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Soirée Forsythe [ONP Garnier 04/07-16/07/2016]
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haydn
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MessagePosté le: Mer Mar 23, 2016 8:02 pm    Sujet du message: Soirée Forsythe [ONP Garnier 04/07-16/07/2016] Répondre en citant

Les pré-distributions de la soirée Forsythe sont annoncées sur le site de l'Opéra de Paris :

https://www.operadeparis.fr/saison-15-16/ballet/william-forsythe

Approximate Sonata
    Alice Renavand
    Marie-Agnès Gillot
    Eleonora Abbagnato
    Amandine Albisson
    Hannah O'Neill
    Muriel Zusperreguy
    Jérémie Bélingard
    Mathieu Ganio
    Hervé Moreau
    Audric Bezard
    Alessio Carbone
(en alternance)

Création (surprise!)
    Myriam Ould-Braham
    Ludmila Pagliero
    Léonore Baulac
    Muriel Zusperreguy
    François Alu
    Hugo Marchand
(en alternance)

Of Any If And
    Léonore Baulac
    Eleonore Guérineau
    Vincent Chaillet
    Adrien Couvez
(en alternance)



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Insia



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MessagePosté le: Jeu Mar 31, 2016 11:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit update :

Approximate Sonata
New version

Music Thom Willems
Danseurs en alternance
Alice Renavand
Marie-Agnès Gillot
Eleonora Abbagnato
Amandine Albisson
Hannah O'Neill
Muriel Zusperreguy
Eleonore Guérineau
Aurélia Bellet
Jérémie Bélingard
Mathieu Ganio
Hervé Moreau
Audric Bezard
Alessio Carbone
Adrien Couvez
Fabien Revillion


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haydn
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Messages: 26657

MessagePosté le: Jeu Avr 21, 2016 9:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dernier état des pré-distributions, avec Mathieu Ganio qui disparaît de l'affiche, remplacé par Vincent Chaillet :


Approximate Sonata

1er pas de deux :
Renavand / Bélingard ou Guérineau / Couvez, remp. Thomas

2ème pas de deux :
O'Neill / Chaillet ou Bellet / Révillion

3ème pas de deux
Abbagnato / Carbone ou Zusperreguy / Bertaud

4ème pas de deux
Gillot / Bezard ou Albisson / (Hervé?) Moreau



Création

Ould-Braham, Pagliero, Baulac, Zusperreguy, Bourdon, Gorse, Giezendanner, Lévy, Saint-Martin, Vareilhes, Boucaud, Gestin, Higgins, Mayoux, Stojanov, Anquetil, Bon, Drion, Gauthier de Charnacé, Gross, Johannidès, Osmont

Alu, Marchand, Louvet, Mitilian, Quer, Révillion, Valastro, Botto, Contat, Gaillard, Legasa, Marque, Thomas, Vigliotti, Chokroun, Lopes-Gomes



Of Any If And

Guérineau / Chaillet ou Baulac / Couvez





Réservez votre soirée pour la création de Forsythe, qui risque, à mon avis, d'être un des grands moments de la saison chorégraphique 2015-2016 à l'Opéra de Paris. Une sorte de final en beauté.



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haydn
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MessagePosté le: Mar Mai 03, 2016 10:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Changements sur la création (titre définitif toujours non spécifié), avec notamment le retrait de Myriam Ould-Braham, Muriel Zusperreguy, Laurène Lévy et Héloïse Bourdon :

Création

Pagliero, Baulac, Gorse, Giezendanner, Saint-Martin, Vareilhes, Boucaud, Higgins, Mayoux, Stojanov, Bon, Drion, Gauthier de Charnacé, Gross, Johannidès, Osmont

Alu, Marchand, Louvet, Mitilian, Quer, Révillion, Valastro, Contat, Gaillard, Legasa, Marque, Thomas, Vigliotti, Lopes-Gomes



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Hendiadyn



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MessagePosté le: Mer Mai 04, 2016 11:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Contrairement à Giselle, où c'est la ruée, j'ai trouvé sans mal deux places bon marché pour Forsythe. Je prends le risque d'y emmener un relatif néophyte (je trouve que Forsythe, en direct, ça peut être impressionnant). J'ai hâte de découvrir la création ! Smile


