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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22085
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 1:17 pm Sujet du message: |
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Je ne connais le ballet de Kylian (27'52" - le titre fait simplement référence à sa durée) que par bribes et j'aime énormément.
L'extrait présenté ressemblait-il à ça? http://www.youtube.com/watch?v=XC1VY93-oh8
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yiannakis74
Inscrit le: 12 Fév 2011 Messages: 141
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 1:20 pm Sujet du message: |
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Oui, c'est tout a fait ça. Merci pour le lien.
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Swann
Inscrit le: 23 Mar 2007 Messages: 193
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 2:40 pm Sujet du message: |
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Sans vouloir polémiquer, j'avais vu la "Manon" de Sylvie Guillem la dernière fois qu'elle est passée à Paris, en 2003 si je comprends bien, et n'avais pas été enthousiasmée. Peut-être met-elle la barre si haut en contemporain que je m'attendais à un véritable choc émotionnel. Mais celui-ci n'est pas venu...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 2:47 pm Sujet du message: |
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Là c'est moi qui ne serais pas tout à fait d'accord avec vous, je dois dire que sa Manon m'avait vraiment impressionné. Pour être tout à fait juste, j'avais, à l'époque - honte à moi - raté, dans la même série, la représentation de Diana Vichneva, qui, à ce qu'on m'a rapporté, avait été vraiment exceptionnelle. |
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yiannakis74
Inscrit le: 12 Fév 2011 Messages: 141
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 2:56 pm Sujet du message: |
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En 2003, c"était en effet la dernière Manon de Sylvie Guillem à Garnier (elle l'a par la suite dansé à Covent Garden, puis à La Scala en 2006 si je ne me trompe pas, et puis à nouveau à La Scala en 2011) et c'est cette même année (2003) que Vishneva, une autre grande titulaire du rôle, l'avait également interprétée. Dans les deux cas, c'est l'un de leurs rôles préférés par ailleurs et elles sont considérées parmi les interprètes majeures de ce rôle du ballet de MacMillan (il y a eu aussi Alessandra Ferri).
Je me souviens, j'avais amené mes parents, qui ne sont jamais allés avant voir un ballet ou un opéra live dans leur vie et qui ne connaissaient pas Guillem, pour assister à cette Manon à Garnier avec Sylvie qui dansait avec le merveilleux Laurent Hilaire. Ils ne se sont jamais remis à ce jour de cette interprétation à mon avis magistrale.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3548
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 3:23 pm Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
Je ne connais le ballet de Kylian (27'52" - le titre fait simplement référence à sa durée) que par bribes et j'aime énormément.
L'extrait présenté ressemblait-il à ça? http://www.youtube.com/watch?v=XC1VY93-oh8 |
oui c'est bien çà. Je suis interpellé par le fait que ce numéro me séduit beaucoup plus ici qu'inséré dans le spectacle 6000 miles. Ce qui me conforte dans l'idée que c'est une très mauvaise idée de le programmer juste après le Forsythe, qui est d'une puissance telle que tout autre ballet après parait bien fade.
Encore une fois, sans vouloir surenchérir par rapport au CR de Nabucco, je recommande très très vivement à ceux qui hésitent encore d'aller voir Rearray (quitte à partir après), c'est un moment exceptionnel
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 4:34 pm Sujet du message: |
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yiannakis74 a écrit: |
Peut-être la thématique réunit en quelque sorte les deux chorégraphies, plus qu'il n'y parait à première vue. Dans "Rearray", les danseurs se cherchent sans vraiment se trouver, même si des liens invisibles semblent les réunir, tandis que dans la pièce de Kylian, il s'agit d'un couple qui se cherche dans une histoire d'amour impossible et qui n'arrive pas a se retrouver.
