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Nouvelles du Mariinsky [et du Bolchoï]
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Sarra



Inscrit le: 29 Sep 2009
Messages: 263

MessagePosté le: Lun Juin 27, 2016 3:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour votre compte rendu -ébahissant !- du Spartacus de Yacobson, Elena. Compte rendu à la fois large -minutieux- de description et creusé d'analyse.
J'espère que vous avez reçu les remerciements du gestionnaire du théâtre ! car on s'y croit tellement (pour reprendre le mot de Ballerina), que tout sentiment de réalité momentanément aboli par votre texte nous élevant du statut de lecteur à celui de spectateur éclairé -au fil des lignes lévitation progressive mais imperceptible dans son mécanisme : c'est le propre de la bonne magie-, l'on se surprend à aller vite sur le site du Mariinsky, à s'exclamer d'y trouver encore une bonne place (premier balcon, rang 1, fauteuil 16) pour la représentation du 9 juillet, afin non de découvrir mais de revivre ce ballet que, par vous, on a l'impression d'avoir vu et le désir "impérieux" de revoir...
(Une fois la place acquise en trois clics, les broutilles annexes -visa, voyage, séjour, argent pour...- ne viendraient-elles pas aussi simplement ?... Smile)

Quant à ce que vous écrivez de la scène finale -"moment le plus fort du ballet"-, celle-ci est en effet marquante. Lorsque je l'avais découverte il y a quelques années sur Mariinsky TV, elle m'avait paru (le groupe-sujet "tout un chacun" pouvant remplacer le pronom de la première personne) résumer si parfaitement, si fortement l'être humain dans le plus noble et le plus tragique de sa destinée, tout en le représentant dans sa double corporalité, incarnée alors par Viktoria Terechkina et Igor Zelensky, que j'avais aussitôt souhaité (dans un message, ici, dont seule la sincérité pouvait excuser la tonalité sinon la teneur) qu'elle soit la figuration à la fois réaliste et symbolique de l'espèce humaine, figuration placée dans une nouvelle sonde spatiale (cf Pioneer 11) à destination d'esprits peuplant une quelconque poussière "des espaces infinis", esprits qui, la visionnant, n'auraient pas pu ne pas en être émus, au point, sait-on jamais, de découvrir en eux-mêmes une chose inconnue jusqu'alors : les larmes...
Cette scène finale est toujours visible -un peu plus profondément dans le site, simplement.

Par ailleurs, comme vous n'étiez pas revenue ici depuis quelque temps me semble-t-il, je craignais que vous n'ayez été blessée par l'impolitesse d'une sorte de "coup de pied de l'âne", dans une intervention déjà un peu ancienne, justement (en tout cas, s'il ne vous avait touchée, il m'avait choqué). Bien que l'expression soit abusive dans sa lettre, en ce que dans l'échange qui vous avait valu cette petite perfidie vous n'étiez pas du tout "à terre", pas du tout réduite à quia, mais simplement contrainte au silence par la bonne éducation (laquelle veut que l'on ne cherche pas à tout prix le bénéfice du dernier mot), la volonté d'atteindre qui ne répondra pas était toutefois manifeste. Possiblement blessée -pensais-je-, davantage d'ailleurs par l'incorrection du procédé que par le poids du sabot, puisque -vieux proverbe rural, inventé à l'instant- quand lourd est le baudet l'on perçoit moins le coup que l'on ne voit la bête.
Il n'en était rien et c'est tant mieux ! Smile


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ElenaK



Inscrit le: 24 Avr 2013
Messages: 817

MessagePosté le: Mar Juin 28, 2016 5:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vous n'allez pas croire, Sarra, moi-même, après avoir terminé mon texte, je me suis précipitée d'acheter une place pour le 9 juillet pour revivre ce spectacle que j'ai déjà vu pas loin d'une dizaine de fois. Laughing C'est surtout pour le plaisir de revoir Aleksandre Sergueev en Harmodius et découvrir enfin Zlata Yalinitch en Egine. Je serai au parterre, suffisamment près (rang 2, place 7) pour que le marmillon et le rétiaire me mette de mauvaise humeur. Bien qu'il reste toujours une solution : arriver en retard, par exemple, et regarder le premier acte, en s'installant sur les marches d'un balcon. Smile


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Mer Juil 13, 2016 11:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est aujourd'hui l'anniversaire de Diana Vishneva, qu'elle fête cette année au Mariinsky dans Giselle avec Mathieu Ganio > un petit reportage sur TVKultura.
De nombreuses photos de la représentation du 11/07 sont déjà apparues sur les pages FB du Mariinsky ou des photographes Nikolay Krusser et Mark Olich, ainsi que des vidéos (par exemple : acte I, acte II).


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chien en peluche



Inscrit le: 29 Oct 2011
Messages: 1873

MessagePosté le: Mer Juil 13, 2016 6:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup, sophia, pour ces vidéos Very Happy


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ElenaK



Inscrit le: 24 Avr 2013
Messages: 817

MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 1:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis comme d'habitude très en avance. Tout le monde suit déjà des nouvelles du Bolchoï de Londres et moi, je suis encore à la période prés-festival "Les étoiles des nuits blanches", qui a commencé avec beaucoup de succès il y a deux mois et s'est terminé tant bien que mal il y a déjà une semaine. Embarassed
Enfin, l'art classique est impérissable.

