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Le NYCB aux Etés de la Danse [Châtelet 28/06-16/07 2016]
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LB



Inscrit le: 23 Juil 2010
Messages: 59
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Juin 20, 2016 4:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup! Smile


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Mer Juin 29, 2016 7:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

La première du NYCB était hier (qu'on se rassure, le programme d'ouverture est repris plusieurs fois).
Le Monde, Le Figaroscope et Elle se penchent pour l'instant sur la programmation. Petit reportage également sur France Info.


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Alexis29



Inscrit le: 22 Avr 2014
Messages: 1244

MessagePosté le: Mer Juin 29, 2016 8:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vous y étiez Sophia ?


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Mer Juin 29, 2016 8:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Non! Mais je vais y aller bien sûr. Smile


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rothbart



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Messages: 412

MessagePosté le: Mer Juin 29, 2016 9:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Très belle première qui permet de goûter aux délices balanchiniens avec toute la rigueur que sa compagnie lui doit. Des mains aux pieds, des solistes aux membres du corps de ballet, on ne fait pas dans l'à peu près et c'est un délice total de rigueur et de perfection.
Le premier programme fait la part belle à la veine plutôt contemporaine de Balanchine (à l'exception peut être du merveilleux Apollon campé par le splendide Chase Finlay), le second prévu (Balanchine/Tchaïkovski) étant lui très néo classique, à voir vendredi en ce qui me concerne.
Programme bien dosé avec "Les Quatre Tempéraments", oeuvre chorale qui présente les différents talents de la troupe. Puis "Duo concertant", qui m'a paru bien anecdotique avant le feu d'artifice final que représente "Symphony in Three Movements".
Beau succès malgré le public un peu guindé (très mondain) du bas, toujours un peu frileux coté applaudissements.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 7:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Des reportages sur France Inter, avec interview de Robert Fairchild, et sur RTL, avec interviews de Peter Martins et Jared Angle.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Jeu Juin 30, 2016 10:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Complètement enthousiasmée par le gala de ce soir! Smile Arrow


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haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26513

MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 1:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'assistais aussi au "gala" du New York City Ballet au Théâtre du Châtelet ce soir. Passons tout d'abord sur le contexte de cette venue de la compagnie de Balanchine en France, qui dépasse largement le cadre des Etés de la danse. Elle s'inscrit dans une opération globale d'affirmation de l'américanophilie de la France. Si elle arrive conjointement avec des expositions, un programme "américain" à l'Opéra de Paris, et que le Ministre des affaires étrangères a jugé bon d'être présent en personne au spectacle de ce 30 juin, ce n'est certainement pas le fait du hasard. Si Jens Stoltenberg lui-même avait été là, on ne s'en serait qu'à peine étonné.

Mais abandonnons le terrain de la politique pour en revenir à celui de l'art. Ce programme n'avait - heureusement - de gala que le nom, uniquement justifié par les smokings des VIP. Au lieu d'un stérile enchaînement de Pas de deux, Peter Martins a eu l'intelligence de concocter une soirée cohérente, et qui progressait inexorablement vers l'apothéose finale de Symphonie en Ut.

Le spectacle était d'ailleurs conçu comme un hommage à la France : Balanchine, tout d'abord, qui faillit devenir, en 1929, directeur du Ballet de l'Opéra de Paris et à qui, en raison d'un concours de circonstance, fut finalement préféré Serge Lifar. France toujours, avec la musique : Charles Gounod (Bacchanale de Faust pour La Nuit de Walpurgis), Georges Bizet, pour Symphonie en Ut, et, de manière moins ostentatoire, Pauline Viardot pour Mozartiana. Mozartiana est un ensemble de pièces pour piano, orchestrées par Tchaïkovski pour former sa Suite op. 61, créée en 1887 pour célébrer le centenaire du Don Giovanni du maître de Salzbourg. L'idée était venue à Tchaïkovski l'année précédente, lorsqu'il rencontra la célèbre cantatrice française Pauline Viardot à Paris. Celle-ci lui montra alors le manuscrit du Don Giovanni, qu'elle avait acheté en 1855 à l'éditeur Johann André, d'Offenbach-sur-le-Main, et dont elle fera don au Conservatoire en 1903 (le précieux document fait aujourd'hui partie des collections de la Bibliothèque nationale de France).

