Dansomanie Index du Forum
Connexion S'enregistrer FAQ Liste des Membres Rechercher Dansomanie Index du Forum

Les années Lifar à l'Opéra de Paris : 1931-1932

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Dansomanie Index du Forum -> Tout sur la danse
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Ven Mai 13, 2005 3:58 pm    Sujet du message: Les années Lifar à l'Opéra de Paris : 1931-1932 Répondre en citant

18 septembre 1931

Soir de fête

Musique : L. Delibes / H. Busser
Chorégraphie : L. Staats


Solistes :

Mlle Lorcia

M Lifar

Orchestre dirigé par J. E. Szyfer

_________________________________________________________



24 octobre 1931

Danses Espagnoles

Musique : E. Granados, I. Albeniz, P. de Sarasate, M. de Falla
Chorégraphie : L. de Santelmo


Solistes :

Mlles de Santelmo, Leal, Sancha, La Sevillanita, La Serranita, La Mora, Montano, C. Leon

MM Santos, Manzone

Orchestre dirigé par M. Infante

_________________________________________________________



06 novembre 1931

Prélude dominical et six pièces à danser pour chaque jour de la semaine

Musique : G. Ropartz
Chorégraphie : S. Lifar
Décors et costumes : P. Colin


Solistes :

Mlles Lorcia, Cérès, Simoni, Barban

MM Lifar, Peretti

Orchestre dirigé par F. Ruhlmann



_________________________________________________________



11 décembre 1931

Le Rustre imprudent

Musique : M. Fournet
Chorégraphie : L. Staats
Décors et costumes : C. Martin


Solistes :

Mlles Lorcia, Cérès, Barban, Didion, Gelot, Binois
M Peretti

Orchestre dirigé par H. Busser


_________________________________________________________



15 janvier 1932

Siang-Sin

Musique : G. Huë

Chorégraphie : L. Staats


Solistes :

Mlles Bos, Cérès, Simoni, Barban, Gélot, Damazio

MM Peretti, Raymond, Ferouelle

Orchestre dirigé par H. Busser



Suites de danses

Musique : F.Chopin, A. Messager, P. Vidal

Chorégraphie : Y. Clustine

Solistes :

Mlles Bos

MM Peretti

Orchestre dirigé par J. E. Szyfer


_________________________________________________________


29 janvier 1932

Le Spectre de la Rose

Musique : C. M. von Weber, H. Berlioz

Chorégraphie : M. Fokine


Solistes :

Mlle Spessivsteva

M Lifar

Orchestre dirigé par J. E. Szyfer


_________________________________________________________



05 février 1932

Giselle

Musique : A. Adam

Chorégraphie : J. Coralli

Décors et costumes : A. Benois


Solistes :

Mlle Spessivsteva (Giselle), Valsi (Bathilde), Cerès (Myrtha)

M Lifar (Albrecht), Raymond (Hilarion)

Orchestre dirigé H. Busser

S. Lifar apparaît pour la première fois également en tant que Maître de ballet sur les programmes.


_________________________________________________________



12 février 1932

La Péri

Musique : P. Dukas

Chorégraphie : L. Staats


Solistes :

Mlle Lorcia (La Péri)

M Peretti (Iskander)

Orchestre dirigé par F. Ruhlmann


_________________________________________________________


04 mars 1932

Les Créatures de Prométhée

Musique : L. van Beethoven

Chorégraphie : S. Lifar


Solistes :

Mlles Lorcia, Lamballe, Cérès, Didion,Damazio, Barban, Ellanskaïa

MM Lifar, Peretti, Ritz, Tcherkass

Orchestre dirigé par J. E. Szyfer


_________________________________________________________


10 juin 1932

Divertissement

Musique : P. I. Tchaïkovsky

Chorégraphie : S. Lifar, inspiré de Petipa


Solistes :