Le Lac des cygnes - 18 mai 2016
Mariinski-2


Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovsky
Chorégraphie : Konstantin Serguéïev, d'après Marius Petipa et Lev Ivanov
Scénographie : Konstantin Serguéïev
Décors : Igor Ivanov
Costumes : Galina Solovieva

Direction musicale : Boris Grouzine

Odette / Odile – Viktoria Terechkina
Le Prince Siegfried – Vladimir Chkliarov
La Reine – Elena Bajenova
Le Précepteur – Andrei Yakovlev
Le Bouffon – Yaroslav Baïbordine
Rothbart – Aleksandre Romantchikov
Les Amis du Prince – Ekaterina Ivannikova, Tatiana Tiligouzova, Evgueni Konovalov
Les Petits Cygnes – Anastassia Mikheïkina, Svetlana Ivanova, Anastassia Assabene, Elina Kamalova
Les Grands Cygnes – Ekaterina Tchebykina, Viktoria Brileva, Diana Smirnova, Zlata Yalinitch
Deux Cygnes – Ksenia Ostreïkovskaïa, Sofia Ivanova-Skoblikova
Les Fiancées - Ksenia Ostreikovskaïa, Ksenia Fateeva, Youliana Tcherechkevitch, Diana Smirnova, Zlata Yalinitch, Chamala Gousseinova
Danse espagnole – Alissa Petrenko, Maria Lebedeva, Islom Baïmuradov, Boris Jourilov
Danse napolitaine – Anna Lavrinenko, Alekseï Nedviga
Danse hongroise – Olga Belik, Kirill Leontiev
Mazurka – Ksenia Doubrovina, Alexandra Dementieva, Maria Adjamova, Lubov Kojarskaïa, Dmitri Pukhatchov, Alekseï Tutunnik, Aleksandre Beloborodov, Dmitri Charapov

Suite au succès de son Cendrillon, qui a vu le jour en avril 1946, Konstantine Sergueev s'est vu confier par Petr Goussev, le directeur du ballet Kirov de l'époque, les nouvelles productions de Raymonde et du Lac des cygnes. Selon ses propres aveux, une telle proposition l'a rendu fou. Danseur étoile brillant, qualifié par Fedor Lopoukhov comme le "meilleur ténor du ballet soviétique", le partenaire attitré de Galina Oulanova, avec laquelle il formait un couple scénique parmi les plus légendaires jusqu'en 1941 (le passage forcé de la ballerine au Théâtre Bolchoï en 1944 n'a pas permis la reconstitution du duo après la guerre), Sergueev n'était encore qu'un chorégraphe débutant. Cendrillon fut son premier grand ballet. Néanmoins, il a relevé le défi et sa rédaction de Raymonde, dont la première a eu lieu en avril 1948, est devenue son second grand succès. Quant au Lac des cygnes, il a vu le jour en rédaction de Konstantine Sergueev deux ans plus tard, le 8 mars 1950. Le chorégraphe a dansé lui-même le rôle du prince Siegfried. On peut dire que ce jour-là son Siegfried a vraiment fêté sa majorité, car, curieusement, la première a eu lieu dix-huit ans pile après le début de Sergueev dans ce rôle sur la scène de ce qui était à l'époque l'ancien Mariinski et le futur Théâtre Kirov. Soit dit en passant, le spectacle du 8 mars 1932 non seulement avait donné naissance à Sergueev-Siegfried, mais aussi au duo de Konstantine Sergueev avec Galina Oulanova et, par ironie du sort, Le Lac des cygnes fut également le dernier spectacle du couple en juillet 1941. Encore deux ans plus tard, en mars 1952, étant déjà lui même à la tête du ballet Kirov, Sergueev a réalisé sa version de La Belle au bois dormant. Jusqu'à présent, depuis plus de soixante ans, tous les trois ballets en rédactions de Konstantine Sergueev sont constamment conservés à l'affiche du Théâtre Mariinski, contrairement à son Cendrillon, qui a quitté le répertoire du Théâtre en 1996, ayant néanmoins supporté plus de deux cents représentations et restant toujours une des meilleures versions de ce ballet. Tous les trois spectacles ont été réalisés en collaboration avec Youri Slonimski, historien et critique de ballet, et Simon Virsaladze, qui a signé les décors et les costumes. Natalia Doudinskaïa, l'interprète des rôles principaux dans ces ballets et la partenaire de Konstantine Sergueev aussi bien dans la vie que sur scène, l'assistait chaque fois dans son travail de chorégraphe.

On peut s'interroger sur des raisons pour lesquelles les rédactions des ballets clasiques de Sergueev, malgré leurs certains aspects discutables, ont une vie scénique aussi longue au Mariinski, mais on ne peut pas nier leur grande valeur artistique. Fin styliste, il a réussi à créer les spectacles équilibrés, mariant le retour aux sources premières avec les exigences de l'art d'interprétation évolué depuis.

