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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1432 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Juil 11, 2015 8:00 am Sujet du message: Présence de DOUG FULLINGTON à Paris le 18 octobre |
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A vos agendas!
A l'invitation du Centre de danse du Marais et de la Société Auguste Vestris
Doug FULLINGTON de Pacific Northwest Ballet
sera à Paris pour un weekend de travail les 17 et 18 octobre sur les variations du répertoire dans la fameuse notation STEPANOV.
Puis, à 18h30 le soir du dimanche 18 octobre 2015,
présentation publique du travail fait avec les élèves avec M. Fullington pour les versions Stepanov, et Marie-Josée Redont de l'Opéra pour la préparation des versions "connues", afin de permettre au public de comparer les deux versions.
lors d'un master class public au CENTRE DE DANSE DU MARAIS, Salle Beethoven.
Connaissant l'importance que la notion de "vacances" revêt en France, et le 17 octobre étant le premier jour des vacances de la Toussaint, veuillez NE PAS PLANIFIER de partir en congé avant le lundi 19 octobre!
Dernière édition par Katharine Kanter le Lun Sep 14, 2015 9:38 am; édité 1 fois |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1432 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Sep 14, 2015 10:01 am Sujet du message: Mona Inglesby et la contribution d'Ismene BROWN |
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J'aimerais rendre hommage ici au travail formidable qu'a fait le musicologue Ismene BROWN (The Arts Desk), sur
MONA INGLESBY
de l'International Ballet.
Peu avant la mort de Mona, Mlle Brown a réussi à la retrouver, et a organiser une rencontre personnelle avec Sergueï Vikharev qui remontait alors La Belle sur les carnets en notation Stépanov.
Puis, épaulée par d'anciens danseurs de l'International Ballet, Mlle Brown s'est démenée pour faire mettre une Blue Plaque à l'honneur de Mona - malheureusement, après sa mort - dans le Royal Festival Hall, que l'International Ballet avait inauguré.
Aujourd'hui oubliée, Mona Inglesby est celle qui a littéralement sauvé les carnets en notation Stepanov, qui auraient pu être jetés ou perdus à la mort de Serguéiev. Personne en Angleterre ni même au Maryinskii (Kirov, à l'époque), n'en voulait. Elle les a proposé à Harvard,
and the Rest is History.
Le maître de ballet de l'International Ballet (la plus grande d'Angleterre (1,67 millions (!!!!) de spectateurs en ses 13 ans d'existence, 1940-1953)
était Nicolas SERGUEIEV lui-même
Il a remonté pour Mona tous les grands ballets du répertoire, euh, impérial (et non "impérialiste" comme écrit le Telegraph ... please, ladies!)
Sergueïev avait quitté le Sadler's Wells en colère (Ninette de Valois changeait à son gré la chorégraphie de Petipa) pour rejoindre Mona, celle-ci lui ayant promis la fidélité complète au texte original.
En bon dogomane, j'aurais aimé vous montrer la photo de Mona avec son chien Copper, mais je ne sais pas comment mettre des photos.
http://www.behindballet.com/mona-inglesby-wartime-ballerina/
http://www.bbc.co.uk/programmes/b01p704k
http://www.theartsdesk.com/dance/black-out-ballet-invisible-woman-british-ballet
http://www.telegraph.co.uk/culture/theatre/dance/9729920/Mona-Inglesby-the-forgotten-heroine-of-British-ballet.html
http://www.telegraph.co.uk/news/obituaries/1530922/Mona-Inglesby.html
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Posté le: Lun Sep 14, 2015 12:03 pm Sujet du message: |
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Katharine Kanter a écrit: |
En bon dogomane, j'aurais aimé vous montrer la photo de Mona avec son chien Copper, mais je ne sais pas comment mettre des photos. |
Cynophile, en bon anglais
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1432 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Sep 14, 2015 12:08 pm Sujet du message: Heureusement ... |
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Merci M. Haydn.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1432 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Oct 15, 2015 7:23 am Sujet du message: Programme de la soirée du 18 octobre au Centre du Marais |
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LA REVOLUTION STEPANOV
Programme de la soirée du dimanche 18 octobre 2015 à 18h30 au
Centre de danse du Marais (Salle Beethoven)
41 rue du Temple, 75004 Paris - Métro Rambuteau ou Hôtel de Ville
- Mot de la part du Président de la Société Auguste Vestris
- Présentation de la soirée par Jean-Guillaume BART, étoile de l'Opéra national de Pa ris
- Master Class donnée par Doug FULLINGTON avec des élèves du CNSMDP et des élèves de deux écoles londoniennes. Exemples de la Notation Stépanov (transparents et film).
