Danses d'Asie au Musée Guimet (Paris) et ailleurs

[haydn]

Joël, qui est un passionné de danse indienne est allé interviewer pour nous Mahina Khanum mercredi. Elle nous explique ce qu'est la danse "odissi" :




25 mars 2015 : Mahina Khanum, danseuse odissi

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Petite sélection de vidéos de danse odissi :

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[Joël]

Sucheta Chapekar est une des plus grandes danseuses et chorégraphes dans le style bharatanatyam ; elle a notamment reçu le Sangeet Natak Akademi Award. Elle est de passage à Paris et vient de finir de diriger un passionnant stage de bharatanatyam... Les parisiens auront trois occasions de la voir présenter son art cette semaine :
* Le premier juin à 20h à l'École normale supérieure (45 rue d'Ulm, 5e arrondissement, Salle d'expression artistique, sous-sol du Nouvel Immeuble Rataud), elle fera une conférence-démonstration dans laquelle elle présentera son style personnel de bharanatyam appelé Nrityaganga utilisant de la musique hindustani (Nord de l'Inde) plutôt que la musique carnatique (Sud de l'Inde).
* Le 4 juin à 20h30 au Centre Mandapa, elle donnera un récital de danse bharatanatyam, cf. 4 juin à 20h30 au Centre Mandapa, cf. http://www.centre-mandapa.fr/?p=8423
* Le 6 juin à 14h, elle donnera un exposé à l'université Paris 8 dans le cadre d'une journée d'étude autour de la représentation scénique de fables animalières http://www.univ-paris8.fr/IMG/pdf_Heritages-transculturalite_programme.pdf

Voici un lien vers une vidéo où on la voit dans de très courts extraits de pièces de son répertoire https://vimeo.com/128199719. Voici une vidéo d'une de ses disciples dans une chorégraphie complète (en deux parties) sur le dieu Ganesh https://www.youtube.com/watch?v=dlwtWPHJlAw

[haydn]

Reprise de la saison danse / musiques d'Asie au Musée Guimet le 15 septembre 2015


Danse :

Vendredi 9 et samedi 10 octobre à 20h30
Renjith et Vijna
Danse bharatanatyam (Inde du sud)
Avec Bhavana Pradyumna (chant), Mavin Khoo (nattuvangam), Prasanth Pranavanathan (mridangam) et Jyotsna Srikant (violon carnatique)

Partenaires sur scène comme dans la vie, Renjith et Vijna ont été formés au bharatanatyam dans la tradition Kalakshetra à Madras. Renjith a suivi l’enseignement de Smt Prasanna Prakash et C.V. Chandrasekhar, il est également maître de yoga et formé à l’art martial du Kerala, le kalaripayat. Vijna a découvert la danse auprès de Sujatha Chandramohan, et s’est très vite exprimée avec détermination et passion, ce qui lui a valu de nombreux éloges et le titre convoité de Sur Singarmani. Danseuse accomplie et reconnue, elle suit depuis 1996 l’enseignement du célèbre couple The Dhananjayans à Chennai.




Vendredi 20 novembre à 20h30
Danses et musiques d’Afghanistan
Rana Gorgani (danses), Elâha Soroor (chant), Kengo Saito (rubâb) et Gholam Nejrawi (zerbaghali)

La danse de Rana Gorgani, chorégraphe emblématique du monde persan, est une invitation au voyage, ses performances pleines d’énergie expriment la beauté et la joie de l'âme afghane et explosent en un tourbillon de couleurs qui émane notamment de la vivacité des costumes, qui subliment la danse et témoignent de la richesse de cette culture.
La voix pure de la chanteuse afghane Elâha Soroor offre une plongée au cœur des chants populaires de son pays. Sur cette terre de contrastes, le mélange des ethnies et des langues a créé une étonnante diversité musicale. Elles seront accompagnées par le virtuose de rubâb Kengo Saito, subtil interprète du répertoire transmis par Daud Khan Sadozai, disciple émérite d’Ustad Mohammad Omar, le roi du rubâb afghan, et par Gholam Nejrawi, joueur de zerbaghali, incontournable percussion traditionnelle afghane.




