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Robbins/Millepied/Balanchine ONP 22/09-11/10/2015
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Marie-Ange



Inscrit le: 12 Déc 2010
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Localisation: Paris

MessagePosté le: Sam Oct 10, 2015 9:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

D'accord avec vous Alexis quant au travail de Millepied sur cette chorégraphie. La plus travaillée de tout ce vu jusque là. Certes, encore énormément de références copier coller d'autres chorégraphes (il ne s'en cache pas), et du surplus de pirouettes et de fouettés arabesques, mais aussi des surprises techniques (notamment celle des vingt tours avec triple changement qui fait penser aux jeux de danseurs... et pourquoi pas l'oser sur scène même très risqué?!) (du même acabit, les déboulés avec la tête à l'envers... chapeau la danseuse qui se le fait!). Et aussi un vrai travail des parcours.


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Alexis29



Inscrit le: 22 Avr 2014
Messages: 1243

MessagePosté le: Sam Oct 10, 2015 10:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de lire une petite phrase écrite par le journaliste Philippe Verrièle sur son compte twitter "Il faut dire à Benjamin Millepied que, vu sa position, il a le droit de chorégraphier seulement quand il a quelque chose à dire."
Très bien, c'est sa manière cassante de communiquer mais je ne peux m'empêcher de penser que ce monsieur (P. Verrièle) ne m'a jamais donné envie de voir un spectacle. Son ton hautain et péremptoire semble à l'opposé de quelqu'un comme Judith Mackrell qui communique sa passion. Là on se demande juste pourquoi il continue à écrire sur la danse en révélant son ignorance : il écrit que François Alu assure le minimum (des minimum comme cela j'aimerais en voir plus souvent) alors que sa partenaire pas (sans même citer son nom quelle élégance)... En ce qui me concerne je dis bravo Valentine Colasante pour le très beau travail ! Il parle ensuite de Denis Ganio (sic) qui n'a "qu'une expression mal réveillée à offrir et qu'il n'est pas plus habité que le reste de ses collègues". Sans commentaire...
Je ne sais pas si j'ai raison de faire écho ici des élucubrations de ce journaliste mais je trouve que respect et critique devraient aller de pair. Plutôt que la simple volonté de faire de bons mots.... Peut-être faudrait-il juste sourire de tout cela ?


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Sam Oct 10, 2015 2:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'avoue que je n'entre pas du tout - ne parlons pas ici de plaisir - dans cette pièce de Millepied, qui plombe d'emblée une soirée bien trop tardive par ailleurs. On sort de là à 11h du soir, plus tard que si l'on avait eu droit à une Belle au bois dormant, et de surcroît avec le sentiment frustrant de n'avoir pas vu grand-chose. Plus objectivement, si cette pièce témoigne d'un savoir-faire et d'un sens du concept éprouvés, on peine à y voir une quelconque direction. En-dehors du tableau final, qui semble conçu pour la photo-promo sur papier glacé, les ensembles sont dépourvus de tension et de piment, et les pas de deux, censés être la grande spécialité de Millepied, d'émotion - et les interprètes n'y peuvent rien. L'abstraction, toujours relative, ne me gêne nullement, le collage de références chorégraphiques et visuelles (de Balanchine à Wheeldon en passant par Forsythe et ses bancs de danseurs) non plus - la post-modernité en est toujours à ce stade -, mais la question demeure : qu'en fait-on? Pour quoi? POURQUOI? Au-delà de l'instantané du portrait "générationnel" - exercice très narcissique au fond -, qui sera obsolète dans trois ans, voire un peu moins, je ne vois pas bien.