Effectivement, vu la force de "Rearray", grâce a cette chorégraphie épurée et austère, mais d'une complexité dense et d'une interprétation magistrale par le couple vedette, la pièce de Kylian souffre en quelque sorte, mais ça permet aussi aux spectateurs de faire une transition avant d'arriver au solo de Mats Ek avec Guillem. Des histoires de couples (danseurs et couple amoureux) qui se cherchent et s'évitent, on termine la soirée dans un solo (à mon avis aussi profond et complexe que "Rearray" dans un autre registre puisqu'il englobe toutes les palettes dans la vie et tout cela avec un langage propre au style particulier de Mats Ek qui est ancré dans la vraie vie avec cette touche de dérision et de mélancolie et d'optimisme que lui et Guillem expriment a merveille) sur une femme et une danseuse puisque "Bye" a été écrit sur mesure pour Guillem. Une femme qui réfléchit et qui revoit sa vie, ses déceptions amoureuses, ainsi que sa vie de danseuse, le passé, le présent et l'avenir surtout. Il me semble que les liens qui unissent en quelque sorte la thématique derrière ces trois chorégraphies sont plutôt réussis, malgré quelques réserves. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 4:35 pm Sujet du message: |
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Pink Lady a écrit: |
yiannakis74 a écrit: |
Effectivement vu la force de "Rearray" grâce a cette chorégraphie épurée et austère mais d"une complexité dense et d"une interprétation magistrale par le couple vedette, la pièce de Kylian souffre en quelque sorte |
Pas du tout, personnellement j'ai largement préféré le Kylian, et c'était également l'avis des personnes avec qui j'ai pu discuter de ce spectacle à Londres. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 5:33 pm Sujet du message: |
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Dans La Croix, quotidien catholique, la "pieuse adoration" s'imposait pourtant :
Sylvie Guillem libre contre le temps, par Marie-Valentine Chaudon (La Croix)
Citation: |
Les années ne semblent avoir aucune prise sur elle. À Paris pour quelques représentations exceptionnelles, Sylvie Guillem arbore une silhouette de jeune fille, frêle et paradoxalement si puissante. Ses jambes interminables, à l’envergure légendaire, sont intactes. À 47 ans, elle continue de brûler les planches avec une intensité sans égale. L’étoile solitaire, échappée de l’Opéra de Paris en 1989 à 24 ans à peine, poursuit sa trajectoire hors norme. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Lun Mar 19, 2012 11:01 pm Sujet du message: |
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J'ai retiré de ce fil de discussion tout ce qui n'était pas en rapport direct avec le spectacle de Sylvie Guillem. J'ai déplacé ces messages dans un autre topic afin qu'ils restent accessibles, mais le sujet est, et demeurera verrouillé, les digressions stériles n'ayant que trop duré.
S. Guillem / D'accord - Pas d'accord
En revanche, tous les comptes-rendus argumentés, quelles que soient les opinions exprimées, sont les bienvenus ici. |
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Mer Mar 21, 2012 11:55 pm Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
Le fait est que Mme Lefèvre ne semble inviter personne pour cette reprise (attendue) de Manon. On peut sans doute le déplorer, mais alors cela va bien au-delà du "cas Guillem", la directrice ayant apparemment plutôt choisi de donner leur chance à de nouveaux interprètes. Mme Lefèvre n'aime peut-être Mme Guillem, mais 1) ça ne nous regarde pas et 2) ça ne l'a pas empêchée de l'inviter à de nombreuses reprises durant les années 90 et 2000. Pour ma part, je pense que les invitations de danseurs sont une initiative intéressante, et même souhaitable, mais il est bon aussi qu'elles se renouvellent et permettent au public parisien de découvrir de nouveaux artistes qui sont aussi ceux de leur temps. Ce que je dis vaut bien entendu pour Zakharova, que j'aime pourtant beaucoup - et spécialement dans la Bayadère -, qui n'a été que trop invitée à l'Opéra ces dernières années et risque de nous servir une Nikiya magnifique, mais éprouvée et prévisible - entre deux avions et deux versions. Tamara Rojo - mais je ne suis pas spécialiste ès Manon - me paraît être quand même une artiste majeure de notre temps, qu'on aimerait enfin voir à Paris sur un grand rôle. Alors moi aussi j'ai - et j'aime - mes souvenirs, moi aussi j'ai tendance à penser que tout était mieux avant, moi aussi je pense que tout ne se vaut pas, moi aussi je pense qu'il y a beaucoup de fadeur à l'Opéra actuellement, mais je trouve quand même ça d'un mépris incroyable pour les artistes distribués que de réduire cette série à un "a quoi bon?", puisqu'"Elle" n'est pas là... Quand on en est à ressasser sans arrêt les mêmes modèles, mythifiés avec le temps, et à se complaire dans cette image - perverse et fausse - de l'âge d'or, il n'est peut-être pas si étonnant que les danseurs d'aujourd'hui - je parle des véritables talents - peinent tant à émerger. |
Alors là, chère Sophia, bravo !!!!!
