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Peck / Balanchine [ONP Bastille 02/07-15/07/2016]
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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Mer Juin 29, 2016 6:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

tuano a écrit:
Je ne serais pas étonné que moins de 1% des personnes qui croisent l'affiche dans le métro devinent qu'il s'agit d'un spectacle chorégraphique et que plus de 20% s'imaginent que c'est une expo de photographes californiens.

Banco, une amie australienne, en voyant ces affiches, a pensé qu'il s'agissait d'une exposition sur Balanchine (qu'elle connaît pour avoir vu un ou deux de ses ballets), avec un certain Peck (inconnu pour elle) comme scénographe d'exposition !!


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mirage



Inscrit le: 19 Jan 2006
Messages: 197

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 3:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Peut-être l'avez vous déjà postée sur le forum, sinon voici une vidéo concernant Justin Peck travaillant avec les danseurs sur sa nouvelle création
https://m.youtube.com/watch?v=QN9R6IYXnws


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 3:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

On efface tout, on n'a rien dit, ils ont aussi posté une bande-annonce plutôt sympa : https://youtu.be/itTgLAzYQ7g


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Elaine



Inscrit le: 07 Mar 2012
Messages: 48

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 6:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les affiches pour les ballets de l'Opéra ne font pas rêver, non, pas plus que les livrets papier pour la saison, et ce depuis plusieurs années. Je cherche à chaque fois désespérément le lien entre les photos et le ballet. Quelle agence de com est derrière ce gâchis ?
Beaucoup plus réussie, en plus classique il faut dire, la brochure d'abonnement 16-17.
Les vidéos sont effectivement plus convaincantes.


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caroletta



Inscrit le: 05 Avr 2016
Messages: 35

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 9:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'ONP devrait s'inspirer des affiches du Het National Ballet des Pays-Bas, leurs affiches sont sublimes et il y en a sans doute beaucoup affichées dans les chambres d'enfants néerlandais Wink


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 9:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ils font aussi les meilleures vidéos!


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caroletta



Inscrit le: 05 Avr 2016
Messages: 35

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 10:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait Sophia!! Smile


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mirage



Inscrit le: 19 Jan 2006
Messages: 197

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 11:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les vidéos du Het !!!! J'en suis fan !!!


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Ritournelle



Inscrit le: 13 Juin 2013
Messages: 577

MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 9:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ritournelle a écrit:
Il y avait aussi de quoi communiquer sur les costumes créés par Karl Lagerfeld, notamment dans la presse féminine.


Et bien justement, la bible mode WWD a mis en couverture le ballet de l'ONP portant les créations de Karl Lagerfeld, avec un article d'une page (accessible seulement aux abonnés).
En gros, on a droit à un témoignage de Benjamin Millepied qui loue l'attention portée aux détails et le travail de recherche du couturier sur la création d'environ 100 costumes. L'enjeu était de faire contraster le style 19e siècle de l'époque de Brahms avec la modernité de Schönberg, en puisant l'inspiration chez Gustav Klimt, Josef Hoffmann et la Wiener Werkstätte.


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haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Sam Juil 02, 2016 11:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques mots après la Première de ce soir, à laquelle assistait ... Benjamin Millepied en personne (mais installé à bonne distance des places officielles dévolues à la Direction...).

Que l'Opéra de Paris ait voulu torpiller lui-même le spectacle, il ne s'y serait pas pris autrement : Première un jour de grands départs en vacances d'été, représentation du New York City Ballet au Châtelet, avec un programme ... Balanchine au même moment, durée étriquée (1h15 de danse seulement), tarif fort, et last but not least, en simultané au Palais Garnier, générale publique de la soirée Forsythe. Le résultat ne s'est pas fait attendre, plus de 500 places invendues à la Bastille. Et c'est fort dommage. Car ce duo Balanchine / Peck (éventuellement transformé en trio avec un Robbins en bonus) aurait pu faire un tabac, et mérite en tout cas le déplacement.

D'abord, rassurons ceux qui en douteraient : Justin Peck, c'est de la danse, et de la vraie danse, presque classique, avec des filles en jupe longue et des chaussons de pointes au pied. Le vocabulaire est le même, ou presque, que celui de Balanchine. C'est solidement construit, musical, un peu court malheureusement. Vingt-cinq petites minutes, la durée du Concerto pour deux pianos et orchestre de Francis Poulenc : une partition enjouée, tour à tour mozartienne ou chopinesques (le côté "collage de citations" est pleinement assumé et revendiqué par le compositeur), la forme est claire, et s'accorde bien avec les lignes épurées de la danse. Pas plus que Poulenc, Peck n'est un révolutionnaire. Mais le spectacle est beau, la scénographie, haute en couleur mais toujours de bon goût, régale l’œil.

