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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3628
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 Posté le: Mar Sep 30, 2014 11:10 am Sujet du message: |
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| marc a écrit: |
| Pour ma part, je suis favorable à la création contemporaine de ballets narratifs. Mais de grâce, que l'on s'inspire d'histoires modernes ! La mythologie grecque, les thèmes romantiques, etc, il faudrait en sortir. Des histoires comme "La dame aux camélias", "Daphnis et Chloé", "Orphée et Euridice" et tutti quanti, ce n'est tout simplement plus possible ! Du nouveau, que diable, si l'on souhaite intéresser à la danse une population plus jeune que les plus de soixante ans et plus populaire que la grande bourgeoisie parisienne ! |
en même temps, les grandes productions cinématographiques hollywoodiennes des dix dernières années à grand renfort de crinolines ou de jeux du cirque ou de chevaliers en armures etc., font un triomphe au box office, et il n'y a pas que des vieux dans la salle, c'est même plutôt moyenne d'âge lycée-fac...
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014
Messages: 1315
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009
Messages: 1157
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22163
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| Posté le: Mar Sep 30, 2014 2:03 pm Sujet du message: |
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Enfin marc, on ne peut pas dire que l'on soit envahis aujourd'hui par les dieux, les déesses et leurs acolytes! Il me semble notamment que dans Psyché ou Daphnis et Chloé, toute cette antiquaillerie est traitée de manière fort détournée et que l'on est loin dans l'un et l'autre cas du littéralisme.
Pour le reste, il est vrai qu'il y a eu abus de "crinolines" ces dernières saisons, mais, à n'en pas douter, cela plaît.
Je suis d'accord que le ballet manque de bons "scénaristes", mais pour ce qui est des "sujets d'actualité" (mâtinés de politiquement correct tant qu'on y est) que devrait soi-disant refléter la création chorégraphique, là, j'avoue, ça me fait carrément peur!
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1802
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3628
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| Posté le: Mar Sep 30, 2014 2:37 pm Sujet du message: |
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Je pense que le sujet fondamental est évoqué par Sophia : il faut avant tout des "scénaristes". Peu importe que l'histoire soit ancrée dans le présent ou le passé, ou le futur.
Anna Nicole, que cite Florestiano pour l'opéra, est une réussite (dont je ne me suis pas lassé cette saison pour la 4e fois que je revoyais cette oeuvre depuis sa création), non pas tant par son histoire "ancrée dans le présent", mais avant tout parce que son scénario, son texte, sa théâtralité, sont exceptionnellement bien construits, on a là un auteur (je parle du librettiste) qui sait créer des climax, des tensions.
Pour le ballet "à histoire", - si c'est bien ce que l'on entend par "ballet classique" dans l'interview de Benjamin Millepied, le problème n'est pas de savoir si l'histoire se situe dans l'Olympe ou à Trifouillis-les-Gargottes en 2014, mais d'avoir le talent de la construction dramatique, de l'articulation des relations entre personnages.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22163
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014
Messages: 1315
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| Posté le: Mar Sep 30, 2014 3:09 pm Sujet du message: |
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| En parlant de littérature, Pascal Quignard avait écrit l'Anoure pour Preljocaj dans les années 90. Joli projet sur le papier...
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eden
Inscrit le: 19 Fév 2012
Messages: 10
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| Posté le: Mar Sep 30, 2014 9:05 pm Sujet du message: |
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"intéresser une population plus populaire que la grande bourgeoisie parisienne"
J'avoue que ça me fait un peu rire, quand je vois l'augmentation ahurissante du prix des places (et encore plus flagrant pour les provinciales comme moi qui ne peuvent venir que le weekend...)!
Ce n'est pas, selon moi, la meilleure manière pour toucher un public "populaire".
Il y a une belle incohérence entre les propos tenus et les prix qui deviennent encore plus élitistes...