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MessagePosté le: Jeu Juin 16, 2016 9:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

A guetter sur 3ème Scène à partir du 4 juillet : une création de Forsythe, "Portrait Rauf/Riley"


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Juin 16, 2016 3:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mise à jour des pré-distributions, avec notamment les retraits de Myriam Ould-Braham, de Muriel Zusperreguy et d'Hervé Moreau sur Approximate Sonata :


Approximate Sonata

1er pas de deux :
Renavand / Bélingard ou Guérineau / Couvez ou Thomas (titularisé)

2ème pas de deux :
O'Neill / Chaillet ou Bellet / Révillion

3ème pas de deux
Abbagnato / Carbone ou NN / Bertaud, remp. Bellet, Vareilhes

4ème pas de deux
Gillot / Bezard ou Albisson / Bezard, remp. Quer



Création

Pagliero, Baulac, Zusperreguy, Bourdon, Gorse, Giezendanner, Lévy, Saint-Martin, Vareilhes, Boucaud, Gestin, Higgins, Mayoux, Stojanov, Anquetil, Bon, Drion, Gauthier de Charnacé, Gross, Johannidès, Osmont

Alu, Marchand, Louvet, Mitilian, Quer, Révillion, Valastro, Botto, Contat, Gaillard, Legasa, Marque, Thomas, Vigliotti, Chokroun, Lopes-Gomes



Of Any If And

Guérineau / Chaillet ou Baulac / Couvez



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Gimi



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MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 3:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les distributions sont (enfin) sur le site de l'Opéra, avec, semble-t-il, une distribution unique de 13 danseuses et 9 danseurs pour Blake Works I (vingt ou trente dixit François ALU).


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Alexander



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Messages: 20

MessagePosté le: Lun Juil 04, 2016 12:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Muriel Zusperreguy a disparu. S'est-elle blessée ? Sad


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haydn
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Messages: 26657

MessagePosté le: Mar Juil 05, 2016 4:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Aucune idée...



Passons au compte rendu de la soirée d'hier, qui a attiré tout le ban et l'arrière ban du monde politique (4 juillet oblige, la date de la première de ce programme Forsythe ne devait certainement rien au hasard non plus) et de la danse (ce qui est compréhensible, du moins artistiquement parlant, et il est logique qu'une création comme Blake Works I suscite la curiosité des directeurs de compagnies et des grands solistes internationaux).

William Forsythe, à l'instar de Mats Ek ou de Jiří Kylián, fait partie de ce petit nombre de chorégraphes pour lesquels toute création sera automatiquement assurée du succès, aucun critique présumé sérieux n'osant remettre en question la plus infime parcelle de leur génie. Concert de louanges assuré dans toute la presse institutionnelle.

Pourtant, Blake Works I n'est pas totalement absent de reproches. Certes, c'est du Forsythe, ce qui signifie des pas tracés avec un professionnalisme sans faille. Aucun vrai "raté" à craindre. Le propos, une sorte de condensé de l'histoire de la danse en sept tableaux (les sept jours de la Création?), de Noverre à Balanchine (et à Forsythe), était intéressant, et pouvait donner lieu à de jolis développements. Malheureusement, les choix musicaux n'étaient pas à la hauteur du projet : à chacune des sept séquences chorégraphiques correspondait une chanson de James Blake, et autant de bluettes confondantes de niaiserie. Du "peace and love" accommodé à la sauce électro, à des années lumières des sonorités percutantes auxquelles le vieux complice de Forsythe, Thom Willems, nous avait habitués. Et difficile d'imaginer ici que nous sommes dans le second degré et la parodie, même si, avec le Maître de Francfort, tout est possible. Blake Works I a été conçu sur une échelle trop petite. Une vraie partition, intégrant, pourquoi pas, des éléments empruntés aux musiques de ballet célèbres du dix-huitième siècle à nos jours, une vraie scénographie, mâtinée de rappels historiques, auraient pu faire de Blake Works I un ouvrage capital. Là, on se contentera d'une (honnête) création de plus.