Mlles Cérès, Barban, Gélot, Hughetti, Didion, Simoni, Lamballe, Bos

MM Lifar, Duprez, Serry, Ritz, Peretti, Ponti, Efimoff, Domansky, Pelletier, Mouradoff

Orchestre dirigé par J. E. Szyfer


_________________________________________________________


18 juin 1932

Coppéliat

Musique : L. Delibes

Chorégraphie : A. Saint-Léon


Solistes :

Mlles Cérès, Soutzo, Thuillant

MM Raymond, Férouelle

Orchestre dirigé par H. Busser


_________________________________________________________




Dernière édition par haydn le Sam Mai 21, 2005 11:27 am; édité 2 fois
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
eurydice



Inscrit le: 16 Avr 2005
Messages: 226

MessagePosté le: Mer Mai 18, 2005 8:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, allez, je me lance!


La carrière de Lifar à l’Opéra de Paris

Tout d’abord, cette série de textes ne vise pas l’exhaustivité, il s’agit juste de retracer un parcours.

Premier épisode : 1929-1933

Lifar est arrivé à l’Opéra de Paris en 1929, à l’appel de Jacques Rouché, à l’occasion de la reprise des Créatures de Prométhée sur la partition de Beethoven. Il lui fallait entièrement chorégraphier ce ballet de Vigano mais il n’avait qu’une seule expérience de chorégraphe avec la reprise de Renard aux Ballets Ruses. Il fit donc appel à Balanchine pour l’aider, mais celui-ci, après avoir chorégraphié un « pas des bergers » conservé dans le ballet final, tomba malade. Aussi Lifar dut-il terminer la chorégraphie, en élaborant l’essentiel de celle-ci. Le danseur eut un grand succès. Mais comme chorégraphe, il fut relativement décrié par la critique. Les librettistes refusèrent de signer le livret sous prétexte que Lifar avait trop axé sur Prométhée, interprété par lui-même, et pas assez sur les créatures. Cela n’aurait pu être qu’un « coup » sans lendemain si deux raisons conjointes n’avaient pas incité Rouché à engager Lifar comme danseur et directeur du ballet dès la fin de ses engagements londoniens, en 1931 : une création comme celle des Créatures de Prométhée ne pouvait être rentabilisée (l’opéra vivait alors des abonnés et du mécénat, ne recevant aucun subside de l’Etat) en une seule représentation ; mais les titulaires du ballet, solistes et maître de ballet, refusèrent de danser cette « horreur » (Lifar utilisait déjà les 6ème et 7ème positions, même s’il ne les avait pas encore nommées…) Lifar devait donc de nouveau le danser lui-même.

Dès 1931, donc, Lifar prit « possession » du corps de ballet de l’Opéra mais aussi de la salle et canalisa les abonnés : extinction du lustre de la salle pendant la représentation (fini le petit bisou envoyé à sa favorite !), interdiction de l’accès au Foyer de la Danse avant la représentation et pendant l’entracte, portes fermées de la salle fermées, obligeant les retardataires à attendre l’entracte pour entrer et fermer leur chapeau claque… En ce qui concerne le ballet, il interdit aux hommes le port de la culotte par-dessus le collant lors des représentations, ainsi que d’apparaître avec moustache, favori ou barbe durant celles-ci. Quant aux danseuses il les enjoignit à danser toute leur partie sur pointe… Tout cela sonnait comme une rupture dans le mode de fonctionnement du ballet à l’Opéra, et c’était la volonté de Lifar, de mettre la danse au premier plan, la plaçant au-delà du divertissement, et faisant des abonnés « amateurs de jolies jambes » de véritables balletomanes.