Dommage, dommage, car j'aime vraiment les deux autres ballets. The Dreamer séduit par sa partition onirique, presque fantastique (quel choc auditif après le vide de Nico Muhly!) et par son ambiance bleu nuit, qui se fait, bien plus qu'esthétique, poétique. L'abstraction n'est pas ici un décor qui se laisse simplement apprécier (ou non), elle donne véritablement à imaginer. On peut ainsi voir dans les figures impersonnelles du corps de ballet, réduit formellement à pas grand-chose, comme une myriade de créatures se répandant pour venir hanter les rêves du héros : Le sommeil de la raison engendre des monstres... De ce songe, Laura Hecquet est la succube et la femme-vampire en chef, déployant un style tranchant et très personnel qui éclipse quelque peu le Rêveur (Pierre-Arthur Raveau), dont on ne sait s'il est tendu, timide ou sur la défensive - le couple Ganio-Albisson était à cet égard plus équilibré et fusionnel. Laura Hecquet se montre en tout cas dans ce Robbins plus à l'aise à mon sens que dans le Balanchine quand je l'y ai vue (j'imagine que les choses ont évolué depuis). Héloïse Bourdon et Mathias Heymann sont pour leur part deux brillants interprètes de ce Thème et Variations, bien qu'encore un brin tendus ai-je trouvé, lui surtout à vrai dire (le couple n'est peut-être pas non plus des mieux assortis) - et le frisson n'est pas totalement là. Finalement, même si ce ne sont pas les plus élégants, loin de là, c'est le couple Alu/Colasante qui m'aura le plus convaincue dans ce Thème et Variations. Colasante manque à mon goût de saut, et ce n'est pas une ballerine, à la différence d'Hecquet et Bourdon, Alu n'a pas encore toute la délicatesse rêvée dans les portés, mais sa danse est tellement excitante par ailleurs... Bref, les deux ensemble parviennent finalement à rendre cette chorégraphie redoutable plus acérée, plus vive, plus facile.


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Sam Oct 10, 2015 2:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je rejoins Sophia dans son analyse de la pièce de Millepied. On voit bien çà et là des idées de forme, mais l'ensemble manque cruellement de construction. On ne sait pas où on est, où on va : Ah bon ? C'est fini ? Ca aurait très bien pu se terminer au morceau précédent, pourquoi pas, ou encore dans 30 minutes, ça reviendrait au même...
Je suis d'autant plus étonné que, dans ses entretiens, Benjamin Millepied s'interroge à juste titre sur la nécessité de revenir à des structures qui soient plus narratives, qui racontent quelque chose, qui ne s'arrêtent pas qu'à un bel exercice de forme, aussi brillant et révolutionnaire (dans certains cas) soit-il. Or, dans cette création, Benjamin Millepied se cantonne vraiment à l'exercice de forme, ce que reflètent d'ailleurs très bien les réactions sur ce forum, où tous ceux qui ont aimé en appellent aux citations Balanchiniennes et aux innovations dans les diverses figures de danse, on est bien dans un exercice de forme. Pourquoi pas, mais je n'en vois pas bien l'intérêt (ou alors dans le cadre d'une soirée "Art & Essai" à l'Amphi Bastille ?) et l'ennui s'installe rapidement. Il est vrai que le pauvre Benjamin n'est pas aidé par une partition particulièrement nulle, ce qui est d'ailleurs inquiétant pour la suite car le dit Benjamin semble avoir une réelle admiration pour le compositeur Nico Muhly, ouch... Mad Confused

En revanche, Alexis, oublions vite ce journaliste sans intérêt que vous citez ! J'en ignorais le nom et je ne tiens pas à m'en souvenir. Casser ainsi un travail de plusieurs mois par des formules à l'emporte-pièce, ce n'est ni professionnel ni faire preuve d'un réel intérêt pour la danse, et tant Benjamin Millepied que les artistes de l'ONP méritent au minimum le respect et des analyses argumentées en cas de critique.


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Ambrine



Inscrit le: 10 Déc 2008
Messages: 297

MessagePosté le: Sam Oct 10, 2015 10:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nécessité de revenir à des structures plus narratives ? Je le croyais mais non l'ennui ne vient pas forcément de l'absence de narration. Des pièces complètement abstraites peuvent susciter de l'émotion, capter l'attention, donner le frisson. Le pur exercice de forme ne me gêne pas. J'ai déjà été émue aux larmes par des exercices de danse pure sans quasiment rien autour, hormis la musique bien sûr mais sans scénographie ou décors qui viennent étouffer le reste.
La pièce de Millepied est bien belle et pourtant je m'y suis ennuyée moi aussi comme dans certains "chefs d'œuvre" d'ailleurs.
Je ne me l'explique toujours pas.


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Sam Oct 10, 2015 11:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ambrine a écrit:
Nécessité de revenir à des structures plus narratives ? Je le croyais mais non l'ennui ne vient pas forcément de l'absence de narration. .

