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Enya
Inscrit le: 26 Aoû 2005 Messages: 1046
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Jeu Sep 26, 2013 7:55 pm Sujet du message: |
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Enya était bien renseignée car la distribution qu'elle a donnée est exacte :
Odette - Odile : Cao Shuci
Siegfried : Ma Xiaodong
Rothbart : Cui Kai
Pas de trois : Zhang Xi (Benno) - Wang Qi - Zhan Xinlu |
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Jeu Sep 26, 2013 9:25 pm Sujet du message: |
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En tout cas, pour le moment, c'est une belle représentation, avec un corps de ballet très discipliné dans le second tableau (blanc). Brigitte Lefèvre, tout juste rentrée de Moscou, a honoré la troupe chinoise de sa présence, aux côtés de Feng Ying, son homologue pékinoise. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Jeu Sep 26, 2013 9:27 pm Sujet du message: |
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Et pour ceux qui n'auraient pas acheté de place à l'avance, on trouve encore facilement des billets juste avant le spectacle, dans presque toutes les catégories. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Jeu Sep 26, 2013 10:21 pm Sujet du message: |
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26 fouettés pour Cao Shuci (qui les fait en avançant vers la fosse d'orchestre, histoire de montrer qu'elle n'a peur de rien!) et une variation impeccable pour Ma Xiaodong (Siegfried) dans le pas-de-deux du Cygne noir. La chorégraphie suit de très près celle du Mariinsky. |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Ven Sep 27, 2013 12:13 am Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
(qui les fait en avançant vers la fosse d'orchestre, histoire de montrer qu'elle n'a peur de rien!) . |
il faudrait quand même qu'elle reste prudente, tomber dans la fosse d'orchestre est déjà arrivé...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Ven Sep 27, 2013 12:20 am Sujet du message: |
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Je ne peux pas dire qu'on ait eu peur, cette avancée était très maîtrisée et Cao Shuci est, de façon générale, très très sûre techniquement. De plus, je trouve qu'elle fait bien ressortir la différence entre Odette et Odile.
Une excellente soirée! A suivre...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Ven Sep 27, 2013 9:03 pm Sujet du message: |
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Ni décalé, ni déjanté, ni métissé, Le Lac des cygnes que présente le Ballet national de Chine n'a vraiment rien pour emballer notre bonne presse française, toujours si prévisible dans sa quête de l'air du temps. Il est russe, il est classique, bêtement classique, hérité de la tradition la plus classique, et remonté sans même une once de second degré. Personnellement, cela me va très bien.
Pour tous les spectateurs habitués du glorieux Lac de Sergueev, toujours dansé au Mariinsky, la version de Makarova apparaîtra très familière. Makarova a certes modifié la chorégraphie de certains tableaux, apporté quelques petites nouveautés, mais dans l'ensemble, on s'y retrouve, la chorégraphie et l'esprit général de la production restant très proches du modèle pétersbourgeois. Makarova a, entre autres modifications, ressuscité le personnage de Benno, qui combine à l'acte I les rôles d'ami du Prince, de précepteur et d'interprète du pas de trois. Au début de l'acte II (qui correspond à l'acte III traditionnel), elle a également introduit une variation lente pour Siegfried, l'un des seuls moments de danse vraiment consistants pour Siegfried, avec la variation du pas de de deux du Cygne noir. L'acte III, enfin, est de son cru, même si l'on y retrouve les fameuses grappes de cygnes noirs, caractéristiques de la version Sergueev. Pour le reste, l'acte blanc (le II de la tradition) est inchangé, de même que les danses de caractère (espagnole, hongroise, napolitaine, mazurka).
Visuellement, ce Lac ne dépayse pas non plus. Tout, des décors (signés Peter Farmer, préposé aux productions du Royal Ballet) aux costumes (signés Galina Solovyeva, responsables de ceux du Mariinsky), respire le plus pur style "gothique troubadour".