- Dialogue avec le public et Table Ronde sur la notation avec
Doug FULLINGTON
Eliane MIRZABEKIANTZ, Associée du Benesh Institute, professeur au CNSMDP, pour la Notation Benesh
Marie-Josée REDONT, artiste chargée de cours à l'Ecole de l'Opéra national de Paris, pour la Notation Conté
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Une brochure avec plusieurs inédits sur la Notation Stépanov est publiée à cette occasion et sera disponible à l'entrée.
NB: La Salle Beethoven étant une salle de danse, pour motif des déplacements des danseurs et afin d'assurer la sécurité du public, la capacité d'accueil de spectateurs est limitée à une dizaine de rangée de BANCS et non de fauteuils. Les spectateurs seront ainsi placés sur des bancs - si vous craignez l'inconfort, apportez un coussin!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Dim Oct 18, 2015 10:02 pm Sujet du message: |
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Démonstration passionnante... et déroutante. On en reparle bientôt...
Dernière édition par sophia le Lun Oct 19, 2015 9:41 pm; édité 1 fois |
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Emilie1
Inscrit le: 29 Juin 2010 Messages: 272
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Posté le: Dim Oct 18, 2015 10:59 pm Sujet du message: |
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Retour sur la conférence dansée (absolument passionnante) qui donnait l’occasion à Doug Fullington de nous présenter quelques variations tirées du répertoire telles qu’elles étaient dansées au XIXe siècle au Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg.
La séance était introduite par Jean Guillaume Bart. A ce titre, il nous précise que des choréologues se sont penchés sur des archives notées et, plus récemment, sur les notations de Stépanov. Cela nous replonge directement à la fin du XIXe siècle, au Théâtre impérial Mariinski de Saint-Pétersbourg où Marius Petipa était premier maitre de ballet.
Un jeune danseur de la compagnie, Vladimir Stépanov, commence des études d’anatomie en 1891 et met au point un alphabet des mouvements du corps humain en 1892 : ce système se base sur la portée musicale traditionnelle. En 1893, il est autorisé par une commission à lister le répertoire du Mariinski, dont Petipa, qui avait également enseigné à l’école du Mariinski, fait partie. Stepanov meurt très jeune, en 1896, trois ans seulement après avoir commencé son travail de notation. C’est Alexandre Gorsky, un autre jeune danseur du Théâtre impérial, qui va prendre le relais dès 1899 et codifiera la notation Stepanov. Mais, en 1900, il quitte Saint-Pétersbourg pour Moscou, où il est nommé maitre de ballet. Il sera lui-même remplacé par Nikolai Sergeyev, également jeune danseur de la compagnie qui s‘intéresse de près à la notation dès 1897. En 1903, il est nommé régisseur du ballet, puis, en 1914, régisseur général. Il démissionne en 1918, suite à la Révolution bolchévique, pour partir à l’étranger. En quittant la Russie il emporte tous ses carnets, que l’on appelle simplement "carnets Sergeyev", avec toute la notation Stépanov. Il a également avec ses notations des partitions et d’autres documents très précieux (photos, archives,…) qu'il utilise pour remonter des ballets du répertoire à Londres, aux USA…, dès 1921 et jusqu’à sa mort, en 1951. Cette collection est léguée à sa mort à un ami qui n’en voulait pas. Une ballerine qui avait travaillé avec Sergeyev fait racheter ces carnets par son père et les propose au Kirov et au Royal ballet. Mais ces dernières ne se montrent pas intéressées. Elle les vend donc en 1960 à l’Université de Harvard. Mais il faudra attendre 1980 pour que quelques chercheurs commencent à fouiller dans ces archives et 1990 pour que ces chercheurs, et certains professionnels de la danse, s’intéressent à ces carnets et se mettent à apprendre la notation Stépanov.
Parmi ces personnalités, il y a notamment Serguei Vikharev, qui, en 1999, fait une reconstitution de La Belle au bois dormant au Théâtre Mariinski, reconstitution qui soulève une vague de scandales, car une partie du ballet est extrêmement fidèle à la notation, ce qui choque le public confronté à une chorégraphie qu’il n’a pas l’habitude de voir. En effet, depuis des années, on pensait tout savoir du style de Petipa à travers les œuvres dansées sur les scènes du monde entier mais on se rend compte avec ces carnets que ce que l’on croyait être du Petipa n’en est pas.
A ce titre, le travail de Doug Fullington est extrêmement important dans le sens où il n’est pas un professionnel de la danse : il est d’abord un musicologue qui s’intéresse à cette notation et il fait cela avec beaucoup de distance, ce qui lui permet de voir le travail de Petipa avec une totale objectivité. La marge d’interprétation est effectivement assez mince, bien que certains ballets soient plus ou moins bien notés. En effet, certains ballets ne sont pas notés dans leur totalité (il ne s’agit alors que de certains ensembles, pas de deux ou quelques variations) et certains n’offrent qu’une notation partielle (elle ne concerne, par exemple, que les membres inférieurs, supérieurs, le torse ou les mains), ce qui n’est pas sans poser de problème dans le travail de reconstitution.
