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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Jeu Oct 03, 2013 12:41 pm Sujet du message: |
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McRae...
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Jeu Oct 03, 2013 12:45 pm Sujet du message: |
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ah oui, il sera surement très bien dans ce rôle
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Florine
Inscrit le: 16 Juil 2006 Messages: 293 Localisation: Londres
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Dim Oct 06, 2013 11:18 am Sujet du message: |
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je me souviens qu'il l'avait dansé au TCE lors d'un Gala des Etoiles il y a plusieurs années, avec Roberta Marquez (il avait remplacé in extremis Putrov), il était effectivement un très bon Basilio
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Dim Oct 06, 2013 11:33 am Sujet du message: |
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Les échos de Londres ont plutôt l'air de saluer sa prestation avec Salenko hier. Les papiers ne devraient pas tarder à fleurir ?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Sam Oct 12, 2013 10:38 am Sujet du message: |
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Bienveillance excessive ? Béatitude de visiteur occasionnel ? Je suis stupéfait, à l'issue de la représentation, du Don Quichotte d'Acosta du 11 octobre, avec Nunez et Acosta, de la sévérité des critiques, dont je m'étais réservé la lecture pour ce matin.
On parle de déception au plan visuel ?
Mais Dieu que ces décors sont beaux (encombrants parfois, certes) ! Les effets de perspectives dans la mise en place de la place de marché après le prologue, les tonalités orangées du coucher de soleil dans la scène des gitans, la taverne, tout cela est superbe et intelligemment conçu, sans compter les costumes, où le Royal Ballet fait pour une fois dans une forme de sobriété de bon aloi.
On joue aux blasés et critique la chorégraphie d'Acosta ?
Il fait œuvre originale en repensant la narration pour la rendre plus lisible au point de dispenser le néophyte de la lecture du livret, ajoutant des détails pédagogiques bienvenus (deux exemples : Basilio se présentant explicitant comme barbier au père de Kitri, Don Quichotte dormant - et rêvant - sur un rocher toute la scène des Dryades). Il réaménage assez fondamentalement le cœur de la chorégraphie, et même si les moments canoniques demeurent, bien sûr, on prend plaisir à découvrir de nouveaux mouvements d'ensemble (scène des toréadors, celle des gitans) frais et enthousiasmants.
Coïncidence amusante : la scène de transition au II entre le camp gitan et les Dryades, qui nous ennuie profondément dans la chorégraphie de Noureev (scène du théâtre de marionnettes) prend ici la forme d'un rassemblement autour du feu avec guitares tziganes sur scène ; différent mais tout aussi pénible...
Point étonnant : Acosta "lisse" un peu - et probablement trop - le caractère comique de certains personnages, au premier rang desquels Gamache et Sancho Pança. Quand on est habitué à la grivoiserie ou la gentille vulgarité de la version Noureev (le Sancho Pança libidineux, le Gamache chauve, etc.), cela étonne, mais l'absence de ces outrances ne nuit pas trop à instiller de la légèreté et le public rit tout de même beaucoup.
On lance des oukases définitifs sur le thème "RB et DQ ne feront jamais bon ménage" ?
La tonalité générale n'est ni éruptive, ni pyrotechnique, ni circassienne pour un sou, c'est sûr ! Le RB n'est pas le Bolchoi, c'est clair ! Mais concentrons nous sur trois prestations.
Marianela Nunez sort grande triomphatrice de la représentation. Elle a tout : une technique absolument infaillible, un charme infini, une alchimie de rêve avec son partenaire, un jeu de pimbêche capricieuse à se damner. Jamais la balance ne penche pour autant dans le démonstratif.
Carlos Acosta, vous comprenez, a 40 ans et ne saurait faire un Basilio aussi convaincant que d'autres... Ces procès en péremption ne résistent pas à sa terriblement attachante incarnation, à son partenariat superlatif, à sa danse si naturelle ; il fait pour moi partie de ceux qui, tels Le Riche, incarnent tellement leur art que leur moindre geste semble pétri d'inspiration.