Je pense que par cette expression il voulait dire accorder de l'importance au fond, pas seulement à la forme (il ne veut pas forcément dire "raconter une histoire". Et c'est ce qui manque ici à mon avis : une juxtaposition de mouvements sans qu'on en comprenne le sens


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Dim Oct 11, 2015 8:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

Lors de la répétition ouverte aux abonnés, il avait présenté cette question de la narrativité comme un "enjeu", et il était tout à fait clair à ce moment-là qu'il parlait du ballet narratif, ou, si l'on préfère, du ballet d'action. Il avait cité en exemple l'époque romantique et ses écrivains-librettistes, et déclaré lire de nombreux romans français d'aujourd'hui (je ne sais pas comment il trouve le temps avec toutes ses vidéos, photos et autres activités touitteriennes et facebookistes, mais c'est un autre débat) - dans la perspective de distinguer quelque auteur susceptible de, je présume.
Enfin, la chose est à la mode, et Wheeldon a déjà amorcé depuis plusieurs années ce retour au narratif - avec talent, du reste.


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haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Dim Oct 11, 2015 12:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A moi de m'y mettre. Quelques soucis personnels m'ayant accaparé ces jours derniers, je n'ai pas pu être aussi présent sur le site que je l'aurais souhaité.


Sur Clear, Loud, Bright, Forward, je n'ai pas grand chose à ajouter à ce que j'ai déjà dit précédemment, d'autant qu'il n'y a qu'une seule distribution de prévue sur la pièce, et qu'aucun changement fondamental n'est à attendre d'un soir à l'autre. Au fil des représentations, le spectacle se rode néanmoins, et tend surtout vers plus d’homogénéité. Certaines personnalités s'affirment, et on voit notamment Marion Barbeau (aux lignes de plus en plus affinées) ou Ida Viikinkoski prendre de l'assurance sur scène. Chez les garçons, ce sont toujours Hugo Marchand, Marc Moreau et Florimond Lorieux qui sont aux avant-postes, même si la chorégraphie fait surtout la part belle aux filles. Leurs partenaires masculins doivent un peu se contenter des miettes... Enfin, on a toujours un peu de mal avec la musique de Nico Muhly, qui pâtit du voisinage avec Prokofiev et Tchaïkovski, d'autant que le compositeur n'est manifestement pas familier de l'écriture pour orchestre (probablement a-ton affaire à une composition sur synthétiseur ou ordinateur, avec des fichiers midi exploités ensuite via un éditeur de partition).

La bonne surprise de cette soirée du 9 octobre 2015 est venue de Laura Hecquet dans Opus 19/The Dreamer, qui paraissait beaucoup plus à l'aise, moins tendue et stressée que dans Thème et Variations. On présente souvent Mlle Hecquet comme une pure technicienne, et peut-être serait il judicieux de lui offrir davantage d'opportunités de s'exprimer en tant qu'interprète. Même s'il n'y a pas d'argument stricto sensu, Opus 19/The Dreamer n'est pas un ballet purement abstrait, et requiert des qualités expressives réelles. Pierre-Arthur Raveau est, lui, un partenaire propre et discret, qui verse d'avantage dans l'introspection que dans la rêverie. Les portés sont bien assurés, mais il lui manque la présence scénique d'un Mathieu Ganio qui a trouvé ici un rôle en parfaite adéquation avec son tempérament et ses aptitudes artistiques.


Avec Valentine Colasante et François Alu, Thème et variations, c'était Champagne et bulles. Héloise Bourdon et Mathias Heymann avaient davantage le goût d'un Bordeaux soyeux. Roederer Cristal versus Château Cheval Blanc, en quelque sorte. Mlle Bourdon et M. Heymann ont arboré une élégance, une finesse qui ont longtemps été la marque de l'école française, et qui se font malheureusement de plus en plus rares. Ce style n'est pas illégitime dans certains Balanchine (on ne parle pas de Who Cares ou de Western Symphony, évidemment). Le chorégraphe d'origine russe, devenu l'emblème de la danse américaine, était aussi un bon connaisseur du ballet français ; non seulement il avait failli devenir directeur du Ballet de l'Opéra de Paris en lieu et place de Serge Lifar, mais aussi, il a créé ou adapté pour la Grande boutique toute une série d'ouvrage demeurés - plus ou moins modifiés - au répertoire : Palais de Cristal, Les Quatre tempéraments, Apollon musagète...

