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Bernard45
Inscrit le: 06 Avr 2008 Messages: 498 Localisation: Orléans
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Posté le: Mer Oct 14, 2015 9:15 am Sujet du message: |
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Ce sont effectivement des "soirées privées" qui se font avec un ballet qui lui n'est pas privé, puisqu'il relève d'une institution publique.
Bientôt, on verra sur un block de 25 Belle au bois dormant, une, voire plusieurs soirées, cachées aux spectateurs que nous sommes et qui payons fort cher nos places, mais ouvertes à des groupes du CAC40 pour tous leurs managers et cadres sup.
Bon, on ne doit pas avoir la même conception du service public !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mer Oct 14, 2015 9:15 am Sujet du message: |
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Moi ce qui me gêne, c'est qu'un monument/institution public, ultra-subventionné de surcroît, soit régulièrement loué à des entreprises pour faire du fric et que l'on finisse par trouver ça normal.
Pour le reste, je me doute bien que les danseurs sont payés.
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Gonfu
Inscrit le: 10 Juin 2011 Messages: 87
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Posté le: Mer Oct 14, 2015 10:27 am Sujet du message: |
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N'est-ce pas juste une forme de mécénat (certes, avec pour contrepartie une soirée privée) ? Ernest & Young a du y laisser un gros chèque et tant mieux pour l'ONP.
Cette institution a beau être déjà ultra-subventionnée, un revenu de plus ne fait pas de mal surtout si ça évite à l'Etat de la verser l'année prochaine.
J'aurais tendance à penser que ce n'est pas nous qui payons ces soirées privées mais ces soirées privées qui payent une partie de nos billets.
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1513
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Posté le: Mer Oct 14, 2015 12:21 pm Sujet du message: |
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Je pense que ceux qui font des soirées privées participent aussi en tant qu'annonceur ou mécènes.
L'AROP est aussi privée ! Et il y a sans cesse des galas privatisés pour l'association qui là utilise la compagnie entière et pas juste deux malheureux solistes ! Le bal de l'X a aussi lieu tous les ans à l'Opéra et cela depuis toujours...
C'est comme les salles des fêtes municipales louées pour des mariages et pas destinées seulement à des manifestations locales. Franchement je ne vois pas le problème. Après tout ces fonds servent aussi au financement. |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Jeu Oct 15, 2015 12:08 am Sujet du message: |
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Je pense que, dans l'intervention de Sophia, c'est le mot "régulièrement" qu'il faut prendre en compte. Et sur ce point je la rejoins : qu'il y ait toujours eu des galas privés à l'ONP c'est entendu, de tout temps. Mais il y en avait 5 ou 6 par an, et encore, peut-être même 2 ou 3 pas plus (dont effectivement le Bal de l'X).
Or, ce que l'on observe depuis plusieurs saisons, c'est que le lieu est de plus en plus privatisé, souvent partiellement d'ailleurs : par exemple le Grand Foyer à Garnier, où il est quasiment devenu impossible de déambuler car de plus en plus souvent il est condamné par des tables pour un souper privé qui a lieu après le spectacle (des amis de passage à Paris de temps en temps m'ont demandé si l'ONP pouvait désormais préciser dans son programme quels soirs le foyer était ouvert au public, à chaque fois qu'ils viennent il est condamné...).
On finit par oublier que l'ONP est sensé être un lieu accessible au public, qu'il est financé majoritairement par nos impôts et qu'on est quand même en droit, lorsque l'on vient assister à une représentation et que l'on a payé chèrement sa place, d'avoir accès à tout le bâtiment.
Si je compare avec des institutions 2 fois moins subventionnées et dépendant beaucoup plus du mécénat, comme Covent Garden ou le Coliseum à Londres, le foyer n'est jamais condamné aux entractes (alors qu'il y a souvent des soupers de mécènes après les représentations), et le nombre de soirées privées fermées au public ne dépasse pas 1 ou 2 par saison (même les très rares soirées où la famille royale est présente toutes les places sont en vente au public).
L'institution ONP finit par devenir plus élitiste que des institutions de pays monarchiques...
