Soirée Balanchine [ONP Garnier 22/10-15/11/2016]

[Joelle]

Ah oui ! Merci beaucoup !
Parce que je m'arrachais les cheveux avec toutes ces distributions (plus belles les unes que les autres...)

[JulietteA]

Super ce tableau ! Merci

[haydn]

[2001danse]

J'ai également deux places disponibles (billets électroniques) pour la rencontre de demain à 16h30 à l'amphithéâtre Bastille.

[dancing gal]

De rien, ce fut un plaisir!

[Danseur en bleu]

[Joelle]

J'ai assisté hier à la rencontre Ballet à l'Amphi Bastille qui portait sur Mozartiana, et curieusement le joli travail réalisé devant nos yeux par Sae Eun Park et Fabien Révillion m'a donné envie d'aller les voir, alors que j'y allais un peu à reculons...

[Ritournelle]

Mais sauf erreur de ma part Sae Eun Park est remplaçante et n'a pas de spectacle de prévu sur ce rôle

[CatherineS]

[Emilie1]

Hier avait lieu à l'Amphithéâtre Bastille la seconde Rencontre danse de l'année. Consacrée à la soirée Balanchine qui débutera au Palais Garnier le 22 octobre, la répétition nous a permis de voir le travail de Sae Eun Park et Fabien Révillion dans le ballet Mozartiana. La répétition était conduite par Maria Calegari, répétitrice du Balanchine Trust, assistée de Béatrice Martel.

Dans son propos introductif, Maria Calegari explique que Mozartiana a été le dernier ballet chorégraphié par George Balanchine en 1981, avant de décéder deux ans plus tard. Il a été créé dans le cadre du Festival Tchaïkovsky, durant lequel plusieurs chorégraphes étaient conviés à chorégraphier en l'honneur du compositeur. Le ballet a été pensé en hommage à Mozart sur la Suite n°4 de Tchaïkovsky.
Le ballet est composé d'une première partie, appelée "la Prière", puis d'une Gigue, de 4 variations pour la soliste femme, mêlées à 3 variations du soliste homme et d'un pas de deux final.
Chorégraphié en trois versions à trois moments différents de la carrière du chorégraphe, Maria Calegari explique que ça sera la dernière version du ballet qui sera présentée à Paris.

Sae Eun Park a débuté la répétition avec un extrait du ballet appelé "la Prière". Dans cette partie, Sae Eun Park sait se montrer particulièrement lyrique, avec un travail de bras magnifique et déjà particulièrement abouti, et spirituelle. Maria Calegari n'a d'ailleurs pas beaucoup de corrections à lui faire, si ce n'est sur son placement sur la scène. La répétitrice avouera qu'elle a l'impression que Sae Eun Park pourrait être sur scène le soir même.

Puis, Fabien Révillion nous a présenté la Gigue. Un peu plus brouillon que sa camarade, Fabien Révillon prend manifestement beaucoup de plaisir à interpréter cette variation épuisante qui demande beaucoup de souffle. Là encore, Maria Calegari est très bienveillante avec le danseur, lequel n'a jamais vraiment répété ce morceau auparavant mais l'a appris au fond du studio.
A la fin de la Rencontre, Fabien Révillon précisera qu'il apprécie beaucoup ce passage du ballet, notamment grâce à son second degré et avoue que c'est la première fois qu'il travaille un ballet de Balanchine dans cet esprit là. Il avait plutôt l'habitude de travailler des ballets plus somptueux du maître, comme Le Palais de cristal notamment.

Enfin, les danseurs ont répété l'adage final du ballet. Dans cet extrait, les deux danseurs n'avaient pas pu bénéficier d'une répétition seuls avec un répétiteur. Cette Rencontre est donc pour eux la première occasion de recevoir des corrections personnalisées. C'est également l'occasion pour Maria Calegari de prendre la place de Sae Eun Park afin de mieux montrer aux danseurs la meilleure position à avoir dans tel ou tel passage.




Pour assister à cette soirée, il reste des places aux guichets (j'y suis passée hier après la répétition). A noter que les 5 premières représentations de la série seront données en hommage à Violette Verdy et que le ballet Sonatine sera ajouté à ces cinq soirées.

[Joelle]

[pedro]

L'assertion de Maria Calegari selon laquelle Mozartiana serait le denier ballet de Balanchine me trouble. J'ai vu, moi, Mozartiana en 1960 (eh! oui...) dansé par Nina Vyroubova et Serge Golovine. Etincelant de l'esprit des Lumières revisité par la nostalgie de Tchaïkovski.
La répétitrice voulait sans doute parler de remaniement et alors là, oui, le remaniement, c'était le tic impénitent de Mr B.

[Marie-Ange]

Peut-être était-ce Divertimento que vous aviez vu?

[haydn]

Je pense que Marie-Ange a raison, cela devait être Divertimento, qui était à l'affiche du Palais Garnier en mai-juin 1959.

Cela dit, l'affirmation de Maria Calegari selon laquelle Mozartiana serait le dernier ballet de Balanchine est totalement fausse.

* D'une part, Mozartiana (sur la musique de Tchaïkovski) a connu au moins quatre versions différentes.

La première a été conçue en 1933 pour l'éphémère compagnie "Les Ballets" que Balanchine avait fondée avec Boris Kochno (le successeur de Diaghilev à la tête des Ballets Russes), et qui fit faillite au bout de seulement quatre semaine d'existence. Mais toujours est-il que Mozartiana fut créé en septembre 1933 au Théâtre des Champs-Élysées.

Mozartiana fut légèrement remanié en 1934, alors que Balanchine s'était établi aux USA, et donné par les élèves de la School of American Ballet, que le chorégaphe venait de fonder avec son mécène, Lincoln Kirstein. Serenade (également sur une musique de Tchaïkovski) fut créé dans les mêmes circonstances, à la SAB.

En 1956, c'est Alexandra Danilova qui reprit l'ouvrage (encore une fois légèrement modifié). Danilova, amie d'enfance de Balanchine (ils s'étaient connus à l'école Vaganova et elle fut l'une des toutes premières interprètes de Balanchine), devint d'ailleurs quelques années plus tard professeur à la School of American Ballet.

Enfin, en 1981, Balanchine procéda lui-même à un ultime remaniement, de grande ampleur cette fois, pour le New-York City Ballet. Cette dernière version de Mozartiana est souvent présentée comme une "nouvelle" chorégraphie, ce qui n'est quand même pas tout à fait exact.

* D'autre part, vint encore Elegy, en 1982, pour célébrer le centenaire de la naissance de Stravinsky (cette mouture d'Elegy, pour la troupe du New York City Ballet, avait été précédée de deux autres versions, un pas de deux en 1948 et un solo féminin en 1966).

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[sophia]