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Concours de promotion Ballet de l'Opéra de Paris 2013
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NEOPHYTE



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MessagePosté le: Ven Nov 09, 2012 11:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je regrette bien de ne pas avoir pu admirer François Alu dans son manège de doubles assemblés-jetés, l'Opera de Paris a donc un bon Solor en réserve.....ouf!

Et je regrette bien qu'Héloise Bourdon ne soit pas passée première danseuse, lorsque qu'elle a dansé Nikiya sur la scène de Bastille, elle a été exceptionnelle.


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haydn
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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 12:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sophia a écrit:
J'ai bien apprécié les choix originaux de Fabien Révillion, qui semble aimer les curiosités du répertoire (cette année, c'était la variation du Prince Désiré version Hightower, tellement plus organique que celle de Noureev, et elle n'est pas sans poser de difficultés non plus) et de Simon Valastro (Rhapsody d'Ashton - mais qui a dansé cela à l'Opéra? Et quand? I'd really like to know...).



Une balletomane me fait observer via Facebook la chose suivante :

"Pour répondre à la question de Sophia sur Rhapsody, le ballet n'a a été donné qu'une seule fois en 1996 ou 1997 avec Manuel Legris et José Martinez en alternance (José Martinez était premier danseur) et c'était Delphine Moussin et Carole Arbo [qui étaient] les danseuses. La scénographie était hideuse, mais la chorégraphie très sympathique. C''était en même temps que Suite en blanc et Fall River Legend, une soirée comme on aimerait en voir plus souvent à l'Opéra."

Vérification faite, c'est bien en 1996 que Rhapsody a figuré à l'affiche de l'Opéra de Paris. Quand à la scénographie, elle avait été jugée effectivement affreuse dès la création de l’œuvre, en 1980. L'Opéra de Paris aurait souhaité en faire réaliser une nouvelle à l'occasion de l'entrée au répertoire de l'ouvrage, mais les ayants-droit d'Ashton s'y opposèrent formellement. Le Royal Ballet était lui aussi conscient du problème, et a réussi à obtenir des modifications pour les reprises de 2005 et de 2011 (où Steven McRae a fait des étincelles) à Covent Garden.



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Pink Lady



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 12:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'avais en effet gardé un souvenir très différent de Rhapsody en 2011 au Royal Ballet. Steven McRae dansait le rôle-titre en alternance avec Sergei Polunin et les deux danseurs y avaient fait des étincelles : c'est un rôle virtuose qui ne mettait pas du tout en valeur les qualités de Simon Valastro. Le costume qu'ils portaient était très simple, doré il me semble, et n'avait rien à voir avec le grotesque académique rouge à pois jaunes qu'on a pu voir aujourd'hui. La musique a par ailleurs mal souffert la transcription au piano, ainsi que le discret sens de l'humour de l’œuvre qui fait sourire d'ordinaire mais s'accordait mal avec la gravité du concours. (Voilà c'est dit, l'honneur est sauf...)


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sophia



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 12:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Difficile de ne pas penser en la voyant à ce que peut en faire Steven McRae, ultra-virtuose et ultra-cabotin...

...mais aussi, sur un autre plan, à ce que Noureev chorégraphe doit sans doute à Ashton (surtout juste après ce "cauchemar" de pas de Désiré).


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haydn
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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 12:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Personellement, j'ai trouvé que là, le ou la pianiste avait plutôt bien fait son travail, sans doute motivé(e) par une pièce nettement plus exigeante et valorisante que les "plantages de clous" qui sont le lot quotidien des accompagnateurs de cours de danse. Rachmaninov n'est pas donné à tout le monde, et je doute qu'on puisse dénicher, dans les studios parisiens, beaucoup de musiciens capables de jouer ça...



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Pink Lady



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 1:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne critique pas le ou la pianiste, à qui je voue une admiration sans limite (répéter vingt fois le même morceau sans avoir des crampes aux mains et fournir à chaque danseur un accompagnement différent pour les libres dépasse mon entendement) mais la transcription : la musique sonnait beaucoup mieux avec un orchestre (CQFD).

À ce titre je trouve d'ailleurs que les danseurs qui évoluent avec des bandes-sons sont en quelque sorte avantagés, en tous cas aux yeux (et aux oreilles) du public, car l'effet est beaucoup plus saisissant, même si le piano peut sans doute mieux s'adapter à leur rythme.