Riochi Hirano campe un Espada époustouflant de naturel ; Duquenne a trouvé un rival dans le jeu de cape. Il est celui qui livre le jeu plus latin, le plus hispanisant, le plus dans le panache de la soirée. Chouchou du public.
Par ailleurs, les ensembles sont pleins d'allant et réglés au cordeau (!) et pleins de vie - on peste que, comme toujours, le ROH ne fournisse pas la liste détaillée des rôles de quadrilles (et certains coryphées).
Et si in fine ce n'était pas dans la fosse que cela pêche ?
La partition de Minkus a été revue et arrangée par Martin Yates, qui est par ailleurs à la baguette. C'est superbe, c'est aéré, c'est digeste. Mais est-ce vraiment Don Quichotte ? On dirait parfois des menuets de Mozart (sans exagérer, je vous promets !). Et là, il faut dire qu'on a parfois l'impression que c'est à côté de la plaque, que cette version dégraissée contribue à insuffler sur scène la forme de retenue et d'élégance outrancière qui est brocardée par la presse. Que diable, cette œuvre a besoin de tagada tsoin tsoin pour exploser ! Là, elle n'explose jamais véritablement et je suis convaincu qu'une grande part vient de ces arrangements. Rendez nous Minkus, le vrai !
Peut-être les londoniens gardent-ils un souvenir trop récent et vivace de la tournée du Mikhailovsky pour prendre la juste mesure de cette nouvelle production, un peu verte mais qui gagnera au fil du temps, à n'en pas douter.
(Et sinon, Carlos et Marianela sont vraiment des rock stars auprès du public du Royal Ballet !)
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Sam Oct 12, 2013 11:39 am Sujet du message: |
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Merci Florestiano pour le compte-rendu tout frais. Hâte de découvrir le résultat, même si, sur ce coup-là, ce ne sera qu'au cinéma.
Il est clair que la critique anglaise, à commencer par l'indétrônable Crisp, est plutôt favorable aux Russes et notamment au Bolchoï (je ne le leur reprocherais pas, mais bon...). Le Royal Ballet étant ce qu'il est, cela a pu contribuer à modérer leur enthousiasme.
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serenade
Inscrit le: 07 Juil 2006 Messages: 119 Localisation: Barcelona
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Posté le: Dim Oct 13, 2013 2:33 pm Sujet du message: |
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Pas encore vu Acosta/Nuñez mais j'ai vu Salenko/McRae et Lamb/Bonelli en direct.
Sans parler des danseurs et juste en considérant cette nouvelle version, je suis convaincue par le travail d'Acosta.
Je partage pas mal l'avis de Florestiano. Les décors sont réussis, les costumes aussi (à l'exception de ceux des toréadors qui ne les flattent pas vraiment). La chorégraphie reste fidèle à l'esprit Petipa mais regorge de petits détails qui la rafraîchissent et la dépoussièrent.
J'ai adoré l'idée des musiciens sur scène et je déplore juste qu'Acosta ne soit pas allé jusqu'au bout en introduisant une vraie chorégraphie de flamenco.
J'ai aussi aimé l'orchestration et ça ne m'a pas dérangée d'avoir des menuets à la Mozart , je n'avais d'ailleurs pas pensé à cette comparaison.
Les danseurs maintenant: le partenariat Salenko/McRae a été ovationné à juste titre par le public. C'était grandiose avec des portés à la seconde qui n'en finissaient plus, les équilibres de Salenko interminables et ultra stables, on sentait aussi une grande complicité entre les 2 protagonistes.
Belle découverte: le Cupidon ou Amour (on ne sait plus comment appeler les rôles parfois tellement ça change d'une version à l'autre) d'Anna Rose O'Sullivan, absolument parfaite dans ce rôle.
Le corps de ballet est peut-être un peu froid pour rendre l'atmosphère supposée régner dans le sud de l'Europe mais ça peut s'améliorer. Je l'ai déjà senti un tantinet plus à l'aise lors de la 2eme représentation que j'ai vue avec Lamb et Bonelli. Ces derniers n'ont pas démérité mais ils manquent un peu de peps, de fougue. Dommage.
