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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Jan 24, 2013 10:48 pm Sujet du message: |
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On ne va pas lui faire de procès d'intention. Il donne une image dynamique de l'Opéra, il sera certainement un atout pour attirer les jeunes vers la danse, il est à l'aise à la télé (il avait en tout cas l'air nettement plus à l'aise que M. Denisot et les potiches qui l'entouraient). La seule chose qui me titille un peu, c'est son insistance - et apparemment c'est aussi ce qui a été mis en avant par S. Lissner lors de la conférence de presse de ce matin - concernant ses projets de soirées "mixtes" mêlant opéra et ballet.
En soi, rien de mal, c'était une pratique courante jusqu'à la veille de la seconde Guerre mondiale, et au dix-neuvième siècle, c'était même la règle, on ne représentait jamais un ballet isolément. Et encore ces dernières années, on a pu voir des "ballets-opéras" (et non des opéras-ballets au sens du XVIIIème siècle) tels que L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato (Haendel / Robin Orlyn) ou Orpheus und Eurydique (Gluck / Pina Bausch). Le problème, c'est que ces représentations-là sont tarifées comme opéras et non comme ballets, ce qui veut dire des places presque deux fois plus chères... Alors si la majeure partie d'une saison venait à être composée de ce genre de spectacles, on imagine la douloureuse pour le portefeuille des balletomanes. |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Jeu Jan 24, 2013 11:02 pm Sujet du message: |
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oui en effet c'est le risque...
A la Scala jusqu'à la fin des années 90 il arrivait souvent qu'ils couplent dans la même soirée Pagliacci de Leoncavallo avec un ballet pot-pourri sur la musique de la Strada de Nino Rota (chorégraphie Mario Pistoni)
Ce genre de plan est peu réjouissant. A l'inverse j'aimerais bien qu'on rejoue les ballets dans les opéras romantiques de la moitié du XIXe (quel dommage que le TCE le mois prochain joue la Favorite sans son long ballet)
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Jeu Jan 24, 2013 11:37 pm Sujet du message: |
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paco a écrit: |
sophia a écrit: |
Le New York Times dit que c'est Stéphane Lissner qui l'a sollicité en novembre dernier (bon point pour Lissner au passage, qui n'a pas l'air de vouloir se laisser dicter sa conduite par les insiders, quoi qu'on pense de la décision finale et de ses motivations). |
ce qui confirme que Lissner s'intéresse de près au ballet, ce que laissaient entendre divers propos qu'il a tenus çà et là depuis sa nomination à la tête de l'ONP |
J'estime beaucoup Stéphane Lissner, mais je n'ai pas la même approche que vous, hélas : je pense qu'il a choisi l'affiche la plus brillante, sans se rendre compte de tout ce qu'il y a de conformisme et de fadeur dessous...
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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bwv582
Inscrit le: 25 Juin 2005 Messages: 40 Localisation: Strasbourg
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Posté le: Ven Jan 25, 2013 12:12 am Sujet du message: |
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A côté des ballets dans les opéras du XIXème que les danseurs devaient danser (et encore en 1990 avec Mlle DUPONT avec M. BRIDART dans le ballet des Troyens de Berlioz...), il existe effectivement des opéras où la danse a une place importante. Pour reprendre les spectacles de l'Opéra du Rhin, nous avons eu au cours des dernières saisons deux Rameau, un Stravinski (Oedipus Rex), un Vivaldi (Farnace)... Certes la tarification est celle d'un opéra, mais le spectacle est bien un opéra ! (Avec Lucinda Childs comme chorégraphe pour Oedipus et Farnace). Je veux bien ce genre de spectacle à Paris ! Et c'est sans compter les deux productions d'Orphée et Euridice, dont une version en français (fin des années 90).
Une telle (r)évolution ne serait pas déplaisante... Reste à voir le chorégraphe, le metteur en scène (ce peut être le même), les chanteurs, le chef et les décorateurs...
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Ven Jan 25, 2013 12:35 am Sujet du message: |
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Rappelons aussi qu'à l'Opéra de Paris même un spectacle de ce genre a eu lieu à époque non préhistorique, sous le titre pas très parlant pour le grand public d'Hommage à Boris Kochno, avec côté danse Le Fils prodigue et Les Sept péchés capitaux de Brecht et Weill par Laura Scozzi, côté opéra une mise en scène d'ailleurs très plate de Mavra de Stravinsky... Memopera soit loué, je peux même vous dire que c'était en 2001 ; ce que Memopera ne dit pas, c'est que ça n'avait pas fait - la faute au titre, sans doute ! - un succès de box-office particulièrement marqué !