A ce jour, ce Lac des cygnes de Konstantine Sergueev reste probablement la plus ancienne des rédactions du ballet au répertoire de grandes compagnies du monde. Plusieurs générations d'interprètes et de spectateurs pétersbourgeois ont grandit sur ce spectacle qu'ils considèrent plus que n'importe quel autre ballet, à tort ou à raison, comme une véritable pièce de l'héritage classique (ce qui, dans tous les cas, n'est pas faux ne serait ce que pour des raisons de sa longévité). Sa disparition du répertoire du Mariinski est tout simplement impensable. Depuis quelque temps, parler avec dédain de l'héritage classique de l'époque soviétique est devenu une monnaie courante même en Russie. Cette tendance est renforcée par la mode aux reconstructions historiques (certes, très intéressantes en soi, mais aussi discutables) d'après la collection de Nikolaï Sergueev. Konstantine Sergueev était très sceptique à l'égard de ces notations, les considérant comme incomplètes et inexactes (est-ce pour ça qu'il ne les a pas rapatriées lorsqu'une occasion s'est présentée ?). Pour cette raison, il estimait que son homonyme avait déchiqueté l'héritage classique russe à l'étranger. Il attribuait une importance extrême à la transmission de cet héritage des mains en mains, des jambes en jambes par les interprètes ayant été des participants directes des spectacles historiques. La valeur de cette transmission directe était d'autant plus importante aux yeux de Sergueev que conserver l'héritage classique ne passait pas pour lui uniquement par le maintien des chorégraphies originelles, mais aussi par la préservation des traditions de l'art de l'exécutant, en dehors duquel le texte chorégraphique ne peut pas exister. Il pouvait remplacer des scènes de pantomime ou des chorégraphies des danses si elles lui paraissaient dépassées, mais il jugeait dégradantes les pratiques quand les danseurs apportent de petites modifications dans le texte chorégraphique des variations classiques afin de se faciliter la tâche. En travaillant sur ses rédactions des ballets classiques, il cherchait à réunir tous ceux qui ont dansé dans les spectacles d'avant la révolution 1917 et pouvaient fournir leur expertise en la matière. Konstantine Sergueev lui même, au début de sa carrière de danseur, a eu l'occasion de connaitre Le Lac des cygnes d'avant les expériences de Vaganova aussi bien au ex-Mariinski qu'à la compagnie itinérante d'Iossif Kchessinski, le frère de Mathilde, où Sergueev avait commencé sa vie professionnelle d'interprète avant de rejoindre la prestigieuse troupe du GATOB (l'abréviation du nom du théâtre à cette période) en 1930. Il faut préciser que la première de la version du Lac des cygnes d'Agrippina Vaganova a vu le jour en avril 1933 et est resté au répertoire du Théâtre jusqu'au début de la guerre de 1941-1945, mais, avant ça, à Saint-Pétersbourg/Petrograd/Leningrad, on conservait le spectacle originel, contrairement à Moscou où Alexandre Gorski a commencé à modifier le ballet dès le début du XX siècle.

Natalia Doudinskaïa disait : "La conservation de l'héritage, le ménagement délicat du meilleur de ce qui a été laissé par les grands maîtres du passé et la recherche sur cette base du nouveau, progressif, enrichissant leurs traditions glorieuses voici le credo de Sergueev". C'est exactement cette approche qu'il a appliqué dans son travail sur Le Lac des cygnes. Il n'a pas soutenu les tendances radicales de ces aînés (Vaganova et Lopoukhov, dont la rédaction du Lac des cygnes a été montée au Théâtre Kirov en 1945, se sont trop éloignés de l'original de Petipa/Ivanov, en apportant d'importantes modifications non seulement à la chorégraphie, mais aussi au sujet du ballet), en préférant de redonner au ballet le caractère de ce qu'il était initialement - un conte romantique. Néanmoins, Sergueev a introduit dans son spectacle, qu'il concevait comme une lecture de l'héritage d'avant-révolution, les meilleures trouvailles des rédacteurs précédents - A. Gorski, A. Vaganova, A . Messerer, F. Lopoukhov - en réunissant l'expérience pétersbourgeoise et moscovite. Ainsi, la rédaction de Konstantine Sergueev reflète l'évolution du Lac des cygnes en Russie pendant la première moitié du XX siècle.

Sergueev conçoit le premier tableau à sa manière. Il préserve son caractère lyrique, mais y introduit le personnage du bouffon apparu initialement dans le spectacle de Gorski en 1920. Comme l'expliquait Sergueev, le bouffon a une grande importance pour dresser le portrait de Siegfired avec lequel il communique dans les scènes du château. Mais "la véritable clé pour la compréhension de l'âme du prince" pour le chorégraphe est le monologue de Siegfired sur la musique Andante sostenuto du pas de trois présente dans la partition de Tchaïkovski, mais coupée par la suite par Petipa et Drigo. C'était Fedor Lopoukhov qui a été le premier à rétablir cette coupure en 1945. Sergueev préserve le pas de trois, mais change son emplacement. Ainsi, contrairement à ce qui était chez Petipa, la valse précède le pas de trois et, avec la nouvelle chorégraphie, perd son caractère champêtre. Le prince fête en compagnie de la jeunesse dorée et non pas des paysans. Il n'y a donc plus ni les tabourets ni l'arbre de mai. Benno, l'ami du prince, faute de besoin, disparaît du spectacle. Chez Petipa/Ivanov, il remplaçait Siegfried lorsque celui-ci devait exécutait les portés avec Odette (Pavel Guerdt, qui "dansait" la première de 1895, aux côtés de Pierina Legnani, avait déjà 50 ans).