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Pomme
Inscrit le: 05 Sep 2013
Messages: 20
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| Posté le: Mar Sep 30, 2014 10:42 pm Sujet du message: |
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Dès qu'il aborde le sujet de l'élargissement du public, Mr Millepied a l'art d'avancer de bonnes idées tout en les appuyant de mauvais arguments. On ne demande tous qu'à voir et à aimer de grands ballets narratifs, ancrés dans le XXIème siècle, équivalents chorégraphiques des opéras contemporains cités par Florestiano.
Petite nuance, si les Opéras historiques sont nombreux au répertoire, tirer l'argument d'un ballet de la mythologie ou de contes fantastiques permet d'échapper tout à fait au réel pour flotter, voler et toujours se transformer... (En mythologie contemporaine nous aurions donc Star Wars, Superman ou The Matrix?  ) Le pays des Sylphides est à l’Écosse ce que le Gotham de Batman est à Chicago. Le lac des cygnes n'est qu'un conte, comme la flûte enchantée et je ne comprends pas pourquoi Mr Millepied part du fait que ces contes ne parleraient plus à la jeune génération!
Ceci dit, dans son Daphnis et Chloé, la part de mythologie était tellement estompée que, sans la partition de Ravel, on aurait pu appeler ce ballet Théo et Emma, ça n'aurait vraiment pas changé grand chose : des amants, des amis, des rivales et un grand méchant, tout finit bien...
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014
Messages: 1315
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22163
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22163
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| Posté le: Mer Oct 01, 2014 9:45 am Sujet du message: |
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Quelques autres propos de Benjamin Millepied lâchés à Lyon et retenus par Culture Box (pour certains, lire entre les lignes!).
| Citation: |
- L.A Dance Project : "J’ai voulu cette compagnie comme un merveilleux foyer de créations contemporaine composé de jeunes interprètes en grande liberté de créations avec des chorégraphes contemporains. Et je ferai tout pour continuer à travailler avec eux. "
- La formation des danseurs : "Si la chorégraphie s’apprenait de façon mathématique comme la musique, on aurait plus de ballets intéressants. "
- Le manque de diversité d’origines des danseurs dans les ballets : "Il faut donner ses chances à tout le monde. Aujourd’hui le Ballet est en retard, et c’est le cas non seulement à l’Opéra de Paris mais dans le monde entier".
- La fin de carrière des danseurs : "Au New York City Ballet, presque tous les danseurs continuent des études pendant leur carrière. Aujourd’hui j’ai des amis avocats ou hommes d’affaire. Ils s’arrêtent de danser quand ils n’ont plus envie (Benjamin Millepied a arrêté de danser pour le NYCB à 32 ans). Ils n’attendent pas 42 ans pour leur retraite" (âge de départ des danseurs à l’Opéra de Paris).
- Le Ballet de l’Opéra de Paris : "Tout doit être organisé pour que l’environnement soit sain et riche artistiquement(…). Au-delà de la règle des examens annuels, il y a un besoin de donner les moyens aux danseurs d’acquérir une vraie personnalité artistique individuelle. Il faut redonner à l’Opéra de Paris les moyens de se reconnecter à l’histoire de la danse.
- La visibilité du Ballet de l’Opéra de Paris en France : "On va s’atteler à faire tourner le Ballet dans les régions dès la saison 2015-16." |
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014
Messages: 1315
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| Posté le: Mer Oct 01, 2014 6:49 pm Sujet du message: |
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| Pour en revenir aux chorégraphes qui pourraient amener un nouveau public à la danse j'ai pensé à Alexander Ekman. Il a un style unique et un parfait sens du timing !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22163
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| Posté le: Ven Oct 03, 2014 6:37 pm Sujet du message: |
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Brigitte pose, l'air grave et le regard vers l'infini, pendant qu'Ariane nous dresse son hagiographie... où l'on apprend que la (presque ancienne) directrice " s'est sentie ravagée et révoltée de voir la compagnie confiée, malgré elle, à Benjamin Millepied."
Brigitte Lefèvre, vingt ans après
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Elle pourrait peut-être essayer d'autres formules ?