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haydn
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 Posté le: Mar Avr 15, 2014 11:45 am Sujet du message: |
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Petit Up pour nos amis japonais et ceux qui sont intéressés par les danses d'extrême-Orient.
Vendredi 25 et samedi 26 avril à 20h30
Shimehiro Nishikawa
Danse nihon-buyô (Japon)
Accompagnée par Kazuhiko Nishigaki : TOU-ON (chant), Tomohisa Takahashi : TOU-ON (shamisen) et Satoshi Yamaguchi : TOU-ON (shamisen)
Originaire de Fukuoka, au Japon, Aya Sekoguchi a commencé l’apprentissage du nihon-buyô à l'âge de sept ans, sous la direction de Shimeo Nishikawa. En 1981, Senzô Nishikawa Xe, chef d’école, Trésor national vivant, lui attribue le nom de scène Shimehiro Nishikawa, à Shinjuku (Tôkyô), lui reconnaissant ainsi la capacité à enseigner le nihon-buyô. Actuellement, elle est dirigée par Nishikawa Yûko, fille aînée du chef d’école, conseillère de la Fondation et de la Fédération nationale de nihon-buyô. Consacrant désormais une part de son existence à l'enseignement, elle n'en délaisse pas pour autant la scène, se produisant notamment au sein de l’ensemble Myôka, et dansant dans les plus grands festivals et sur les plus belles scènes d'Asie et d'Occident.
Elle a aussi noué des collaborations avec des artistes venus d'autres domaines, comme le compositeur André Dion, le danseur contemporain Takei Yutaka et la vidéaste Toyoshima Yuka.
Pour ce spectacle, elle revient aux sources de la tradition et sera accompagnée par trois des plus grands spécialistes de la musique du nihon-buyô : le chanteur Kazuhiko Nishigaki, directeur de Nagauta TOU-ON-kai, et les joueurs de shamisen Tomohisa Takahashi et Satoshi Yamaguchi, tous trois diplômés de l'Université des arts de Tôkyô et membres de TOU-ON-kai.
Prix des places : 17 et 12 €
Renseignements, réservations : 01 40 73 88 18 ou auditorium@guimet.fr |
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haydn
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| Posté le: Mar Oct 07, 2014 12:55 pm Sujet du message: |
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La saison de danse reprend aussi au Musée Guimet. Prochain spectacle à l'affiche :
Vendredi 24 et samedi 25 octobre à 20h30
Meenakshi Srinivasan
Danse bharata natyam (Inde du sud)
Accompagnée par K. Hariprasad (chant), Jayashree Ramanathan (nattuvangam), V. Vedakrishnaram (mridangam) et Kodampalli Gopakumar (violon)
Etoile du bharata natyam, Meenakshi Srinivasan a connu une ascension fulgurante. La beauté et la grâce de ses gestes, la pureté de sa technique et son exceptionnelle expressivité la démarquent des autres danseuses de sa génération. Très dynamique sur scène, elle instaure très vite une communication fusionnelle avec son public, lui transmettant sa passion et son dévouement pour son art. Meenakshi a reçu l’enseignement de Shri Venkatachalapathy de l’école Kalakshetra, puis pendant près de dix ans celui d’Alarmel Valli, l’une des plus grandes vedettes du bharata natyam. Cette exceptionnelle proximité avec ces grands maîtres lui a permis d’acquérir une technique remarquable et de se forger une interprétation très personnelle, riche d’une grande créativité. Depuis ses débuts à Chennai e n 1993, Meenakshi s’est produite dans les plus prestigieux festivals de l’Inde et dans le monde entier. Elle a reçu le prestigieux prix national Bismillah Khan Yuva Puraskar du Sangeet Natak Akademi et est reconnue par Indian Council for Cultural Relations. Artiste à la maîtrise parfaite, elle impose aujourd’hui sa propre inspiration dans des créations chorégraphiques acclamées.