Sur le plateau, on retrouve une partie de la génération Millepied, dont on espère qu'elle n'aura pas trop à souffrir des changements à venir. Sae Eun Park est splendide, minérale. On verrait presque en elle la Marie-Agnès Gillot de Signes. Mais la distribution toute entière est de qualité : Ida Viikinkoski, Letitizia Galloni, Marion Barbeau et Valentine Colasante ne déméritent pas, et les costumes mettent leurs lignes en valeur. Chez les messieurs, en dépit des masques censés "anonymiser" - dans un premier temps du moins - les interprètes, Daniel Stokes et Alexandre Gasse tendent à sortir du lot, car la chorégraphie elle-même les met (involontairement?) en relief. Mais, comme chez les dames, l'ensemble de l'effectif réalise une prestation de qualité : Allister Madin, Marc Moreau, Antonio Conforti ou encore Arthus (on a du mal à s'y faire) Raveau replissent parfaitement leur mission. La plastique des artistes masculins est de plus assez homogène, ce qui contribue à l'harmonie d'ensemble de la pièce.


Après l'entracte, place à Balanchine. Le pari était osé, avec à quelques stations de métro, la concurrence de la compagnie historique fondée par Mr. B, le New York City Ballet. Eh bien, la troupe de l'Opéra de Paris a brillamment relevé le défi, avec un corps de ballet digne et discipliné. Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu un ordonnancement aussi rigoureux. Les dures lois du marché ont, semble-t-il, leurs bon côtés.

Chacun des quatre mouvements qui composent Brahms-Schoenberg Quartet est dévolu à un couple de solistes principaux :

1. Allegro : Dorothée Gilbert / Mathieu Ganio
2. Intermezzo : Amandine Albisson / Stéphane Bullion
3. Andante : Myriam Ould-Braham / Mathias Heymann
4. Rondo alla zingarese : Laura Hecquet / Karl Paquette

A peu de choses près, on croirait un condensé de l'affiche de la dernière série de Giselle au Palais Garnier. Et le verdict est exactement le même : domination outrageuse du couple Gilbert - Ganio, qui "tue" d'emblée le ballet, et rend aux suivants la tâche extrêmement ardue. Dorothée Gilbert, après une longue absence, revient en cette fin de saison 2015-2016 au zénith de ses moyens. Il y a la technique, comme par le passé, mais plus seulement. Tout est pur, soigné dans les moindres détails, y compris les ports de bras, qui sont généralement considérés comme l'un des points faibles des danseuses formées à l'école française. Avec Mathieu Ganio, elle forme un couple des plus élégants, qui évoque parfaitement l'ambiance de la Vienne "fin de siècle", où l'Empire des Habsbourg jette ses derniers feux. Balanchine a d'ailleurs expressément revendiqué cette référence historique, dans un ballet qui se veut "abstrait", mais dans lequel la narration n'est en fait pas totalement bannie, avec un décor (façade de palais rococo) qui demeure illustratif (comme dans la version originelle de Palais de cristal conçue pour l'Opéra de Paris).

L'Intermezzo confié à Amandine Albission et Stéphane Bullion aurait gagné à davantage de délié, mais c'est aussi la partie la plus ingrate, qui offre le moins de passages virtuoses mettant les danseurs en évidence.

Dans le troisième mouvement, c'était encore une fois une paire déjà vue dans Giselle, constituée de Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann, qui était à l'honneur. L'analogie avec Giselle concerne ici également la chorégraphie, puisque l'ouvrage emblématique du romantisme Français y est explicitement cité (diagonale de la mort d'Hilarion). On peut presque y voir une sorte de "résurrection" de la Jeune paysanne, qui convole avec son amoureux d'Albrecht après sept ans de purgatoire, sur les lieux mêmes du drame initial. Dans le corps de ballet, les revêches Wilis se sont muées en graciles Sylphides.

Le couple Ould-Brahm / Heymann est harmonieux, et les deux danseurs signent également une prestation raffinée. Mathias Heymann fait preuve de fougue, épate le public avec son ballon et ses sauts aériens, quitte à prendre quelques risques et à le payer d'une réception un peu hasardeuse. Mais ce genre d'imperfections vénielles témoignent aussi d'une confiance en soi retrouvée. Puisse M. Heymann persévérer dans cette voie. Le couple principal était secondé par un trio de demi-solistes, au sein duquel brillait Leila Dilhac, enfin promue lors du dernier concours, et qui possède une technique sûre et nerveuse, qui convient parfaitement à Balanchine.

