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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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vivoune
Inscrit le: 03 Mai 2009 Messages: 12
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Déc 27, 2013 3:43 pm Sujet du message: |
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Pour la Chatte blanche, il y a eu des changements mais je m'y perds un peu. A priori, c'était soit Laura Bachman, soit Jennifer Visocchi.
Si quelqu'un a une photo de Laura Bachman...
Jennifer Visocchi |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Déc 27, 2013 4:24 pm Sujet du message: |
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Quelques changements justement :
27/12/2013
2ème variation des Fées : Baulac + Philbert (au lieu de Vareilhes + Philbert)
3ème variation des Fées : Hasboun (au lieu d'Albisson, passée sur Aurore)
Pas de cinq : Gorse (au lieu de Hecquet)
Chats : Bachman + Madin (au lieu de Vareilhes + Madin)
28/12/2013
Pas de cinq : Park (au lieu de Hecquet)
29/12/2013
3ème variation des Fées : Hasboun (au lieu de Hecquet)
Pas de cinq : Mallem (au lieu de Hecquet) |
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Déc 28, 2013 3:03 am Sujet du message: |
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À mon tour pour un CR de cette soirée Albisson/Magnenet du 27 déc. C'était la première fois que je voyais La belle avec une vraie compagnie (et pas une école) et un vrai orchestre! Globalement, on en sort très content, ou comme a dit ma petite voisine à la fin "c'était trop bien!" (la même qui, a plusieurs moments, s'est mise à imiter le chef d'orchestre en balançant les bras avec la musique).
Vers le 3e acte on sent la fatigue du corps de ballet et des solistes, mais c'est plutôt compréhensible! C'est très long pour eux, avec tous les changements de costumes, les entractes sont assez courts, et tout le monde a droit à ses Noureeveries dès le prologue.
En parlant de prologue, Heloise Bourdon était la première fée et elle ne m'a pas emportée. La fatigue ne s'est fait ressentir lors des deux fée Aubane Philbert et Leonore Baulac, qui ont, disons-le, une rude tâche à être en harmonie vu la rapidité de la variation! J'ai jamais compris pourquoi il faut qu'il en ait deux à ce moment là... mais bon. J'ai un coup de coeur pour Emilie Hasboun comme fée des miettes qui tombent, vraiment lyrique sur cette variation très douce et pourtant presque tout le temps sur pointes, pas facile pour traverser tout le plateau de Bastille! Charline Gizendanner était pétillante comme fée Canari et Sabrina Mallem 100% énergique, elle gagnerait cependant à avoir les bras un peu moins raides. Valentine Colasante a fait une magnifique prestation dans la variation traditionelle de la fée des Lilas, avec des beaux port de bras dans les "faï", des pirouettes très propres et une belle présence de scène. Chapeau les filles! Nolwenn Daniel et Juliette Gernez ont campé des belles pantomines en fées Carabosse et Lilas, respectivement.
Ah oui, j'ai oublié de mentionner que j'étais à la place numéro 1, au milieu exact du théatre, à l'avant dernier rang. J'avais donc une vue spectaculaire et parfaitement symétrique pour voir les évolutions du corps de ballet, cependant je ne voyais que la pantomime, les expressions c'était beaucoup trop loin! Donc, de ma place rêvée pour voir un ballet de Petipa, j'ai pu apprécier tous les mouvements, courses, dessins du corps de ballet pendant la valse du premier acte, la vision et la danse de cours puis mazurka du IIIe acte. Et comment ils bougent!
Revenons aux solistes: Amandine Albisson était merveilleuse, toute fraîche et legère. Les équilibres los de l'adage de la rose n'étaient pas les meilleurs et perchée tout en haut j'ai pu observer que ses attitudes sont très fermées, ce qui pourrait influencer l'équilibre (voir Katharine Kanter plus haut dans ce fil). J'ai pas vu les autres Aurores, donc il est difficile de dire si elles l'ont toutes en commun. Sinon il faut rappeler que la scène de bastille est en pente, je crains que cela n'aide pas pour le socle de la pointe. Bon, A. Albisson a quand même réussi le dernier équilibre de la dernière série de attitudes/princes/bras couronne et quelqu'un dans la salle vers la droite a laissé échapper un sonore "AH!" de satisfaction.