Vendredi 5 et samedi 6 décembre à 20h30
Vidhya Subramanian
Danse bharata natyam (Inde du sud)
Accompagnée par Arun Gopinath (chant), Karthikeyan Ramanathan (mridangam), Venkatakrishnan Mahalingam (nattuvangam) et Easwar Ramakrishnan (violon)
Danseuse étoile du bharata natyam, Vidhya Subramanian est une artiste reconnue pour ses chorégraphies d'une grande subtilité, d'une rare charge émotionnelle. Formée par le grand maître S.K. Rajarathnam au style Vazhuvoor, célèbre forme de bharata natyam popularisée par Ramiah Pillai, et à l'art de l'abhinaya (art de l’expression) par la renommée Smt. Kalanidhi Narayanan à Chennaï, elle a conquis le public en Inde où elle a reçu de nombreux titres prestigieux : Singar Mani, Natya Arasi, Yuva Kala Bharati… Aujourd’hui acclamée sur la scène internationale et reconnue pour la qualité de ses enseignements, Vidhya Subramanian continue d'apporter énormément d'énergie et de dévouement pour la promotion et la préservation des formes originelles du bharata natyam. Artiste complète, versée dans l 'art de la danse et du théâtre, dans la philosophie et la peinture, elle a participé à de nombreuses créations sur les scènes du monde entier. Elle vit depuis quelques années entre l’Inde et la Californie où elle a fondé une école de danse et la troupe Lasya Dance Company.
INFORMATIONS PRATIQUES
Auditorium Guimet
Musée national des arts asiatiques - Guimet
6, place d'Iéna 75016 Paris
Renseignements, réservations : 01 40 73 88 18 ou auditorium@guimet.fr
Tout le programme sur www.guimet.fr
TARIFS:
Films: 5€. Tarif réduit : 4€ (membres SAMG, Pass MNAAG, détenteurs du billet du musée ou du billet jumelé). Entrée libre pour les demandeurs d’emploi et -26 ans. Abonnement pour 10 films au choix : 30€.
Conférences: Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Concerts et spectacles: 17€, tarif réduit 12€ (membres SAMG, demandeurs d'emploi et -26ans). |
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Joël
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| Posté le: Lun Nov 17, 2014 11:02 pm Sujet du message: |
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| haydn a écrit: |
Vendredi 5 et samedi 6 décembre à 20h30
Vidhya Subramanian
Danse bharata natyam (Inde du sud)
Accompagnée par Arun Gopinath (chant), Karthikeyan Ramanathan (mridangam), Venkatakrishnan Mahalingam (nattuvangam) et Easwar Ramakrishnan (violon)
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Les récitals de Meenakshi Srinivasan en octobre ont été magnifiques. Sa danse est extrêmement gracieuse et la pièce principale de son programme que j'avais déjà vu en Inde critiquait ouvertement l'attitude du dieu Rama envers son épouse Sita à la fin du Ramayana.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir la prochaine artiste de bharatanatyam programmée au Musée Guinet, Vidhya Subramanian, mais on me dit qu'elle est véritablement extraordinaire dans l'expression des sentiments. Voici une vidéo qui donne un aperçu de cet aspect de sa danse https://www.youtube.com/watch?v=pvjZPgbhcec (bien évidemement, le programme comportera aussi des pièces au tempo plus rapide !)
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Joël
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| Posté le: Mar Déc 16, 2014 12:59 am Sujet du message: |
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| Joël a écrit: |
| Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir la prochaine artiste de bharatanatyam programmée au Musée Guinet, Vidhya Subramanian, mais on me dit qu'elle est véritablement extraordinaire dans l'expression des sentiments. Voici une vidéo qui donne un aperçu de cet aspect de sa danse https://www.youtube.com/watch?v=pvjZPgbhcec (bien évidemement, le programme comportera aussi des pièces au tempo plus rapide !) |
C'était effectivement extraordinaire, surtout le deuxième soir...
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haydn
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| Posté le: Mar Déc 23, 2014 12:23 pm Sujet du message: |
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Les spectacles de danse asiatique du début 2015 au musée Guimet (Paris)
Vendredi 20 et samedi 21 février à 20h30
Sandhya Raju / Danse kuchipudi (Inde du Sud)
Accompagnée par Jaikishore Mosalikanti (nattuvangam et chant), Muthukumar Balakrishnan (flûte) et Guru Bharadwaaj Gongala Venkata (mridangam)
Né vers le 15ème siècle au cœur de l’Andhra Pradesh, le kuchipudi se dansait autrefois en groupe dans les temples, comme la plupart des danses classiques indiennes. Réservé aux brahmanes qui tenaient aussi les rôles féminins, il est aujourd'hui surtout dansé en solo et par les femmes. Le kuchipudi doit sa renommée à la fluidité des mouvements des danseurs, accompagnés par une musique carnatique très rythmée jouée par un orchestre composé de musiciens instrumentistes, d'un chanteur et d’un dirigeant. Sandhya Raju est disciple de Vempati Pedda Satyam, de Shri Kishore Mosalikanti et de Padmabushan Dr Vempati Chinna Satyam. Ses interprétations mêlent chorégraphies classiques et contemporaines, et elle insuffle à ses performances une esthétique parfaite comme un style unique. Le récital sera consacré à Shiva où trois générations se côtoieront, au travers des chorégraphies de ses maîtres et de ses propres créations. Sandhya Raju est la fondatrice et directrice de la Nishrinkala Dance Academy d’Hyderabad où elle enseigne son art.
