Théâtre des Champs-Elysées - Saison 2011-2012

[haydn]

Ce n'est pas parce que le Larousse de la Danse (je suppose que c'est à cet ouvrage que vous faites allusion, serge1 paris) ne fait pas mention d'une chorégraphie qu'elle est pour autant inintéressante. On peut évidemment préférer l'œuvre originale de Rimsky-Korsakov, qui était, comme vous le signalez, un opéra, mais cela ne me semble pas une hérésie que de programmer le ballet éponyme de Fokine (pour lequel Natalia Gontcharova dessina les décors) et qui fut créé en 1914 par rien moins que Tamara Karsavina.

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[serge1 paris]

Le problème avec ces spectacles de Liepa, c'est que ce qu'il propose n'est jamais vraiment clair et quand les surprises arrivent, elles ne sont jamais bonnes.

D'après le programme du TCE, il semblerait que ce soit l'opéra de Rimski avec orchestre, choeur et chanteurs (de Moscou !!!) avec probablement des passages chorégraphiés comme dans beaucoup d'opéras de cette époque...

Donc, pour l'instant, je trouve que cela à un côté piège à pigeons, mais vous semblez en savoir plus et avoir des raisons d'être plus optimiste que moi ...

[akhmatova]

Dans les opéras de Rimsky-Korsakov, il y a toujours des passages chorégraphiés. Et les compagnies russes les gardent. Je me souviens qu'en 2003, dans la Fiancée du Tsar, la partie dansée était considérable. Dans Sadko aussi, Mariinski a une mise en scène avec ballet.
Il y avait aussi le Coq d'or, l'opéra, avec une mise en scène "avant garde" très rouge et or.

[sophia]

Ce qui est exaspérant avec les Saisons russes d'Andris Liepa (que Maris repose en paix!), c'est, plus encore que les défections de stars annoncées, cette conjonction permanente de grands effets rhétoriques et de petits moyens matériels et humains.
Les tournées précédentes nous ont montré que les productions Liepa des ouvrages estampillés Ballets russes n'apportaient absolument rien par rapport à celles qu'on peut voir plus ou moins régulièrement à l'affiche des grandes compagnies nationales. Si je suis prête à accepter des décors simples ou sans luxe, voire au rabais, dans les grands classiques comme Giselle, Le Lac..., le raffinement matériel ne me semble pas un détail pour des oeuvres qui vivent avant tout dans notre imaginaire au travers de leur écrin visuel. Or, les scénographies de l'Oiseau de feu, de l'Après-Midi d'un Faune, de Petrouchka, des Sylphides, des Danses Polovtsiennes sont toutes, à des degrés divers, nettement inférieures visuellement à toutes celles qu'on peut voir au Mariinsky, à l'Opéra de Paris, etc... Et je ne parle même pas de la musique ni du travail "philologique" mené sur les chorégraphies, qui me paraît loin de leur restituer une quelconque authenticité. Quant aux reconstructions d'ouvrages oubliés, qui pourraient être le principal intérêt du projet, elles sont confiées à des chorégraphes pour le moins mineurs (cf. Le Pavillon d'Armide) ou sans lien particulier avec ce qu'on pourrait appeler un travail de reconstitution (Patrick de Bana pour Cléopâtre), ce qui somme toute est peut-être préférable (mais alors, il faudrait ajuster le discours). Le suspense pour savoir qui qui va s'emparer du Coq d'or est à présent à son comble! Et pour en finir avec la diatribe, les stars annoncées, qui, seules, pourraient motiver le déplacement, ne sont pas forcément au rendez-vous, ou y sont de moins en moins, ai-je envie de dire.

[akhmatova]

Entièrement d'accord avec vous Sophia.
J'irai voir/écouter ce Coq d'or, dont je n'ai pas aimé outre mesure la production de Mariinski. Mais, si je me retrouve une fois encore avec des danseurs corrects et sans éclat, couleurs criardes - de fortes chances compte tenu de l'argument- bas de gamme et de surcroit de petites voix, ce serait fini pour moi les Saisons russes de Mr. Liepa fils.
Et il peut promettre ce qu'il veut, pourquoi pas Zakharova qui dansera au son du violon de Vadim Repin. C'est beau comme affiche.