Cependant, pour moi le moment magique d'Amandine en Aurore étaient ses variations: dans le premier acte avec une démonstration de style pleine de rafinement (pirouettes propres, placement, belles lignes, musicalité, même si les arabesques "faï" de la première partie pourraient être plus souples avec un port de bras plus alongé "désaxé"). Dans la scène de la vision c'était une pure merveille, avec des arabesques renversés très lyriques et amples. La variation de la fin était également très belle, avec là plus de port de bras et de port de têtes, comme le veut la tradition (et à ces moments là, j'aurais vraiment adoré voir ce qu'en fait MOB qui est a pour moi le meilleur haut du corps et port de bras de l'opéra). Pour pinailler (car on n'est pas chez les bisounours ) : les jetés en tournant pourraient être mieux, mais je crains que je n'ai jamais vu quelqu'un les faire correctement à l'opéra... Et puis, je suis d'accord avec la personne qui a remarqué l'absence du penché avec la main sur l'épaule d'une des amies dans l'adage de la rose. Du coup, cette diagonale d'arabesques penchées perd son sens à mes yeux.
J'étais très déçue par Floriant Magnenet en prince désirée, pourtant il a le physique du rôle et une danse ample et propre. Cependant, il était vraiment fade ce soir, toutes ses réceptions des doubles assemblées en manège étaient du grand n'importe quoi, il donnait l'impression d'exécuter des pas et encore! Du coup c'était dur de s'accrocher pendant la longue variation introspective du prince. Heureusement, il y a la musique. D'ailleurs, le premier violon était excellent dans tous ses solos, il a été applaudi y compris par ses pairs de l'orchestre.
Le III Acte est celui où la fatigue se fait le plus sentir pour le corps de ballet, même si les ensembles continuent d'être impeccables. Comme il a été dit sur les dernières soirs, Pierre Arthur Raveau fait des étincelles dans le pas des pierres précieuses! Les filles sont déjà plus fatiguées. Le pas de deux de l'Oiseau Bleu fut très applaudit, avec des beaux sauts d'Axel Ibot (qui pourtant me paraissait un peu crispé à certains moments) et beau Pdd et variation de Eve Grinsztajn (je regrette qu'elle ne soit pas distribuée en Aurore), mais dont la diagonale finale de "blinshck" gagnerait en dynamisme avec les jambes légèrement plus fermées. Enfin, les chats excellents de Laura Bachman et Allister Madin ont suscité des rires et des applaudissements nourris. Ouf! Longue soirée pour tous, ils méritent bien les vacances qui arrivent bientôt, mais avant j'espère tenter de voir Zakharova et Halberg.
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Déc 28, 2013 10:44 am Sujet du message: |
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(heu... C'est quoi les "faï"?)
Il me semble que le plateau de Bastille est plat, non ?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Sam Déc 28, 2013 11:17 am Sujet du message: |
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Merci alila!
J'ai également assisté à cette représentation de La Belle - ma quatrième cette année après la première avec Abbagnato, Hecquet et Ould-Braham le 20, et peut-être celle de trop.
Amandine Albisson pouvait a priori apparaître comme un choix surprenant pour incarner Aurore, mais l'on me murmure à l'oreille que Noureev aimait les héroïnes fortes, à la féminité bien marquée, alors pourquoi pas? De fait, ce qui frappe avant tout, c'est l'autorité qu'elle dégage dès son entrée. La nouvelle première danseuse possède avec ça des qualités techniques évidentes et un contrôle rarement pris en défaut, qui lui permettent "d'assurer", comme on dit, le marathon du ballet. Est-on pour autant emportée ou charmée? Pas vraiment. Son Aurore est plus royale que princière, plus femme sensuelle que jeune fille fraîche comme un bouton de rose. Souvent l'on se dit - est-ce l'effet post-Ould-Braham ou pré-Zakharova - que tout cela manque un peu de raffinement poétique, de musicalité... et de sophistication. Dans la diagonale de penchés de l'acte I, on ne voit pas plus de main sur l'épaule des musiciennes qu'avec les précédentes interprètes (de toute façon, la diagonale est engagée vraiment très loin d'elles) et le geste de mettre la main à l'oreille est remplacé par un vague port de bras. Son personnage n'évolue guère et entre la jeune fille de 16 ans de l'acte I, la vision de l'acte II et la jeune épouse de l'acte III, c'est un peu la même Aurore, sûre de son fait, que l'on a l'impression de voir. Pour être juste et comparer avec une autre débutante, Laura Hecquet, plus fragile techniquement, moins spontanément rayonnante, m'avait bien plus séduite, notamment par ses qualités de style, la finesse de son jeu et son entente avec son partenaire. La Belle n'est certes pas un ballet dramatique à la Cranko, mais ici, il ne semble pas se passer grand-chose entre ce Prince et cette Princesse.