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haydn
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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 1:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

Là nous ne serons pas d'accord, Pink Lady. Je préfère de loin un accompagnement joué en direct par un vrai pianiste, même moyen, que de la musique "en conserve". Pour des raisons financières - et encore, les artistes de l'ONP sont de ce point de vue bien plus gâtés que leurs collègues de compagnies moins prestigieuses - les danseurs répètent souvent avec un ghetto blaster et prennent malheureusement l'habitude de "courir derrière la musique", même quand ils ont ensuite un pianiste ou un orchestre à leur disposition. C'était assez flagrant dans les variations imposées des messieurs aujourd'hui : le danseur attend, pour se synchroniser avec la musique, ce qui provoque en fait un léger décalage, alors qu'en fait, c'est à lui de prendre l'initiative et de donner le tempo. Le pianiste, lui, est un ACCOMPAGNATEUR, et doit se débrouiller, c'est son métier, pour suivre les inflexions de la danse et non les précéder.



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Pink Lady



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 1:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne remets pas en cause le principe d'une musique "accompagnatrice" ! C'est juste que de mon point de vue - en tant que public - et à l'occasion de ce concours, les bandes-sons utilisées pour les variations de Maurice Béjart et certaines de Roland Petit me faisaient immédiatement basculer dans le contexte du ballet, alors le piano maintenait dans l'ambiance du concours. Ceci dit en effet ça n'aide sans doute pas les danseurs, ça améliore juste l'expérience du spectateur.


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Lammermoor



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 9:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:

"Pour répondre à la question de Sophia sur Rhapsody, le ballet n'a a été donné qu'une seule fois en 1996 ou 1997 avec Manuel Legris et José Martinez en alternance (José Martinez était premier danseur) et c'était Delphine Moussin et Carole Arbo [qui étaient] les danseuses. La scénographie était hideuse, mais la chorégraphie très sympathique. C''était en même temps que Suite en blanc et Fall River Legend, une soirée comme on aimerait en voir plus souvent à l'Opéra."


Pourquoi ai-je le souvenir d'Elisabeth Platel au côté de José Martinez dans ce ballet? Incroyable souvenir de Maurin et Piétra dans le Fall River Légend. D'ailleurs cette soirée "Chorégraphes du XXème siècle" reste un sacré souvenir. Et c'était en octobre 1996.


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bwv582



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 4:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comment éviter la "censure" en exprimant sa désapprobation devant certains résultats pour le moins "surprenants" ?

Chez les hommes, je suis surpris de la non promotion de Hugo Vigliotti qui a fait une très belle prestation de danse dans la variation libre et qui témoigne d'un vrai engagement sur scène. L'année dernière, il n'y avait qu'un poste et P-A. Raveau avait dominé. Mais là, on a l'impression d'un blocage délibéré, probablement en raison de la taille de Hugo, mais qui ne semble pas justifié quant à son enthousiasme ni à ses compétences. En ce qui concerne la nomination du premier danseur, elle fait (probablement) suite à la logique qui a promu des danseurs et danseuses incapables de tenir un rôle sur scène... Au point d'avoir des premiers danseurs et des étoiles incapables d'assumer une série de représentations de Don Quichotte... Et pour les assurer, on va chercher ceux qui dansent, mais que l'on ne promeut pas ! Pas mal d'étoiles pourraient raccrocher leurs chaussons après la démonstration de F. Alu dans la Bayadère ! Certes, ce n'est qu'une variation et pas le ballet complet, mais quand même, qui à l'heure actuelle parvient à ce résultat parmi les étoiles ou les premiers danseurs ? De plus, dès lors que l'on donne le grade de premier danseur à des danseurs qui n'ont pas - a priori - le potentiel pour être nommé "étoile" (ce qui n'empêche nullement d'être nommé au final...), on obtient un blocage de poste pour une durée relativement longue limitant la marge de progression des autres classes ! Pour le prochain poste de premier danseur, les prétendants deviennent "nombreux" (F. Alu, P-A. Raveau, F. Révillion).

Pour les femmes, je suis également surpris de la non nomination d'H. Bourdon, même si V. Colasante a (toujours) fait d'excellents concours... On peut alors s'interroger sur sa non-distribution... cas opposé à la non-nomination de danseurs distribués (M. Froustey ?)

L'exercice est périlleux, tout système perfectible et des talents ne pourront être promus par manque de place, mais je reste dubitatif sur certains choix. Je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants, ni la "vie quotidienne" du ballet, mais je reste surpris. Cela ne retire rien aux mérites des promus ni au travail des autres.