[sophia]

Le site de l'Université de Harvard recense les dessins des costumes, attachés à la production de 1937, ou le fameux décor rouge et or.

[haydn]

[haydn]

[haydn]

J'ai transféré les messages de serge1 paris et de Florestiano dans le fil approprié (ils s'étaient retrouvés par anticipation dans celui de la saison 2012-2013).

Peut-on en savoir un peu plus? Est ce que Ekaterina Kondaurova va finalement danser tous les soirs? J'ai l'impression que cette année il y a eu assez peu de communication au tour du spectacle...


La Cléopâtre remontée par Patrick de Bana, ça a donné quoi?

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[Edouard]

Beau spectacle dans l'ensemble.
C'est vrai que "L'Oiseau de feu", c'était un régal.

[serge1 paris]

Tout était dit... même s'il fallait lire un peu entre les lignes !!!

Kondaurova sauve une longue soirée qui avait bien besoin de cette bouffée d'oxygène.

Très correct Spectre de la Rose.

Cléopâtre dure 75 minutes.

Ilse Liepa fait du Ilse Liepa et change dix fois de costume.

Choix musical d'un goût discutable avec des enchaînements musicaux nombreux et parfois malheureux.

Décors et costumes dans le style habituel de la maison...

J'ai longtemps cherché Cléopâtre mais ce ballet devrait plutôt s’appeler Ida Rubinstein.

Pour la danse, il y a beaucoup de choses à voir et c'est une sorte de mixed bill Roland Petit-Cranko-MacMillan...

[Aurélie]

Ce soir, c'était encore Kondaurova en Oiseau de feu.

Sur le programme, deux danseuses sont prévues: Timofeeva et Maria Seminyachenko. J'imagine que Kondaurova a remplacé Timofeeva sur les deux premières, et que pour les deux dernières, ce sera Seminyachenko. Simple supposition en me basant sur les distributions du Spectre: un couple pour jeudi+vendredi; un autre pour samedi+dimanche.

Pour ma part, j'ai vraiment passé un bon moment avec cette Cléopâtre (je m'attendais au pire). C'est très vivant, ça m'a fait penser aux ballets de Boris Eifman. Le Spectre était en revanche une déception: danseur à l'étroit et danseuse peu charismatique. Dans l'Oiseau de feu, Kuznetsov est remarquable, de même que Kondaurova, qui l'est davantage pour sa plastique que pour son interprétation.

[Lanou]

Nous nous sommes croisés, Aurélie.
Cléopâtre : je m'attendais à pire ; c'est assez insipide, sans grand intérêt, retraçant une sorte d'histoire d'Ida Rubinstein, entre beaucoup de costumes, peu de décors, mais des danseurs masculins très engagés ; ça aurait pu être plus ennuyeux.
Un beau Spectre avec Shklyarov tout de même, mais certes un peu à l'étroit et un rien raide (genre je sors de la salle de répétitions...), mais de très beaux jetés, une saltation exemplaire, et le plaisir d'une belle batterie.
Et quel Oiseau de feu (Kondaurova power, on teste la différence de technique avec les autres danseurs)! Même si la soirée finit par être longue, la deuxième partie est mille fois plus convaincante que la première.

[sophia]

Kondaurova avant-hier, Shklyarov hier, et ce soir?... C'est sans doute de la "Russian connection" de dernière minute, mais quand Andris Liepa nous sort enfin le grand jeu, il ne nous l'annonce même pas, c'est aberrant!

J'avoue que j'ai renoncé au spectacle de cette année, pour diverses raisons, mais notamment en raison de distributions moins attractives et d'un programme en demi-teinte (le Spectre ne pardonne pas sans un bel écrin et des danseurs au sommet, L'Oiseau de feu, je l'ai vu de nombreuses fois, quant à Cléopâtre, bon bon...). A vous lire, je vais finir par regretter...

[sophia]

Concernant Kondaurova, on peut signaler qu'elle est en couverture du numéro de juillet de Dance Europe (mais je pense que ça a à plus à voir avec sa participation au gala du YAGP qu'à sa nomination d'étoile qui a dû intervenir après le bouclage - coïncidence heureuse donc...). Elle y est interviewée par Catherine Pawlick.