Je ne sais comment est apparu Florian Magnenet lors des précédentes représentations, mais hier soir, entre les double-assemblés qui ne passaient pas, les réceptions de tours pas propres, les cabrioles battues toutes molles et le manège sans ampleur, il semblait sans énergie aucune et s'est retrouvé clairement débordé techniquement, non seulement dans le solo noureevien de l'acte II, mais aussi dans la variation plus classique de l'acte III. Dommage, car son entrée lors de la scène de la chasse est belle, imposant au regard un prince dandy à la Onéguine qui n'est pas sans charme.
Le corps de ballet n'a pas vraiment rattrapé pour moi la déception causée par les solistes. On sent dans l'ensemble un certain relâchement, dû probablement à la fatigue de ces représentations à la chaîne. Les variations des fées étaient propres, mais pas absolument inoubliables, et il aura en fait fallu attendre l'acte III pour retrouver de belles satisfactions, avec Pierre-Arthur Raveau, toujours enthousiasmant dans les Pierres Précieuses, Eve Grinsztajn et Axel Ibot dans le pas de deux de l'Oiseau bleu et de la Princesse Florine, Laura Bachman et Allister Madin dans le duo du Chat Botté et de la Chatte blanche. Tout n'était pas parfait - ou tout n'était pas aussi policé que d'autres fois - mais l'on retrouvait là enfin une âme dans la danse. Eve Grinsztajn prouve en Florine qu'elle peut être autre chose que la "sexy girl", un tantinet dominatrice, de service ; elle aussi aurait pu faire une Aurore intéressante. Laura Bachman, très impliquée dans le mime, m'a bien plu en Chatte blanche, avec des petits mouvements de pattes très mignons lors de son entrée. Un tempérament à suivre pour les rôles de caractère?
Dernière édition par sophia le Sam Déc 28, 2013 11:24 am; édité 1 fois |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Sam Déc 28, 2013 11:37 am Sujet du message: |
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Aurélie a écrit: |
heu... C'est quoi les "faï"?)
Il me semble que le plateau de Bastille est plat, non ? |
Oui, la question avait été posée il y a quelques temps dans un autre fil de discussion et Alain était intervenu pour préciser que le plateau de Bastille est effectivement horizontal et non en pente comme celui de Garnier. J'en avais moi-même demandé confirmation à des danseurs de l'ONP.
Pour les "faï" et les "blinshck", là, je suis démuni, faut qu'alila nous fournisse le lexique  |
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Malixia
Inscrit le: 28 Jan 2008 Messages: 375
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Posté le: Sam Déc 28, 2013 12:17 pm Sujet du message: |
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Personnellement, je pense que pour "faï", alila a voulu employer le terme "failli" : ce passage en quatrième terminé fondu devant, souvent après une arabesque, en général accompagné d'un changement de bras et d'un épaulement croisé ("trois-quarts dos au public", si je puis dire ainsi).
Par contre, les "blinschks"...
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dounits
Inscrit le: 18 Déc 2012 Messages: 65
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Posté le: Sam Déc 28, 2013 1:08 pm Sujet du message: |
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J'ai moi aussi assisté à la représentation d'hier soir Albisson/Magnenet et je suis sorti absolument enchanté par la prestation de la nouvelle première danseuse, surtout après l'Adage (quelques petits accros dans son entrée). J'ai été impressionné par la precision de sa technique, le moelleux de ses mouvements et sa compréhension du style : pas d'esbrouffe, bras souvent bas etc. De plus, contrairement à Sophia, je l'ai trouvée très douce, pleine de lyrisme (notamment dans l'acte de la vision) pas dure du tout, bien au contraire. En un mot, je l'ai trouvée d'une assurance et une aisance très prometteuse pour une prise de rôle.
