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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3569
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Posté le: Ven Oct 03, 2014 10:07 pm Sujet du message: |
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Alexis29 a écrit: |
Pour en revenir aux chorégraphes qui pourraient amener un nouveau public à la danse j'ai pensé à Alexander Ekman. Il a un style unique et un parfait sens du timing ! |
Bien d'accord, ainsi que Mehdi Walerski. Dommage que ces deux créatifs talentueux soient si peu connus en France (ce dernier est pourtant un ancien de l'ONP)
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3569
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Posté le: Ven Oct 03, 2014 10:10 pm Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
Brigitte pose, l'air grave et le regard vers l'infini, pendant qu'Ariane nous dresse son hagiographie... où l'on apprend que la (presque ancienne) directrice " s'est sentie ravagée et révoltée de voir la compagnie confiée, malgré elle, à Benjamin Millepied."
Brigitte Lefèvre, vingt ans après |
il y a çà et là quelques piques de la rédactrice... : "sans toujours fignoler les détails et les distributions" par exemple...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Sam Oct 04, 2014 1:16 pm Sujet du message: |
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Finalement plus intéressant que les "exercices d'admiration" redondants, Brigitte Lefèvre "in her own words... et quinze photographies" sur Culture Box.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Sam Oct 04, 2014 1:56 pm Sujet du message: |
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Citation: |
Alexis29 a écrit: |
Pour en revenir aux chorégraphes qui pourraient amener un nouveau public à la danse j'ai pensé à Alexander Ekman. Il a un style unique et un parfait sens du timing ! |
paco a écrit: |
Bien d'accord, ainsi que Mehdi Walerski. Dommage que ces deux créatifs talentueux soient si peu connus en France (ce dernier est pourtant un ancien de l'ONP) |
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Je plussoie évidemment sur ces deux-là, et je pense aussi à quelques autres (Leon & Lightfoot ou Inger pour rester dans l'univers de l'Europe du Nord), auxquels, de Cherkaoui à Preljocaj en passant par Bombana, Gat ou Orlyn, sans oublier ce sommet que furent les "étoiles-chorégraphes" (je ne les mets certes pas tous sur le même plan), Brigitte Lefèvre a toujours préféré des gens sans doute plus en cour dans les ministères. Bien sûr, le brouillon et le passager font partie de la vie et de la création et il n'y a rien de plus volatile que les modes en danse (à cet égard, Mme Lefèvre est d'une autre génération), mais bon... Je ne sais pas si Millepied fera mieux (il fera différent, c'est certain), mais que de médiocrité tapageuse aussitôt vue aussitôt oubliée programmée en vingt ans, au nom d'une création contemporaine tant chérie - et ce n'est certes pas un reproche - au point qu'elle est presque devenue l'image de marque de la compagnie. Car les grands, ne l'oublions pas, étaient là avant (Robbins, Forsythe, Neumeier et même Bausch, qu'elle aime à revendiquer, qui avait "signé" avec Patrick Dupond).
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Sam Oct 04, 2014 3:21 pm Sujet du message: |
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Cherkaoui, Gat ou Orlyn ne sont pas à mes yeux de mauvais chorégraphes: c'est davantage leur capacité ou celle de leur art à proposer quelque chose qui soit miscible avec le ballet de l'Opéra de Paris qui fait problème. C'est selon moi l'erreur majeure commise par Brigitte Lefèvre. Un travail plus élaboré en amont aurait permis de voir que ces collaborations s'avéraient périlleuses. Quant au cas Preljocaj, c'est surtout le trop plein qui exaspère. Son statut de "chorégraphe contemporain français officiel" est insupportable.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Sam Oct 04, 2014 3:32 pm Sujet du message: |
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Oui bien sûr, c'est comme ça que je l'entendais! Et l'on pourrait ajouter à cette liste ATdK. On peine d'ailleurs à comprendre ce qui justifie une reprise de Rain, four sur tous les plans lors de sa création.
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Sam Oct 04, 2014 3:38 pm Sujet du message: |
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ATdk, c'est bien plus problématique: faire danser une pièce dejà au répertoire de sa troupe, cé fut le summum. J'ignore les circonstances mais on frise lâ gabegie. On ne forme pas les danseurs de l'opéra de Paris pour ça!
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1251
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Lun Oct 06, 2014 7:04 pm Sujet du message: |
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C'est l'émotion!
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1251
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Mer Oct 15, 2014 9:38 pm Sujet du message: |
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Pour les fans et/ou les insomniaques, Benjamin Millepied conversera ce soir - heure new yorkaise - avec la critique de danse Deborah Jowitt à la Brooklyn Academy of Music (BAM) à l'occasion des débuts du LA Dance Project à New York.
A suivre en direct et en streaming : http://www.bam.org/millepied
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Jeu Oct 16, 2014 11:08 am Sujet du message: |
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Le programme est à (re)voir sur le site du BAM ou, de manière peut-être plus définitive, sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=z_1uYqo7odc#t=835
Benjamin Millepied est fatalement interrogé sur l'Opéra de Paris par Deborah Jowitt (à partir de 30-32'). Elle lui demande en gros comment il fait pour passer de la petite structure qu'est le LADP à l'Opéra de Paris, avec son effectif énorme, sa longue histoire, sa bureaucratie... Il répond qu'il a d'abord voulu comprendre l'histoire de la compagnie, ainsi que son importance dans l'histoire du ballet, qu'il a réfléchi à trois points principaux : la question de la place qu'il pouvait y occuper en tant que chorégraphe, la question des ballets du passé et la question de la création de ballets "relevant to our time". Qui vais-je faire venir et pour quoi? Il souligne l'ouverture d'esprit de la compagnie, qui a à son répertoire de merveilleux chorégraphes contemporains, mais, ajoute-t-il, "ballet is the big challenge", c'est là qu'il faut apporter de nouvelles idées.
