Nouvelles du Ballet de l'Opéra de Bordeaux

[haydn]

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Cela dit, on ne peut pas se plaindre que le ballet ait été délaissé au profit de l'opéra, quand on voit la saison lyrique, réduite à presque rien (trois ouvrages avec mise en scène seulement, dont deux "réchauffés" déjà présentés dans d'autres théâtres..., ça sent la crise).

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[haydn]

Tournées :

• 4 Tendances (6e édition)
Saint-Pierre-du-Mont, Pôle du Marsan, Pôle
Partenaire, mardi 11 avril à 20h30 et Biarritz, Gare
du midi, dimanche 30 avril à 16h00
• Pneuma de Carolyn Carlson
Opéra de Limoges les 23 et 24 mai


Hors région / étranger :

• Gala Petipa
Istanbul, Turquie, les 15 et 16 avril 2017
• 4 Tendances (6e édition)
San Sebastian, Espagne, le 28 avril 2017
• Soirée Petipa
Modène et Vicence, Italie, mi-mai 2017

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[mirage]

J'ai la sensation que mises à part les créations contemporaines annuelles (Carlson, Wainrot, Galili and co), concernant les ballets classiques, la compagnie ne tourne depuis 20 ans que sur 5 pièces (Lac, Giselle, Coppélia, Don Quichotte et Casse-Noisette). Cependant je me demande ce qu'ils comptent faire de cette création autour de Don Quichotte.
Est-ce dû à un problème de budget? Ce serait bien de voir un nouveau grand ballet au répertoire de la compagnie... Ne serait-ce que pour les danseurs qui doivent avoir la sensation de revivre tous les 3 ans la même chose.
Une Sylphide, un Corsaire, une Bayadère???
Par ailleurs, Charles Jude part bientôt il me semble, non? Des noms éventuels circulent déjà?

[Gonfu]

Et surtout une Fille mal gardée... Mais je ne sais trop pourquoi, j'ai comme l'impression (ou du moins j'espère) que ce ballet sera l'oeuvre d'adieu de Charles Jude (si le budget le permet...).

[Gonfu]

http://www.sudouest.fr/2016/06/22/bordeaux-fete-le-vin-trois-choregraphes-parlent-de-leur-creations-au-miroir-d-eau-2409910-2780.php

Une petite parenthèse pour revenir sur "Dansez sur moi", un événement organisé durant la Fête du vin et visant à célébrer les 10 ans du miroir d'eau en invitant trois chorégraphes à présenter à un public large leur travail sur ce lieu atypique :
- Anthony Egea
- Valérie Rivière
- Emmanuelle Grizot, ancienne étoile du ballet de Bordeaux

Cette dernière a présenté une chorégraphie sur Rhapsody in blue pour 8 danseurs à tendance hip-hop / contemporain. Malheureusement, la surface d'eau (si souvent utilisée par les danseurs pour sa photogénie) n'a pas été exploitée (sans doute des contraintes techniques, je ne peux imaginer qu'Emmanuelle Grizot ne l'ait pas envisagé).

Ci-dessous une photo que j'ai prise sur fond de Bélèm !

[haydn]

Heu ça a un petit côté "Intervilles", le barbotage non? Manque plus que Léon Zitrone, Guy Lux et Simone Garnier

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[haydn]

Igor Yebra fera ses adieux à la scène demain soir, dans Le Messie de Mauricio Wainrot :

Igor Yebra

Étoile du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux 2006/2015
Formé à l’école de Danse Victor Ullate à Madrid, Igor Yebra, l’une des fi gures emblématiques du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux, fait ses adieux. Après avoir débuté sa carrière au ballet de la Comunidad de Madrid (1989-1996) et avoir été invité comme soliste sur les plus célèbres scènes internationales, Igor Yebra a dansé tous les grands rôles du répertoire classique — Albrecht dans Giselle, Basile dans Don Quichotte, le Prince dans La Belle au bois dormant et Casse-Noisette, Siegfried dans Le Lac des cygnes… —, néo-classique avec Apollon, Who Cares ?, Sonatine, Violin Concerto (Balanchine), Icare, Suite en blanc (Lifar), ou contemporain avec In the Middle, Somewhat Elevated (Forsythe), Petite mort (Kylián), Carmina Burana et Chopin Número Uno (Wainrot).

Régulièrement invité par Charles Jude à danser avec le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux depuis 2000, il a intégré la compagnie comme soliste en septembre 2006 avant d’être nommé Etoile en décembre de la même année, compagnie avec laquelle il a dansé les grands rôles des chorégraphies signées Charles Jude mais également participé aux grandes aventures contemporaines (éditions des Quatre tendances), et aux nombreuses tournées internationales…



Quelques questions à Igor Yebra :


Vous avez dansé comme soliste invité dans le monde entier (Madrid, Buenos Aires, Moscou ou Rome…) qu’est-ce qui vous a motivé à venir à Bordeaux en 2006 ?