Je rejoins les autres commentaires quant à la prestation de F. Magnenet, décevant.
Chez les demi-solistes, je retiendrais particulièrement P-A Raveau (évidemment), Charline Giezendanner (elle aussi très propre techniquement et très musicale, même au milieu du corps de ballet), ainsi que Valentine Colasante. Quant au duo de l'Oiseau Bleu, je suis d'accord avec Alila sur le fait que A. Ibot paraissait un peu crispé mais sa danse est très ample et légère. E. Grinsztajn ne m'a pas plus convaincue que ça : c'était propre mais peut-être pas assez pétillant (j'avais apprécié dans ce sens, la vivacité de C. Giezendanner).
Enfin, l'orchestre semble fatigué (et on le comprend ! Je ne sais pas à combien de représentation ils en sont, mais c'est long !) : des couacs par-ci par-là et peut-être moins de "punch" qu'au début de la série.
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Déc 28, 2013 1:37 pm Sujet du message: |
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Merci Sophia pour la critique en profondeur du tempérament de l'Aurore d'Amandine Albisson. Je souscris complètement à votre analyse, Albisson a beaucoup d'autorité et de féminité dès l'acte I et, en effet, il n'y a pas d'évolution.
Merci Malixia, pour avoir trouvé les "failli" et décrit avec une meilleure précision que la mienne.
Les "blinshck", dont l'orthographe correspond à ce que je comprennais de la prononciation de mes profs russes , ce sont de sortes de sauts en 4e positions en tournant. Le défi est de retomber en 4e et tout de suite repartir en sautant. Ils sont hyper dynamiques et sont présents dans les diagonales finales des 2e variation du Pas de trois du lac des cygnes (acte 1) et du pas de trois de paquita, en tous cas dans les versions russes.
Je croyais que seule la princesse florine de l'ONP faisait cette dernière diagonale comme ça, car j'avais apris cette variation chez les russes avec des tours piquées. Mais bon, après des recherches sur youtube j'ai vu que Tatiana Terekhova le faisait aussi et avec les jambes plutôt ouvertes dans le saut en tournant comme Eve Grinsztajn hier, donc je retire ce que j'ai dit (je l'ai appris en fermant les jambes, comme des tours en l'air, mais j'irais pas jusqu'à désavouer Terekhova quand même...).
Version Kirov avec Terekhova http://www.youtube.com/watch?v=hIGUWOg4G_g
Version frenchy/Noureev
http://www.youtube.com/watch?v=x4CKd_AQefY
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Déc 28, 2013 6:07 pm Sujet du message: |
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Eh ben voilà! Merci sophia. Ouf, j'ai encore du chemin pour maîtriser la langue française côté ballet, l'ironie étant que presque tout en danse se dit en... français!!! Bon, constat un peu plus sérieux: les russes ont rebaptisé pas mal de choses à leur sauce.
Pour répondre à Florestiano à propos du blocage psychologique sur certains pas masculins: étrangement Le Riche ou Martinez, Legris ou Emmanuel Thibault, etc, ne l'ont pas. Ça sent une question d'enseignement vis à vis de la nouvelle génération.
De façon globale, on sait que chez les hommes, et aussi chez les filles, à l'ONP les grands sauts ne sont pas leur spécialité, alors qu'ils ont tout ce qu'il faut pour les faire correctement (le placement+grand battement, en gros). Je schématise certes, mais souvent les grands sauts sont faits à l'opéra sans amplitude (l'usage des bras pour l'impulsion est minime) et beaucoup trop en recul lors de l'attaque (les russes sont souvent légèrement penchés vers l'avant). C'est une explication peut être trop simpliste venant d'une non professionnelle (qui ne sait même pas dire "chassé en tournant"), mais cela m'a toujours interpellé depuis mon premier spectacle à l'opéra.
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