Pour ce qui est du style des danseurs chinois - des danseuses plus particulièrement -, là encore, l'influence des professeurs du Kirov se lit à chaque port de bras, bien que la tendance soit parfois à un certain expressionnisme dans le travail des mains et des poignets. La retenue chinoise - ce que l'on ressent, nous, comme telle - s'accommode bien du reste de l'élégance un peu distante du style pétersbourgeois. Les danseuses du Ballet national n'ont certes pas la plasticité unique du haut du corps des danseuses du Mariinsky, mais à coup sûr, elles ont été choisies, avec leurs physiques fins et longilignes, pour se couler dans ce modèle. La réputation de discipline des Chinois n'est pas usurpée, on a beau déplacer le regard durant tel ou tel ensemble, se forcer (pour rire) à voir ce qui ne va pas, on a bien du mal à déceler le moindre décalage entre les danseurs. Tout, de ce point de vue, est d'une impeccable propreté. Si les deux grandes scènes de palais manquent quelque peu de caractère, avec (plus ou moins grande) tendance à la mièvrerie, là où les Russes savent naturellement vous mettre le feu, les évolutions du corps de ballet dans les deux actes blancs sont très pures, sans nulle pesanteur militaire.
Pour ce qui est des interprètes principaux, Cao Shuci, malgré quelques maniérismes, m'a paru techniquement irréprochable et même tout à fait brillante (un arrêt après le 26e fouetté si l'on en croit Haydn, mais le travail reste très propre). Je ne saurais dire si elle est plus Cygne blanc que Cygne noir, car les deux caractérisations m'ont semblé convaincantes. Son jeu n'est pas d'une grande théâtralité - ce Lac est de toute façon plus stylistique que dramatique -, mais pour moi, elle fait très bien sentir la différence entre le Cygne blanc et le Cygne noir, jouant sur la fragilité du premier et, à défaut de sensualité, sur l'autorité du second. A ses côtés, Ma Xiadong a un jeu plus fade et stéréotypé. En revanche, c'est un danseur excellent et ses variations sont impeccablement interprétées. Question présence, j'ai tout de même préféré Zhang Xi, dans le rôle de Benno, plus lumineux et généreux. Le pas de trois est du reste dansé avec toute la virtuosité requise.
Très banalement, je dirais que j'ai passé une très bonne soirée.
Dernière édition par sophia le Sam Sep 28, 2013 10:17 am; édité 2 fois |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Enya
Inscrit le: 26 Aoû 2005 Messages: 1046
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Posté le: Sam Sep 28, 2013 9:01 am Sujet du message: |
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Merci Sophia pour le review.
sophia a écrit: |
Question présence, j'ai tout de même préféré Zhang Xi, dans le rôle de Benno, plus lumineux et généreux. |
Il a dansé l'Oiseau dans L'Oiseau de feu de Maurice Béjart aussi à Beijing.
Disttributions pour Le Détachement féminin rouge avec précision de dates, sans garantie:
Qiong Hua: Zhang Jian (1e octobre), Lu Na (2), Zhu Yan (3)
Hong Changqing: Zhou Zhaohui (1e octobre), Tong Jinsheng (2), Li Ke (3)
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Enya
Inscrit le: 26 Aoû 2005 Messages: 1046
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Posté le: Sam Sep 28, 2013 10:05 am Sujet du message: |
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Sophia, vous n'avez pas vu Zhang Jian en Odette/Odile? Dommage... elle est le meilleur Cygne blanc chinois...
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3557
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Posté le: Sam Sep 28, 2013 10:29 am Sujet du message: |
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Au risque de faire de la publicité, je me permets de signaler que "le détachement féminin rouge" vaut vraiment le détour, à titre "muséal" et pour se faire une idée de ce qu'était la culture de propagande bien massive dans les pires années qu'ait connues la Chine.
C'est à la fois intéressant sur le plan historique (et aussi pour bien comprendre les conséquences de cette période sur la culture en Chine aujourd'hui), et en même temps très spectaculaire sur le plan de la danse (même si évidemment il ne faut pas s'attendre aux raffinements d'un Lac, à côté du Détachement féminin on peut dire que Spartacus de Grigorovich fait figure de danse bien sage...).
Je me permets juste ce petit hors sujet, car je me doute que si le Châtelet n'a pas vraiment fait le plein pour le Lac, ça risque d'être pire pour une oeuvre "inconnue" du grand public, or ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette occasion de comprendre un passé relativement récent de la vie culturelle chinoise (et en fait pas totalement disparu, j'ai encore assisté il y a 5 ans à Chongqing à un spectacle chorégraphique très proche de ce Détachement féminin, et visiblement ça parlait encore beaucoup au public).
Bref, courez-y !!
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