Pour Mozartiana, Tchaïkovski s'est fondé sur quatre pièces de Mozart, qu'il a paraphrasées : la Petite gigue pour le piano-forté en Sol Majeur, K. 574, le Menuet en Ré Majeur K. 355, l'Ave Verum Corpus K. 618 et les Dix variations K. 455 sur l'air "Unser dummer Pöbel meint" des Pèlerins de la Mecque de Gluck. Balanchine, pour d'évidentes raisons de progression dramatique de sa chorégraphie, intervertit l'ordre des pièces, et le ballet s'ouvre pianissimo sur l'Ave Verum.

Si la virtuosité et la musicalité des solistes principaux, Sterling Hyltin, Daniel Ulbricht et Anthony Huxley ne prête pas à critique, les quatre demi-solistes féminines du menuet (et que l'on retrouve dans le final) sont moins convaincantes et manquent un peu de finesse et d'unité. Les ports de bras - c'est un défaut général - sont assez raides et peu gracieux ; clairement, on n'est pas au Mariinsky. Le quatuor de très jeunes élèves de l'école Stanlowa, qui complétait la distribution, s'est pour sa part fort bien comporté.

Suivait Tchaïkovski Pas de deux, véritable scie de tous les galas de danse. On ne regrettera pourtant pas qu'il ait figuré à l'affiche, grâce à une magnifique Megan Fairchild, secondée par un Joaquin de Luz un peu plus laborieux - bien des danseurs aimeraient posséder une telle condition physique à 40 ans passés (même si l'étoile du NYCB fait quelques mystères autour de son âge). On remarquera tout particulièrement la vivacité et l'attaque de Mlle Fairchild dans les tours et les sauts, qualités au demeurant commune à bon nombre de danseurs de la compagnie new-yorkaise.

La Nuit de Walpurgis était la pièce qui éveillait en moi le plus grand intérêt, dans la mesure où je ne la connaissais pas, hormis une variation dansée par Hannah O'Neill lors d'un concours de promotion à l'Opéra de Paris.

Le couple principal était dominé par Sara Mearns, son partenaire, Adrian Danching-Waring étant plus ou moins réduit à un rôle de portefaix (pas toujours d'une absolue fermeté d'ailleurs). Les danseurs ont paru se sentir un peu à l'étroit sur la scène du Châtelet, et une diagonale de jetés en tournant un peu trop impétueux s'est, pour Sara Mearns, terminée dans un pendrillon. En raison de son élan, la danseuse n'avait qu'une alternative : le rideau, ou la fosse d'orchestre. De manière très pragmatique, elle a choisi le rideau...

J'ai personnellement beaucoup aimé la troisième soliste principale, Lauren Lovette, très vive et à la gestuelle nette et tranchante. En France du moins, La Nuit de Walpurgis est un Balanchine peu - sinon pas - joué, et c'est bien dommage, car c'est un ouvrage plaisant et construit avec beaucoup de sensibilité et de musicalité, ce qui n'allait pas de soi, tant la musique de Gounod peut inviter à la vulgarité. On remarquera chez les solistes, toute une foultitude de détails (on aurait pu dire la même chose de Mozartiana et de Tchaïkovski Pas de deux), notamment des mouvements de poignets, des déhanchés, des regards mêmes, qui montrent que le style et l'esprit de Balanchine sont toujours là.

La seconde partie de soirée était dévolue à Symphonie en Ut, qui, contrairement à La Nuit de Walpurgis, est bien connu du public français, puisque l'Opéra de Paris met l'ouvrage (ou sa variante, Palais de cristal) assez fréquemment à l'affiche.

