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Marie-Ange
Inscrit le: 12 Déc 2010
Messages: 304
Localisation: Paris
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 Posté le: Mer Mai 16, 2012 9:27 pm Sujet du message: |
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| Claire-Marie Osta va-t-elle rejoindre la direction de la danse au Cnsmdp ?
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011
Messages: 1882
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| Posté le: Jeu Mai 17, 2012 7:44 pm Sujet du message: |
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J'ai assisté à six dernières représentations de L'Histoire de Manon pendant mon séjour à Paris. Au début, quatre Manon et Des Grieux ont été prévus. Finalement, deux Manon et trois Des Grieux que j'ai vus. Je souhaite un bon rétablissement pour les blessées. Je regrette beaucoup Des Grieux de M. Duquenne que j'avais attendu avec un grand plaisir. Cela avait été depuis longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de le voir dans un rôle principal (C'est uniquement dans Frantz de Coppélia en 2006, si je m'en souviens bien.).
Cela dit, j'ai profité de cette occasion d'admirer la beauté et de savourer le charme de mes danseuses étoiles préférées, Mlles Ciaravola et Osta.
Je suis encore fatiguée à cause de mon voyage, mais j'aimerais dans quelques jours rédiger mes impressions sur ce ballet.
Dernière édition par chien en peluche le Ven Mai 18, 2012 11:57 am; édité 1 fois |
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Gabriele Steidler
Inscrit le: 11 Mar 2011
Messages: 855
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011
Messages: 1882
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| Posté le: Mar Mai 22, 2012 8:20 pm Sujet du message: |
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C'étaient donc les 7, 8, 9, 10, 11 et 13 que j'ai assisté à L'Histoire de Manon. Je ne parlerai plus des différences des deux Manon (celle de Mlle Ciaravola et celle de Mlle Osta) que vous avez déjà évoquée dans les pages précédentes, sinon d'un autre point de vue : Avec Manon de Mlle Ciaravola, je pouvais rester dans le monde du roman de Prévost. C'était une Manon mythique qui n'existait que dans l'imaginaire du romancier, d'abord, puis dans celui des hommes en général, puisque dans le roman de Prévost, la narration du chevalier Des Grieux est si dominante qu'il ne m'est pas facile d'imaginer quelle est cette femme à qui il consacre toute sa passion. Dans cette perspective, la première partie du deuxième acte m'a beaucoup attiré l'attention, notamment la scène après la danse des trois jeunes gentilshommes. Là, Des Grieux ne peut être qu'un "voyeur", juste comme le lecteur dans le roman (Voir "Du roman à la scène" dans le programme, p.39.), alors que Manon exhibe toutes ses charmes et même tous ses pouvoirs sur les hommes sans aucune réticence.
M. Ganio, donc, même s'il dansait très bien, me parassait presque impeccable sur le plan technique, n'était pas convaincant dans cette scène : Des Grieux n'est ni un Roméo ni un Armand. Certes, le chevalier souffre de l'infidélité de sa bien-aimée, mais il est aussi tiraillé entre la vertue et les vices, entre ses devoirs et sa passion pour Manon. C'était donc un peu dommage, d'autant plus qu'au troisième acte, il a très bien joué un homme qui n'hésite plus à assasiner pour sauver Manon et que sa désolation à la fin m'a vraiment crevé le coeur.
Avec Mlle Osta, on voyait bien que le ballet de MacMillan était radicalement différent du roman de Prévost. Sa Manon était au début une jeune fille naïve, fraîche comme une biche (mais quand même c'était une biche...), et elle est tombée amoureuse du chevalier. Puis, après quelques hésitations, elle a cédé à la tentation de la vie luxueuse, sans doute, comme l'avait signalé le chorégraphe, pour la peur de pauvreté, et de déshonneur. Au deuxième acte, en connaissant une fois la richesse, et parfaitement consciente de ses charmes, Manon de Mlle Osta était une femme à la fois innocente et pervertie. Finalement, elle est devenue une amante fidèle de Des Grieux, mais hélas! la mort l'a emportée pour toujours, et le chevalier restait tout seul. Manon de Mlle Osta me paraissait donc plus réaliste, comme une jeune fille qui exista vraiment dans l'époque avant la Révolution. En ce cas-là, Des Grieux pouvait être plus romantique, et j'aimais beaucoup l'interprétation de M. Le Riche du côté théâtral. Mais pour la soirée du 9, ses mouvements étaient un peu lourds. C'était la date où Mlle Osta et lui n'avaient pas été initialement prévus, donc il n'était pas tout à fait en forme peut-être. Car sa danse s'est améliorée pour le 11 (Je ne commenterai pas la matinée du 13.).
J'aimerais encore ajouter quelques mots pour les autres interprètes. Mais ce soir, je vais me coucher.
Dernière édition par chien en peluche le Jeu Juin 07, 2012 6:23 pm; édité 1 fois |
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haydn
Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26513
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| Posté le: Mar Mai 29, 2012 8:39 pm Sujet du message: |
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Manon aura en tout cas valu à Muriel Zusperreguy de faire la couverture de Dance Europe de juin 2012 :
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086
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| Posté le: Mar Mai 29, 2012 10:22 pm Sujet du message: |
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| Je n'ai pas vu la demoiselle dans le rôle mais la photo est extraordinaire!
