paquita de très bonne facture.


Parmi les seconds rôles, on relèvera plus particulièrement le bon comportement de la pétillante Muriel Zusperreguy, dans l’Espagnole du 1er tableau, la Doña Serafina très expressive d’Alice Renavand ou le Général d’Hervilly à la belle prestance incarné par Jean-Christophe Guerri.

Satisfecit aussi pour le corps de ballet, lui aussi manifestement plus à son aise dans le répertoire français, et qui de plus, était pour l’essentiel constitué d’artistes expérimentés : Alexandra Cardinale, Juliane Mathis, Laure Muret, Bertand Belem, Gréogry Gaillard, Guillaume Charlot…

Parmi les danseuses espagnoles, on remarquait plus particulièment Sophia Parczen, Juliane Mathis ou Maud Rivière, tandis que chez les messieurs se distinguaient, dans le pas des manteaux, Julien Meyzindi et Simon Valastro.

L’orchestre Colonne était placé sous la direction de Paul Connelly. S’il n’y a pas eu de couacs majeurs – la mise en place était fort correcte – la lecture que donnaient les musiciens de la partition d’Edouard Deldevez était néanmoins d’une lourdeur quelque peu exaspérante. Les balletomanes mélomanes iront plutôt se régaler les oreilles avec Tchaïkovsky, à l’Opéra Bastille.


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sophia



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MessagePosté le: Mer Déc 12, 2007 2:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour information et pour le plaisir:

Grand Pas de Paquita (chor. Marius Petipa)

Entrée et adage: http://www.youtube.com/watch?v=0A1J4qkPERc
Corps de ballet et Pas de trois: http://www.youtube.com/watch?v=hwq17liC7YM
Variations des solistes: http://www.youtube.com/watch?v=NThCsryZ_Qk
Variations des étoiles et coda: http://www.youtube.com/watch?v=UweTBz06zts


Yulia Makhalina - Igor Zelensky

Pas de trois: Elena Pankova, Irina Sitnikova, Grigory Chicherin

Solistes: Irina Zhelonkina, Lubov Kunakova, Veronica Ivanova, Larissa Lezhnina, Alexandra Koltun

Corps de ballet du Mariinsky


******


Composition du Grand Pas (chor. Marius Petipa)

Description de la version dansée actuellement au Mariinsky; la version de l'ABT, par exemple, est différente pour les variations.

- Entrée
8 danseuses du corps de ballet

- Adage
couple de solistes + 14 danseuses (8 danseuses du corps de ballet + 3 couples de danseuses demi-solistes)

- Pas de trois

- Variations des solistes

1ère variation : Variation de la Reine de la Mer (variation d’Anna Johannsson), extraite d’Ondine (mus. Pugni), 1892.
2ème variation : Variation de Draginiatza (variation de Carlotta Brianza), extraite de Kalkabrino (mus. Minkus), 1891.
3ème variation : Variation de Cupidon, extraite de la scène des Dryades de Don Quichotte (mus. Minkus), 1869.
4ème variation : Variation au célesta, ajoutée au Grand Pas tardivement, extraite du Grand Pas d’Action du ballet Le Pavillon d’Armide (chor. Fokine, mus. Tcherepnine), 1907.
5ème variation : Variation des grands jetés (variation de Ekaterina Vazem), chorégraphiée par Petipa pour la version russe de Paquita (mus. Minkus), 1881.

- Variation de la Danseuse Etoile
Variation lente (variation de Varvara Nikitina, ajoutée au Grand Pas pour les débuts d’Anna Pavlova dans Paquita en 1904), extraite de la version remontée par Petipa de La Sylphide (mus. Drigo), 1892.

- Variation du Danseur Etoile (mus. extraite de la Mazurka de La Source de Delibes)

- Coda
couple de solistes + 14 danseuses (8 danseuses du corps de ballet + 3 couples de danseuses demi-solistes)


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Déc 13, 2007 12:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques mots de la seconde représentation de Paquita, qui affichait Marie-Agnès Gillot dans le rôle-titre, aux côtés de Karl Paquette, qui incarnait cette fois Lucien d’Hervilly, et de Stéphane Bullion qui, lui, avait endossé le costume d’Inigo.