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Jeu Oct 15, 2015 5:08 am Sujet du message: |
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Cela fait partie de la culture du directeur de la danse: fundraising à tout va!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Oct 15, 2015 8:46 am Sujet du message: |
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Certes, mais précisions-le (même si paco a parfaitement expliqué le problème), la privatisation permanente date d'avant "l'américanisation" de l'ONP, pour parler comme les anti-Millepied primaires.
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cymbales
Inscrit le: 06 Nov 2011 Messages: 283
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Posté le: Jeu Oct 15, 2015 10:53 am Sujet du message: |
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Tout cela n'est en effet que la conséquence du mantra budgétaire imposé par Bercy, qui impose aux établissements publics d'augmenter leurs ressources propres s'ils veulent continuer à recevoir des subventions. Les effets sont aisément observables tant à l'Opéra qu'à Versailles ou au Louvre. Le critère d'évaluation de ces établissements n'est plus de savoir s'ils remplissent leurs missions, mais s'ils génèrent plus de rentrées financières. À l'Opéra, Millepied n'est pas à l'origine de cette politique mais plutôt un outil de sa mise en œuvre.
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Ritournelle
Inscrit le: 13 Juin 2013 Messages: 577
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Oct 29, 2015 10:52 pm Sujet du message: |
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Le Parisien et Le Figaro ont également évoqué cette facture astronomique de téléphone, rendue publique ce matin. Je ne me risquerai évidemment à aucun commentaire, d'autant que l'Opéra National de Paris n'a pas encore indiqué s'il souhaitait ou non donner une suite judiciaire à cette affaire. |
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tonnelier
Inscrit le: 22 Aoû 2011 Messages: 51
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Mélusine
Inscrit le: 12 Mai 2015 Messages: 41
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mer Déc 06, 2017 12:01 pm Sujet du message: |
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De mauvaises lectures apprennent parfois des choses intéressantes. Léon Smet, le papa de Jean-Philippe, dit Johnny, était... danseur au Ballet du Théâtre Royal de la Monnaie (dissout par Gerard Mortier). C'est en tout cas ce que nous assure Paris-Match :
Mon père, Léon Smet, est belge. C'est un homme qui a vécu sur les planches depuis l'âge de quatorze ans. II a été danseur dans la troupe du ballet du Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles. II a appris le chant et l'art dramatique. II a tenu des rôles classiques, a aussi joué la comédie, notamment en France, sous le pseudonyme de « Jean Michel », et s'est taillé une excellente renommée. Jean- Louis Barrault et Jean Cocteau l'ont complimenté. De tempérament «artiste» dans ses moindres fibres, c'est un homme brillant, fantasque, versatile, partagé entre des enthousiasmes délirants et des «déprimes» incontrôlables. A Bruxelles, il a monté une école d'art dramatique assez réputée.
Mort de Johnny Hallyday : Quand Johnny racontait Léon Smet, son père (Paris-Match) |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Mer Déc 06, 2017 1:01 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
De mauvaises lectures apprennent parfois des choses intéressantes. Léon Smet, le papa de Jean-Philippe, dit Johnny, était... danseur au Ballet du Théâtre Royal de la Monnaie (dissout par Gerard Mortier). C'est en tout cas ce que nous assure Paris-Match : |
En fait le "Ballet du Théâtre Royal de la Monnaie" avait disparu largement avant l'arrivée de Gérard Mortier. Il existait, à partir des années 60 sous le mandat de Maurice Huisman, le Ballet du XXe Siècle, créé par Maurice Béjart et installé en résidence à la Monnaie. Celui-ci s'était substitué à la troupe classique, qui n'exista donc plus dès les années 60 (et d'ailleurs, dans la période 60-80 les rares ballets classiques de type Lac ou Giselle étaient interprétés par des troupes invitées, le plus souvent en provenance d'Europe de l'Est). Ce qui fut dissous quelques années après l'arrivée de Gérard Mortier, ce fut le Ballet du XXe Siècle lui-même, qui partit s'installer à Lausanne.
Reste à savoir dans quelle compagnie dansa Léon Smet : dans l'ex compagnie classique disparue au début des années 60, ou au Ballet du XXe siècle ? Vue la chronologie, j'ai tendance à penser que c'était dans l'ex compagnie classique.
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