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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Juil 07, 2014 9:07 pm Sujet du message: |
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Et là ce n'est pas Notre-Dame de Paris qu'on aurait joué, mais Hernani et la bataille subséquente... |
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mar Juil 08, 2014 8:02 pm Sujet du message: |
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Eleonora "et son sourire figé de poupée Barbie" n'a pas convaincu Nicole Duault, la "pasionaria" du JDD, dont l'article consacré à Notre-Dame de Paris dévie plutôt sur les adieux de Nicolas Le Riche.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Sam Juil 12, 2014 12:06 am Sujet du message: |
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Quelques mots sur la représentation de ce vendredi 11/07/2014, qui réunissait dans les rôles principaux Amandine Albisson (Esmeralda), Karl Paquette (Quasimodo, teint en brun, décidément, une manie!) et François Alu, dont le Frollo était évidemment l'attraction de la soirée.
L'affaire était d'autant plus intéressante qu'il s'agissait, a priori, d'un contre-emploi (François Alu avait, sur le papier, bien davantage les caractéristiques d'un Quasimodo que d'un Frollo).
François Alu a su gérer le défi qui lui était posé de manière exemplaire. Si, dans la célèbre variation de l'Acte I, il n'égalait pas tout à fait un Josua Hoffalt (en fait, c'est surtout qu'il ne correspond pas exactement physiquement à l'image qu'on se fait du prélat maudit), son second acte tenait du miracle.
La grande scène de l'hypnose et de la tentative de viol d'Esmeralda a constitué le véritable sommet de l'ouvrage. Amandine Albisson, impeccable technicienne mais jusqu'alors en retrait sur le plan du jeu de scène (en comparaison notamment avec Eleonora Abbagnato), stimulée par les assauts furieux du prêtre dévoyé, s'est libérée et a réellement construit son personnage.
Le Frollo de François Alu n'était certes pas un modèle d'orthodoxie, mais le danseur a su modeler le rôle pour qu'il épouse au mieux ses qualités propres. De l'Archidiacre de Notre-Dame, il fait un personnage de film noir, à la Henri-George Clouzot, et le ballet de Roland Petit aurait pu s'intituler "L'assassin habite au 120 (rue de Lyon)".
Ce qui fait également le prix des interventions de François Alu, c'est la fougue, l'engagement du jeune danseur. Ses saut sont magnifiques, ses manèges d'une rapidité époustouflante. De la graine d'étoile, mais ça, tous les balletomanes le savent déjà.
Karl Paquette avait l'impossible tâche de succéder à Nicolas Le Riche, en étant de surcroît lui aussi distribué à contre-emploi. Le public ne lui en a en tous cas pas tenu rigueur, et les trois solistes principaux ont été très généreusement applaudis.
Le peu valorisant (bien que Manuel Legris lui-même l'ait interprété) rôle de Phœbus échoyait à Fabien Révillion, dont la couleur naturellement dorée de la chevelure lui aura au moins épargné la redoutable teinture dont était affublé Florian Magnenet (Karl Paquette, lui, a dû virer au jais, et on a quand même du mal à saisir les motivations profonde de cette transformation des blonds en bruns et des bruns en blonds, mais passons). Son interprétation du pathétique Capitaine de la Garde était plutôt réussie, et ne cédait pas à l'outrance. M. Révillion n'était pas passé loin de la promotion en tant que premier danseur lors du dernier concours, et il sera un candidat sérieux pour 2014, n'en doutons pas.
Autres prestations remarquées, celles d'Allister Madin et de Hugo Vigliotti, qui, soir après soir, brillent par leur ballon et leur énergie dans les brèves interventions de virtuosité qui leur sont dévolues respectivement au premier et au second acte. |
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genoveva
Inscrit le: 04 Avr 2011 Messages: 63
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Posté le: Sam Juil 12, 2014 1:00 pm Sujet du message: |
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Merci Haydn pour ces commentaires qui me font espérer la même représentation mardi !
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Garance39
Inscrit le: 22 Déc 2012 Messages: 54
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Ven Juil 18, 2014 11:43 am Sujet du message: |
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Je suis allé voir ce ballet le 16 juillet dernier (qui était la dernière, d’ailleurs) un peu à reculons. Je l’avais vu en DVD il y a quelques années et j’en gardais un souvenir confus : La chorégraphie m’avait semblé bien martiale et la musique à la limite de l’assommant. Je suis sorti enchanté de ma soirée ! Certes, la chorégraphie du corps de ballet est assez martiale, il faut en convenir, ce qui est quasiment un contre sens quand on pense que le corps de ballet incarne le petit peuple anarchique de Paris et de la cour des miracles, mais, dans l’immensité de la salle de la Bastille, cette chorégraphie avait une belle cohérence. De même, la musique m’a semblé parfaitement audible dans la grande salle.
J’ai apprécié l’efficacité narrative de ce ballet qui m’a plus fait penser à du théâtre dansé qu’à un véritable travail sur la danse. Pour autant que je puisse en juger, je n’ai pas été impressionné par la difficulté technique des gestes et je n’ai rien vu qui m’ait semblé particulièrement novateur en matière chorégraphique. J’ai vu, par contre, une sorte de péplum dansé, quelque chose qui faisait penser à un film de Cecil B. DeMille par la démesure des décors et sa dramaturgie très accentuée, presque caricaturale, avec des personnages très typés, sans nuance, mais parfaitement compréhensibles ce qui concourait à l’efficacité de l’histoire.
L’interprétation des solistes m’a semblé très bonne : Josua Hoffalt a posé un Frollo sombre à souhait, Fabien Révillion un Phoebus stupide et prétentieux comme il le fallait, Karl Paquette (en brun ! ) un Quasimodo amoureux et tourmenté de belle facture, et Ludmila Pagliero une Esmeralda sensuelle et tendre. Anecdote qui a fait frémir de peur la salle de la Bastille : Lors de sa première variation à l’acte un, Ludmila Pagliero a lourdement chuté sur le dos. Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal et le public lui a réservé une chaleureuse salve d’applaudissements après cette variation ; applaudissements qui ont contribué, d’ailleurs, à dérider ce public qui était assez coincé jusque-là. En effet, J’ai eu l’impression que les spectateurs, au début, étaient surpris par ce qu’ils voyaient et entendaient. Peut-être avaient-ils à l’esprit la célèbre comédie musicale du même nom de Luc Plamondon, or, on en était très loin avec Roland Petit, par le kitsch des costumes, très années 60, et la rugosité de la musique qui n’avait rien à voir avec les mélodies moelleuses de Richard Cocciante…
Le pas de deux du deuxième acte entre Quasimodo et Esmeralda était magnifique, plein de tendresse, d’amour, de générosité, le grand Victor Hugo était là ! C’est d’ailleurs ce qui a contribué à me faire beaucoup aimer ce spectacle, Victor Hugo était présent !
Je regrette de n’avoir vu qu’une seule représentation, j’aurais aimé en voir plusieurs, d’autant que je ne pense pas que ce ballet sera reprogrammé de sitôt. Après tout, cela faisait bien 20 ans qu’il n’avait pas été à l’affiche.
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