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Nouvelles du Ballet Preljocaj
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Ambrine



Inscrit le: 10 Déc 2008
Messages: 297

MessagePosté le: Ven Jan 04, 2013 11:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Le Ballet Preljocaj est au Palais Garnier du 5 au 10 janvier et c'est... complet!


En fait, il ne reste des places qu'en première catégorie quasiment à toutes les dates et en seconde le 10.


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Florestiano



Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1802

MessagePosté le: Ven Jan 04, 2013 12:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Maintenant, si vous vous intéressez à Stockhausen, je vous conseillerais plutôt d'aller écouter Carré, Gruppen, Mantra, Kontakte, ou les Klavierstücke, qui, eux, sont d'authentiques chefs d’œuvre.


Je crains fort que cette musique ne paraisse irrémédiablement absconse à qui n'est pas un tant soit peu "éduqué" en la matière.

Et personnellement, je n'ai jamais trouvé les clés d'écoute de ce genre de musique, que même les musiciens d'orchestres "classiques" répugnaient à jouer lors des créations, les instructions du compositeur étant totalement incompréhensibles.

Dans un genre très différent de Stockhausen, les concerts Kurtag à la Cité de la musique (oui, j'essaie, j'essaie) ont déclenché des réactions de délire du public, manifestement initié, qui m'ont laissé pantois.

Si vous avez des pistes, je suis preneur !


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Joël



Inscrit le: 11 Avr 2010
Messages: 112

MessagePosté le: Lun Jan 07, 2013 1:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Florestiano a écrit:
Dans un genre très différent de Stockhausen, les concerts Kurtag à la Cité de la musique (oui, j'essaie, j'essaie) ont déclenché des réactions de délire du public, manifestement initié, qui m'ont laissé pantois.

Le concert de Márta & György Kurtág au piano 4 mains ?! oui, j'y étais, et sans être particulièrement initié à sa musique, ce fut un moment merveilleux, un de mes tout meilleurs souvenirs de concerts pour l'année 2012.
Pour revenir au programme Preljocaj présenté ces jours-ci à Garnier, je n'ai pas détesté Helikopter, mais qu'est-ce que je me suis ennuyé pendant Eldorado !


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Sarra



Inscrit le: 29 Sep 2009
Messages: 263

MessagePosté le: Lun Jan 07, 2013 5:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ce fil étant remonté grâce à Joël, je me permets d'ajouter une petite "réponse" au mot de Florestiano -qui cherche une clé... (Et je remercie l'un et l'autre, grâce à qui j'ai réécouté les Klavierstücke et Játékok. Smile)

"Un jour, elles [Marie Gineste et Céleste Albaret] trouvèrent sur mon lit un volume. C'étaient des poèmes admirables mais obscurs de Saint-Léger Léger. Céleste lut quelques pages et me dit : "Mais êtes-vous bien sûr que ce sont des vers, est-ce que ce ne serait pas plutôt des devinettes ?" Évidemment, pour une personne qui avait appris dans son enfance une seule poésie : Ici-bas tous les lilas meurent, il y avait manque de transition."
(À la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe, II, chap.II, p. 243 de l'édition Tadié, Pléiade)

Chez vous -Florestiano-, ce n'est certainement pas la transition qui manque entre l'équivalent musical d'Ici-bas tous les lilas meurent et Kurtág -ou Stockhausen ! La seule explication à ce que vous ne receviez pas leur musique, et les enthousiastes de la Cité de la Musique oui (snobisme -toujours possible- mis à part et sans doute très minoritaire), n'est pas exactement une clé manquante mais tient certainement à une différence de forme de l'appareil de perception -je ne parle pas des organes de l'ouïe...

Cet appareil, qui conduit la musique des oreilles à l'esprit et au "cœur", est comme celui par lequel, avant l'existence des radars, l'infanterie tentait de détecter par le son l'arrivée d'avions ennemis : un dispositif abracadabrant évoquant des hélicons à la fois déployés en multiples cornets acoustiques géants et entortillés sans doute à fin d'amplification...
En nous l'entortillement des tuyaux conducteurs est le résultat -pardonnez-moi de rappeler une évidence ! Embarassed- de toute notre histoire émotive et sensorielle, c'est-à-dire de beaucoup des déterminismes (parfois antérieurs à notre propre naissance...) qui nous ont faits ce que nous sommes... C'est dire la complication du tout...
Si, vous qui êtes manifestement un homme de goût et sans le moindre doute tout le contraire d'un obtus, vous ne "recevez" pas par exemple les Klavierstücke (pour n'en prendre qu'un : le Klavierstück IX -qui par certains côtés me rappelle un peu des pièces du Catalogue d'oiseaux -Messiaen-, ce qui peut faire le passage assez facile...), c'est certainement qu'il a manqué chez vous telle torsion d'une tubulure, que d'autres auditeurs se sont trouvés avoir (alors que par ailleurs tout peut les séparer...).