Cette année 1931 fut une année foisonnante de créations pour Lifar, dont la plus emblématique fut peut-être Bacchus et Ariane sur la musique de Roussel. Ballet emblématique car à la fois représentatif de l’accueil fait à Lifar par les critiques (créant toujours une dichotomie entre le danseur, adulé et le chorégraphe, décrié), comme par les abonnés (ils sifflèrent la levée du rideau de Chirico, qui représentait une Ariane monumentale, laissant place à la « frêle » Olga Spessivtseva). Emblématique aussi, car les pas de deux entre ces deux artistes préfigurèrent la magie des futures reprises de Giselle par le même duo…

Et Giselle fut reprise en 1932. Cette année-là fut celle de ce que l’on peut appeler la « révision des classiques » de Lifar : il triompha dans Le spectre de la Rose (et retourna Lévinson, l’influent critique, à son avantage…), fit reprendre le divertissement de La Belle, et, donc remonta le ballet-phare du romantisme à la française. A cela plusieurs raisons : Tout d’abord, les finances n’étaient pas au beau fixe et les créations coûtaient cher à un Opéra dont les poches n’étaient pas sans fond… de plus les abonnés grognaient à l’idée de ne plus voir que des créations de Lifar, dont ils n’avaient pas encore mesuré le talent (à moins qu’il ne se fut pas encore exprimé pleinement…)

Mais à cela, des conséquences ô combien positives : Lifar prit conscience des possibilités chorégraphiques du corps de ballet, et commencera dans ses compositions suivantes à l’exploiter pleinement… Il s’aperçut aussi qu’il n’y avait pas de jeune fille française capable d’être une Giselle satisfaisante ; aussi encouragea-t-il les jeunes pousses à travailler technique et interprétation, y compris en dehors de l’Opéra… Il se rendit également compte que les danseurs ne savaient que faire de leur cavalière, et n’avaient aucune idée de comment tenir leur partenaire… Il créa donc la classe d’adage (d’abord à l’extérieur de l’opéra, puis au sein même de la Maison), mélangeant allègrement étoiles et corps de ballet, pour que chacun, sur la base du volontariat, puisse apprendre à danser harmonieusement les pas de deux. Enfin, il modifia, légèrement en apparence, Giselle. Transformant un costume, supprimant la dernière scène où Bathilde et un écuyer recueillaient Albrecht qui n’était qu’évanoui, retravaillant en la simplifiant, l’entrée d’Albrecht au second acte. Peu de choses, mais qui pourtant changèrent fondamentalement la perception du ballet. La tragédie prenait entière possession des principaux protagonistes du ballet, et Giselle, jeune fille naïve et abusée, morte pour un homme qui ne l’aimait pas assez pour lui rendre ce sacrifice, devenait une jeune fille réellement frappée par le destin, de même qu’Albrecht ne se délivrait que par la mort des obligations de son statut social, mais aussi de sa culpabilité… Lifar et Spessivtseva furent, selon ceux qui les ont vus, les interprètes inoubliables de cette Giselle remaniée.

Sur le plan de la création, 1932 ne vit que Sur le Borysthène (nom « antique » du Dniepr), qui fut plus une source d’inquiétude que de succès. Sur un argument léger et éculé (une histoire d’amour avec enlèvement de jeune fille en fleur par des brigands des montagnes Ukrainiennes…), Lifar dut faire avec la musique insatisfaisante de Prokofiev qui n’avait pas tenu compte des indications données par le chorégraphe…

La création suivante, Jeunesse (1933), n’eut pas non plus un grand retentissement ; le thème en était trop moderne pour certains (un chassé-croisé entre jeunes gens sur la Riviera française), les costumes aussi (Lifar dans une sorte de filet de pêche…). En revanche, sur le plan chorégraphique, pas de véritable innovation comme ce fut le cas dans Bacchus et Ariane (avec des ciseaux formés au sol par les jambes de Spessivtzeva tenu sous les épaules par Lifar, ou bien les Minotaure formé par une pyramide de danseur). Ainsi, il était trop peu moderne sur la forme pour que les novateurs l’acclament puis le réclament, mais il l’était trop sur le fond pour plaire aux conservateurs ; ainsi ce ballet créé par Didion, Lorcia, Peretti et Lifar ne passa pas à la postérité.