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NEOPHYTE



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Malheureusement pour Héloise Bourdon, pour un concours, c'est le jour J qu'il faut être exceptionnelle.... et cela n'est pas nouveau, la promotion au sein du ballet de l'Opéra de Paris peut être laborieuse même pour les meilleurs.

Du coup, comme les grands rôles classiques sont assez éprouvants physiquement, lorsque nos danseurs parviennent enfin à être solistes, ils n'ont plus toujours 20 ans et ils vont parfois au "casse-pipe" en dansant Solor, Basile, Siegfried, Odette/Odile, Gamzatti, Nikiya et les autres...

Un peu comme la légion d'honneur qui était autrefois "gagnée"sur les champs de bataille, la nomination au titre d'étoile se fait parfois "au mérite" alors qu'il aurait été plus flamboyant de nommer Héloise Bourdon directement étoile après sa performance en Nikiya.
Mais du coup, j'imagine que certaines nominations dans le feu de l'action deviendraient "le fait du Prince", et pas forcément toujours très justes.


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Pink Lady



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 8:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

NEOPHYTE a écrit:
Malheureusement pour Héloise Bourdon, pour un concours, c'est le jour J qu'il faut être exceptionnelle...

Ça dépend pour qui, si on veut vraiment faire monter (ou bloquer) un danseur il semble que la prestation le jour du concours ne compte pas tellement... et tant mieux. D'un côté on affirme que les danseurs de l'Opéra ne brillent pas dans les concours internationaux car la maison n'a pas vocation à former des "bêtes à concours" (c'est un choix légitime), de l'autre on organise les promotions sur concours : il y a comme une incohérence... Pour moi cet évènement tient au fond du rituel et de la tradition, c'est logique que la décision revienne en pratique à la direction artistique (beaucoup moins que des collègues prennent part au vote en revanche).


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NEOPHYTE



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 8:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pink Lady a écrit:
NEOPHYTE a écrit:
Malheureusement pour Héloise Bourdon, pour un concours, c'est le jour J qu'il faut être exceptionnelle...

Ça dépend pour qui, si on veut vraiment faire monter (ou bloquer) un danseur il semble que la prestation le jour du concours ne compte pas tellement... et tant mieux. D'un côté on affirme que les danseurs de l'Opéra ne brillent pas dans les concours internationaux car la maison n'a pas vocation à former des "bêtes à concours" (c'est un choix légitime), de l'autre on organise les promotions sur concours : il y a comme une incohérence... Pour moi cet évènement tient au fond du rituel et de la tradition, c'est logique que la décision revienne en pratique à la direction artistique (beaucoup moins que des collègues prennent part au vote en revanche).


L'Opéra de Paris n'est plus à un paradoxe près...

En résumé, un danseur est nommé étoile sur un rôle qu'il ne maitrise pas (alors que visiblement il en maitrise d'autres...), alors qu'une danseuse exceptionnelle sur un rôle principal va rester sujet.

Mais la procédure est respectée, même si au passage on oublie le plaisir du spectateur.


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sophia



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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 10:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pink Lady a écrit:
D'un côté on affirme que les danseurs de l'Opéra ne brillent pas dans les concours internationaux car la maison n'a pas vocation à former des "bêtes à concours" (c'est un choix légitime)


J'ai quand même l'impression que cette "fermeture" est récente. Certes il y a une méfiance ancienne et récurrente de l'Opéra envers tout ce qui peut relever peu ou prou de la démonstration et du show, mais jusqu'au début des années 2000, les danseurs de l'Opéra participaient régulièrement aux grands concours comme Varna et, surtout, y remportaient des médailles.


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danse-0pera



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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2012 12:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tout a été dit sur ces deux jours de concours mais je tiens à ajouter rapidement quelques impressions:

- Chez les Quadrilles femmes, les promotions de Melles Sae Eun Park, Emilie Hasboun et Marion Barbeau sont sans surprise. Les deux prestations de la première ont été techniquement éblouissantes; la maîtrise est complète. On peut regretter cependant une certaine froideur et un visage quelque peu tendu chez Melle Park. Toutefois, la variation de la 1ère ombre, comme la variation du Grand pas de Paquita, sont plus des démonstrations de technique pure, ne laissant pas véritablement la place à un développement artistique. Quoi qu'il en soit, on ressent parfaitement l'aisance de Sae Eun Park sur scène, due inévitablement à ses expériences de soliste en dehors de l'Opéra. Marion Barbeau à l'inverse a fait preuve d'un très beau sens artistique et d'un lyrisme - notamment des bras - très appréciables. Cette sensibilité a su parfaitement s'exprimer dans La Flûte (Suite en blanc) où elle a fait preuve de beaucoup de féminité. J'ai préféré ses prestations à celles de Melle Hasboun qui s'est cependant elle aussi bien démarquée, ne serait-ce déjà que par son physique. Plus encore, j'ai eu l'impression que, enfin, cette année, le concours ne lui faisait plus peur ! Elle m'a parue beaucoup plus sure d'elle-même, ce qui se traduit par le choix de sa variation libre: Arépo. Si l'on peut regretter qu'elle n'ait pas accentué le côté second degré de la variation, elle n'a pas manqué d'humour dans son interprétation.