Si les lignes du New York City Ballet n'ont pas une perfection absolue, les danseurs américains enthousiasment par leur dynamisme, leur entrain, leur vitesse, qui enivrent le public. C'est surtout le couple Erica Peirera / Joseph Gordon, dans le menuet, qui a laissé la plus forte impression. Les solistes du finale ont paru moins à l'aise, tout comme les demi-solistes féminines (il y a eu une chute franche). En revanche, j'ai personnellement beaucoup apprécié les demi-solistes masculins, fins, agiles et musicaux.

Le tempo était très vif, sensiblement plus rapide à ce à quoi nous sommes habitués à l'Opéra de Paris (qui devient malheureusement un étalon en matière de lenteur musicale), et le très bon orchestre Prométhée, placé sous la direction d'Andrew Litton, a contribué au feu d'artifice. Un détail, certes, mais on aura apprécié que les musiciens soient tous restés dans la fosse jusqu'au dernier salut, témoignant d'un respect bienvenu pour les danseurs (que dirait-on si, à l'inverse, les danseurs désertaient le plateau avant même que le chef d'orchestre ne soit venu faire sa révérence?).



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Edouard



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Messages: 26
Localisation: Paris

MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 7:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Très belle soirée.
Je suis à 100% d’accord avec Haydn qui a fait un très beau et complet compte rendu


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sophia



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Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 7:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Comme pour Le Corsaire de l'ENB, Philippe Noisette était allé voir sur place le NYCB il y a quelques mois, et son article, qui sort aujourd'hui dans Les Echos, nous parle d'un programme... à venir, rassemblant Estancia de Christopher Wheeldon et Tableaux d'une exposition d'Alexei Ratmansky.
La photo illustrant l'article est en revanche tirée de Walpurgisnacht, chef d'oeuvre à ne surtout pas manquer!

Nouveau reportage radiophonique (des images, please!), cette fois sur RFI, avec interviews de Marina de Brantes et Tyler Angle.


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Isabelle dupuys



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Messages: 68

MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 9:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

Soirée de Gala très conforme à ce que l'on pouvait attendre avec quand même une certaine déception.
C'est Balanchine avec ses trouvailles (lignes de corps et lignes d'ensemble) mais aussi son vocabulaire passionnant mais à la longue très répétitif. Mozartiana me semble avoir mal vieilli.
Trop d'erreurs hier soir (chutes, mauvais alignements), nous étions loin d'un feu d'artifice de perfection (c'est quand même le NY City). Balanchine demande une précision diabolique et si ce fut le cas pour Daniel Ulbricht dans Mozartiana et Megan Fairchild dans Tchaïkovski pas de deux, d'autres passèrent à côté, ce qui donna des moments très "brouillons".
Heureusement leur dynamisme nous a permis de passer outre.
Les ports de bras et les mains de la plupart des danseuses m'ont par ailleurs particulièrement gênée.
L'orchestre était excellent avec une mention particulière au violon solo : AC Gorenstein.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 11:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Soirée de gala
Hommage à George Balanchine
Jeudi 30 juin, 19h30


J'ai également assisté au "gala". A vrai dire, "gala" était une appellation bien pompeuse pour désigner ce qui n'était au fond qu'un traditionnel quadruple bill Balanchine, typique des programmations du NYCB, qui sera repris, avec quelques variantes, un peu plus tard dans la série. Sa seule raison d'être était au fond de rameuter, pour la bonne cause des Etés de la danse, tout le gotha balletomane, ainsi que le ban et l'arrière-ban des mécènes américains endimanchés. En plus du spectacle, on a donc pu croiser, au hasard des couloirs, les habituelles figures politico-mondaines de ce genre d'événement - Bernadette Chirac, Claire Chazal, Marina de Brantes (qui s'est fendue d'un petit discours introductif aux côtés de Peter Martins)... -, en plus de quelques anciens directeurs/directrices de l'Opéra bien connus, tels Brigitte Lefèvre ou Benjamin Millepied (en conversation avec Hugo Marchand - sympa et intelligent un danseur de l'Opéra qui vient voir ce que font les presque collègues!).