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Ven Jan 25, 2013 1:48 am Sujet du message: |
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Sans doute avez vous en partie raison nabucco: il y a un côté pailletées dans le choix de Benjamin Millepied, surtout depuis l'indigène Black Swansea mais je vois trouvé bien sévère. Je répète que ce choix m'apparaît tout à fait légitime, tout autant si ce n'est davantage que les noms qui ont pu circuler. Et on ne peut réduire Millepied ni au NYCB, ni le NYCB à sa dernière tournée parisienne. Mille peine a d'ailleurs quitté le NYCB pour créer sa propre compagnie. On peut ne pas l'apprécier mais on ne peut lui dénier ni l'énergie, ni le goût du risque. J'imagine que Brigitte Lefèvre n'est pas pour rien dans ce choix, elle semble fascinée par Millepied. Ce duo avec Lissner me séduit à priori. Après, donnons lui le temps de s'installer, d'installer sa programmation. Et si son carnet d'adresses américain lui permet de faire venir d'autres talents à l'opéra de Paris, je m'en réjouis.
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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doudou
Inscrit le: 03 Mai 2005 Messages: 1139 Localisation: PARIS
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doudou
Inscrit le: 03 Mai 2005 Messages: 1139 Localisation: PARIS
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Posté le: Ven Jan 25, 2013 11:02 am Sujet du message: |
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Reprise de l'AFP dans Cyberpresse, site canadien.
Citation: |
Le visage détendu en dépit du décalage horaire, Benjamin Millepied a indiqué au cours de la conférence de presse jeudi qu'il allait avec «beaucoup de respect et d'humilité» diriger les 154 danseurs du ballet, connus «pour leur style, fait de raffinement, d'élégance, d'un certain port de bras: on reconnaît un danseur de l'Opéra de Paris en 10 secondes».
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Et un big COCOROCO dans SUD OUEST.
Dernière édition par doudou le Ven Jan 25, 2013 11:30 am; édité 1 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Jan 25, 2013 11:27 am Sujet du message: |
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Il est techniquement impossible d'insérer un sondage dans un fil de discussion déjà ouvert. Pour cela, j'ai du créer un nouveau sujet, avec ce petit sondage, qui n'a évidemment aucune valeur scientifique, et auquel tous peuvent répondre (inscrits ou non) :
[Sondage] Quel directeur de la danse auriez-vous choisi pour l'ONP? |
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Ven Jan 25, 2013 12:30 pm Sujet du message: |
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frederic a écrit: |
J'imagine que Brigitte Lefèvre n'est pas pour rien dans ce choix, elle semble fascinée par Millepied. |
Justement, Brigitte Lefèvre a-t-elle eu son mot à dire ?
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1977
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Posté le: Ven Jan 25, 2013 6:41 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
La seule chose qui me titille un peu, c'est son insistance - et apparemment c'est aussi ce qui a été mis en avant par S. Lissner lors de la conférence de presse de ce matin - concernant ses projets de soirées "mixtes" mêlant opéra et ballet.
En soi, rien de mal, c'était une pratique courante jusqu'à la veille de la seconde Guerre mondiale, et au dix-neuvième siècle, c'était même la règle, on ne représentait jamais un ballet isolément. Et encore ces dernières années, on a pu voir des "ballets-opéras" (et non des opéras-ballets au sens du XVIIIème siècle) tels que L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato (Haendel / Robin Orlyn) ou Orpheus und Eurydique (Gluck / Pina Bausch). Le problème, c'est que ces représentations-là sont tarifées comme opéras et non comme ballets, ce qui veut dire des places presque deux fois plus chères... Alors si la majeure partie d'une saison venait à être composée de ce genre de spectacles, on imagine la douloureuse pour le portefeuille des balletomanes. |
Je ne suis pas contre des "ballets-opéras", j'ai passé une bonne soirée en mai dernier en assistant à une représentaion de Roméo et Juliette de Sasha Waltz. Si, donc, on nous propose un ou deux spectacles "mixtes" par saison, ce ne sera pas mauvais. Mais en parlant franchement de mon goût personnel, je préfère les spectacles de danse indépendants (?), soit classique soit contemporain : je travaille tout le temps avec les mots dans ma vie quotidienne; si les spectacles de danse me rafraîchissent, c'est qu'ils n'ont pas de paroles. Je sais bien que les mélomanes connaissent très bien tous les airs ou arias, donc ils ne suivent pas le surtitrage. Et cependant, quand il y a les chants, il m'est difficile, à moi, de ne prêter aucune attention au sens des paroles, ce qui m'embête et parfois même me fatigue.
Quant aux soucis pour le protefeuille, je suis entièrement d'accord avec haydn.
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