Le Lac des cygnes [Opéra Bastille / 11 mars - 9 avril 2015]

[Joelle]

et oui... j'espère que ce n'est pas trop grave pour L. Pagliero.
Je ne sais pas ce qui se fait dans ce genre de situation, mais une annonce aurait pu être faite pour ce remplacement et Héloïse Bourdon aurait pu être invitée aux saluts également.

[paco]

[Katharine Kanter]

From many standpoints, Ludmila Pagliero is very impressive.

HOWEVER - and this concerns not only Mlle Pagliero, but most of her colleagues - the question is WHAT can be done to put a stop to these injuries?

Apart from the remedial measures - in-house physiotherapy and so forth - which M. Millepied now seems to be dealing with after decades of neglect, one needs to look at people's fundamental technique.

When Mlle Pagliero got to France, this business with the FOOT took over.

For whatever reason, the French School has become obssessed with the foot - presenting it, over-turning the flippin' thing out, hard-pointing it - to the detriment of the torso.

One sees things that are almost a caricature, laughable really - the entire energy of the body focussed on that tiny appendage.

This is what Vera VOLKOVA has to say about the problem,


"Pour en venir au deuxième aspect fondamental (s’il n’est pas totalement méconnu, du moins n’est-il pas bien compris !) : on travaille toujours à partir du centre du torse vers les extrémités, plutôt que le contraire. Ceci est vrai autant pour les bras que pour les jambes.

"Dès que le danseur se met à travailler avec un pied « dur », un pied « hyper-pointé », toute la jambe en subira les conséquences. Le mollet, le genou, la cuisse ainsi que le bassin, dans cet ordre, devront forcément aller là où leur dictera le pied « dur ». Exactement à l’opposé de ce qu’il faut obtenir ! ....


"Voyons comment le funambule utilise son pôle de bambou. Les extrémités du pôle sont tout à fait détendues et flexibles tandis que le centre – la section que l’acrobate tient entre ses mains – est sinon rigide du moins bien tenu en main. C’est le fait même que les extrémités du pôle soient mobiles et libres qui permet au funambule de tenir l’équilibre. Si les extrémités du pôle devaient être figées ou rigides, le pôle lui-même ferait perdre son équilibre au funambule.

"De même, des bras « tendus », une jambe libre « serrée » font perdre à tout le corps son équilibre, provoquant des tensions musculaires inutiles afin de compenser un manque d’équilibre."

http://www.augustevestris.fr/article185.html

Secondly, since the female dancer spends an inordinate (some would say TOO MUCH) time on tippy-toe,

stop going over the shoe!

The foot inside the pointe shoe should to the greatest extent possible, and give or take anatomical variation, be ramrod-straight, and completely aligned with the long strong bones in the leg.

The big-arch look cultivated over the past two decades, whereby the dancer pushes the foot over the box, leaches out the ligaments in the foot and ankle, damages the small bones in the ankle and crushes the phalanges.

Terribly bad for the knees, it also happens to be grotesque.

Thirdly, the "French" method now in fashion world-wide, which involves rolling up and down, is best-suited to adagio, but is now used EVEN IN ALLEGRO WORK. The Italian method (sbalzo), best-suited to allegro work, has the dancer jump up onto pointe, placing the toe more or less where the heel was, in other words, back under the line of aplomb. This protects the foot, lends an ineffable lightness to allegro pointe work, and allows the dancer to turn dozens of fouettés on a dime: the torso need not go chasing after the foot.

Films of Christiane Vaussard from the 1940s, clearly show that the Sbalzo was used even in France, until quite recently.

Somewhere along the way, we have lost the plot.

[fandorine]

Encore du changement sur le site de l'Opéra.

Héloïse Bourdon apparaît en tant qu'Odile / Odette aux côtés de Ludmila Pagliero pour le 16 mars.

Laura Hecquet et Audric Bezard dansent dès le 23 mars.

Stéphane Bullion n'apparaît plus en Siegfried, et en Rothbart seulement à partir du 1er avril. Au moins il aura dansé le Prince à Vienne.