Dans le second tableau, Sergueev conserve les nouveautés introduites par Vaganova, dont la plus importante est la poétisation des positions des bras des filles-cygnes. Inspirée par le travail avec Marina Semenova, Vaganova a transformé les positions académique présentes chez Ivanov, en ports des bras stylisées en battements des ailes. Aujourd'hui, Le Lac des cygnes au Mariknski est inimaginable sans cette plastique de signe et la fameuse position lorsqu'un bras est levé et l'autres est baissé devant, avec les poignées retournées à l'intérieur. En outre, Sergueev conserve les modifications dans la géométrie des rangs des "cygnes" apportées par Vaganova. Ainsi, dans l'entrée des cygnes, le corps de ballet n'imite plus l'organisation de volée en forme de V, mais se met en couloir. La rédaction de Sergueev préserve également la célèbre scène dansante de la première rencontre de Siegfried avec Odette par laquelle Vaganova a remplacé la pantomime de Lev Ivanov et sans laquelle il est difficile d'imaginer un Lac des cygnes dorénavant. Le prince et la fille-cygne se rencontrent subitement, les deux s'immobilisent en se regardant dans les yeux, puis, elle s'enfuit, épeurée par le sentiment naissant, et le prince la poursuit. Les chasseurs sont absents du tableau, le prince vient au lac tout seul, il n'y a pas de cygneaux non plus. En dehors de ça, le deuxième tableau garde principalement la chorégraphie de Lev Ivanov, sauf pour la danse de grands cygnes, que Sergueev refait à la demande des danseuses dans la continuité du concept d'Ivanov, et une nouvelle arrivée ainsi qu'un nouveau départ d'Odette.

Le troisième tableau est dans la majorité celui de Petipa. Sergueev y introduit la danse du bouffon avec les bouffonnes inventée par Gorski (sur la musique de la danse du corps de ballet avec des nains), mais en version raccourcie et avec la chorégraphie différente. Pour le reste, il préserve la logique selon laquelle Petipa a conçu le développent du second acte. La valse de salon des fiancées, qui chez Sergueev perd son caractère d'action, se poursuit par le divertissement des danses de caractère et le tableau arrive à son point culminant avec le pas d'action classique. Sergueev conserve les danses de caractère de Petipa et Ivanov, sauf pour la danse napolitaine qu'il chorégraphie à nouveau, en suivant toutefois le style général.

En revanche, le dernier acte est principalement celui de Sergueev. Il y a néanmoins préservé la magnifique valse des cygnes de Lev Ivanov. Du spectacle originel, Sergueev garde huit cygnes noirs symbolisant le deuil. On y retrouve toujours l'esthétique de Vaganova. Rothbart danse, ce qui est l'héritage de Fedor Lopoukhov. Comme disait Sergueev, avant Lopoukhov, les interprètes du rôle de Rothbart vêtus de surtouts ne faisaient que peur par leur apparition. La finale heureuse est faite à partir de la rédaction moscovite d'Assaf Messerer (spectacle de Gorski/Messerer de 1937), mais en version anoblie. Siegfried affronte Rothbart de face, dans un combat honnête. L'agonie du Méchant génie déchu, privé de son aile, est plus calme.

Au premier regard, le happy end peut paraître déplacé, mais, au fond, chez Petipa/Ivanov, malgré la fin tragique, les amoureux se réunissent dans l'autre monde. On peut supposer que même si Sergueev voulait conserver une fin tragique (ce qui n'est pas exclu), il n'aurait pas obtenu la permission des autorités. Et de toute façon, la possibilité du bonheur dans un autre monde était si loin du conscient collectif du peuple soviétique, qui, ne l'oublions pas, venait de gagner au prix inestimable la plus atroce des guerres. Comment dans la ville de Leningrad, qui venait de vivre une épreuve inhumaine, on pouvait laisser les spectateurs avec la victoire des forces du mal ? La solution logique était donc de laisser les amoureux se réunir dans ce monde, d'autant plus que le final de Tchaïkovski le permet. En écoutant ses dernières mesures, on peut voire nettement quelque chose comme le lever de soleil. Cette nuance a été bien relevée dans les décors d'Igor Ivanov, qui, avec Galina Solovieva, l'auteur des costumes, a remplacé la scénographie de Simon Virsaldze au début des années 80. La fin heureuse donne un nouveau sens au sujet du ballet. L'histoire de l'amour idéale, impossible à atteindre, devient l'histoire d'un grand amour tout-pardonnant et tout-puissant, défiant la fatalité, ce qui va bien avec l'esprit de renaissance que l'on peut deviner dans la nouvelle scénographie.