Gala ou pas, ce programme était admirablement conçu, avec un crescendo parfait et une tension maintenue jusqu'au bout - l'apothéose de Symphonie en ut. Un seul entracte (là où l'on peut être sûr que l'ONP nous en aurait imposé deux, avant et après Walpurgisnacht), c'est par ailleurs fort appréciable dans ce genre de soirée à tiroirs. On ressort content, "nourri", aussi bien musicalement que chorégraphiquement, sans sentiment de frustration ni remontées acides.

J'avais vu les différents programmes du NYCB lors de sa venue en 2007 à l'Opéra Bastille, mais depuis, la troupe s'est pas mal renouvelée et, pour ceux qui ont les mêmes références que moi, ce n'est plus tout à fait la même compagnie que l'on peut voir à l'occasion de ces Etés de la danse. A l'époque, elle comptait encore quelques danseurs mythiques en fin de carrière (Albert Evans, Wendy Whelan, Darci Kistler...). Aujourd'hui, on retrouve les déjà-(jeunes)-vedettes de l'époque (Tiler Peck, Megan Fairchild, Sterling Hyltin, Sara Mearns...), aux côtés de toute une nouvelle vague de solistes et d'un corps de ballet qui semble nettement rajeuni.

Le NYCB de 2016 est apparu en tous les cas très en forme, tranchant, dynamique, énergique comme il se doit, avec quelques personnalités vraiment impressionnantes parmi les solistes. Le corps de ballet reste ce qu'il est : l'unité de style est palpable, un souffle musical commun les anime (tous les danseurs sont passés par la School of American Ballet, l'école fondée par Mr B), et ce sont avant tout la vitesse, l'attaque, le danser-large, une certaine prise de risques aussi, qui sont privilégiés à la ligne et à la perfection absolue des pas. Donc si l'on s'attend à voir un plus ou moins copier-coller de l'Opéra de Paris ou des Russes, avec des ensembles tirés au cordeau, des physiques éthérés et des bras sublimes dans le style du Bolchoi ou du Mariinsky, il vaut mieux passer son chemin ou rester dans son lit! Qu'on se le dise, la Beauté n'a pas qu'une seule facette, une seule incarnation en ce bas monde - en témoignent à cet égard les quatre visages très différents, mais pourtant tout aussi puissants et sublimes, qui animaient les quatre volets de cette soirée : Sterling Hyltin, Sara Mearns, Megan Fairchild ou Tiler Peck.

La soirée débutait en douceur avec Mozartiana, un peu longuet à vrai dire, qui mettait surtout en valeur la virtuosité, très classique, de Sterling Hyltin (là, si on voulait des lignes et de la délicatesse, on était servi, le tout surmonté d'un visage pré-raphaëlite à la Ould-Braham, la comparaison s'arrête là) et du bondissant Daniel Ulbricht, très affûté dans la mécanique de précision du bas de jambe de son solo, qu'on croirait inspiré de la danse baroque (le costume vient renforcer cette impression).

Petite montrée d'adrénaline avec le Tchaïkosvky Pas de deux, tube archi-connu, sublimé (dans un style pas russe du tout pour ceux qui y tiendraient) par la formidable Megan Fairchild - une sorte de Guérineau à l'américaine -, charmante, bondissante, crâneuse, sans peur et sans reproche, et un Joaquin de Luz encore juteux et superbe, même s'il n'a plus l'élévation qu'il a pu avoir par le passé (pensez qu'il était sur le DVD du Corsaire de l'ABT dans les années 90). C'est à partir de là qu'on comprend pourquoi l'ONP, avec ses tempi qui se traînent et ses danseurs qui prennent tout leur temps dans les préparations, rendait Millepied si nerveux. La suite, ultra-énergique, le confirmera de terrible manière.