Vendredi 18 décembre à 20h30
Fleur de l’âme, Li-Tsin (Corée)
Avec An Jaehyun (direction artistique, chorégraphie, danse), Hong Yunseon (chorégraphie, danse), Kim Ji-young (danse), Lee Inbo (mise en scène), Rhee Jong-hoon (direction musicale, piano), Her Na-young (soprano), Song Jiyun (daegum), E’ Joung-ju (geomungo), Park Hee-kyung (janggo), Philippe Chardon (violon) et Marc Girard (violoncelle)

Un spectacle lyrique et chorégraphique dédiée à Li-Tsin, danseuse à la cour du royaume de Joseon et maîtresse de Victor Collin de Plancy, ambassadeur de France en Corée, qui a cédé une grande partie de ses collections coréennes au musée Guimet. La belle Li-Tsin fut confrontée en France au monde moderne occidental et fut prise du mal du pays. Elle ne put se réadapter à la Corée et s’y suicida. La compagnie Oulime nous livre une magnifique création, mêlant les instruments traditionnels coréens aux instruments classiques occidentaux, à une superbe voix de soprano et des scènes de danse contemporaine en costumes d’époque. Un peu d’histoire, un peu de légende et la rencontre de deux mondes qui fêtent, en 2015, 130 ans de relations diplomatiques.

A noter aussi quelques rendez-vous musicaux intéressants :

Vendredi 25 septembre à 20h30
Shujaat Khan et Nihar Mehta
Sitar, chant et tabla (Inde du nord)




Vendredi 23 et samedi 24 octobre à 20h30
Maîtres du sanjo et du sinawi
Musique traditionnelle coréenne
Par l’ensemble The Sinawi (Corée) : Kim Hae-sook (cithare à chevalets gayageum), Park Hyun-sook (cithare à chevalets gayageum), Lee Jae-hwa (cithare à frettes geomungo), Kim Young-gil (cithare à archet ajaeng), Ahn Sung-woo (flûte traversière daegeum), Yu Kyung-hwa (percussions et slide cithare cheolhyungeum), Cho Yeong-jae (tambours janggu et buk) et Nah Yeong-seun (hautbois piri)

Programme différent chaque soir.




Vendredi 15 janvier à 20h30
Wang Li et Wu Wei
Guimbardes et sheng (orgue à bouche) - Chine

TARIFS
CONFERENCES : entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
SPECTACLES : 17€, réduit 12€ (membres SAMG, demandeurs d’emploi et -26 ans).
Réservations au 01 40 73 88 18 ou auditorium@guimet.fr

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[Joël]

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Rappel:

Vendredi 9 et samedi 10 octobre à 20h30
Renjith et Vijna

Danse bharatanatyam (Inde du sud)

Avec Manorama Prasad (chant), Mavin Khoo (nattuvangam), Bhavana Pradyumna (chant), Prasanth Mridhangam (mridangam) et Jyotsna Srikanth (violon carnatique)

Renjith et Vijna, partenaires sur scène comme dans la vie, forment un couple parfait, en écho au principe spirituel de Shiva / Shakti.

Leur souhait est d’élargir les frontières du bharatanatyam en utilisant des techniques de danse innovantes tout en présentant au public des spectacles d’une haute qualité technique.

Initié très jeune à la danse par Smt. Prasanna Prakash au Kerala, Renjith étudie ensuite à la célèbre école Kalakshetra à Madras avant poursuivre sa formation auprès du maître Sri C.V. Chandrasekhar avec qui il travaille toujours. Doué d’une sensibilité innée, il amène le bharatanatyam à un degré de créativité qui enthousiasme le public. Maître de yoga, Renjith est également formé à l’art martial du Kerala, le kalaripayat.

Douée d’une grâce fluide, d’un sens inné du rythme et d’une grande expressivité, Vijna a découvert dès l’enfance le bharatanatyam auprès de Sujatha Chandramohan. Formée dans la tradition du Kalakshetra, elle s’est très vite exprimée avec détermination et passion, qui lui a valu de nombreux éloges et le titre convoité de Sur Singarmani. Aujourd’hui c’est une artiste accomplie tout autant reconnue à l’Inde qu’à l’étranger. Diplômée en danse de l’université de Madras, elle suit depuis 1996 l’enseignement du célèbre couple The Dhananjayans à Chennai.

