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Giselle [24/09 - 12/10/2009]
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maraxan



Inscrit le: 24 Nov 2006
Messages: 600

MessagePosté le: Mar Oct 13, 2009 8:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour répondre à Marc et rejoindre aussi Sophia (mais partiellement pour des raisons différentes), j’ai moins aimé la représentation d’hier que celle de samedi. Peut-être parce que j’étais tout près, mais le côté petite fille que Clairemarie Osta donne à Giselle au début du premier acte m’a plutôt déplu. Elle s’en est départie pour la scène de la folie, mais trop tard, j’étais perdu pour sa cause... Au deuxième acte, je rejoins Sophia, trop terrestre pour moi… Je n’ai pas trouvé l’émotion que suscitent Isabelle Ciaravola et Delphine Moussin. Les mouvements sans fin, les regards profonds d’Isabelle (zut, je dis les prénoms moi aussi parce que je vais les répéter et que ça fait lourd à la fin Laughing ) et le corps vibrant de Delphine… Quel bonheur… Very Happy Very Happy Very Happy
Il me semble d’autre part qu’il y a un lyrisme absent chez les deux danseurs d'hier et il manquait ce petit plus qui projette dans une autre dimension. Il n’y avait pas de ressort dans le deuxième acte que j’ai trouvé plutôt plat et presque ennuyeux alors qu’Isabelle et Stéphane arrivaient à donner des légères nuances très bienvenues pour faire ressentir une émotion, une tension, un suspens et provoquer une communion avec le spectateur, comme si on pouvait sentir battre leurs cœurs…
Les 25 entrechats c’est très bien pour le spectacle (moins d'ailleurs quand ses voisins comptent à haute voix parce que là pour le coup, ça devient du cirque alors que ce n'est vraiment pas ce que fait Mathieu Ganio) mais quand Stéphane s’agenouille par trois fois devant Myrtha à demi renversé, les yeux révulsés et comme l’âme à nue, c’est bouleversant…. De même, à l’extrême fin, lorsqu’il pose son front sur la robe de Giselle en effleurant le voile de sa robe de la main et qu’elle s’éloigne, laissant cette main vide en suspens… tout son amour est là dans cette main... et elle est vide... c’est l’émotion à fleur de peau… On ne se dit pas qu'il éponge sa sueur… Et en fait, on percevait cette intensité dans tout le vécu de la danse alors que les autres dansent et c’est tout.
On se faisait aussi cette réflexion hier avec un copain aux saluts en voyant les deux héros arriver du fond de la scène en sautillant le sourire aux lèvres, alors que les autres encore accablés et marqués par l’histoire qu’ils venaient de vivre sont restés dans l’autre monde jusqu’à la fin... Je ne pense pas que ce soit un hasard…

Alors pour moi, le technique d’Aurélie Dupont et les éventuels manques de Delphine et d’Isabelle je m’en fous un peu (pas totalement parce que Benjamin, non, là c’est trop)… Je peux comprendre tout à fait que certains soient adeptes de la technique pure et prennent leur pied avec simplement ça, mais moi, quand je vais voir 10 )Giselle ), je veux plus, et ce plus c’est ce que me donnent Delphine, Isabelle, Karl et Stéphane… Ce n’est peut-être pas un hasard, parce qu’il faut bien qu’ils soient au niveau où ils sont pour une raison et que la technique ne fait pas tout (et honnêtement, les demoiselles ne sont pas si déficientes que ça), la danse oui, mais l’art aussi… A la fin de cette série, je ne compte pas les points selon des critères, je compte les soirs où je suis sorti dans un ravissement total : 2.

Maintenant, pour mon petit bilan perso, il y a quelqu’un que j’ai adoré dans TOUTES les représentations, et c’est Yann Bridard. Bon, je crois que je suis le seul Razz mais pour les raisons que j’ai déjà évoquées, c’est l’Hilarion le plus étrange que j’ai jamais vu, donc le plus intéressant… Donc, Yann, bravo et merci, car même quand je m’ennuyais, j’attendais tes apparitions avec une joie qui frôlait l’excitation… Very Happy Very Happy Very Happy


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22091

MessagePosté le: Mar Oct 13, 2009 11:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je précise quand même que je n'ai pas vu la dernière représentation, je me suis arrêtée sur mes souvenirs - heureux - de samedi soir.

