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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Sam Nov 26, 2011 10:06 am Sujet du message: |
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Un reportage sur Laetitia Pujol, diffusé sur France 5 dans le cadre de l'émission Ma Vie d'artiste.
La suite jeudi prochain à 22h45.
Je dirai quelques mots plus tard de la première de Cendrillon, bien peu enthousiasmante (indépendamment des sentiments pas très bienveillants que m'inspire le ballet de Noureev) - mais Londres d'abord!.... Le retour de la production sur l'immense et froid plateau de Bastille (aux éclairages en berne?) n'arrange rien à l'affaire je pense, même s'il n'explique pas tout.
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Lulu
Inscrit le: 13 Déc 2010 Messages: 212
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Posté le: Sam Nov 26, 2011 3:27 pm Sujet du message: |
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Cendrillon dans la version Noureev à l’Opéra Bastille.
Une fois de plus cette soirée confirme le déclin du ballet qui s’est amorcé depuis plusieurs saisons. Une distribution très hétérogène, avec des choix judicieux et d’autres vraiment navrants.
Je dois dire que je ne suis pas folle de cette version de Cendrillon hollywoodienne. Il y a de nombreuses incohérences dans la mise en scène (comme presque toujours avec Noureev). Il est difficile de comprendre par exemple pourquoi la mère et les deux sœurs dansent particulièrement bien dans les danses de caractères du dernier acte. On se demande se qu’elles viennent faire là!
Le passage (de claquettes) au premier acte de Cendrillon en Charlot est assez barbant et vient un peu comme un cheveux sur la soupe.
Il y a tout de même certaines bonnes trouvailles, comme la danse des soubrettes, et le « Trivial Pursuit ». L’idée de la citrouille qui se dégonfle et devient un cabriolet est bien vue, mais la transformation est si rapide et il y a tellement de personnes devant qu'on a du mal à apprécier la scène.
Les décors mais surtout les costumes paraissent vieillots, spécialement ceux des quatre saisons, des heures pour les hommes (avec des strings bleus sur des académiques bariolés) … de très bon gout ! Les bustiers en grosses paillettes or des danseuses de la valse ne sont pas non plus du meilleur effet; comme la robe de Cendrillon avec ces chaussures à paillettes. Je vois bien que c’est une copie des robes de la grande époque du music-hall hollywoodien, mais franchement la coupe donne à la danseuse un coté vielle richarde américaine démodé. Et enlève une certaine fraicheur au personnage.
Les éclairages sont une fois de plus loupés (comme nous en prenons l’habitude à l’Opéra de Paris). Ils ne mettent pas du tout la scénographie en valeur et manquent de magie.
Coté distribution, j’ai beaucoup aimé la mère campée par un Stéphane Phavorin à la fois comique et effrayant. Les méchantes sœurs sont excellentes, Mélanie Hurel et Ludmila Pagliero sont à la fois extrêmement drôles et impressionnantes techniquement. Il y a une grande complicité entre elles et il semble qu’elles ont l’air de vraiment s’amuser. Les trois sont de fabuleux comédiens. Au dernier acte, la danse chinoise de Mélanie Hurel est sans faille et pleine de mystères. Et la danse Espagnole de Ludmila Pagliero est un régal pour les yeux, pleine de séduction et teintée d’un sex-appeal envoutant. Toute les deux ont reçu une belle ovation du public.
Christophe Duquenne est un professeur de danse très à son aise.
Nolwenn Daniel et Ève Grinsztajn sont parfaites en soliste de leur saison respective. Ces deux danseuses sont d’une classe et d’une beauté remarquables.
J’ai moins accroché par les prestations de Myriam Ould-Braham et Sarah Kora Dayanova. La première un peu fade et en retrait (malgré une technique parfaite) et la deuxième semblant engoncée dans ce costume et cette coiffe qui ne sont pas du meilleur gout.
François Alu est parfait dans son petit passage du prisonnier, quel ballon dans ses sauts!
Karl Paquette nous a donné du Paquette, correct dans la technique, mais manquant particulièrement de magie, de mystère et de charisme. C’est le rôle qui lie tous les personnages de cette histoire magique et qui doit donner à ce ballet son coté fantastique; plutôt décevant de ce coté là!