Vous n'êtes certes pas plus avancé après cette "explication" ! Mais la "torsion" particulière vous faisant réceptif à cette musique n'arrivera-t-elle pas sans avoir à la contraindre ? -En un autre domaine ce phénomène est nommé : effet "pilier de Notre-Dame"...
Il reste tout de même que la clé que vous recherchez est aléatoire... -absolument introuvable chez le "Clé-minute" de la galerie marchande !...
J'en aurais pourtant une à vous suggérer, pour Kurtág : je l'ai testée, elle a fonctionné. Son seul défaut : être très difficilement reproductible...

C'était une fois, à Bruxelles, au Conservatoire Royal. Ce soir-là (le 3 décembre 2007) le temps était "à grains". Des averses -espacées mais violentes- battaient les verrières, dix mètres au-dessus de la scène.
Ce bruit comme tombé du cosmos -du même bord que la musique finalement, que pour cette raison même il ne perturbait pas- dans cette salle haute et vieillotte, défraîchie, passée, d'un autre temps (mais d'un temps intermédiaire entre l'historique et le démodé : juste à la distance temporelle qui est celle où l'on soutient encore la démarche fragile d'une grand-mère, au bout de la main tendue), à la lumière jaunâtre évoquant l'éclairage domestique des années trente (tel qu'il existait encore au temps de mon enfance dans une région reculée), ce bruit intermittent n'empêchait pas un silence quasi fabuleux, un silence qui pour ainsi dire s'augmentait de lui-même en paraissant tendre l'oreille à cette particularité fabuleuse qu'il était (dans un pays -la Belgique- où le public est toujours extrêmement attentif et silencieux !), si bien qu'à un moment Patricia Kopatchinskaja jouant une œuvre de Kurtág est descendue vraiment jusqu'au seuil de l'audible : elle amenait le silence à ce niveau dont on a le sentiment qu'il ne peut exister qu'en laboratoire et non "dans la vie", silence entraînant à son tour le violon vers l'imperceptible -pourtant perçu - où la musique de Kurtág existait toujours sans être amoindrie en rien...
On a eu alors l'impression d'être au seuil de l'un de ces autres mondes qui selon certains cosmologues et mathématiciens -adeptes de la théorie des supercordes- coexistent avec le nôtre sans que nous puissions les percevoir. Au seuil de l'un de ces autres mondes, alors juste derrière la grande porte jaunâtre à demi voilée d'un rideau jaunâtre, monde dans lequel l'entrée aurait demandé, comme une porte étroite une rotation du corps ou même un passage à reculons, le bref retour -Dieu sait pourquoi- d'un temps endormi depuis une vie d'homme, mais ayant alors gardé dans ce retour, et se manifestant par d'émouvantes vieilleries un peu jaunâtres, la sienne usure d'aujourd'hui. Monde inconnu bien qu'indistant, dont Patricia -jouant du côté gauche de la scène et peu à peu se rapprochant de cette grande porte- aurait été pour nous, et avec elle la musique de Kurtág qu'elle interprétait, l'huissière...

C'est une impression qui ne s'oublie pas. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, il me semble la ressentir comme sur l'instant... Je crois pouvoir affirmer que le public présent (le même -en moins nombreux toutefois- que trois jours avant pour Pieter Wispelwey et l'intégrale des Suites pour violoncelle -Bach) l'a ressentie aussi.

Vous demandiez une clé pour Kurtág : c'en est donc une peut-être... Le Conservatoire Royal (s'il n'a pas changé d'aspect depuis -car il y a assez longtemps que je n'y suis pas retourné) ; une nuit de décembre où le temps est aux averses ; Patricia Kopatchinskaja...
-Mais il manquera une pièce à la clé, à tout jamais... Car la musique de Kurtág était les Trois pièces pour violon et piano (op 14e) : or la pianiste de ce soir-là, Mihaela Ursuleasa, depuis le 2 août dernier n'est plus...