Héloïse Bourdon privilégie la fluidité des lignes, le moelleux des ports de bras (domaine souvent négligé à l'Opéra de Paris, et où elle s'avère vraiment supérieure aux "normes" habituelles de la compagnie), la précision des jambes. En revanche, elle met moins de force physique en œuvre que Laura Hecquet ou Valentine Colasante.

Il en va de même pour Mathias Heymann, moins flamboyant et extraverti que François Alu, mais à la danse plus soignée, plus sophistiquée. Son ballon est toujours remarquable, et ses sauts sont exceptionnellement légers. Ceux qui ont connu le danseur étoile à ses débuts se souviennent de réceptions plutôt brutales, les genoux presque bloqués. Aujourd'hui, M. Heymann retombe avec la légèreté d'une plume, dans un silence quasi parfait, et sa technique pour amortir les réceptions, mérite, de ce point de vue, tous les éloges. Seules quelques instabilités à l'issue des tours en l'air peuvent prêter à critique, mais on est là vraiment dans le détail, et le spectacle produit par Mlle Bourdon et M. Heymann était vraiment digne de ce qu'on est en droit d'attendre d'un couple d'étoiles (ah, c'est vrai, Héloïse Bourdon ne l'est pas - encore? - ) de l'Opéra de Paris.


Enfin, il faut souligner une fois de plus l'excellent travail fourni par l'orchestre et son jeune chef Maxime Pascal. Pour une fois qu'un maestro prend la musique de ballet au sérieux, la direction de l'Opéra de Paris pourrait peut-être songer à lui prolonger son contrat, si ce n'est déjà fait...



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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Dim Oct 11, 2015 1:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant















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Elisa



Inscrit le: 03 Oct 2015
Messages: 21

MessagePosté le: Dim Oct 11, 2015 7:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il m'aura fallu attendre la dernière date pour enfin voir ce spectacle sur scène! Je l'avais regardé sur Culturebox mais rien à faire, la vidéo ne transmet pas les mêmes émotions.

Pour Clear, Loud, Bright, Forward, après visionnage, mon impression était assez mitigée. C'est toujours le cas après l'avoir vu sur scène même si la pièce est beaucoup plus appréciable ainsi. On saisit mieux la scénographie, les jeux de lumière (notamment les ombres projetées des danseurs) m'ont beaucoup plu. En revanche, je n'ai pas trouvé les ensembles très clairs et ce qui me reste de cette pièce, c'est un certain nombre d'individualités, déjà amplement décrit plus haut: le pas de deux Baulac-Marchand, le rayonnement de Letizia Galloni, la finesse de Marion Barbeau... Hormis cela, pas sûr que je me souvienne dans le détail de cette pièce dans 6 mois...

Avec The Dreamer, je partais avec un a priori positif puisque je fais partie des grandes fans de Pierre-Arthur Raveau que j'étais ravie de revoir sur scène. Le danseur est tel que dans mon souvenir: gracieux, précis. Son Rêveur m'a paru assez interrogatif, comme s'il cherchait à comprendre son rêve. A côté Laura Hecquet m'a fait l'effet d'une muse. Je ne sais pas par contre si ce partenariat est celui qui fonctionne le mieux. J'aurais été curieuse de voir Mathieu Ganio dans ce rôle (un autre danseur que j'apprécie énormément).

Thèmes et variations était pour moi après visionnage de la soirée, la pépite de ce triple bill. Et je n'ai pas été déçue sur scène. LA prestation dont je me souviendrais après cette représentation, c'est celle d'Héloïse Bourdon. Précise, gracieuse (ses bras!!!) et surtout une présence sur scène, matérialisée par son sourire éclatant, visible depuis le haut du Paradis. Vraiment, cette danseuse fait plaisir à voir, son envie de danser et son bonheur à être sur scène sont communicatifs. Elle avait attiré mon regard dans la vidéo: je l'avais trouvé presque plus souriante en danseuse bleue que Laura Hecquet, pourtant rôle titre.
A ses côtés Mathias Heymann a assuré une jolie prestation, à peine troublé par un léger déséquilibre lors d'une réception.
Ce couple m'a donné des frissons pendant le pas de deux, porté par la magnifique musique de Tchaïkovski. Ils ont été très chaleureusement applaudis à la fin du spectacle. Vraiment, Héloïse Bourdon mérite amplement sa place de Première danseuse.