Vendredi 6 mars à 20h30
«Un Roi Singe sur la route du Bouddha» / Huong Thanh et ses invités
Création - chant, théâtre et danse du Vietnam et d’ailleurs (Afghanistan, Japon, Iran…)
Ce spectacle est né d’une recherche sur les traditions communes des pays d’Asie en matière de théâtre chanté et dansé, puisant notamment au cœur des racines hindouistes et bouddhistes de leurs cultures. Au Vietnam, au Cambodge, en Inde, au Népal, les chants et les danses s’inspirent de contes similaires, des mêmes aventures ordinaires, des mêmes passions amoureuses… Puisant au cœur de traditions communes, c’est une création contemporaine nourrie de langages musicaux et gestuels immémoriaux que nous offrent les artistes. Née à Saïgon dans une famille de musiciens traditionnels, Huong Thanh a enregistré avec les plus grands virtuoses du Vietnam. Introduite au monde du jazz par Nguyên Lê, elle a ensuite multiplié les aventures musicales et ses rencontres débouchent souvent sur de nouvelles créations. Diapason d’Or, plusieurs fois lauréate du prix Choc du Monde de la musique, elle a reçu en 2007 le prix France Musique des musiques du monde. Mais Huong Thanh est aussi comédienne de Cai Luong, le théâtre rénové auquel elle a été formée par son père, le célèbre acteur Huu Phuoc. L’occasion pour nous de rencontrer le Roi Singe ou d’assister aux tentatives de séduction d’une démone poursuivant le Bouddha… Un retour aux racines immémoriales des théâtres d’Asie.
Auditorium Guimet
Musée national des arts asiatiques – Guimet
6, place d’Iéna 75016 Paris - www.guimet.fr
Renseignements, réservations : 01 40 73 88 18 ou auditorium@guimet.fr
Tarifs : 17€ et 12€ (membres SAMG, demandeurs d’emploi et -26 ans) |
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Joël
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| Posté le: Dim Déc 28, 2014 11:41 pm Sujet du message: |
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| haydn a écrit: |
Vendredi 20 et samedi 21 février à 20h30
Sandhya Raju / Danse kuchipudi (Inde du Sud)
Accompagnée par Jaikishore Mosalikanti (nattuvangam et chant), Muthukumar Balakrishnan (flûte) et Guru Bharadwaaj Gongala Venkata (mridangam)
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Le style kuchipudi est extrêmement rare sur les scènes parisiennes. Des opportunités d'en voir sont peut-être passées sous mon radar, mais la dernière occasion devait être en 2010, quand le Théâtre de la Ville accueillait encore des spectacles de danses indiennes. Ce style est très proche du style bharatanatyam. Il comporte toutefois davantage de sauts, de tendus et de postures courbes. Les pieds sont semble-t-il un peu plus écartés dans la position de base (demi-plié en seconde plutôt qu'en première). Cela dit, les autres grandes interprètes que j'ai vues (Shantala Shivalingappa, Deepika Potarazu, Radha Prasanna) appartiennent toutes à la même lignée de gurus, toutes ayant appris directement ou indirectement auprès de Vempati Chinna Satyam, qui avait lui-même été influencé par son aîné Vempati Pedda Satyam (dont il est étrange que le Musée Guimet indique qu'il a été le guru de Sandhya Raju : il semblerait que sa mort soit antérieure à la naissance de la danseuse). La danseuse de kuchipudi Shantala Shivalingappa (que certains lecteurs de dansomanie ont sans doute vue dans des spectacles de danse contemporaine de Pina Bausch ou de Sidi Larbi Cherkaoui) fait partie de cette lignée et elle a collaboré avec Kishore Mosalikanti (disciple de Vempati Chinna Satyam) qui est devenu le deuxième guru de Sandhya Raju et qui sera le « chef d'orchestre » lors du récital au Musée Guimet (il jouera des cymbales appelées nattuvangam). Vu de loin, le monde du kuchipudi a ainsi l'air d'être plus petit que celui du bharatanatyam qui est très foisonnant. J'ignore donc si les particularités visibles chez les interprètes de cette école de kuchipudi reflètent le style kuchipudi dans son ensemble ou relèvent de spécificités de cette école, et ce d'autant plus que des réformes importantes sont intervenues au cours du XXe siècle dans la pratique, la transmission et la représentation de la plupart des danses indiennes (par exemple, le kuchipudi n'était semble-t-il dansé autrefois que par des ensembles d'hommes).