Depuis quelques saisons, Le Lac des cygnes profite des deux scènes du Mariinski. Les lumières du Mariinski-2 permettent au spectacle de jouer avec de nouvelles facettes. Les couleurs semblent plus lumineux et de nouveaux angles de vue ouverts aux spectateurs permettent de remarquer des détails qui pouvaient rester inaperçus auparavant. Curieusement, la réaction du public aux cygnes en papier mâché, qui passent au fond au début du second tableau, n'est pas la même dans les deux salles. Si dans la salle historique on les salue systématiquement par des applaudissements, l'accueil au Mariinski-2 est traditionnellement plus froid.

Mais peu importe la scène, c'est grâce aux interprètes que l'on se souvient ou non d'un spectacle. Celui du 18 mai dernier, réunissant les étoiles de première grandeur et le magnifique corps de ballet en grande forme, avait tout pour rester dans la mémoire.

Le corps de ballet, la fierté de la compagnie, qui détermine sa position dans la hiérarchie mondiale, était en verve. Ceci concerne aussi bien sa partie masculine, qui danse au premier tableau, que sa partie féminine sollicitée tout au long du spectacle. Les lignes parfaites, les emplacements minutieusement respectés. La valse du second tableau semble être dansée par un seul organisme. Les lignes des filles-cygnes se rapprochent, se croisent, s'éloignent, en formant des dessins géométriques réguliers dans les mouvements synchronisés : sissonne, pas de chat, sissonne, pas de chat... Les petits cygnes arrivent inaudibles, mais leurs battus mal réglés cassent pour un bref instant l'harmonie qui règne sur le plateau. L'arrivée des grands cygnes la rétablit aussi tôt. Les petits cygnes se font toutefois pardonnés grâce à leur danse réussie, en dépit du sabotage de l'orchestre. La danse des grands cygnes est aussi bien réglée, sauf une deuxième soliste qui se diffère de ses collègues par les mains tendues. C'est loin d'être sa première saison dans la compagnie, mais elle a toujours du mal à intégrer l'ensemble d'une façon harmonieuse. Tantôt un développé avant l'heure, tantôt un port de bras en retard.

Viktoria Terechkina est une ballerine qui n'est peut-être pas à priori destinée à faire une Odette parfaite dans une compagnie où Ouliana Lopatkina s'est imposée comme l'idéal absolu. Lopatkina est unique, on peut apprendre d'elle, mais on ne peut pas l'imiter, car un des secrets de sa réussite dans le rôle d'Odette est sa nature qui correspond comme par magie au personnage de la Tsarine-cygne du folklore russe, telle que l'a chantée Pouchkine et a mise en peinture Vasnetsov. Viktoria Terechikina a une personnalité différente, mais son talent d'interprète, son intelligence et le goût artistique indéniable lui permettent de se rapprocher de la barre placée si haut. Danseuse à la technique irréprochable, elle a fait un grand effort en matière de fluidité des mouvements qui lui manquait par le passé. Terechkina n'hésite pas à apporter une touche très personnelle à sa lecture du rôle. Dans l'adage blanc, leur duo avec Vladimir Chkliarov, un de ses partenaires habituels, est plein de lyrisme, mais on y retrouve une légère note de sensualité subtile chez Viktoria. Le couple a remplacé les portés de Sergueev par une version plus sobre : Odette n'ouvre pas la jambe en développé face aux spectateurs. Le bruit des pointes au moment des réceptions était un peu gênant, mais la finale de l'adage terminé par une arabesque très penchée (la main de la ballerine touche pratiquement le sol) est magique de cantilène. Le début de la variation d'Odette manque légèrement de fluidité (certains développés avec les doubles ronds de jambes sont un peu brusques), mais la suite est parfaite. La diagonale des arabesques est très musicale et celle des tours passe sans le moindre soupçon de déséquilibre ou désaxement. Le coda est bien solennel comme le veulent la musique et la chorégraphie.

Alexandre Romantchikov s'est montré un peu effacé dans le rôle de Rothbart, qui manquait de théâtralité à laquelle nous ont habitués les meilleurs interprètes contemporains de ce rôle : Ilia Koiznetsov dans le récent passé et bien-sur Andrei Ermakov actuellement. Rothbart était là, il faisait ce qu'il devait faire, mais paraissait un peu factice, sans dégager aucun danger. Auparavant, l'artiste s'était blessé en dansant Rothabart ce qui lui a valu une période d'absence sur scène. C'est peut-être pour ça que cette fois il donnait l'impression de se ménager. Néanmoins, ça n'a pas empêché à Viktoria Terechkina de jouer comme si Rothbart était vrai. La vie semblait quittait Odette lorsqu'elle rentrait en contact avec le Mauvais génie. Son corps se rigidifiait et la fille-cygne se transformait comme en marionnette. L'interaction d'Odile avec Rothbart passait par le durcissement de son regard lorsqu'il rencontrait celui de son maître.