Du coup, j'hésite à aller voir Acosta Nuñez au cinéma. Après 2 représentations en live, j'ai peur d'être frustrée par ce qui n'est, au final, que la projection d'un dvd, même si c'est du direct. Et pourtant j'ai bien envie d'aller voir tant cela m'a plu.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Dim Oct 13, 2013 4:51 pm Sujet du message: |
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ces deux témoignages confirment qu'il ne faut jamais se fier aux compte-rendus de la presse britannique dès lors qu'il s'agit d'un spectacle du Royal Ballet ou du ROH, c'est presque toujours hostile à ces deux institutions, au point de ne plus savoir identifier quand un spectacle est vraiment réussi...
vivement mercredi !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Dim Oct 13, 2013 5:01 pm Sujet du message: |
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Florestiano a écrit: |
Que diable, cette œuvre a besoin de tagada tsoin tsoin pour exploser ! Là, elle n'explose jamais véritablement et je suis convaincu qu'une grande part vient de ces arrangements. Rendez nous Minkus, le vrai ! |
Il faudra que j'attende mercredi pour me faire une opinion, mais si le "vrai" Minkus, c'est le dzim-boum-boum à la sauce Lanchbery ou le béton bréjnévien du IIème acte de la version Bolchoï, je peux fort bien m'en passer... Au Mariinsky, la partition est déjà beaucoup moins tripatouillée, et nettement plus digeste... |
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Lun Oct 14, 2013 12:42 pm Sujet du message: |
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Ce que je voulais dire, haydn, c'est que je comprends parfaitement qu'on puisse reprocher à la compagnie une retenue excessive mais que je me demande si en réalité, la chose n'est pas due à des arrangements plus que digestes qui n'incitent pas nécessairement les danseurs à "se lâcher".
La nature de l'accompagnement influe, je pense, nettement sur la vitalité et l'ambiance du plateau.
Et du coup, si au disque je prendrais probablement plus de "plaisir" à écouter la version de Yates que d'autres (mais quelle idée bizarre ce serait que d'écouter cette musique au disque, me direz-vous !), cela fonctionne beaucoup moins bien en live.
Vous nous direz ce que vous en pensez, hein
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Oct 17, 2013 12:54 am Sujet du message: |
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Vu l'heure tardive, j'attendrai demain pour faire un compte-du détaillé de la retransmission cinématographique du nouveau Don Quichotte du Royal Ballet, qui ne m'a pas totalement convaincu, en ce qui concerne la production (pour ce qui est des solistes, rien à dire ou presque, c'est du tout bon).
Pour Florestiano : la musique m'a aussi dérangé, mais pas pour les raisons que vous imaginez. En fait, il ne s'agit pas d'une simple réorchestration, mais d'une réécriture quasi-intégrale de la partition. Le prologue, et bon nombre de transitions ont été composées pour ainsi dire ex-nihilo, beaucoup de passages ont été ré-harmonisés, ré-instrumentés et redécoupés (on récupère au passage un bout de La Bayadère au début de l'acte II), et il ne reste plus grand chose de la partition d'origine. Il vaudrait carrément mieux parler de "pot-pourri sur des thèmes de Minkus", car il ne s'agit plus de Don Quichotte au sens strict. Après, on aime ou on n'aime pas... Moi, cela ne m'a pas vraiment satisfait. Il faut dire aussi que l'équipement audio du cinéma où j'étais (Vincennes) n'était absolument pas à la hauteur (je n'ose pas imaginer ce que ça donne pour les retransmissions lyriques), et j'ai même eu l'impression (on m'a pourtant assuré qu'il n'en était rien...) que le son n'arrivait que par le canal de droite, comme au bon vieux temps des disques monophoniques...
Dernière édition par haydn le Jeu Oct 17, 2013 12:57 am; édité 1 fois |
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