- J'ai trouvé la classe des Coryphées femmes assez homogène bien que deux fortes personnalités s'imposent aisément: Marine Ganio, irréprochable dans sa variation de Dulcinée tant sur les plans artistique que technique, et pleine de maturité dans la variation de l'Ombre (Les Mirages). Melle Ganio réunit à mon sens toutes les qualités attendues d'une Sujet: fiabilité, précision, technicité, mais aussi personnalité et capacité évidente à capter le public. Evidemment, il en va de même chez Eléonore Guérineau. Son travail de pointes notamment est impressionnant. Il est apparu évident que sa Carmen lui ouvrirait enfin les portes de la promotion tant attendue au grade de Sujet. La 3ème place revient à Pauline Verdusen, danseuse que j'apprécie, mais dont la promotion n'est pas apparue évidente aux vues de ses prestations du jour. Elle n'a cependant pas démérité mais pourquoi elle plus que Laure-Adélaïde Boucaud notamment, que j'ai trouvée très belle dans ses deux variations (Esméralda pour la libre), ou Lydie Vareilhes, danseuse très prometteuse à mon avis mais qui a peut-être été sanctionnée par un choix assez peu opportun de variation libre (As time goes by de Twyla Tharp)... ?

- Enfin, on savait que le concours s'annoncerait encore cette année difficile chez les Sujets femmes, avec une seule place pour de nombreuses candidates de qualité. La promotion de Valentine Colasante n'est en rien volée ou illégitime. Elle a fait preuve de beaucoup de maîtrise, aussi bien en cygne blanc, qu'en Carmen. Ce choix judicieux de variation libre lui a permis de mettre en valeur ses qualités physiques et artistiques. Son grade de Première danseuse devrait lui permettre dorénavant d'être plus mise en valeur dans des rôles de premier plan. Je regrette un peu cependant que la 1ère place n'ait pas été accordée à Melle Albisson qui a été remarquable dans Le lac et dans Les Mirages (variation de l'Ombre). Son travail de bas de jambe est parfait et tellement appréciable. Elle est dotée également d'une personnalité à part et de beaucoup de charisme lui permettant de s'imposer dés ses premiers pas sur scène. Cependant je suis persuadée que son tour viendra très prochainement tant ses nombreuses qualités sont évidentes. D'autres prestations méritent aussi d'être saluées: Séverine Westermann dans The Cage (Robbins), Lucie Clément - très féminine - dans Other dances, Mathilde Froustey - piquante et pleine de caractère - dans la variation de la chambre (Carmen) et surtout Caroline Robert qui a réalisé un très beau concours sur l'ensemble de ses deux variations. Si depuis plusieurs années Melle Dayanova s'imposait lors du concours (et l'on pouvait s'étonner de sa non promotion), je l'ai trouvée jeudi dernier légèrement en dessous de ce qu'elle peut offrir... Egalement, on peut s'étonner que Melles Froustey ou Bourdon ne soient pas promues compte tenu des distributions dont elles bénéficient au cours de la saison mais, il faut reconnaître que, le jour J, elles n'étaient pas les meilleures dans l'exercice difficile du concours. Alors, on peut s'interroger et remettre en cause ce système de promotion mais, objectivement, si l'on ne juge qu'au regard des prestations de jeudi, Melle Colasante a su dominer ces candidates redoutables !

- Chez les Quadrilles hommes cette fois, on constate là encore que le niveau est plutôt homogène et bon. Je trouve d'ailleurs les hommes plus enthousiasmants (dans l'ensemble). La variation de James n'est pas évidente, mais à mon sens ce sont Mathieu Contat, doué d'un ballon remarquable, Alexandre Labrot et Jérémy-Loup Quer qui s'en sortent le mieux. On remarque aussi dés cette variation imposée les jolies qualités de Germain Louvet et Hugo Marchand. Les promotions de Messieurs Quer et Contat sont tout à fait justifiées. On peut regretter qu'il n'y ait pas eu plus de postes à offrir: monsieur Labrot a réalisé un excellent concours avec une belle variation du Pas de deux des paysans. Hugo Marchand est pour sa part très prometteur: il a su faire preuve de personnalité et de maîtrise (notamment, ses pirouettes dans la Mazurka de Suite en Blanc étaient un exemple de perfection !). Notons aussi que Florent Mélac a été très captivant en Frollo et que, sans sa chute malheureuse dans la variation imposée, il aurait eu sa carte à jouer dans ce concours.