C'était enivrant la façon dont Terechkina - Odile s'émergait dans la chorégraphie de l'entrée du pas s'action. Viktoria est désarmante dans le rôle d'Odile, qui, contrairement à celui d'Odette, semble être taillé pour elle. Elle en profite chaque fois pour exercer son pouvoir séducteur et briller par sa technique. C'est d'autant plus inattendu de la voir cumuler de petits accrocs au second acte. Dans l'adage noir, elle donnait l'impression de pouvoir tourner infiniment entre les mains de Vladimir Chkliarov lorsqu'une chute de pointe survient tout à coup. Est-ce un problème de partenariat qui semble pourtant fonctionner à merveille comme d'habitude ? Une autre chute dans la variation et une décente regrettable lors des fouettés font croire que le partenariat n'est pas en cause. C'est tellement inhabituel de la part de Terechkina, une virtuose incontestable. Dans de telles circonstances, les tours en attitude simples dans la variation d'Odile, bien que bien finis, donnent de la place à l'inquiétude : Viktoria, va-t-elle bien ? D'habitude, elle les fait doubles, mais c'est peut-être tant mieux comme ça, surtout que le dernier acte efface toute inquiétude quant à l'état de la ballerine.

Pour Vladimir Chkliarov, cette représentation du Lac des cygnes s'est avérée la dernière avant son départ du Mariinski que l'on ose espérer provisoire. A cette occasion, l'artiste a donné le meilleur de lui-même et bien plus que ça. La variation andante sostenuto de Siegfried fut une grande surprise du premier tableau. De nos jours, ce "chant de prince" chorégraphié par Sergueev n'est pas dansé d'ordinaire. Il est difficile de dire si cette variation était présente dans le spectacle dès la première en 1950 et pour quelle raison et quand elle a disparue par la suite. Au début des années 90, Sergueev parlait d'elle comme d'un élément-clé pour la compréhension du personnage de Siegfried : "en se divertissant en compagnie des jeunes gens de son âge, il aspirait pourtant aux autres univers". Mais on ne retrouve pas déjà cette variation dans les enregistrements du ballet édités dans les années 80 et 90 et les vidéos antérieurs du spectacle entier ne sont pas disponibles. En même temps, il existe des témoignages de ceux qui ont pu voir Konstantine Sergueev dans cette variation. On l'a retrouve dans le film-ballet Le lac des cygnes sorti en 1968 où elle est dansée par John Markovski. Mais ce film, étant assez éloigné du spectacle scénique, ne donne pas l'idée de l'emplacement exacte de cette variation dans le ballet. Vladimir Chkliarov l'a dansé après la danse des coupes et juste avant le solo à l'arbalète final. Deux variations du prince qui s'enchaînent, ça paraît plutôt discutable comme l'idée, mais pas lorsque l'excellence de la danse est au rendez-vous. Konstantine Sergueev est encore souvent considéré comme le meilleur interprète du rôle de Siegfired. Vladimir Chkliarov possédant un arsenal technique impressionnant et un don lyrico-romantique certain est son digne héritier. Après la danse plein de lyrisme du premier acte, il a fait une démonstration captivante de la virtuosité et du haut voltige dans la variation et le coda du second acte qui relèvent du pure divertissement. Les pas ciselés, les tours aériens parfaits, les pirouettes se terminant par les ralentis délicieux. C'est avec la grâce féline qu'il survolait le plateau dans les sauts à réceptions soignées, impressionnants d'élévation et de ballon.

La majorité des seconds rôles et des demi-solistes se sont montrés aussi à la hauteur. Yaroslav Baïbordine fait du progrès, en arrivant peu à peu à s'imposer dans le rôle du bouffon. Son personnage n'est peut-être pas encore ce qu'il y a de plus pétillant en la matière, mais il s'affirme grâce à ses sauts à la forme parfaite dotés d'un joli petit ballon. Parmi les deux cygnes du troisième acte, il est difficile de ne pas remarquer Xenia Ostreïkovskaïa avec ses beaux ports de bras et la bonne compréhension de la chorégraphie.

Le pas de trois du premier tableau s'est avéré plutôt oubliable. Sans surprise, Ekaterina Ivannikova, la plus expérimentée des trois, a bien dansé sa variation en nous laissant apprécier sa petite batterie bien articulée. L'élégante Tatiana Tiligouzova manquait un peu de présence sans décevoir pour autant. C'est Evgueni Konovalov qui était le maillon le plus faible, mais on ne le voit que très rarement distribué dans ce pas de trois. Un partenaire affairé, trop concentré sur les recherches d'équilibre chez les danseuses, il manque sûrement de l'expérience, en matière de la danse en duo notamment. Il a présenté la version allégée de la variation. Kim Kimin, Philipp Stepine et Vassili Tkatchenko nous ont déjà (ré)habitués à autre chose.

Les danses de caractère du second acte ont traditionnellement beaucoup de succès. Les artistes expérimentés, ayant déjà fait leurs preuves plus d'une fois, l'ont bien mérités : les légers Napolitains Anna Lavrinenko et Alexeï Nedviga, les fiers Hongrois Olga Belik et Kirill Leontiev et les quatre couples de Polonais hautains ont offert quelques instants d'un pure délice. Même la moitié masculine de la distribution de la danse espagnole a été cette fois-ci à la hauteur de ses gracieuses partenaires. C'est en mariant la fugue et l'élégance qu'Islom Baïmouradov et Boris Jourilov encadraient les ravissantes Alissa Petrenko et Maria Lebedeva. Les deux danseuses ont une jolie souplesse dans le dos, mais c'est surtout Alissa Petrenko qui attirait le regard avec ses renversés époustouflants.