Mihaela était de confession orthodoxe. Et si, profitant du message de Joël faisant revenir le fil en haut, j'ai osé ajouter ce mot, c'est aussi parce qu'aujourd'hui -7 janvier- est le Noël orthodoxe : occasion particulière d'une pensée pour la petite Stefanie Felicia, 7 ans, avec le vœu que cette enfant désormais privée de l'amour tangible de sa maman ne le soit jamais des autres affections terrestres -parmi toutes : de l'affection des musiciennes et musiciens, de Vienne et d'ailleurs, qui veillent heureusement sur elle... (Et au-delà de Stefanie, le même vœu pour tous les enfants dans son cas.)

..............................................................................................................................................................................................;......................................................***

P.-S. (8 janvier)
J'ai oublié d'indiquer hier -j'y pense seulement maintenant, lu le message ci-dessous de Florestiano...- que j'étais désolé d'avoir si longuement contribué à éloigner ce fil de son thème. À vrai dire -c'était d'ailleurs dit- je devais m'acquitter d'un dû moral, et j'en ai profité...
Désolé, donc... Embarassed
Ce petit rituel de politesse peut certes paraître inutile, mais "il ne mange pas de pain" et veut signifier que nous nous efforçons d'être des personnes de bonne compagnie : façon légère et facile d'écarter le pré-hominidé toujours encore un peu en nous, hélas...

Je vous souhaite, Florestiano, une agréable écoute de la Turangalîla. Je ne doute pas du tout que Mariss Jansons soit un artiste majuscule parvenant (avec l'aide du compositeur) à toucher le cœur sans passer par les oreilles : j'ose cependant vous recommander -respectueusement- d'ôter votre baladeur pendant le concert... lol ! Wink (Par ailleurs, merci pour le compliment par quoi votre message ci-dessous a commencé. Smile)




Dernière édition par Sarra le Mar Jan 08, 2013 4:17 am; édité 3 fois
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Florestiano



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MessagePosté le: Lun Jan 07, 2013 11:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup, Sarra, de cette belle évocation et de faire incidemment remonter à nous le souvenir de Mihaela - je me faisais une joie d'aller entendre son récital amstellodamois de décembre dernier...

Sarra a écrit:
Mais la "torsion" particulière vous faisant réceptif à cette musique n'arrivera-t-elle pas sans avoir à la contraindre ?


C'est très précisément ce que j'espère... un jour peut-être ; et pourquoi pas samedi, où je m'"inflige" la Turangalîla. Il faut dire que Mariss Jansons fait partie des quelques Artistes qui ont le don de systématiquement conduire la musique directement à mon (et pas seulement le mien, d'ailleurs) cœur, sans passer par les oreilles ou l'esprit Wink

Mais avec tout ça, on s'éloigne de Preljocaj !


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haydn
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MessagePosté le: Mar Jan 08, 2013 9:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour revenir à Preljocaj, justement, le JDD publie une critique dithyrambique signée Nicole Duault. Certains point paraissent toutefois un peu confus... :

Citation:
Sous le plafond de Chagall, rugissent les sonorités percutantes de l’une des plus belles partitions du 20e siècle signée du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen. Interprétée par le Quatuor Arditi, cette pièce coup de poing, Helikopter, a inspiré au chorégraphe une œuvre fondamentale. Avec six danseurs, dans des rythmes effrénés, elle est à la fois violence et silence, à l’image de la société d’aujourd’hui.

En contrepoint de cette création de 2001, Preljocaj propose une autre pièce, plus longue, Eldorado, qui date de 2007, également sur une oeuvre du compositeur allemand. C’est Preljocaj qui a initié un ballet sur la musique d’Helikopter, c’est Stockhausen qui a suggéré au chorégraphe d’écrire une musique pour Eldorado.


Preljocaj se serait mis au piano?

Le Palais Garnier décolle en helikopter, par Nicole Duault (Le Journal du dimanche)



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haydn
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MessagePosté le: Mar Jan 08, 2013 11:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai découvert ce soir le Ballet Preljocaj en "tournée" à l'Opéra de Paris, avec ce programme relativement court, placé sous le signe exclusif de Karlheinz Stockhausen.


Tout d'abord, pour ceux qui seraient tentés d'assister à l'une des deux représentations restantes, si vous avez le choix, ne prenez pas une place au parterre. Une grande partie de la scénographie de Helikopter se présente sous la forme de projections au sol, qu'il faut voir par le dessus. La chorégraphie elle même gagne largement à être vue "d'en haut". Pour Eldorado, en revanche, le spectateur ne sera pas confronté à ce problème.