Suite au prochain épisode…


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Mer Mai 18, 2005 8:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de tout ce travail, Eurydice Very Happy Very Happy

Les lecteurs de Dansomanie vous en seront reconnaissants. Votre article est passionnant, et nous attendons avec impatience la suite!


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
eurydice



Inscrit le: 16 Avr 2005
Messages: 226

MessagePosté le: Mer Mai 18, 2005 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

je vous en prie!
Pour l'instant j'y vais presque les yeux fermés...
Ca va se corser quand on passera après 1939, je connais moins les détails... (mais j'ai de quoi faire... Wink )


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Jeu Mai 19, 2005 8:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je connaissais l'anecdotique concernant les réformes de Lifar à l'Opéra (sa volonté de ne plus faire du ballet un divertissement réservé à des messieurs amateurs de jolies danseuses), mais j'ignorais tous ces détails que vous développez ici sur les transformations qu'il a fait subir à la technique et à l'interprétation. C'est vraiment très intéressant.
Vous parlez de la reprise de "Giselle" en 1932. On ne dansait donc plus ce ballet? Et quel était le répertoire dansé à l'Opéra de Paris avant Lifar, disons depuis la fin du XIXème? On présente toujours cette période comme une période de décadence (à tous points de vue) pour la danse à l'Opéra...Et à côté de ça, il y avait les Ballets russes...


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Jeu Mai 19, 2005 3:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La saison 1931-1932 connut un petit évènement qui allait coûter à Serge Lifar un mois de mise à pied (annulée par grâce présidentielle, s'il vous plaît!), pour une chorégraphie qui ne fut finalement jamais créée, La Nuit antillaise, et qui avait pour thème... la catastrophe de l'éruption de la Montagne Pelée et la destruction de la ville de Saint-Pierre, à la Martinique.


Le Petit journal du 16 novembre 1931 relate ainsi l'incident :


Citation:
Ainsi que nous l'avons rapporté en quelques lignes, il y a eu un incident à la "nuit antillaise" donnée mercredi soir à l'Opéra. Cet incident, qui a mis en cause Serge Lifar, le jeune et célèbre maître de ballet de l'Opéra, a été jugé comme un geste d'autant plus discourtois qu'il a eu pour témoin le chef de l'Etat.

Serge Lifar, dans une lettre qu'il adressait, hier soir, à M. Albert Lebrun [Président de la République, ndlr], a exprimé ses plus vifs regrets de l'incident.

Quelle est la genèse de cet incident? Serge Lifar, qui aime passionnément son art, avait préparé un poème chorégraphique qui devait symboliser la reconstrution de Saint-Pierre renaissant de ses cendres.

De son côté, Paul Colin, décorateur, avait préparé une fresque puissante qui synthétisait l'effort de l'homme dnas la reconstruction de sa demeure.

Le thème de Lifar s'harmonisait donc entièrement avec le thème du peintre.

Jusqu'à cinq heures, mercredi, le jeune maître de ballet avait répété en compagnie de Mlle Didion et lorsqu'il quitta l'Opéra, en fin d'après midi, il était persuadé que le soir même, tout se passerait dans les conditions normales et qu'il pourrait danser devant le décor spécialement exécuté pour lui.

Mais les machinistes refusèrent, après 5 heures, de poursuivre leur travail et c'est de là que vient tout le mal...

Tout de suite on avait parlé de sanctions que M. Rouché, directeur de l'Opéra, allait prendre.

Certes, M. Rouché a eu dans la journée d'hier une conversation assez longue avec M. Huisman, directeur des Beax-Arts.

Mais l'incident le dépasse. La salle appartenait en effet aux organisateurs de la Nuit antillaise et c'est à eux que Serge Lifar avait prêté son concours.

Cependant, M. Mario Roustan [l'organisateur de l'évènement] pouvait-il accepter qu'un geste discourtois, aussi fondé et excusable soit-il, pût être commis en présence du chef de l'Etat sans qu'une immédiate sanction ne frappât l'auteur? Non!