En partenariat avec le Centre Mandapa et Kaléidans’Scop

Prix des places : 17 et 12 €

Renseignements, réservations : 01 40 73 88 18
ou auditorium@guimet.fr

Télécharger le bon de réservation

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[Joël]

Ce récital de bharatanatyam de Renjith & Vijna a été pour moi sans surprise (j'avais déjà vu la chorégraphie principale quelques semaines plus tôt à Delhi) et sans réelle émotion. Sympa, sans plus, tout comme le stage de danse qu'ils ont animé le lendemain de ce récital.
Voici un lien vers mon billet détaillé : http://jriou.org/blog/01000.html

[haydn]

Et une nouvelle interview de Joël Riou pour Dansomanie, toujours sur l'Inde. Il s'agit cette fois de bharatanatyam (tous les termes sont expliqués dans l'interview, pour les non-spécialistes), avec Valérie Kanti Fernando :

24 janvier 2016 : Valérie Kanti Fernando, danseuse de bharatanatyam


Les premiers spectacles de danse indienne que j'ai vus, c'était en 2003 à Delhi. J'étais à Delhi parce que j'avais commencé une thèse, que je n'ai pas terminée. Sans rien y connaître, j'avais vu différents spectacles de danses indiennes. Après coup, je suis retournée dans mes papiers, et j'ai constaté que j'avais vu Malavika Sarukkai (bharatanatyam) à propos de laquelle j'avais notée des choses ; cela m'avait beaucoup touchée. J'avais aussi vu Birju Maharaj (kathak). Mais, je ne me disais pas «Je veux faire de la danse indienne».

Et puis, un an plus tard, j'étais à Paris. Cela faisait plusieurs années que j'avais envie de faire de la danse, mais je pensais davantage à la danse contemporaine. J'avais fait beaucoup de gymnastique acrobatique quand j'étais adolescente et j'avais envie d'avoir une pratique physique, mais plus artistique. Certains chorégraphes contemporains me plaisent beaucoup comme Angelin Preljocaj ou Pina Bausch. Je suis allée avec une amie au Centre de danse du Marais. L'été, ils faisaient des pass permettant d'essayer cinq cours différents. J'ai vu qu'ils proposaient de la danse indienne. Je m'intéresse à l'Inde depuis très longtemps. Mon père étant originaire du Sri Lanka, j'ai un petit lien de sang avec la région, mais mes parents ne connaissent pas du tout le monde de la danse ou de la musique classique indienne. Quand j'ai vu que le centre de danse du Marais proposait un cours de danse indienne, je me suis dit : «Je vais essayer!». Le premier cours, avec Manjula, a été une révélation. Dès les premiers frappers de pieds, les premiers adavus [petits enchaînements de base, ndlr] je me suis dit que c'était cela que je cherchais, sans le savoir. J'avais déjà vu cette danse auparavant, mais je ne m'étais jamais dit que c'était cela que je voulais faire. Je n'imaginais même pas qu'on pouvait l'apprendre sur le tard puisque j'avais quand même 28 ans.

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[Joël]

Mahina Khanum, que j'ai eu le plaisir d'interviewer l'année dernière (cf. http://www.forum-dansomanie.net/pagesdanso/int0079_interview_mahina_.khanum_danseuse_indienne.html) organise la deuxième édition du Festival de danses classiques indiennes "Mouvements émouvants" :

Les styles représentés cette année sont : bharatanatyam, kathak, kathakali, mohini-attam, odissi, sattriya. En plus du spectacle du 22 avril et des stages de danse (et de chant) le week-end des 23/24 avril, je signale aussi la journée d'étude du lundi 18 avril à l'Inalco où interviendront des chercheures dans le domaine des danses indiennes, ainsi que plusieurs personnalités ayant une grande importance dans le développement des danses classiques indiennes en France. Le programme détaillé est disponible à cette adresse :
http://www.mahinakhanum.com/festival-danses-classiques-indiennes-mouvements-emouvants/

[haydn]

Après Mahina Khanum et Valérie Kanti Fernando, Joël Riou est allé interviewer pour nous une autre danseuse indienne, qui se produit justement en ce moment à Montpellier, Meena Kanakabati.