Il est regrettable d'en parler, mais le mal a frappé là où on ne l'attendait pas vraiment. On peut entendre de temps en temps des critiques envers l'orchestre de ballet du Mariinski (comme partout ailleurs), mais ce soir-la il s'est surpassé. Par des moments, la musique de Tchaïkovski devenait méconnaissable comme si un certain John Lanchbery avait passé par là aussi. Imaginez seulement la danse des petits cygnes, celle du premier acte, connue de tous, qui ressemble à sa propre cover version ! Face à une telle catastrophe (il s'agit du patrimoine culturel national tout de même !), il est temps d'annoncer un état d'urgence. Pourtant, ça n'a eu aucun impact sur l'accueil du public, qui comme d'habitude a généreusement salué l'orchestre et son chef Boris Grouzine avant le début du troisième acte comme la tradition le veut. Au moins, on n'a pas été déçu par le violon de Ludmila Tchaïkovskaïa. Mais tout de même, la carte de visite du Mariinski qui est cette production claire et lumineuse du Lac des cygnes, sans parler de Petr Ilitch, "notre tout" comme disent les Russes, mérite mieux.

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Deux semaine après le spectacle en question, c'est-à-dire le 2 juin, Viktoria a a dansé encore une représentation du Lac des cygnes, sur la scène historique cette fois-ci. J'ai été obligée de me renoncer à assister à ce spectacle, mais les témoignages de ceux qui y sont allés étaient très enthousiastes. En revanche, j'ai pu voir la veille sa copine Ekaterina Osmolkina que la scène du Mariinski n'a pas vue danser ce ballet depuis plus de 7 ans ! Et bien, je ne comprends pourquoi. Cette ballerine du style Mariinski est faite pour danser ce ballet plus que beaucoup d'autres que l'on voit distribuées régulièrement et à cause de qui on (enfin, je parle surtout de moi) est obligé trop souvent de renoncer à le revoir (cette remarque ne concerne pas les spectacles avec Viktoria bien évidement). Ça fait longtemps que je n'ai pas vu une Odette aussi douce (Lopatkina ne compte pas, c'est un rêve devenu réalité). La plupart de temps, chez les autres Odette (encore une fois, Ouliana ne compte pas, elle est au dessus de tout ce que je pourrais dire), il y a un "mais". Chez Osmolkina, je n'ai trouvé aucun "mais" sur le plan artistique. Odile aussi a été faite avec beaucoup de goût, sans la moindre touche de vulgarité. En ce qui concerne la technique, je n'ai rien à dire non plus, elle s'est montrée solide, meilleure que bien d'autres (je n'ai pas pris de notes tout de suite après le spectacle, mais s'il y avait quelque chose d'important, je m'en serais rappellée). Je peux dire la même chose au sujet de Philipp Stepin, qui ce soir-là a fait ses débuts dans le rôle de Siegfried. Il n'y avait pas de "chant du prince" du premier tableau, mais c'est normal, personne ne le danse. Même Chkliarov, le 18 mai dernier, c'était bien la première fois que je l'ai vu danser cette variation. Pourtant, j'ai entendu dire qu'il lui arrivait de la danser auparavant, lorsqu'il était plus jeune, mais, à cette époque-là, je m'étais éloignée du Mariinski. Vassili Tkatchenko a laissé une très bonne impression dans le pas de trois, avec la magnifique variation dans la version, disons, "non allégée", pour ne pas dire "normale" (puisque, malheureusement, ce n'est pas la norme de nos jours, mais espérons que ça va le redevenir). Il a fait énormément de progrès depuis que je l'ai vu la dernière fois il y a deux ans. Ses partenaires Nadejda Batoeva et Renata Chakirova ont été ravissantes et techniques comme d'habitude et le bouffon de Vladislav Choumakov s'est montré toujours aussi irrésistible. A lui seul, il est capable de faire le spectacle, mais, bien heureusement, ce n'était pas nécessaire cette fois-ci. En revanche, Alexandre Romantchikov ne s'est toujours pas épanoui dans le rôle de Rothbart.
J'ai manqué les trois dernières répresentations de la saison pour des raisons personnelles, mais les distribuions ne me le font trop regretter. Au contraire même, elles m'ont bien soulagée. Quoique, il faudrait peut-être revoir un jour Ekaterina Kondaourova avec Danila Korsountsev et Anastassia Kolegova, qui depuis quelques saisons est devenue une danseuse très technique (elle est capable d'offrir des moments du pur bonheur), mais reste encore inégale sur le plan artistique (c'est quand même absurde et triste, que parfois, en parlant des artistes de ballet - c'est comme ça que leur profession est désignée dans leurs diplômes - il faut dissocier la technique et l'interprétation, ou "l'artistisme", comme dans certaines disciplines sportives).

P.S. Il y a une semaine, Viktoria Terechkina s'est blessée pendant une répétition. Espérons que ce n'est pas très grave et elle pourra retourner non seulement à la barre, mais aussi sur scène dès le début de la saison prochaine. En attendant, elle a été remplacée dans La Fontaine de Bakhtchissaraï d'hier par Viktoria Brileva. Alina Somova, qui était censée d'être sa victime, n'a pas pu danser non plus et a été remplacée par la magique Olessetchka Novikova.