Sandhya Raju est une jeune danseuse. Il est à signaler qu'elle a été invitée à se produire dans quelques jours au plus prestigieux festival de danses indiennes (à la Music Academy de Chennai) ; dans ce festival où seules les plus grandes interprètes de bharatanatyam sont appelées à se produire, ce sera la seule soliste à représenter le style kuchipudi. Elle est donc assurément considérée en Inde comme une artiste prometteuse.
Voici une vidéo dans laquelle on la voit notamment incarner la déesse Durga tuant un démon avec son trident : https://www.youtube.com/watch?v=Ui6mMrafQG4. À partir de 4'40", on peut la voir danser sur un plateau en laiton. C'est un numéro de danse complètement spécifique au style kuchipudi (et pour l'avoir déjà vu par des interprètes plus jeunes, c'est beaucoup plus difficile qu'il paraît !).
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Joël
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| Posté le: Dim Jan 04, 2015 5:12 am Sujet du message: |
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| À propos du style kuchipudi (de Sandhya Raju citée plus haut), voici un article de qualité exceptionnelle de Marina Harss à propos des danses indiennes et du kuchipudi en particulier (à l'occasion d'un portrait de la danseuse Shantala Shivalingappa) http://www.thenation.com/article/193681/dancing-shiva. L'auteure appelle Vempati Chinna Satyam le « Balanchine du kuchipudi moderne ».
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haydn
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| Posté le: Mar Fév 17, 2015 9:00 pm Sujet du message: |
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Pour la promotion du spectacle Sandhya Raju / Danse kuchipudi (Inde du Sud) du 20-21 février, le Musée Guimet signale cette vidéo publiée par la danseuse invitée elle-même sur son compte Youtube :
Krishna Shabdam: Kuchipudi by Sandhya Raju |
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Joël
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| Posté le: Mer Fév 18, 2015 12:42 am Sujet du message: |
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| haydn a écrit: |
Pour la promotion du spectacle Sandhya Raju / Danse kuchipudi (Inde du Sud) du 20-21 février, le Musée Guimet signale cette vidéo publiée par la danseuse invitée elle-même sur son compte Youtube :
Krishna Shabdam: Kuchipudi by Sandhya Raju |
Quelques remarques à propos de l'extrait ci-dessus. Les récitals de danses indiennes (du Sud au moins) présentent des pièces dans un ordre particulier. Le Shabdam n'est pas la toute première pièce dansée, mais elle intervient plutôt au début du récital et c'est en principe la première dans laquelle la danseuse fait preuve de ses qualités expressives ou narratives (les pièces précédentes dites de « danse pure » ne visant essentiellement qu'à la beauté du geste). Ce type de pièce Shabdam tombe désespérément en désuétude dans le style bharatanatyam (je n'en ai vu qu'une seule fois sur plus de cent récitals !), mais ce Krishna Shabdam fait apparemment partie des chorégraphies les plus populaires de guru Vempati Chinna Satyam. La pièce traite de façon légère le thème de l'amour d'une jeune femme pour Krishna. La musique est assez joyeuse (et le texte répété un nombre invraisemblable de fois !). Dans les compositions des musiques classiques indiennes, la position d'un mot dans le cycle rythmique est en général fixée. Cette composition est pour moi une curiosité parce qu'il est à peu près impossible de deviner que le cycle rythmique est à 8 temps (Adi Tala), la position des mots dans le cycle changeant pour ainsi dire en permanence ! (Il n'est pas toujours évident de battre la mesure en écoutant une musique de danses indiennes, mais ici c'est presque mission impossible !)