Les interprètes ne sont aucunement à incriminer. Les danseurs de l'Opéra ont, pour beaucoup d'entre eux, une solide expérience de l’œuvre de William Forsythe, et tout le monde fait son travail, et plus que correctement. Certes, une blessure inopinée de François Alu a perturbé les répétitions, et forcé le chorégraphe à revoir quelque peu sa conception initiale. Mais rien de fondamental.

Comme toujours, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, cette blessure, qui a cantonné M. Alu dans un unique pas de deux ("Color in anything"), a permis à un autre bel espoir - et on l'espère, future étoile -, Hugo Marchand, de s'approprier la vedette. Hugo Marchand s'est montré particulièrement à l'aise dans ce qui a fait la renommée de l'école française : la petite batterie, et de très beaux "brisés-Télémaque".

Le reste de la distribution mérite également des éloges, avec notamment Ludmila Pagliero, Léonore Baulac et Germain Louvet, qui formaient avec M. Marchand le quatuor de solistes de "I Hope my life". Parmi les séquences les mieux réussies, on relèvera "Two men down", qui est en fait le dernier ensemble de l'ouvrage, qui s'achève sur un pas de deux plus éthéré ("Forever"), réunissant Ludmila Pagliero et Germain Louvet.

D'autres aspects de la chorégraphie soulèvent l'intérêt, comme le travail subtil de Forsythe sur la danse baroque. Outre les solistes déjà cités, il faut aussi souligner les mérites de Simon Valastro, de Pablo Legasa ou encore de Maxime Thomas, aux lignes très fluides, ainsi que chez les dames, de Caroline Osmont, que l'on n'avait pas l'habitude de voir ainsi propulsée aux avants-postes ("Put that away"). Mais, lorsque le rideau tombe, Blake Works I laisse au spectateur un goût d'inachevé, de "Work in progress", dont on attend éventuellement l'opus II.

L'assistance choisie du Palais Garnier ne s'est, elle, pas montré bégueule, et a applaudi à tout rompre le chorégraphe américain (et aussi un peu germain, puisqu'il a fait toute sa carrière - hormis trois ans passés au Joffrey Ballet - en Allemagne et s'est actuellement établi à Hellerau, un quartier de Dresde. Son "voisin de palier", Aaron Watkin, directeur du Semperoper Ballett était d'ailleurs présent au Palais Garnier).

Blake Works I était précédé de deux autres ballets de William Forsythe : Approximate sonata, déjà bien connu des habitués de l'Opéra de Paris, et Of Any If And, une pièce créée en 1995 à Francfort et qui fait à présent son entrée au répertoire de la compagnie nationale française.

Of Any If And est un pas de deux virtuose, qui sollicite beaucoup la technique des interprètes, ce qui justifie peut-être le choix, par William Forsythe, d’Éléonore Guérineau pour figurer aux côtés de Vincent Chaillet. Un tel choix pouvait, a priori, paraître assez surprenant dans la mesure où, sur le plan physique, Mlle Guérineau est assez éloignée de la créatrice du rôle, l'Américaine Dana Caspersen. L'importante différence de taille avec son partenaire, Vincent Chaillet, aura en tout cas facilité le travail de ce dernier dans les portés. Même si - au contraire de celle de M. Chaillet - la présence d’Éléonore Guérineau était ici assez inattendue, il est vital, pour cette danseuse surtout louée pour la qualité de ses prestations dans le répertoire classique, d'être aussi distribuée dans des pièces contemporaines, la polyvalence étant un pré-requis pour qui veut faire carrière à l'Opéra de Paris. Et Mlle Guérineau, justement, mérite largement d'y faire carrière. Pour cette première incursion - en tant que soliste principale - dans un ouvrage actuel, Éléonore Guérineau s'est plutôt bien tirée d'affaire, même si elle manque encore un peu de présence, surtout face à un Vincent Chaillet qui, lui, est un habitué de la danse contemporaine.