Cela a été très facile car c’est Charles Jude qui m’a téléphoné un jour pourm’inviter à danser le rôle-titre dans Icare de Serge Lifar sous sa direction. C’était très inattendu pour moi, cela s’est fait et je suis resté 16 ans ! Je suis également venu à Bordeaux pour apprendre la danse avec lui. Ici directeur de la danse, il a été un extraordinaire danseur étoile à l’Opéra de Paris.


Quelle est votre perception de la scène du Grand-Théâtre, de son atmosphère ?

Comme dans tous les théâtres anciens, vous pouvez sentir une atmosphère particulière, le poids de l’héritage pour lequel on doit se montrer à la hauteur. J’ai rencontré de formidables personnes ici dans tous les domaines d’activité du théâtre et chacun apporte sa pierre à l’édifi ce. Car la magie du théâtre est impossible sans les personnes qui vous ouvrent les portes avec un sourire, celles qui assurent l’entretien… Chacun y est important autant que nous les artistes et je les en remercie.


Quelles ont été les rencontres les plus enrichissantes — avec les artistes, chorégraphes… — que vous avez faites à Bordeaux ?

Pour moi, la chose la plus importante dans le fait de venir ici était de travailler avec Charles mais aussi avec toutes ces personnes qui portent l’héritage du ballet classique en France comme Elisabeth Platel, Attilio Labis, Noëlla Pontois, Cyril Atanassoff, Eric Quilleré… et aussi la chose la plus importante d’avoir rencontré ma compagne Oksana Kucheruk !!!


Vous qui avez fréquenté de nombreuses compagnies de danse dans le monde, comment avez-vous perçu le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux dirigé par Charles Jude ?

C’est une excellente compagnie qui fait des choses incroyables pour maintenir à très haut niveau le ballet classique surtout en période budgétaire contrainte, cela tient presque du miracle. Pour moi, l’Opéra National de Bordeaux restera toujours un endroit spécial, particulièrement attaché à la danse.


Quels ont été les rôles qui ont particulièrement marqués votre carrière ?

C’est une question difficile lorsque vous avez dansé des choses incroyables. J’ai du mal à choisir mais Ivan le terrible à Moscou, Jesus in Laudes Evangelis à Rome, le rôle-titre dans Icare, Albrecht dans Giselle ou Roméo dans Roméo et Juliette de Charles Jude ont été particulièrement importants dans ma carrière… J’essaie toujours de faire en sorte que le meilleur soit à venir maintenant et demain…


Vous faites vos adieux avec la chorégraphie de Mauricio Wainrot (dont vous avez dansé Carmina Burana et Chopin numéro Uno à Bordeaux en 2011) sur la sublime musique de Haendel Le Messie, que vous inspire ce ballet ?

C’est une très belle chorégraphie sur une musique fabuleuse. C’est un plaisir de danser ce ballet, de travailler avec Mauricio Wainrot, son équipe, avec toute la compagnie, comme lorsque nous avions dansé Carmina Burana ou Chopin Numéro Uno…

Entretien réalisé par Marie-Ange Rapiteau en juin 2016

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[Lammermoor]

Vendredi 1er juillet voyait Igor Yebra tirer sa révérence à la scène du Grand-Théâtre de Bordeaux et à son Ballet.
Après 16 ans de maison dont 9 ans en tant qu'Étoile, Igor Yebra a reçu un vibrant hommage de la part des artistes réunis sur scène (Danseurs, Choeurs, et Musiciens...), du personnel de l'Opéra, de Charles Jude et de Thierry Fouquet, ancien directeur de l'Opéra National de Bordeaux, présent pour cet événement.
Marc Minkowski (nouveau Directeur), Olivier Lombardie (Administrateur Général) et Laurence Dessertine (Présidente de l'Opéra) n'ayant pas trouvé bon d'être présent...

[ptite.danseuz]

Je suis convaincue que ces adieux ont dû être très émouvants du côté du public également. A l'instar d'Emmanuelle Grizot, qui est partie il y a quelques années, Igor Yebra était une figure de l'Opéra depuis longtemps maintenant et il fut un danseur remarquable. Je suis du coup doublement triste d'avoir raté cette série du Messie qui est en plus de ça un ballet que j'apprécie énormément.