Dernière édition par ElenaK le Lun Aoû 01, 2016 6:36 pm; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 11:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci à ElenaK pour son compte-rendu. On attend ses textes parfois asse longtemps, mais après, c'est à un vériitable article d'encyclopédie auquel nous avons droit Smile



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ElenaK



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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 12:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Haydn. Embarassed

C'est maintenant officiel : Elena Evseeva est promue première soliste.
https://www.mariinsky.ru/en/company/ballet/soloists/


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chien en peluche



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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 3:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

D'abord, merci à ElenaK de son superbe compte-rendu. Vous êtes beaucoup plus en avance que moi, qui aimerais rédiger quelques chose sur la tournée du Mariinski au Japon en novembre dernier, car Chkliarov soit en Siegfried soit en Ferkhad m'a si impressionée que j'aimerais lui rendre hommage en écrivant sur ce forum un petit essai, mais je n'y arrive jamais (Terechkina était aussi superbe, alors que ce n'est pas la peine de répéter que la divine Lopatkina est pour moi aussi toujours un être dans une autre sphère.).
Ceci dit, toutes mes félicitations à Elena Evseeva que je connais depuis longtemps Smile


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ElenaK



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MessagePosté le: Lun Aoû 01, 2016 6:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai corrigé une bêtise dans mon texte sur Le Lac des cygnes ci-dessus. Bien évidemment, le corps de ballet forme un "couloir" au début du grand pas des cygnes, c'est-à-dire la valse. Enfin, à la fin de l'entrée. Embarassed

Sinon, le Mariinski, qui vient de terminer la saison pétersbourgeoise (de l'autre côté du pays, ça continue), a déjà commencé à publier l'affiche du mois de novembre. Mais les reservations ne sont pas encore disponibles.

https://www.mariinsky.ru/en/playbill/playbill/?year=2016&month=11


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sophia



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MessagePosté le: Mar Aoû 02, 2016 11:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Youri Grigorovitch de retour au Mariinsky pour y remonter La Fleur de Pierre (mus. Serguei Prokofiev) : http://tvkultura.ru/article/show/article_id/154940/
La première a lieu le 7 décembre.


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ElenaK



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MessagePosté le: Ven Aoû 05, 2016 12:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

D'après les informations fournies par des insiders sur balletfriends, la première de La Fleur de Pierre est prévue pour le 6 décembre.

En attendant, Anastassia Loukina et Vitali Amelichko ont été promus coryphées. Et, en même temps, Irina Goloub que l'on n'a pas vue sur scène depuis quelques saisons a été rétrogradée au rang de deuxième soliste.

https://www.mariinsky.ru/en/company/ballet/soloists/

Curieusement, Alexeï Popov, qui se prépare à déménager à Munich, a déjà disparu de l'organigramme alors que les Chkliarov y figurent toujours.


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sophia



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MessagePosté le: Sam Aoû 06, 2016 8:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
L'Empire de Valery Gergiev s'étend désormais jusqu'à Vladivostok, à 10000 km de Saint-Pétersbourg, où a ouvert l'annexe Primorsky du Théâtre Mariinsky (ElenaK nous en avait touché quelques mots par ici).

Le 1er Festival International de Vladivostok en Extrême-Orient, placé sous l'égide du maestro, se tiendra sur cette nouvelle scène du 30 juillet au 10 août. Le programme (opéra, ballet et concert) a été dévoilé il y a quelques jours. Parmi les invités figure Hannah O'Neill, qui dansera le rôle-titre de Giselle avec Xander Parish le 6 août.


Quelques extraits de répétition sont apparus sur les comptes Instagram de Xander Parish et de Primmariinsky.

Hannah O'Neill et Xander Parish danseront également ensemble le pas de deux du Roméo et Juliette de Lavrovsky à l'occasion d'un gala le 8 août.

https://prim.mariinsky.ru/en/playbill/far_east_festival_2016/


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Aoû 18, 2016 5:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Youri Grigorovitch de retour au Mariinsky pour y remonter La Fleur de Pierre (mus. Serguei Prokofiev) : http://tvkultura.ru/article/show/article_id/154940/
La première a lieu le 7 décembre.


Pas besoin de commentaires ni de sous-titres, c'est toujours lui qui mène la danse... Le Mariinsky a filmé Grigorovitch, non sans déplaisir semble-t-il, durant les premières répétitions de La Fleur de pierre : https://www.youtube.com/watch?v=7irLgQ17bmU


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MessagePosté le: Mer Sep 21, 2016 2:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Super nouvelle : Vladimir Shklyarov, même s'il a déménagé à Munich avec femme et enfant, garde un pied au Mariinsky, puisqu'il en ouvrira la saison dans un programme Fokine, tout d'abord aux côtés de Viktoria Tereshkina dans Shéhérazade le 30 septembre, puis dans Le Spectre de la rose, aux côtés de Xenia Ostreikovskaïa, le 1er octobre.
C'est lui qui le dit : https://www.instagram.com/p/BKje3IKgnim/ car le Mariinsky n'a toujours pas publié les distributions de rentrée. Laughing


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MessagePosté le: Jeu Sep 29, 2016 4:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Confirmée depuis hier sur le site du Mariinsky.
La saison de ballet ouvre demain! Laughing


Photo Natasha Razina


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