Difficile d’établir une comparaison pertinente entre Marie-Agnès Gillot et Dorothée Gilbert, tant ces deux danseuses sont dissemblables. Mlle Gillot a abordé le rôle avec les qualités qui lui ont valu une si grande popularité : générosité et passion. Le résultat: un second tableau très réussi, une pantomime efficace et touchante. Autre moment phare de cette soirée, la série des fouettés dans le Grand pas, magistralement exécutés. En revanche, dans les équilibres, elle ne pouvait se mesurer à Dorothée Gilbert, intouchable. Moins de brio donc dans les scènes à grand spectacle, mais davantage d’émotion dans les passages plus intimistes, avec cette lecture de Paquita telle que nous la livrait Marie-Agnès Gillot. Revers de la médaille, le style moins uniformément extraverti de Mlle Gillot fait ressortir encore davantage le caractère de «pièce rapportée» du Grand pas, dont la présence ne se justifie pas vraiment sur le plan dramatique et dont la chorégraphie – tout comme l’accompagnement musical d’ailleurs – détonne brutalement avec le reste de l’œuvre.

Karl Paquette est comme toujours un partenaire attentionné et solide, même si sa danse est moins noble et soignée – notamment en ce qui concerne les réceptions - que celle de Manuel Legris. Dans la scène du dîner, il campe un militaire un peu veule et fanfaron, qui correspond plus au personnage d’Inigo – dans lequel il avait brillé la veille - qu’a celui de Lucien d’Hervilly. En revanche, au second acte, M. Paquette retrouve le ton juste pour incarner de manière crédible un aristocrate, officier dans l’armée française. On soulignera par ailleurs ses qualités de porteur, reconnues depuis longtemps, et qui font de lui un complice sûr et apprécié dans les pas de deux.

Dona Serafina était pour sa part bien servie par Laura Hecquet, dont on attend avec impatience les débuts dans le rôle principal.

Le Pas de trois du premier acte était dominé par Sarah Kora Dayanova, brillante technicienne comme l’on sait. Julien Meyzindi, moins à l’aise dans le trio proprement dit, a réalisé ensuite, en soliste, une variation remarquable de panache et de propreté. Il a également signé un beau duo avec Audric Bezard dans la scène de bal, plus équilibré que celui des deux officiers de la veille, Bertrand Belem et Mathias Heymann.

Au sein du corps de ballet, on distinguait à nouveau Mlles Mathis et Parczen, ainsi que Claire Bevalet ou Sabrina Mallem, solide pilier de la troupe, sans parler de Mathilde Froustey ou de Fanny Fiat, qui campaient les Espagnoles au I. Chez les messieurs aussi, la composition du corps de ballet était luxueuse, avec de nombreux éléments possédant déjà une vraie expérience de soliste : Florian Magnenet, Mathias Heymann, Simon Valastro, Adrien Couvez, Jean-Christophe Guerri… De fait, la qualité des ensembles s’en trouvait rehaussée.


On signalera aussi les débuts de Lucie Fenwick dans la Comtesse, son premier vrai rôle ; encore un peu sous le coup de l'émotion, Mlle Fenwick mérite les encouragements, et gagnera certainement encore en assurance au fil des représentations. A l'instar de la Mère dans Giselle, la Comtesse de cette Paquita est un rôle faussement "secondaire" où un mauvais placement ou un geste malheureux peuvent semer la zizanie dans toute une scène. Le fait qu'on l'ait confié à Mlle Fenwick est déjà en soi un beau témoignage de confiance.

Enfin, l’orchestre a semblé un peu plus à son aise que la veille, avec, aux cordes notamment, des phrasés plus déliés et moins patauds.




Dernière édition par haydn le Jeu Déc 13, 2007 10:44 am; édité 1 fois
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