Approximate sonata figure depuis 2006 au répertoire de l'Opéra National de Paris, mais a bénéficié de quelques remaniements pour cette reprise, remaniements qui ont, semble-t-il, surtout touché la fin de la pièce. Ici, la distribution a fait, à raison, la part belle à des artistes expérimentés, et qui possèdent une personnalité très affirmée. Inutile de s'étendre ici sur les qualités de Marie-Agnès Gillot, altière, minérale, et dont la plastique convient parfaitement à un ouvrage tel qu'Approximate sonata. Le duo qu'elle forme avec Audric Bezard est très équilibré, et M. Bezard, de part sa stature, est sans doute appelé, pour quelques années encore, à être le partenaire privilégié de Mlle Gillot.

Autre paire vedette de cette distribution, celle constituée d'Eleonora Abbagnato et Alessio Carbone, eux aussi des habitués de ce répertoire. Le tandem purement transalpin s'est lui aussi révélé convaincant, avec des lignes épurées, sculpturales, mais aussi une belle dynamique dans la danse. Dommage que M. Carbone n'ait que peu dansé ces dernières années. Il faut espérer que pour les quatre ou cinq saisons qui lui restent, il soit à même de monter plus régulièrement sur la scène de l'Opéra de Paris, car c'est un danseur populaire, qui a un public.

Alice Renavand s'inscrit dans le même moule que Marie-Agnès Gillot, et possède elle-aussi les qualités de présence et de plasticité requises pour s'imposer dans Approximate sonata. A ses côtés, Adrien Couvez, qui remplaçait Jérémie Bélingard, initialement prévu, mais qu'on désespère de voir encore dans un rôle, tant les annulations et les retraits de dernière minute se systématisent. Si des quatre étoiles qui composaient originellement l'affiche, il n'en restait plus que trois, le substitut de Jérémie Bélingard, Adrien Couvez, a fait bien mieux que jouer les bouche-trous. Si, dans la hiérarchie de l'Opéra de Paris, il n'occupe que le rang de Coryphée, il est cependant un solide routier du répertoire de la fin du XXème siècle et du début du XXIème siècle, et des chorégraphes aussi prestigieux que Mats Ek, Jirí Kylián, Wayne McGregor ou Angelin Preljocaj lui ont accordé leur confiance.

Hannah O'Neill et Fabien Révillion étaient au contraire les danseurs moins "capés" de l'affiche d'Approximate sonata. Ce sont - et tout particulièrement Hannah O'Neill - des artistes que l'on associe plus facilement à la danse purement classique. S'ils paraissaient légèrement en retrait des trois autres couples, ce n'était pas tant pour des considérations d'ordre technique - il n'y avait rien à redire de ce côté là - que de présence scénique, un peu comme pour Éléonore Guérineau dans Of Any If And. Mais dans Forsythe, Hannah O'Neill n'en n'est qu'à ses débuts, et possède toutes les qualités pour y exploser dans un avenir proche.



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Dernière édition par haydn le Mar Juil 05, 2016 5:22 pm; édité 1 fois
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chien en peluche



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MessagePosté le: Mar Juil 05, 2016 5:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup, haydn, pour votre compte-rendu Smile Dommage que je ne sois pas à Paris en ce moment, alors que tous les deux spectacles, soit au Palais Garnier soit à l'Opéra-Bastille, m'intéressent.


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sophia



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MessagePosté le: Mar Juil 05, 2016 5:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis assez d'accord avec Haydn - ce qui n'est pas toujours le cas - sur la création tant attendue, Blake Works I, et ses choix musicaux, sans doute un peu trop "générationnels" pour vraiment faire mouche. Blake Works I n'est pas un mauvais ballet, pas plus qu'un ballet désagréable, simplement un habile divertissement savant de plus - un peu décevant quand même par rapport au prestige du nom engagé dans l'affaire. Il réjouira sans aucun doute, intellectuellement au moins, en plus des danseurs, tellement visiblement contents d'être là, les amoureux de l'histoire de la danse, qui s'amuseront à y repérer les allusions à la danse de cour, aux ballets de Petipa (les Ombres!), à Balanchine ou, plus détonant (et amusant), à un style chorégraphique inspiré des musiques urbaines et autres variétés populaires d'aujourd'hui. L’œuvre est à cet égard saturée de citations - et que l'on en remet encore une petite couche de plaisir narcissique avec la reprise des codes couleur du mythique In the Middle, créé il y a trente ans en ces lieux... A défaut de grands moments de tension, on y trouvera quelques passages "sympas" (franchement, dire cela de Forsythe!...), surtout vers la fin (pardon, je n'ai ni le programme ni la fiche sous les yeux), dans lesquels les garçons brillent particulièrement, mais il me semble quand même qu'on est très loin du chef d'oeuvre annoncé. On est surtout très loin de l'intensité d'Artifact (Suite), In The Middle, Impressing the Czar... et de leur effet de sidération sur le spectateur. BWI, création assagie, voire lisse, ou pastiche plein d'arrière-pensées pour fin de l'histoire?