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perlimpinpin
Inscrit le: 23 Fév 2012 Messages: 41
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Posté le: Jeu Mar 22, 2012 3:32 pm Sujet du message: |
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Mes impressions sur ce spectacle.
D'abord, il y a Guillem. C'est peut-être un spectacle d'adieu. Toujours est-il qu'elle est en pleine possession de ses moyens.(danser Manon, pas de problème!) Peut-être que le Mats Ek est moins rapide/énergique que d'autres Mats Ek mais le Forsythe est virtuose.
Rearray a dû être très difficile à mémoriser à cause de la "musique" qui consiste en divers bruitages et de la chorégraphie qui équivaut à une succession de mouvements épars. Guillem et Le Riche montrent les possibilités de leur corps respectif et elles sont étonnantes, mais on le savait déjà. Leur façon de bouger est belle et fascinante. Guillem toujours aussi précise, souple, fluide, honnête, authentique dans sa danse. Et puis une vraie sensibilité qui se dégage d'elle. On dirait que plus le temps passe, plus elle prend plaisir à danser, être présente sur scène, être tout simplement vivante. La Guillem qui vient saluer contraste énormément avec l'univers démoralisant des pièces dansées, il se dégage d'elle une joie incroyable... on la sent touchée par les applaudissements, mais sincèrement... on la sent en communion avec le public. On se prend à rêver qu'elle pourrait être mieux servie par des pièces plus proches de cette espèce de joie, légèreté, liberté qu'elle a en elle. Dans un article qui avait été posté ici, on apprenait qu'elle vivait à 1500m dans les Alpes, ou encore, enfant, elle regardait le ciel avant de s'endormir. Eprise de liberté et d'infini? Je me demande ce que donnerait une collaboration avec Mireille Nègre.
Le Kylian m'a un peu mise mal à l'aise, notamment la bande-son. Je me disais, c'est quoi ces psalmodies, ce ton de voix lancinant et plaintif, ça fait penser à des incantations bouddhistes, sectaires ou je ne sais quoi... et d'un coup, j'ai trouvé: l'exorcisme d'Anneliese Michel. Mais juste les passages avec une voix plus soft. Soudain on comprend mieux ce qu'on a vu: une femme possédée. Bref, c'est spécial comme sujet de chorégraphie.
Le duo Laguna/Ek est une tranche de vie quotidienne d'un vieux couple habitué à des années de cohabitation avec le ras le bol qui en résulte.
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perlimpinpin
Inscrit le: 23 Fév 2012 Messages: 41
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Sam Mar 24, 2012 11:11 am Sujet du message: |
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Après Paris, la Suisse, avec une longue interview accordée au quotidien genevois Le Temps :
Citation: |
La danseuse étoile se produira le 12 avril à Genève et les 19 et 20 à Zurich, dans le cadre du festival de danse Steps. Spécialement pour «Le Temps», elle raconte sa méthode de travail, ses fidélités à Maurice Béjart et à ses parents, sa soif, toujours, d’entrer en scène |
«Je ne suis qu’instinct», par Alexandre Demidoff (Le Temps) |
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