Meena Kanakabati est une personnalité tout a fait atypique, qui s'est consacrée à l'art chorégraphique de son pays natal en dépit du handicap dont elle souffre, la surdité. Elle nous explique comment elle a surmonté cet obstacle pour entamer, en dépit de cette difficulté supplémentaire, une carrière professionnelle :

25 avril 2016 : Meena Kanakabati, danseuse sattriya


Quand je suis arrivée en France, j'ai commencé par la danse classique et modern jazz avec des professeurs occidentaux. Mon professeur Delphine Desyeux est aussi passionnée de danses indiennes. Grâce à elle, j'ai pu retrouver un peu mes origines indiennes, et de là, j'ai débuté mon apprentissage des danses indiennes. J'ai commencé avec Sharmila Sharma qui m'a fait aimer la danse kathak. Ensuite, j'ai voulu découvrir autre chose avec la danse bharatanatyam en prenant des cours avec Maria-Kiran et Vidya (au centre Mandapa). J'ai continué le modern jazz, et fait un peu de claquettes que je continue. J'ai aussi rencontré Flora Devi (danse odissi) à Montpellier. La danse a toujours été présente avec moi. J'ai toujours été dans le mouvement. Par rapport à mon handicap, quand on est sourd, on a besoin de la langue des signes. Le mouvement était comme un repos, parce ce que cela me demandait une certaine concentration de lire sur les lèvres. Avec le geste, c'était plus facile.

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[Joël]

Je voudrais signaler le passage prochain à Paris de Deepa Chakravarthy qui fera deux récitals à l'auditorium du Musée Guimet les 28 et 29 octobre 2016. Le style de danse classique qu'elle interprète est le mohiniyattam qui est originaire du Kerala (Sud-Ouest de l'Inde). Ce style presqu'exclusivement féminin (il n'existe qu'un seul homme interprète de ce style !) présente des points communs avec la danse bharatanatyam (Sud-Est de l'Inde) et le théâtre-dansé kathakali aussi originaire du Kerala. Deepa Chakravarthy est une magnifique interprète possédant des qualités extraordinaires dans l'art de l'expression. Assister à deux de ses récitals il y a quelques mois avait été pour moi une expérience d'une intensité rare. Je ne saurais trop recommander d'assister à ses récitals au Musée Guimet. Dans son programme, la pièce principale sera une création faisant entrer au répertoire du mohiniyattam un Svarajati composé par Shyama Shastri.

Renseignements sur ses récitals au Musée Guimet (billets à 12/17 euros) : http://www.guimet.fr/fr/programmation-artistique/spectacles/deepa-chakravarthy

Son site Internet : http://www.deepachakravarthy.net/

Une vidéo sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=PIV3QuZ5uBI.

[haydn]

Et le communiqué officiel du Musée Guimet au sujet de ce spectacle de danse indienne signalé par Joël :

Vendredi 28 et samedi 29 octobre à 20h30

Deepa Chakravarthy
Accompagnée par Rikesh (violon), M.S. Sukhi (mridangam), et Murali Parthasarathy (chant)
Danse mohiniattam (Inde du sud-ouest)

Le mohiniattam s’enracine dans la tradition des danses de temple du Kerala. Caractérisée par l’ampleur et la souplesse des mouvements et la grâce de l’expression, cette « danse de l’enchanteresse » tire son origine de la mythologie hindoue : le dieu Vishnou aurait pris à plusieurs reprises l’apparence séductrice de Mohini pour vaincre les démons.
Deepa Chakravarthy, formée d’abord au bharatanatyam, s’est prise d’une passion singulière pour le mohiniattam, danse presque exclusivement féminine. Disciple de Gopika Varma et Neena Prasad, elle se produit désormais sur les scènes internationales, y apportant fraîcheur, sensibilité et virtuosité, saluée tant comme danseuse que comme chorégraphe.

Prix des places : 17 et 12 €
Renseignements, réservations : auditorium@guimet.fr
ou 01 40 73 88 18


INFORMATIONS PRATIQUES

Musée national des arts asiatiques - Guimet
6, place d’Iéna 75116 Paris
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h
L'auditorium est accessible les soirs de spectacle à partir de 19h30.

auditorium@guimet.fr
01 40 73 88 18

www.guimet.fr

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[Joël]

Pendant la nuit du 31 novembre (18h30) au 1er novembre (9h) aura lieu au théâtre du Soleil La Grande Nuit du Kutiyattam, une forme de théâtre dansé très ancienne originaire du Kerala (Sud-Ouest de l'Inde), et qui n'a pas été représentée en France depuis dix ans :
http://www.theatre-du-soleil.fr/thsol/dans-nos-nefs/article/la-grande-nuit-du-kutiyattam?lang=fr