Je pense qu'il faut vraiment être un amoureux du mouvement pour apprécier à sa juste valeur Of Any If And. Si on y est peu sensible, la pièce paraît longue, très longue, et même un peu prétentieuse (cette scénographie avec des inscriptions qui descendent des cintres et deux récitants assis au fond de la scène paraît terriblement datée!), d'autant que la partition de Thom Willems est ici assez morne. Sans doute le duo va-t-il gagner en intensité au fil des représentations.

Approximate Sonata, que je connaissais dans sa version antérieure (les éclairages ont changé aussi, il me semble?) mais avais un peu oublié, a bien davantage soulevé mon intérêt et suscité mon plaisir. Voilà une oeuvre pure, une oeuvre brute, sans poses, sans maniérismes, sans bavardage futile, joliesse ou mièvrerie, servie par des interprètes charismatiques, puissants, à la gestuelle acérée, notamment chez les filles (Renavand, Abbagnato, Gillot à leur meilleur).


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Marie-Ange



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MessagePosté le: Mer Juil 06, 2016 12:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

Même ressenti de cette soirée. Blake works fut probablement très intéressant en travail de création pour les jeunes danseurs qui n'avaient jamais travaillé avec William Forsythe, malheureusement le résultat en scène est selon moi raté. Pourtant la première image commença bien avec sa référence à Sérénade, mais la musique s'afficha et je ne pus me défaire de l'idée d'un pastiche de vidéos youtubesques pour ados danseuses classiques. Les réminiscences de lignes de filles façon Who Cares? version école de danse de l'Opéra de Paris coincée n'arrangèrent rien... Par contre, un très beau et trop court moment avec François Alu et un très bon final des garçons qui trouvèrent, je crois, le jeu voulu par Forsythe pour cette pièce.

Approximate sonata... Gillot et Renavand excellentes, elles dansent leur je suis, c'est exquis. Bémol sur Abbagnato un peu fade à côté et Hannah O'Neill pas du tout dans son élément [édité par la modération].

La bonne surprise m'est venue de Léonore Baulac dans Of any if and, à l'unisson parfaite avec Adrien Couvez, très en phase avec le travail de Forsythe. Des moments de grande beauté malgré la musique vieillissante de Thom Willems. Première fois que Léonore Baulac me touchait, que sa danse dégageait une profondeur dans une musicalité vraie de la personne.


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sophia



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MessagePosté le: Mer Juil 06, 2016 8:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n'est plus une critique, mais un dithyrambe de Blake Works I de la part de Roslyn Sulcas dans le New York Times. D'ailleurs, les deux autres pièces sont éludées.


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serge1 paris



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MessagePosté le: Mer Juil 06, 2016 11:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ceux qui attendaient le "grand oeuvre" sont évidemment déçus, mais avec Blake Works I, Forsythe nous présente ce qui n'est pas vraiment son créneau, c'est à dire un "crowd pleaser" extrêmement réussi.

Les danseurs y prennent un plaisir infini (Pagliero et Baulac étincelantes, les garçons électriques), ainsi que le public, qui ce soir n'était pas un public de première.

Forsythe doit aimer aussi puisqu'il est venu saluer furtivement au rideau final.

Les deux premières pièces sont en continuité comme une sorte de cahier d'études chorégraphiques assez austères, mais d'une grande beauté formelle.


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