Dans le final, un "Rondo alla zingharese" que Balanchine chorégraphie comme une Czardas, en faisant appel aux artefacts de la danse de caractère, on retrouvait Laura Hecquet, peu distribuée cette année, mais qui restera dans les annales du Ballet de l'Opéra de Paris comme la seule Etoile nommée par Benjamin Millepied. Le côté pêchu, explosif même de ce morceau endiablé sied bien à Mlle Hecquet. Karl Paquette reste davantage en retrait, mais fait bien valoir sa partenaire. On imaginerait, dans un tel rôle, un interprète à la François Alu, même si le créateur, en 1966, en fut Jacques d'Amboise, véritable Apollon, au physique relativement proche de celui de M. Paquette (à la couleur de cheveux près, l'Américain était brun!).

L'orchestration du Quatuor Op. 25 de Brahms réalisée par Arnold Schoenberg à l'initiative de - et créée par - le chef d'orchestre Otto Klemperer - est un petit bijou, qui enchante l'oreille autant que la danse flatte l’œil. Rien que pour cela, le spectacle vaut le déplacement.

Enfin, un petit mot des costumes signés Karl Lagerfeld, qui avaient, avant-même la première, suscité des commentaires peu amènes : sur scène, ils sont d'un bien plus bel effet que ce que les photos pouvaient laisser à penser, et les tutus longs aux reflets moirés mettent joliment en valeur les corps des danseuses.



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rothbart



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MessagePosté le: Dim Juil 03, 2016 9:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Belle soirée, extrêmement courte: 1h15 sans compter l'entracte. C'est insignifiant. Il manquait vraiment une troisième pièce. Au moins eût-il fallu commencer à 20h30. On sort à 21h15 et l'on se dit qu'on a eu droit à un cocktail agréable mais point à un diner.

Le Peck est une pièce agréable très facile à appréhender, un peu à la Millepied: un collectif qui envahit la scène et met peu à peu en valeur des solistes, dans un décor high tech un peu racoleur et des costumes très graphiques.

Le Balanchine est magnifique. Je rejoins Haydn : Gilbert et Ganio sont merveilleux d'élégance et sont la quintessence du style élégant de la danse Française de l'ONP. Rien à dire sur Bullion et Albisson, très charmant aussi.
Ould Braham m'a semblé au mieux de sa forme. Heymann s'est bien planté par deux fois coté réceptions et en a semblé bien dépité. Hecquet et Paquette étaient parfaits dans cette partie "danse de caractère" très énergique et fort bien sentie, inattendue. Très jolis costumes de Lagerfeld, qui a bien compris qu'il fallait concevoir pour une visibilité de loin. Ils sont très graphiques et en même temps très harmonieux et fort bien coupés.
Beaucoup de places disponibles. Il y a certes la concurrence du NYCB, mais je crois que l'erreur fondamentale est de programmer des pièces aux titres pas très évocateurs à Bastille (salle géante au demeurant), une maquette de Lagerfeld en affiche eût été plus vendeur aussi...


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rothbart



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Messages: 412

MessagePosté le: Dim Juil 03, 2016 9:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sinon, il est amusant de constater que tous les fans de danse américains présents au NYCB étaient là hier. Paris était la capitale de la danse en ce moment.


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Joelle



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Messages: 882

MessagePosté le: Dim Juil 03, 2016 11:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

j'étais aussi à cette Première à Bastille hier soir, et ai bien apprécié le spectacle.
Je dois dire que j'aime beaucoup ce que fait Justin Peck (un "apport" de B. Millepied très bienvenu !). Et le choix des danseurs était parfait. C'est d'ailleurs un vrai plaisir de revoir régulièrement sur scène en ce moment Mr Raveau ! Wink

Quant au Balanchine et ses costumes somptueux (mais peut-être pas trop adaptés pour les pirouettes de ces Dames...), je l'ai bien aimé aussi (mieux que le gala du NYCB du 30...), mais j'ai frissonné d'horreur à la vue des deux réceptions plus qu'hasardeuses de M. Heymann. Prise de risques, je ne sais pas, ne suis pas assez spécialiste, mais j'ai l'impression qu'on a hélas eu droit à "un jour sans"... et cela m'en a (beaucoup) gâché le spectacle, malgré une Laura Hecquet impériale dans le 4ème mouvement.

Pour une Première, le spectacle n'était pas complet effectivement puisque certains amis logés très haut au balcon ont pu se replacer sans problèmes à l'entracte.


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serge1 paris



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MessagePosté le: Dim Juil 03, 2016 8:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Haydn pour le compte rendu puisqu'il m'a décidé à aller voir ce spectacle dimanche soir.

Pour ma part, le double bill m'a suffi, car le Balanchine est quand même assez copieux.

La bonne surprise de la seconde distribution est Marion Barbeau que j'ai découverte dans le deuxième mouvement du Brahms-Schoenberg. Elle a beaucoup de charme et de fluidité ainsi que les bras les plus expressifs de l'ONP. J'ai du mal à croire que je ne l'avais jamais remarquée...on croirait une ballerine russe !


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
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MessagePosté le: Dim Juil 03, 2016 8:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouh là! C'est audacieux! Laughing


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