Emilie Cozette conserve une date le 2 avril avec Josua Hoffalt.

Tout ceci est conditionné par le prompt rétablissement de Ludmila Pagliero.

[JMJ]

[fandorine]

[Hermione]

Ils lisent twitter manifestement ^^

[haydn]

Oui et manifestement, ils tiennent quand même davantage compte des remarques et critiques qu'auparavant, même si tout n'est pas parfait...

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[Marie-Ange]

Ce soir encore Héloïse Bourdon fut sublime!
Bémol de cette série, l'extrême rapidité du tempo; dans le 1er et 3ème acte la chorégraphie est souvent à la limite de l'infaisable et les cygnes en deviennent mécaniques c'est dommage.

[Joelle]

Ah je suis bien contente que la participation d'Héloïse ait enfin été reconnue pour le 16 mars !
Nous y retournons jeudi soir et attendons la représentation avec impatience.

[Liszt]

Quel joli cygne hier soir nous avons eu !

Je ne vais pas en écrire des tonnes car je risquerais de répéter les éloges que j'ai pu lire un peu plus haut ici, et que je partage. Simplement, mes expériences précédentes de ce ballet avaient toutes un point commun : des interprétations très affirmées (Ludmila Pagliero, Agnès Letestu, Marie-Agnès Gillot), de grandes personnalités qui, je trouve, "écrasaient" un peu trop la nuée de cygnes qui les accompagnaient, voire le prince lui-même. Non pas que Mlle Bourdon manque de personnalité, loin de là. Mais hier, c'était la première fois que je voyais cette interprétation si douce et fragile d'Odette, cette relation entre elle et les autres cygnes, et cette poésie dans le travail du haut du corps, très juste, qui n'est pas sans rappeler l'école russe (dont je n'avais pas vu les interprètes lors de leurs passages à Bastille les précédentes années).
Techniquement, si malgré tout parfois ses levers de jambes peinent un peu et quelques tours se sont mal terminés, elle nous a gratifiés de magnifiques équilibres et suspensions, et de fouettés très assurés dans la coda.
Bref, un rôle qui lui va à merveille, un magnifique travail, une vraie lecture personnelle du rôle d'Odette/Odile, bravo à elle !

Pour le reste, quelques impressions un peu en vrac : Josua Hoffalt ne m'a pas paru dans son assiette jusqu'à sa variation du 3ème acte, plutôt réussie. Il semblait absent et s'est vraiment réveillé avec l'arrivée d'Odile. Et techniquement, je trouve qu'il a vraiment du mal à assurer ses tours depuis quelques temps, ainsi que ses réceptions (c'était très visible dans son adage du 1er acte).
Le pas de trois du 1er acte n'a pas été une franche réussite, à l'exception de la variation de Valentine Colasante. Placements approximatifs avec des danseurs qui se gênent entre eux, musicalité très discutable, et des erreurs techniques visibles ! Dommage...
Karl Paquette, toujours très bon dans le rôle de Rothbart, n'a pas dérogé à cette habitude et il nous a gratifiés d'une très belle variation au 3e acte. La valeur sûre de ce ballet, toujours reconnue par le public d'ailleurs. Enfin, les ensembles vont vraiment mieux je trouve à l'Opéra de Paris, belle synchronisation du corps de ballet. J'ai trouvé globalement les danseurs assez lourds dans leurs sauts (les hommes comme les femmes), notamment dans les ensembles du 1er acte.

Mais hier, Odette/Odile régnait sur la soirée et tous ces petits détails ont vite été oubliés, en ce qui me concerne, au moment des applaudissements, autant pour les danseurs que les musiciens !

[haydn]

[haydn]

Et pour en rajouter une couche, la Czardas de l'acte III, toujours par Svetlanov :




Gare aux crampes!

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[paco]

[Katharine Kanter]

Russian-School fouettés are necessarily much faster.

The Russians do not extend the leg devant and do a half-rond de jambe to launch the turn. They simply fling the leg out à la seconde directly, and turn. Sloppy, and definitely not playing by the rule-book, but fast and effective.