Helikopter, malgré le coté insupportable du bourdonnement en bruit de fond des turbines d'Alouette III - rassurez-vous tout de même, le volume sonore est très loin de la réalité aéronautique - est de loin la plus intéressante des deux pièces à l'affiche. Comme mentionné ci-dessus, elle bénéficie d'une scénographie astucieuse, qui requiert d'ailleurs une synchronisation parfaite entre les danseurs, la régie du son et celle de la lumière. Les techniciens ont ici un rôle aussi fondamental que les danseurs, et de leur habileté dépend en grande part la réussite du spectacle.

Les projections lumineuses matérialisent des flux, analogues à ceux qu'on peut observer dans un tunnel de soufflerie ou un bassin de carène, au milieu desquels les danseurs viennent s'interposer et en perturber l'écoulement. Il s'agit évidemment de souligner l'analogie avec le comportement aérodynamique des hélicoptères qui ont donné son titre à la pièce. La chorégraphie aurait d'ailleurs pu s'intituler "Petit traité de mécanique des fluides" ; Preljocaj joue avec habileté de l'analogie avec la physique, et peut compter sur une troupe de danseurs aguerris, capables de restituer ses intentions avec la plus grande précision. Les mouvements sont amples et nets. La musique est exploitée de manière pertinente, et si on peut évidemment gloser longtemps sur la valeur intrinsèque d'un ouvrage tel que Helikopter-Quartett, on y retrouvera tout de même certains restes du "grand" Stockhausen, celui des années fondatrices, à Darmstadt. On y retrouve la structuration en "formants" - pour emprunter une expression chère à Boulez (qui participa à la même aventure à la fin des années 1950) -, c'est à dire des sortes d'"enveloppes sonores", qui viennent s'imbriquer les unes dans les autres : les vrombissements des hélicoptères fournissent l'arrière-plan, les glissandi continus des violons dessinent un second contour, à l'avant-plan, et au milieu, un bloc défini par l'alto et le violoncelle. Preljocaj maîtrise ici son sujet - il a pu dialoguer avec le compositeur lui même - et transforme cette construction sonore en une architecture visuelle, dont les différents groupes de danseurs constituent les briques.

Malheureusement, Eldorado, donné en seconde partie de soirée, n'est absolument pas du même niveau, tant musical que chorégraphique. Preljocaj se base sur Sonntags Abschied, l'ultime tableau de Licht, le monstrueux cycle lyrique de près de trente heures imaginé par un Stockhausen au crépuscule de sa carrière. La matière sonore est pauvre, et si elle peut évoquer ici ou là le souvenir de Stimmung, le génie, ou plus prosaïquement l'inspiration, fait cruellement défaut. La partition, établie pour cinq synthétiseurs, ne parvient pas à capter l'attention. Ce qui pouvait paraître révolutionnaire en 1960 est devenu banal en 2013, et l'on trouve aujourd'hui au rayon des variétés, des albums de musique électro mieux conçus.

La réalisation de la chorégraphie est elle aussi d'un professionnalisme plus routinier, même si la pièce, où des danseurs-particules s'agglomèrent peu à peu pour ne plus former qu'un corps unique, qui retourne ensuite à la poussière, réserve quelques beaux moments. Mais les longueurs et les digressions bavardes finissent par distiller l'ennui.



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marc



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MessagePosté le: Jeu Jan 10, 2013 10:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai pas su entrer dans ces deux oeuvres non pas à cause de la danse qui est totalement maitrisée mais à cause de la musique. Et ce n'est pas que cette musique est inaudible, du tout, elle m'a simplement donné l'impression lourde de tourner sur elle même à l'infini, dans une ronde à une seule dimension, plate, sans fulgurance, sans pause, sans excès, sans ralentissement, une musique qui tourne sur elle même sur un tempo mécanique. Une impression un peu similaire à ce que me donne le son d'une scie électrique dans un atelier à bois : Le vrombissement régulier et sourd de la scie circulaire qui tourne à grande vitesse, puis le crissement mate de la planche qu'elle coupe, puis le vrombrissement de la scie, puis de nouveau le crissement de la planche, et ainsi de suite.

La danse avait le talent de s'inscrire dans cette musique, ce qui n'était pas une évidence, mais elle en a pris rapidement les caractéristiques : Pas de départ, pas d'arrivée, pas de prétexte, pas de fulgurances, pas de pause, une danse qui tourne sur elle même comme la musique qu'elle illustre fidèlement.