Le grand moment de la soirée, ce fut à mon sens Walpurgisnacht - une découverte. Esthétique totalement kitsch à la Karinska, moment Kérastase avec des filles qui lâchent en choeur leurs cheveux (on retrouve cela, il me semble, dans la Suite n°3 de Tchaikosvky du même Balanchine) dans la frénétique Bacchanale finale, le tout mené par Sara Mearns, d'une autorité et d'un glamour renversants (Lauren Lovette, fine et piquante, magnifique aussi, dans un style différent). Là, on peut effectivement redire, de manière très littérale, avec M. Balanchine : oui, le ballet est Femme - et quelle Femme - ni une poupée ni une créature éthérée -, une Reine de chair et de sang, au pouvoir irrésistible! Peut-être est-ce là que réside le vrai grand choc esthétique de la danse version NYCB pour des regards plus habitués à la danse française ou russe.

Symphonie en ut est l'un de mes ballets préférés de Balanchine. Alors certes, les ensembles ne sont pas "rangés" façon armée russe, on peut sans doute en être superficiellement gêné (j'étais très près, mais très de côté par rapport à la scène, donc moins sensible à ce côté "brouillon", que j'avais effectivement trouvé terrible, dans ce même ballet, dansé avec quelques solistes ONP, il y a neuf ans), mais honnêtement, on oublie, on passe outre, on est emporté même, tant les danseurs new yorkais apparaissent survoltés, tant les qualités qu'ils exhibent - la vitesse, l'énergie, la musicalité - sont appréciables, à même de redonner du sens et de la vie à ces ballets, appréhendés souvent de manière bien trop languissante. In fine, c'est autrement plus emballant que le Palais de Cristal enguirlandé vu il y a deux ou trois ans à Paris! Les mouvements rapides - le premier, avec Tiler Peck et Andrew Veyette, et le second, avec les excellents Erica Pereira, petite bombe latine, et Joseph Gordon, rouquin aux airs très sages et à la danse précise et charismatique - sont toutefois les plus réussis et enthousiasmants. Je reste plus réservée en revanche sur Teresa Reichlen, très belle, très blonde, très grande, mais peu nuancée et vaguement laborieuse dans le mouvement lent, dépourvu de poésie à mon goût (j'avoue, c'est le seul moment de la soirée où j'ai eu des pensées parasites et, pour rester dans l'esprit de la compagnie - quel intérêt de comparer avec Lopatkina? -, j'ai été troublée par le fantôme de Wendy Whelan, vue jadis dans ce même mouvement, qui surgissait devant mes yeux) et Brittany Pollack, à la technique manifestement moins affûtée que ses collègues, par-delà une malheureuse chute de pointe (je ne veux pas en tirer de déclarations péremptoires, c'est une première fois). Très bons solistes garçons, parfaitement dans l'esprit du cavalier, avec une élégance et une réserve à eux (ni russe ni française), moins sollicités, il est vrai, lors de cette soirée.

Très enthousiaste dans l'ensemble donc, et impatiente de découvrir les autres programmes, notamment le "Black & White", dont on entend beaucoup de bien.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 6:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin quelques images de la venue du NYCB aux Etés de la danse sur Culture Box, qui a rencontré un Américain à Paris - Robert Fairchild -, de retour en son Châtelet (no comment sur la photo d'illustration! Shocked)


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 10:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de répétition publique/cours public en scène, ni aucun événement - sinon des master-classes pour pros et prépros - autour des Etés signalés cette année, dommage! Confused Est-ce le début de la fin de ce festival?


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frederic



Inscrit le: 23 Jan 2007
Messages: 976

MessagePosté le: Sam Juil 02, 2016 1:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

A mon avis, c'est plutôt le NYCB qui a refusé ces répétitions ou classes publiques.


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