D'après l'esquisse de notation de la composition sur http://kuchipudi.com.ua/en/home/practice/krishna-shabdam le texte que l'on entend en boucle ici est quelque chose comme : « Mon Cher, Viens, Toi qui est à la dynastie de Yadu ce que la Lune est à l'océan de nectar ! » (NDjriou: Krishna est un descendant de Yadu.). On voit la danseuse illustrer ce texte assez littéralement sur la vidéo vers 1'25".
Personnellement, si on ne me dit rien sur cette pièce, ce que je comprends en regardant la danse et en essayant de reconnaître des mots dans le texte, c'est « Mon Cher, Viens, Toi *** *** * ** ******** ** **** ** *** la Lune *** * **océan(?) ** ****** ! », le geste signifiant « océan » pouvant avoir différents sens, mais le geste de la main droite associé à la Lune est au contraire très net et tombe bien sur le mot « Chandra » qui signifie Lune. On voit là une des difficultés pour les spectateurs qui voudraient comprendre ce qu'ils voient et ce d'autant plus qu'ici le texte contient une comparaison poétique... Il est donc indispensable que les pièces soient précédées d'une petite présentation, y compris pour les spectateurs indiens (tous n'entendent pas le télougou !). La plupart des autres mouvements de la danseuse obéissent à une gestuelle plus intuitive (par exemple, à la fin, la jeune femme confectionne une guirlande de fleurs dont elle entoure le cou de son bien-aimé).
Le lien ci-dessus (et d'autres vidéos de cette pièce sur YouTube par d'autres danseuses) font apparaître que ces cinq minutes sont la section Pallavi d'une composition plus longue. Finir la pièce après cette section Pallavi ne me paraît déraisonnable, j'ignore si Sandhya Raju s'arrête après cette section ou si la vidéo est coupée à cet endroit. Peut-être interprète-t-elle aussi la section suivante Charanam, au tempo a priori un peu plus vif, et qui comporte un texte plus fourni exaltant les qualités de Krishna.
(Encore une fois, un Shabdam n'est qu'une des pièces relativement brèves parmi celles formant un récital de danse indienne. Au centre se trouve une pièce beaucoup plus élaborée !)
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haydn
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| Posté le: Mer Fév 18, 2015 7:57 am Sujet du message: |
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Merci Joël. Pour celles et ceux qui seraient tentés d'aller assister aux spectacles de danse proposés par le Musée Guimet, pourriez-vous nous dire si, selon vous, ils sont accessibles à des néophytes ou si une bonne connaissance de la culture indienne est indispensable? Peut-on appréhender de tels spectacles simplement en "esthète"?
Je pose aussi la question à titre personnel, car si, sur les bancs de l'université, j'ai un peu étudié la musique indienne dans le cadre de cours d'ethnomusicologie, la danse indienne est "terra incognita" pour moi. |
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Joël
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| Posté le: Mer Fév 18, 2015 10:19 am Sujet du message: |
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| haydn a écrit: |
| Merci Joël. Pour celles et ceux qui seraient tentés d'aller assister aux spectacles de danse proposés par le Musée Guimet, pourriez-vous nous dire si, selon vous, ils sont accessibles à des néophytes ou si une bonne connaissance de la culture indienne est indispensable? Peut-on appréhender de tels spectacles simplement en "esthète"? |
Oui, il est tout à fait possible d'apprécier ces spectacles sans connaissance particulière sur la mythologie indienne. J'ai passé plusieurs années sans parvenir à comprendre grand'chose au « mime » indien ! Bien sûr, on a évidemment conscience du fait que certains aspects importants du spectacle nous échappent (de même, quand on assiste à un opéra de Wagner sans connaître le sens des leitmotifs, on peut apprécier la représentation tout en ayant conscience qu'une dimension de compréhension nous échappe), mais la beauté esthétique des danses indiennes est assez évidente (et la première fois, il est même difficile de ne pas voir que le costume et le maquillage !). Les pièces qui se succèdent au cours d'un récital sont variées. Certaines sont de « danse pure » (un peu comme certains passages des grands ballets classiques pendant lesquels la narration se suspend) et d'autres développent des thèmes narratifs. Même dans la plus longue pièce d'un récital (qui peut faire plus d'une demi-heure dans le bharatanatyam, c'est peut-être différent dans le kuchipudi), on trouve une alternance entre passages narratifs et passages de danse pure.