Je ne suis pas entré dans cet univers, malheureusement, ce qui ne m'a pas empêché à la fin du spectacle d'applaudir chaleureusement les danseurs pour leur talent (Quels repères temporels et spatiaux peuvent-ils avoir pour exécuter leurs mouvements dans cet univers sonore ?), et de me joindre à enthousiasme général pour applaudir Angelin Preljocaj quand il est venu saluer sur scène, un créateur que j'admire pour son talent de chorégraphe et ses qualités humaines.


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NEOPHYTE



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MessagePosté le: Sam Jan 12, 2013 10:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Moi non plus je n'ai pas trouvé la "clef" qui me permettrait d'apprécier la musique de Stockhausen....et je n'ai pas eu le courage d'essayer d'y suivre Angelin Preljocaj....mais il faut reconnaitre que ce double-bill qui a été dansé cet été au festival d'Edimbourg a beaucoup plu à la critique:

http://www.guardian.co.uk/stage/2012/aug/23/ballet-preljocaj-edinburgh-festival-review

interview d'Angelin Preljocaj:
http://www.eif.co.uk/news/listen-visionary-french-choregrapher-angelin-preljocaj-discuss-his-festival-performances-his-i

http://www.scotsman.com/lifestyle/performing-arts/review-helikopter-and-eldorado-playhouse-1-2485255


http://www.edinburghguide.com/festival/2012/edinburghinternationalfestival/helikoptereldoradosonntagsabschiedeifreview-11345


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NEOPHYTE



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2013 11:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le ballet Preljocaj va donc danser ses "Nuits" à l'Opéra de Versailles en décembre 2013,

et du 3 au 19 janvier 2014 c'est au théâtre de Chaillot que ces "Nuits" seront données:

http://www.preljocaj.org/menu.php?lang=fr&m=1&a=3


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NEOPHYTE



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MessagePosté le: Sam Oct 05, 2013 12:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce soir à l'occasion des Nuits Blanches à Paris, entre 18h et 20h au Pont-Neuf, 4 hélicoptères et des musiciens vont interpréter "Helikopter" de Stockhausen!
Dommage que le Ballet Preljocaj ne danse pas!

http://quefaire.paris.fr/fiche/63675_karlheinz_stockhausen


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Aurélie



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MessagePosté le: Sam Déc 27, 2014 10:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai découvert Blanche-Neige il y a quelques jours au Château de Versailles... Et je n'en suis pas sortie très emballée. Le spectacle est plombé par sa première scène, un bal aussi long que fade... Heureusement, la suite réserve le meilleur, mais après une première demi-heure aussi pénible, on n'attend plus que le moment de quitter la salle. La chorégraphie, dans son ensemble, manque d'originalité : ce ne sont que des pas typiques de danse contemporaine qu'on a déjà vu mille fois. Le plus réussi dans ce ballet, ce sont les "tableaux", belle scénographie à partir du moment ou Blanche-Neige arrive dans les bois. On assiste davantage à une succession de scènes plus ou moins réussies qu'à un ballet avec une construction dramatique. Il faut dire que le patchwork d'oeuvres de Mahler n'aide pas. Voilà un ballet qui aurait mérité une partition originale. Enfin, je deviens peut-être réac en vieillissant, mais j'ai été gênée par le costume de Blanche-Neige ! Laughing


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26569

MessagePosté le: Jeu Nov 18, 2021 6:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Ballet Preljocaj présent en tournée en Russie Le Lac des cygnes revu par le directeur de la compagnie, Angelin Preljocaj, à Saint-Pétersbourg, dans le cadre du festival Diaghilev, et à Moscou, sur la nouvelle scène du Bolchoï. Reportage à lire et à voir (vidéo) sur Sputnik France :

https://fr.sputniknews.com/20211118/le-francais-preljocaj-reinvente-le-lac-des-cygnes-pour-le-plus-grand-plaisir-des-russes-reportage-1052666302.html



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Ambrine



Inscrit le: 10 Déc 2008
Messages: 297

MessagePosté le: Jeu Nov 18, 2021 9:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le plus grand plaisir des russes …
Pour le nôtre aussi (le mien en tout cas) : ce Lac sera à l’Opéra Royal de Versailles du 22 décembre au 2 janvier.
Il reste encore quelques places dans cette boîte à bijoux.


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Marie-Ange



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MessagePosté le: Ven Nov 19, 2021 10:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Et bien Le Lac ne vaut pas mieux que Blanche neige… On en ressort même en colère…


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