[Raymonda]

[haydn]

Les photos officielles :

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[Gonfu]

Les indomptés
Chorégraphie : Claude Brumachon assisté de Benjamin Lamarche
Musique : Wim Mertens
Danseurs : Alvaro Rodriguez Piñera, Ashley Whittle

Etreintes brisées
Chorégraphie : Claude Brumachon assisté de Benjamin Lamarche
Musique : Thomas Ravenscroft
Danseurs : Emilie Cerruti, Marc-Emmanuel Zanoli

Adage 2ème acte du Lac des cygnes
Chorégraphie : Charles Jude
Musique : Piotr Iliytch Tchaïkovski
Danseurs : Claire Teisseyre, Kase Craig

Le Messie (extraits)
Chorégraphie : Mauricio Wainrots
Musique : Georg Friedrich Haendel
Danseurs :
Sextet : Alvaro Rodriguez Piñera, Guillaume Debut, Jérémie Neveu, Diane Le Floc’h, Pascaline Di Fazio, Nicole Muratov
Quintet : Stéphanie Roublot, Marc-Emmanuel Zanoli, Felice Barra, Kase Craig, Léo Lecarpentier
7 couples : Mika Yoneyama, Marina Kudryashova, Saki Kuwabara, Aline Bellardi, Dara Tombroff, Natalia Butregueño, Marina Guizien, Alvaro Rodriguez Piñera, Felice Barra, Kase Craig, Marc-Emmanuel Zanoli, Alexandre Gontcharouk, Ashley Whittle, Léo Lecarpentier
Pas de deux : Sara Renda, Roman Mikhalev
Les Anges : Diane le Floc’h, Mika Yoneyama, Anna Guéha, Emilie Cerruti, Coralie Aulas, Nicole Murativ, Alice Leloup
Pas de deux : Stéphanie Roublot, Oleg Rogachev
4 Garçons : Alvaro Rodriguez Piñera, Marc-Emmanuel Zanoli, Neven Ritmanic, Ashley Whittle
Alleluia : tous les danseurs

[Gonfu]

Comme l’a déjà mentionné Raymonda, ce sont donc Claire Teisseyre et Ashley Whittle qui se sont distingués.
On notera que Nicolas Le Riche et Cyril Atanassoff ne limitent pas leur connaissance des danseurs à trois représentations étant donné qu’ils ont été tous deux donnés des classes à la compagnie durant cette saison.
Ce seront finalement deux jeunes espoirs, dont un soliste qui seront récompensés (Claire Teisseyre a accédé à ce rang suite aux représentations de la Belle en décembre dernier).

Le prix de cette dernière est amplement mérité, tant cette jeune danseuse est une perle à suivre. Sa discrétion dans la Reine Morte n’était que pour surprendre davantage lors de son interprétation très remarquée de Myrtha en mai dernier. Elle a ensuite continué à se distinguer dans le Messie malgré un ballet qui privilégie le groupe à la mise en avant de solistes. A seulement 23 ans, Claire Teisseyre a déjà une technique poussée et propose une danse tout en longueur des plus esthétiques.

Ashley Whittle avait, quant à lui, prouvé sa valeur en assurant avec brio le rôle de Don Pedro dans la Reine Morte et une belle régularité tout au long de la saison. Bien que (théoriquement) non observée par les membres du jury, on note la vivacité de son Oiseau Bleu en décembre dernier. Ce danseur anglais de 25 ans est également un gage de qualité pour le futur du ballet bordelais.

La représentation qui a précédé la remise des prix a proposé un rapport aux danseurs très singulier. Mais c’est en faisant abstraction d’un quelconque enjeu de représentation que les danseurs ont présenté une danse détendue qui fleure bon le départ en vacances.
De niveau et à seulement quelques mètres des danseurs, Les indomptés a exposé les corps bruts d’Alvaro Rodriguez Piñera et Ashley Whittle. Sans doute œuvre la plus forte du gala, elle a permis de confirmer la valeur d’Ashley Whittle.
Etreintes brisées a montré que le choix du jury a été difficile, tant le corps de ballet regorge de danseurs intéressants. Emilie Cerruti s’est laissé porter en toute confiance et fluidité par son partenaire Marc-Emmanuel Zanoli.
La dureté du plancher improvisé au milieu des vignes et un échauffement réduit à son strict minimum ont rendu délicat le passage sur pointes de Claire Teisseyre dans l’adage du cygne blanc. Néanmoins, la grâce et la douceur du couple ne s’en sont pas trouvées contraintes. Et cela malgré une proximité parfois un peu gênante.
Le Messie a confirmé que le meilleur de la compagnie s’exprime dans le collectif. Ces extraits ont clôturé le gala dans l’élan d’énergie que nous avons connu lors des dernières représentations au Grand Théâtre.

De nombreux talents restent à émerger. C’est dans deux ans que nous connaîtrons les prochains car le prix Clerc Milon de la danse est annoncé comme une biennale.

[Isabelle dupuys]

Il reste néanmoins dommage que ce prix à l'origine destiné à un ou deux membres du corps de ballet soit remis à une soliste.
Ce passage de grade avait déjà, à mon sens, rendu hommage à ses qualités et essentiellement à ce physique particulier (longues jambes et extensions incroyables - étonnant d'ailleurs que cela plaise à Mme Lefèvre). Le problème des passages délicats sur pointes est hélas relativement fréquent.
Une fois encore changement des règles comme pour le prix Lifar qui fut la déception de 2015. Il devait à l'origine être remis à un danseur et finalement fut décerné à la compagnie toute entière ...
C'est vrai que cette compagnie regorge de talents !