Doug Fullington fait aujourd’hui partie des rares spécialistes capables de lire la notation Stepanov, grâce à laquelle on se rend compte que la technique a énormément évolué depuis Petipa dont le travail était finalement très proche de l’école française et, en particulier, de celle de Cecchetti.
Avec du recul, Jean Guillaume Bart précise que sa première réaction, vis-à-vis de cette notation, a été une réaction de rejet. Puis il avoue avoir été autant interpellé, ayant l’impression d’ouvrir une malle aux trésors, que déstabilisé par rapport à ce qu’il connaissait, avait appris et avait l’habitude de faire. En analysant les choses, il se rend compte que la technique masculine à la fin du XIXe siècle est extrêmement proche de celle du début du début du XIXe. Les variations sont très ancrées dans le sol : il n’y a pas de grandes envolées, ni de double cabriole… La virtuosité se situe autre part : dans la vélocité du bas de jambe. En cela, Petipa nous rappelle Bournonville et l’école française telle qu’on la connait. La technique féminine, quant à elle, a subi une très grande évolution entre le début du XIXe siècle et la fin du XIXe, en particulier avec l’évolution du travail de pointes. On a cette sensation que les pointes sont comme des flèches, extrêmement brillantes et véloces. On reste dans le prolongement du romantisme avec beaucoup moins de choses démonstratives.
Mais le ballet soviétique est passé par là et a tout révolutionné. Il nous a fait croire que ce qu’on voit aujourd’hui est du Petipa alors que c’est en réalité plus une forme de propagande de ce qu’était le socialisme : être les plus forts, mais également brillants et démonstratifs… C’est là qu’on voit qu’il y a eu une véritable évolution de la danse classique au fil des années. Grâce aux interventions dansées des jeunes danseurs présents (essentiellement venus du CNSMD), Doug Fullington nous a permis de revenir aux source de la danse de Marius Petipa.
A suivre...
Dernière édition par Emilie1 le Dim Oct 18, 2015 11:13 pm; édité 2 fois |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Emilie1
Inscrit le: 29 Juin 2010 Messages: 272
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Gonfu
Inscrit le: 10 Juin 2011 Messages: 87
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Posté le: Lun Oct 19, 2015 1:55 pm Sujet du message: |
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Mais avant ça, il participe au colloque international De Bordeaux à Saint-Pétersbourg, Marius Petipa et le ballet "russe" (de mercredi 21 à vendredi 23 au Grand Théâtre de Bordeaux) où il devrait faire une présentation similaire sur la reconstruction de Giselle et Paquita.
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1432 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Oct 19, 2015 2:02 pm Sujet du message: Un message du Président de la Société Auguste Vestris |
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La Soirée parisienne avec Doug Fullington a eu lieu grâce à la précieuse collaboration du Centre de Danse de Marais.
L'organisateur de la soirée, la Société Auguste Vestris, a publié à cette occasion une brochure en langue française, contenant plusieurs inédits, y compris des textes des Messrs. JG Bart, D. Fullington et A. Ratmansky et de Mlle Cronshaw (FISTD).
La brochure peut être commandée soit par MP sur ce forum, soit directement à l'adresse postale ci-dessous au coût de 10 euro plus 1.80 de frais postaux. Pour toute commande de 5 brochures ou plus, pas de frais d'envoi.
La Société Auguste Vestris souhaite mettre cette brochure à la disposition des professeurs et élèves, en les envoyant aux bibliothèques des grandes écoles de danse de monde francophone (France, Belgique, Suisse et Québec). Nous encourageons donc les personnes qui le peuvent, d'acheter plusieurs exemplaires à l'intention de ces écoles. Nous nous chargerons alors de les envoyer en vous fournissant le justificatif.
Cela aidera également la Société Auguste Vestris à monter les évènements de la saison 2016: tous les collaborateurs de la Société travaillent à titre strictement bénévole; la Société dépend entièrement de dons du public pour mettre sur pied ces activités.
Les chèques doivent être tirés à l'ordre de la Société Auguste Vestris exclusivement, et envoyés à l'adresse postale ci-dessous:
Société Auguste Vestris
(Association 1901 reconnue d’intérêt général)
a/s Maison des Associations
Boîte à Lettres 75
206 Quai de Valmy
75010 Paris
En vous remerciant de votre aimable attention!
http://www.augustevestris.fr
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