- Le prix de la classe la plus remarquable revient aux Coryphées hommes ! Tous ces danseurs sont vraiment enthousiasmants ! D'emblée le concours tient ses promesses avec Hugo Vigliotti qui fait preuve de brio et d'un sens du "show" évidents ! Je ne comprends pas qu'il n'ait pas été récompensé par le jury tant il est doué de nombreuses qualités... Tel est le cas également de Maxime Thomas, très beau danseur à la personnalité affirmée sur scène. Peut-être son choix de variation libre n'était-il pas le plus à même de lui offrir la promotion (Nouvelle lune d'Andy Degroat) ? Quoi qu'il en soit c'est un danseur que j'ai envie de découvrir dans des rôles plus importants à l'avenir. Mention également à Axel Ibot qui chaque année réalise un beau concours mais qui malheureusement, malgré sa personnalité évidente, se fait dépasser par plus forts que lui, et à Grégory Dominiak qui, s'il ne s'impose pas à l'issue de la variation imposée, s'affirme brillament dans Sept danses grecques. Aussi, le jury a relevé le courage de Mickaël Lafon qui s'astreint à l'exercice difficile du concours après deux ans d'arrêt; il faut noter également que, si dans un premier temps on peut s'étonner du choix d'Arépo pour ce grand danseur aux allures de prince, on peut constater qu'il a su imprimer sa marque et en donner une interprétation toute personnelle qui est venue trancher avec celle, plus conventionnelle (mais réussie), d'Axel Ibot (qui est passé juste avant lui). La 2ème place de Monsieur Chailloux est plus que méritée tant il a réalisé un travail propre et de qualité dans la Mazurka d'Etudes. Le choix de la variation lente du Prince Siegfried est souvent difficile, sortie de son contexte, et compte tenu des difficultés qu'elle présente. Cependant, Yann Chailloux a été exemplaire. Ses qualités de lignes et de pied étaient parfaitement mises au service de cette variation; ses bras aériens et lyriques ont eux aussi su servir au mieux son interprétation très réussie et sensible de cette si belle variation. Enfin, et indéniablement, la 1ère place revient à François Alu ! Lui aussi réunit les nombreuses qualités attendues d'un soliste de premier plan: maîtrise technique, présence scénique, véritable sens artistique... Il est cependant doué du petit plus qui font les danseurs exceptionnels: brio et volonté de "manger" la scène et le public ! Il semble se jouer de toutes les difficultés techniques avec insolence ! Je n'ai jamais eu l'occasion pour le moment de le découvrir dans un rôle de soliste et j'espère remédier à cela au plus vite !

- Enfin, si la pression ne descend pas, l'enthousiasme retombe quelque peu avec les Sujets hommes. Chacun semble un peu tendu et peu font preuve d'une personnalité particulière (à l'exception peut-être de Monsieur Madin). Cela a déjà été dit mais, face à la difficulté de la 3ème variation du Prince Désiré, seul Audric Bezard ne commet aucune faute. Le choix, peu risqué mais intelligent, de la variation de Don José lui permet d'affirmer ses qualités et lui offre ainsi la promotion tant attendue au grade de Premier Danseur. Monsieur Bezard la mérite amplement et cela vient récompenser son travail, sa régularité et sa personnalité. Monsieur Raveau a réalisé aussi un très beau concours bien qu'il semblait un peu plus tendu qu'à l'ordinaire. Toutefois, lui aussi apparaît très prometteur et il est évident qu'il ne saurait se "contenter" d'un poste de Sujet ! Mention également à Yannick Bittencourt et Daniel Stokes dans Other dances, Fabien Révillion dans la variation du Prince (mais version Hightower), mais aussi Marc Moreau (très bon danseur bien qu'un peu éteint vendredi dernier). Aussi, je regrette que Monsieur Lorieux ait été à ce point perturbé dans sa variation de Rothbart, qui avait très bien commencé et qui s'est achevée par un manège époustoufflant.

Quoi qu'il en soit, félicitations à tous les candidats, bravo aux promus et bon courage à tous !


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