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1802
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011
Messages: 1882
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| Posté le: Mer Juin 06, 2012 8:05 pm Sujet du message: |
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| chien en peluche a écrit: |
C'étaient donc les 7, 8, 9, 10, 11 et 13 que j'ai assisté à L'Histoire de Manon. (...).
J'aimerais encore ajouter quelques mots pour les autres interprètes. Mais ce soir, je vais me coucher. |
J'ai déjà parlé de Mlles Ciaravola et Osta, puis MM. Ganio et Le Riche. Il ne faut pas oublier M. Magnenet. Pour la soirée du 7, donc ma première L'Histoire de Manon, je pensais que M. Magnenet avait très bien réussi pour sa prise de rôle. Il est vrai que c'était surtout Mlle Ciaravola qui m'attirait les yeux, mais leur partenariat marchaient très bien. J'ai été très émue à la fin du specatcle. Mais pour la représentation du 11---quelqu'un de vous l'a déja signalé, si je m'en souviens bien---, on voyait bien que, malgré les efforts que faisait ce premier danseur, celui-ci prêtait plus d'attention aux portés périlleux qu'au jeu théâtral comme Des Grieux. Je préfère donc le couple Ciaravola/Ganio.
Parmi les trois danseuses qui ont dansé le rôle de Maîtresse de Lescaut, c'est Mlle Bellet qui m'a le plus impressionée, tandis que j'ai aussi aimé Mlle Daniel. Certes elle était un peu sage comme courtisane, mais le style de sa danse était très fin et élégant, finalement agréable à voir. Quant à Mlle Renavand, je n'ai pas été malheuresement bien placée pour le 10 (La tête de la personne devant moi coupait la scène en deux.). Quand même, elle était très vivante quand elle dansait, ce qui n'était pas du tout mal.
Pour le rôle de Lescaut, j'aimais tous les quatre danseurs que j'ai vus. Chacun d'eux avait son propre mérite. M. Carbone reste toujours un de mes danseurs préférés, même si le couple qu'il faisait soit avec M. Le Riche soit avec M. Magnenet n'était pas bien assorti à caus de la différence de taille. La danse de M. Bullion était impeccable sur le plan technique. Ce n'était pas la peine d'avoir peur pour Mlle Renavand, même dans la scène d'ivresse. Et au total, c'est M. Saïz que j'ai aimé le mieux pour cette série.
J'ai déjà fait remarquer quelques particularités du ballet de MacMillan en le comparant avec le roman du Prévost. C'est grâce à la différence des deux Manon, celle de Mlle Ciaravola et celle de Mlle Osta. D'autre part, le rôle de Lescaut est beaucoup plus important dans le ballet que dans le roman. Comme je l'ai déjà dit dans mon message précédent, la présence du chevalier Des Grieux dans le roman, soit comme personnage ou bien comme narrateur est vraiment forte, donc les autres personages ne sont que des comparses sauf Manon et Tiberge (mais Tiberge n'est pas dans le ballet.). Des Grieux dans le roman est à la fois étudiant vertueux et fripon. Or, dans le ballet, il y a un danseur qui joue le rôle de Lescaut sur scène, sous les yeux des spectateurs. On ne peut négliger sa présence en chair et en os. Dans le ballet ainsi, Lescaut, me semblait-il, est un double du chevalier, et assume l'aspect fripon du pesonnage. En ce cas, les danseurs peuvent souligner le côté romantique du rôle principal, et être uniquement un amant fidèle et passioné, plutôt qu'un héros plus complexe et plus fidèle au personnage dans le roman.
Ajoutons aussi que j'ai découvert quelques jeunes danseurs : MM. Vigilotti, Alu et Raveau (J'avais vu MM. Alu et Raveau comme soliste à l'occasion de la Tournée de l'Ecole de danse de l'Opéra en 2009. Mais alors, j'avais été dans une place du 3e étage---pour ainsi dire, une place au fond du 2e balcon de l'Opéra Bastille---, donc il n'avait pas été facile de les reconnaître.) . Mlle Guerineau était charmante dans le rôle de prosutitué travestie. J'étais aussi heureuse de revoir M. Madin comme soliste dans le rôle de chef des mendiants.
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lalouveblanche
Inscrit le: 30 Oct 2005
Messages: 466
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| Posté le: Mar Juil 03, 2012 6:31 pm Sujet du message: |
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| Pourquoi appelle-t-on le ballet "L'histoire de Manon" et non pas "Manon"? Par rapport au titre du livre?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086
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| Posté le: Mar Juil 03, 2012 6:44 pm Sujet du message: |
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| C'est seulement à Paris que le ballet s'intitule L'Histoire de Manon. Les héritiers de Massenet avaient, je crois, exigé ce changement pour éviter toute confusion avec l'opéra, Manon donc.
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Florine
Inscrit le: 16 Juil 2006
Messages: 293
Localisation: Londres
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| Posté le: Mer Juil 04, 2012 2:13 am Sujet du message: |
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| Seulement à Paris? J'ai cru que le titre était beaucoup plus répandu que cela.
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lalouveblanche
Inscrit le: 30 Oct 2005
Messages: 466
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