Autre question : est-ce vrai que vous êtes contraint par la hiérarchie du ballet? Il répond que c'est quand même possible d'aller contre la hiérarchie, qu'il a distribué deux coryphées dans des rôles principaux, mais que ça ne se faisait apparemment pas tellement auparavant.
Aurez-vous la possibilité de chorégraphier? Réponse un peu confuse. "The director has to teach". Il évoque le modèle du directeur-chorégraphe qui transmet des idées, un enseignement, quelque chose que l'Opéra de Paris n'a pas connu depuis pas mal de temps (Noureev?). Plus loin, il évoque l'importance de la musique durant la classe. Les danseurs doivent davantage écouter la musique, mieux répondre à ses inflexions. Panégyrique au passage de l'orchestre de l'ONP qui a accompagné son ballet au printemps dernier.
Il déplore par ailleurs la manière dont, en général, la musique de ballet est interprétée par les orchestres, la pauvreté des partitions aussi (Minkus vs. Tchaïkovsky). Il s'étonne qu'à l'occasion de l'anniversaire des Ballets russes, les compagnies se soient le plus souvent contentées de remonter les ballets sur les mêmes partitions au lieu de faire du neuf.
Question d'une dame dans l'auditoire : pouvez-vous comparer le contrat d'un danseur du NYCB et celui d'un danseur de l'ONP? Gros sujet, très intéressant, répond-il d'abord. Les danseurs de l'ONP sont payés toute l'année, ils partent à 42 ans (petite hésitation sur la différence hommes / femmes), ont une retraite (chose visiblement très difficile à expliquer à un auditoire américain) et ne peuvent pas être licenciés. Au NYCB, les contrats (de 38 semaines) sont renouvelés chaque année, les danseurs savent qu'ils sont sur un siège éjectable et ils n'ont pas de retraite. A Paris, les danseurs n'ont pas d'ambition quant à leur avenir après la danse, ils commencent peut-être à y penser deux ou trois ans avant la retraite. C'est un point qu'il a évoqué avec eux. Il répète à deux reprises qu'ils ne sont pas ambitieux et qu'il trouve ça triste. Il évoque son cas : à 32 ans, il n'avait plus envie de danser, il est parti faire autre chose, il n'aurait pas attendu dix ans la "quille". Bref, quand on n'a plus l'envie de danser, il faut passer à autre chose. Il évoque une nouvelle fois l'académie chorégraphique qu'il veut créer au sein de la compagnie pour préparer les danseurs désireux de se lancer dans des projets chorégraphiques.
Comment va-t-il partager son temps entre le LADP et l'ONP? L'Opéra est sa priorité, c'est un travail à plein temps. Cette année, il veut régler les problèmes logistiques et administratifs, changer l'organisation au quotidien, la programmation (pas de détails, juste un gros chamboulement de l'emploi du temps?). Il aimerait tellement parler de sa prochaine saison, mais non, il ne peut pas... Le LADP continuera de fonctionner, car il est bien entouré.
Quelles sont les différences entre les publics de LA, NY, Paris? A Paris, les billets sont bien meilleur marché pour le ballet qu'à NY (!), les théâtres sont pleins, le public est prêt à tout accueillir. Mais c'est un public élitiste, pas très diversifié, alors que la ville elle-même est diverse. C'est un problème auquel il veut s'attaquer à l'Opéra et qui a aussi à voir avec ce que les spectateurs voient sur la scène. Les spectateurs doivent pouvoir se retrouver dans ce qu'ils voient sur la scène. Il sait que les gens viennent aussi à l'Opéra rien que pour le lieu, même si l'on y donne le plus mauvais ballet, que c'est une part non négligeable de ses revenus. Pour élargir le public, il veut sortir les danseurs de la forteresse, évoque furtivement des projets avec d'autres institutions, le Palais de Tokyo, le Louvre...
Pardon pour le côté informel de ce bref résumé, il y a beaucoup d'autres choses dans cette conversation.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3569
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1886
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
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Posté le: Dim Oct 19, 2014 10:56 am Sujet du message: |
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Le Vogue américain publie dans son numéro de novembre une série de photos prises au Palais Garnier par Annie Leibovitz (on avait évoqué cette fameuse séance photo il y a quelque temps) autour de Benjamin Millepied et Natalia Vodianova. Dans un grand élan de philanthropie et de générosité populaire, le nouveau directeur fait ainsi visiter les lieux - qui sont désormais les siens - au mannequin russe. A moins qu'il n'y ait une suite, les danseurs, à l'exception d'Hervé Moreau sur un cliché, n'y sont guère présents, sinon comme décor.
http://www.vogue.com/2298381/natalia-vodianova-ballet-november-cover/
Mine de rien, l'article qui accompagne le portfolio est aussi à lire pour ce qu'il apporte comme scoops, j'en parle dans le fil sur la saison 2015-16.
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