Ul a notifié à Serge Lifar qu'il était frappé d'une suspension d'un mois, avec interdiction d'aller danser ailleurs.

Mais l'indulgence proverbiale de M. Albert Lebrun et son droit de grâce...



En fait, Serge Lifar, furieux que son décor ne soit pas entièrement achevé, du fait du refus des machinistes de travailler au de la de 5 heures, fin normale de leur service, avait le soir même, déclaré à l'assistance, dans laquelle se trouvait le Président Lebrun, que dans ces conditions, lui non plus, ne danserait pas...


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Jeu Mai 19, 2005 3:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le même incident est relaté d'une manière un peu différente par l'hébdomadaire Le Voltaire :


Citation:
Le danseur récalcitrant


On serait presque tenté de donner raison à Serge Lifar qui refusa de danser, au Gala de l'Opéra, parce qu'on ne lui avait point planté son décor. Un artiste soucieux de sa réputation, a le droit d'exiger, quand il prête gratuitement son concours, qu'on lui permette au moins de se produire convenablement. Malheureusement pour Serge Lifar, il s'est déjà montré à plusieurs reprises d'une susceptibilité exagérée. Il a eu des incidents à l'Opéra, où il gifla un autre danseur, et à l'étranger, où il fut pris à parti par un compositeur.

Mais quelle belle publicité, disait l'autre soir une artiste du corps de ballet. Serge Lifar a obtenu, dans les journaux, le plus gros succès de la "Nuit des Antilles", sans se donner la peine de danser.


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Jeu Mai 19, 2005 4:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour répondre à Sophia sur la question de Giselle :



Aussi incroyable que cela puisse paraître, le chef d'oeuvre d'Adam et Coralli avait disparu du répertoire de l'Opéra de Paris entre 1860 et 1924.

En 1910, une production des Ballets Russes avait été présentée au Palais Garnier, avec les fameux décors d'Alexandre Benois. La chorégraphie était de Fokine, largement inspirée de celle que Petipa avait réalisée pour le Mariinsky en 1884. Giselle et Albrecht étaient dansés par Karsaniva et Nijinski.

En 1924, le ballet de l'Opéra de Paris remet enfin l'ouvrage à son répertoire, avec Olga Spessivtseva dans le rôle-titre. La chorégraphie est cette fois de Nicolas Sergueev, toujours d'après Petipa, et l'on reprend en les arrangeant un peu, les décors de Benois. Ce sont ces mêmes décors que l'on retrouve en 1998 dans la reconstitution de Bart / Polyakov. La partition musicale, toujours en service actuellement, a malheureusement été retouchée (en fait, quasiment entièrement réorchestrée) par Henri Busser.

La version Lifar arrive enfin en 1932, toujours avec Spessivtseva en Giselle, et le chorégraphe lui-même en Albrecht. C'est de là que date la fameuse série des entrechats six que le prince doit exécuter jusqu'à l'épusiement, au second acte, et qui est maintenue chez Bart / Polyakov.


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
eurydice



Inscrit le: 16 Avr 2005
Messages: 226

MessagePosté le: Jeu Mai 19, 2005 8:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Haydn! Je ne peux guère répondre en ce moment.
Pour l'histoire avec Lebrun, j'avais dans l'idée qu'il s'agissait d'une grève des machinistes. Quand on sait à quel point Lifar était le continuateur Diaghilev, il était inconcevable pour lui de danser sans (ce qui lui avait été proposé!!!!).


sinon, pour les anecdotes Lebrun/Lifar, il y a de quoi faire, ce pauvre Lebrun a vraiment eu du fil à retordre avec Sergueï Mikhaïlovitch!!


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Dansomanie Index du Forum -> Tout sur la danse Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous pouvez voter dans les sondages de ce forum


Nous Contacter
Powered by phpBB © phpBB Group
Theme created by Vjacheslav Trushkin
Traduction par : phpBB-fr.com