Les thèmes narratifs sont difficiles à appréhender dans le détail sans connaissances approfondies dans la mythologie indienne, mais on peut déjà saisir le sens global si on a en tête que les danses indiennes sont centrées autour de la mise en scène de l'amour d'une jeune femme pour une divinité (assimilation de son parcours spirituel à une aventure amoureuse). Habituellement au Musée Guimet, les pièces font l'objet d'une petite présentation : description du thème général, lecture d'une traduction du texte du poème et éventuellement présentation de quelques mouvements utilisés dans la chorégraphie.
Bref, globalement, l'expérience n'est pas plus traumatisante que celle consistant à assister à un grand ballet sans s'être renseigné préalablement sur le synopsis.
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Joël
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| Posté le: Sam Fév 21, 2015 1:06 am Sujet du message: |
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Le spectacle de Sandhya Raju dont la première représentation vient d'avoir lieu me semble une très bonne introduction aux danses indiennes. Le style kuchipudi qu'elle a présenté est plus espiègle, moins introspectif que le bharatanatyam. Pour cette raison, il est sans doute plus facile à appréhender. Les quatre pièces qu'elle a dansées traitaient de thèmes mythologiques et épiques (une des pièces résumait l'épopée du Ramayana en moins de dix minutes). Les introductions des pièces par la voix-off m'ont semblée très pertinentes et véritablement pensées pour faire apprécier les pièces de danse au plus large public. Une des scènes traitait par exemple du thème de Krishna jouant de vilains tours à des villageoises parties se baigner à la rivière (il vole leurs vêtements et les accroche en hauteur dans un arbre...) : à partir du moment où on a dit ça, la gestuelle est suffisamment intuitive pour que l'on en puisse apprécier les moindres détails...
Une deuxième représentation a lieu aujourd'hui (samedi) et il reste plein de places en vente (17 euros)...
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haydn
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| Posté le: Sam Mar 14, 2015 5:07 pm Sujet du message: |
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Programme
> Samedi 28 mars à 18h
- Conférence sur l'évolution et l'esthétique des danses indiennes. Avec Tiziana Leucci, anthropologue de la danse, chargée de recherche au CNRS.
A l'Espace Jemmapes, 116 Quai de Jemmapes 75010 Paris
Entrée libre (réservation obligatoire en ligne)
> Samedi 28 mars à 20h
- Spectacle de danses classiques indiennes. Ce spectacle présentera six styles de danses classiques indiennes autour du thème de l'amour.
A l'Espace Jemmapes, 116 Quai de Jemmapes 75010 Paris
Tarifs uniques : 24€ jusqu'au 27 mars - - cliquez ici pour réserver en prévente / 28€ sur place
> Dimanche 29 mars à partir de 12h
- Stages d'initiation à six styles classiques indiens. Ces stages seront animés par les danseurs intervenus lors du spectacle du 28 mars.
A Micadanses, 15 et 16 rue Geoffroy l'Asnier 75004 Paris
Tarifs : de 19€ à 82€ - cliquez ici pour réserver en prévente
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Joël
Inscrit le: 11 Avr 2010
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| Posté le: Dim Mar 15, 2015 11:11 pm Sujet du message: |
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| haydn a écrit: |
> Dimanche 29 mars à partir de 12h
- Stages d'initiation à six styles classiques indiens. Ces stages seront animés par les danseurs intervenus lors du spectacle du 28 mars.
A Micadanses, 15 et 16 rue Geoffroy l'Asnier 75004 Paris
Tarifs : de 19€ à 82€ - cliquez ici pour réserver en prévente |
J'avais déjà mis cette annonce (dans un autre fil), mais pas de façon aussi bien présentée !
S'il y en a qui sont intéressés par les stages de danse du dimanche dans six des huit styles reconnus comme « classiques » en Inde, ceux de kuchipudi, kathak et manipuri sont déjà complets : iil ne reste plus que des places en sattriya, odissi et bharatanatyam.
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haydn
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| Posté le: Dim Mar 15, 2015 11:26 pm Sujet du message: |
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Pour Joël
1) Pardon je n'avais pas retrouvé cette annonce dans le fouillis qu'est parfois le forum!
2) Merci de consulter votre messagerie privée  |
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