Il est bien certain que la technique est loin de suffire dans ce ballet (sinon on se contenterait de quelques Prix de Lausanne, comme cette Japonaise qui avait magnifiquement survolé la variation de l’acte I il y a deux ans… je ne confonds pas pour autant la maîtrise d'une variation avec celle d'un ballet en deux actes...), et qu'un abus de technique pourrait même y devenir anxyogène Laughing... Dans ce que j’ai vu - ou revu - cette année à Paris, il y a aussi, quel que soit l’âge de la "candidate", une évidence, un naturel qui s’imposent d’emblée… ou ne s’imposent pas… et l’on reste alors, plus ou moins, dans l’imitation, le factice… J'ai accroché d'emblée à Osta, Moussin, Ciaravola, elles n'avaient plus qu'à dérouler le fil (bon, c'est un peu plus complexe dans les faits!... Laughing).
Bien que la Giselle que nous connaissons, revisitée par Petipa, soit déjà loin de Perrot-Coralli, on reste dans une esthétique où c'est le drame et l'expression du sentiment qui priment sur tout le reste, ce qui n'est pas tout à fait le cas des grands ballets classiques postérieurs, Le Lac inclus. En même temps, il y a, entre autres, cette fameuse variation de l'acte I qui a survécu, ajout de Petipa pour l'une des étoiles du Théâtre Mariinsky (Emma Bessonne il me semble), qui se situe davantage du côté de la virtuosité brillante, tout en restant insérée dans l’action et attachée aux caractères (et les danseuses cubaines savent montrer à merveille l’ambivalence de ce passage)... Il est certain qu’il y a quand même un équilibre (emploi/technique/style/jeu pour faire court) à trouver et à imposer sur l'ensemble du ballet - en plus de la capacité à se métamorphoser en un être différent dans le deuxième acte -, raison pour laquelle il y a sans doute si peu de grandes Giselle... Je n’aime pas prôner le jeunisme à tous crins, surtout en ce moment, mais dans l’idéal, c’est un rôle dont il faudrait s’emparer (très) jeune, avec une vraie préparation artistique bien sûr (il est vraiment dommage à cet égard qu'Isabelle Ciaravola et Delphine Moussin n'aient pas pu évoluer avec ce rôle, même s’il est probable qu'Isabelle Ciaravola sera amenée à le redanser encore), pour pouvoir l’approfondir et le faire mûrir. Ce rôle est et reste de toute façon une conquête sans fin… Quand on voit Lunkina à 18 ans, sa danse était loin d'être toujours clean, mais pourtant l’essentiel était déjà là... Elle n'avait plus qu'à dérouler le fil (c'est finalement un peu comme la voix au théâtre)...


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masha



Inscrit le: 08 Juil 2009
Messages: 162

MessagePosté le: Mer Oct 14, 2009 10:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour moi, le grand absent de ces distributions, c'est Christophe Duquenne.


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marc



Inscrit le: 16 Fév 2009
Messages: 1157

MessagePosté le: Mer Oct 14, 2009 11:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ce fil sur Giselle qui vient de se terminer est une mine d'information sur l'esprit de ce ballet, sur les qualités d'interprétation qu'il nécéssite, sur l'équilibre si délicat qu'il faut trouver pour les interprètres entre la technique pure et l'émotion. A lire cela j'aime Giselle de mieux en mieux.

J'ai compris que chacun intériorise "sa" Giselle et que les différentes ballerines qui se sont produites dans ce rôle ont eu chacune leurs "supporters" convaincus.

Par contre, si pour Albrecht la plupart des danseurs en titre ont suscité de la même façon des avis plus ou moins enthousiastes, j'ai été frappé par les commentaires unanimement élogieux qui ont été utilisés pour qualifier les prestations de Stéphane Bullion.

J'ai été content de lire cela à son propos car, pour ma part, j'ai vu Stéphane bullion sur scène (mais pas dans Giselle), ainsi qu'en DVD, et il m'a toujours impressionné par sa technique impeccable, par le sérieux avec lequel il incarne les rôles, une présence réféchie, intense et profonde, et par son implication remarquable au service de ses partenaires qu'il met en valeur avec un dévouement admirable. Stéphane Bullion est pour moi l'inverse du danseur flamboyant, du danseur "à esbrouffe", et j'aime beaucoup son style. J'ai espéré la saison dernière qu'il soit nommé étoile car il représente exactement l'idée que je me fais d'une étoile. Je souhaite simplement que ce ne soit que partie remise pour lui.


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Sido



Inscrit le: 02 Avr 2009
Messages: 16

MessagePosté le: Mer Oct 14, 2009 11:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il est vrai que sa prestation était très bonne j'ai été agréablement surprise.
Que ce soit niveau technique ou interprétation, il n'y avait rien à dire (ou beaucoup, c'est selon!)
Son partenariat avec Isabelle Ciaravola fonctionnait très bien.
Quant a elle, elle était l'émotion incarnée (mais je fais partie de ses admiratrices depuis longtemps donc aucune objectivité de ma part!)


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3569

MessagePosté le: Sam Oct 24, 2009 11:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
En général, le nombre maximum d'entrechats six consécutifs est fixé à 32, comme pour les fouettés chez les dames.


je viens de visionner le DVD de la Scala avec Bolle, il en fait 32, sans fatigue apparente, puis en effectue un 33e puis en rate un 34"e (il saute mais les pieds restent collés l'un à l'autre).

A part ça cette version Zakharova-Bolle est passionnante, Zakharova est captivante du début à la fin, totalement investie dans le personnage, et la caméra souligne spectulairement son aisance technique, qui ne tourne jamais à la démonstration (et pourtant, que de merveilles en termes de style et de "performances") mais toujours en miroir des moindres intentions de la partition.
Roberto Bolle est un partenaire idéal, la complicité entre les deux est très naturelle. Lui aussi, outre une maîtrise technique et une "classe" bien connues, est très investi dans son personnage.

Ca me réconcilie avec la Giselle milanaise, que j'avais vue il y a longtemps lors d'une reprise très poussiéreuse.

Un DVD tout à fait justifié pour immortaliser ce tandem


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