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Katharine Kanter



Inscrit le: 19 Jan 2004
Messages: 1412
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Oct 11, 2015 8:44 pm    Sujet du message: The Dreamer Répondre en citant

Although I did love the enormous wheel in the final section of Clear Loud and Bright, overall it seemed somewhat under-whelming. However, when watching current choreography, my first and sometimes only question is: "Is it dangerous? Will someone get hurt?" If the answer is No, not more dangerous than the usual hyper-extension here and there, then one can at least watch it.


"The Dreamer" is an impressive bit of choreography, which I'd never seen before. After a slowish and rather worrying start, the choreography builds to a series of surprising but apparently low-key events that need particular qualities from the interpreters to carry across the footlights. One of the reasons perhaps, that the ballet is not often seen. No fear of it falling flat though, when Hecquet is in the wings.

Millepied has certainly not erred in appointing Hecquet to étoilat. This is a ballerina, with a nigh-mystic aura. In the 1920s, they would have called it "a perfume". Shapes that in other hands, might seem shop-worn same-old "ballet poses", take on odd and remote shades of meaning. One travels to places one would never have thought of. Mlle Hecquet is not just a good dancer. This is a ballerina. Her dancing gives one gooseflesh. And I say this as someone strongly prejudiced in favour of lightning-fast, demi-caractère dancers, which Mlle Hecquet most definitely is NOT.

Like M. Haydn here, I was amazed by the great strides forward made by M. Heymann over the past three years. His slow variation in T & V was text-book, and overall, he did some extremely beautiful things the difficulty of'which one hopes people out there appreciate, despite the appropriate display of nonchalance. I was less taken with Mlle Bourdon than many, mainly because she is way too tall for the choreography, and does not have the allegro technique to attempt the same precision as Hecquet at the required speed. This is actually a ballet for Guérineau, who would have been superlative, for Pujol or for Gilbert, who are the right height, and possessed of the right type of technique. Where were they, might one ask?

Readers of this, or of the augustevestris.fr website, may recall that this particular Voice Crying in the Wilderness, has over the past decade or so, warned on all-too many occasions that a number of leading individuals, and most especially the ladies owing to the hyperextensions, risk permanent physical damage from choreography such as that of McGregor, and if allowed or compelled to
dance it, would spend the rest of their career accident-prone, and pulling out of the major classical roles owing to physical instability.

Without mentioning any names, I should just like to say that two or three of the ladies in question, were very gifted, and might have become great classical ballerinas. Instead, they dance two or three times a year, and then withdraw for six months nursing yet another, major injury. Some would actually need to be shipped off to that Brazilian specialist at Saint-Petersbourg who treats the football players: they have so much scar-tissue from multiple injury that the muscle-play is severely obstructed. Nothing of course, can be done to repair the ligaments leached-out from over-stretching. That has become a permanent, built-in weakness - not to speak of the blow to one's morale through repeated injury and virtually non-stop pain.

In Clear Loud and Bright, the ladies are in leotards. This unforgiving shred of garment, which the ballet world might wish to replace with actual costumes in the coming years, apart from requiring excessive slenderness, exposes precisely the issue raised in the above paragraph: the unfortunate laxity of many of the ladies in the corps de ballet.


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Alvaro



Inscrit le: 08 Déc 2008
Messages: 124

MessagePosté le: Sam Oct 17, 2015 12:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je reconnais que quand je vois un spectacle de danse contemporaine et quelques mouvements un peu compliqués...pour les danseurs, je me demande souvent: les pauvres, pourquoi ils leur font faire ces mouvements si rares, même risqués?
je ne suis pas amoureux de la danse contemporaine, donc je ne suis pas très objectif, je l'avoue, d'ailleurs, je ne l'ai pas vu ce spectacle de Benjamin Millepied, donc je décris juste mes impressions de certains chorégraphes.
Confused


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Ritournelle



Inscrit le: 13 Juin 2013
Messages: 577

MessagePosté le: Mer Nov 25, 2015 8:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Relève", le documentaire sur la création de Benjamin Millepied, sera diffusé sur Canal+ le 23 décembre à 20h50. Dommage que ce soit sur une chaîne cryptée...


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