Tout aussi décevantes les prestations d’Agnès Letestu en Cendrillon et de son acteur-vedette, Stéphane Bullion. Je comprends qu’il faille distribuer toutes les danseuses Etoiles, mais donner la première à un couple aussi peu convaincant n’est pas très judicieux! Agnès Letestu qui est en fin de carrière m’a paru en retrait et manquant de ce petit quelque chose de magique et pétillant. Elle a toujours une jolie technique (surtout son merveilleux bas de jambe) mais elle paraissait lourde et manquant de peps. Peut-être dû à sa maturité, elle faisait plus grande dame que jeune fille émerveillée. Malgré tout le soutien qu’elle apporte à son partenaire, leur couple était plutôt mal assorti. Les pas de deux très alambiqués semblaient lourds et manquaient de fluidité. On avait l’impression qu’ils n'avaient pas assez répété. Ce n’est pas parce qu’un danseur est grand qu’il sera forcement bon partenaire pour une grande danseuse. Le rôle est trop éprouvant et trop technique pour Stéphane Buillon qui, tout au long du ballet, s’est battu avec les pas, les adages et affichait une expression livide et de souffrance. Ces variations et solos manquaient d’assurance et de brio. C’est tout de même très juste pour une jeune Etoile de l’Opéra de Paris!
Peut-être que la direction n’a pas d’autres choix car il faut bien distribuer les Etoiles mais encore une fois à une première on aimerait pouvoir admirer le meilleur que peut proposer cette compagnie… On était loin de Sylvie Guillem et Charles Jude il y a quelques décennies!
Bref il est évident en découvrant cette production et cette distribution que la troupe parisienne a besoin d’un nouveau souffle tant au niveau du répertoire que de la gestion de la compagnie!
Dernière édition par Lulu le Sam Nov 26, 2011 4:55 pm; édité 4 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Posté le: Sam Nov 26, 2011 4:22 pm Sujet du message: |
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lulu a écrit: |
Peut-être dû à sa maturité, elle faisait plus grande dame que jeune fille émerveillée |
Dans la version Nouréev, Cendrillon n'est pas vraiment censée être une jeune fille émerveillée, mais plutôt une star de cinéma strass-paillettes.
C'est un rôle qui - uniquement dans la version Nouréev - peut a priori être également dansée par une interprète plus mûre, si elle adapte son jeu : starlette écervelée dans le cas d'une danseuse jeune, mondaine hollywoodienne style Liz Taylor pour une artiste ayant plus de "bouteille" (pardon pour le jeu de mots...). |
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Lulu
Inscrit le: 13 Déc 2010 Messages: 212
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Ailey
Inscrit le: 24 Aoû 2008 Messages: 70
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Posté le: Sam Nov 26, 2011 4:57 pm Sujet du message: |
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Oui, et elle tombe amoureuse sur un mode assez timide et candide, ce que Letestu marque très bien (moi je ne l'ai pas trouvée particulièrement grande dame). Je voyais ce ballet pour la première fois et je l'ai apprécié, comme beaucoup de spectateurs. Le comique fonctionne très bien (il faut dire que Phavorin, Hurel, Pagliero ou François Alu en prisonnier étaient excellents) et le côté poétique aussi. Stéphane Bullion fait très bien passer l'émotion du rôle (et sa drôlerie) et, dans les superbes portés, on avait l'impression qu'Agnès Letestu s'envolait. Tout n'est peut-être pas encore exactement dans les plis, mais c'est le charme des prises de rôle...
_________________ Ailey
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Lulu
Inscrit le: 13 Déc 2010 Messages: 212
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Dim Nov 27, 2011 6:24 pm Sujet du message: |
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Quelques mots sur la première de Cendrillon - un choc certain après la fraîcheur et le raffinement de La Source...
Sur un certain nombre de points relatifs au spectacle lui-même, je dois dire que je rejoins Lulu. Néanmoins, même s'il est vrai que toutes les conditions ne sont pas réunies à l'heure actuelle pour que l'alchimie réussisse pleinement lors de la reprise de ces classiques éprouvés, transmis aux danseurs sans la présence d'un Maître, et traités simplement comme des cadeaux aux touristes, je pense que l'on ne peut pas se complaire indéfiniment dans la nostalgie d'un "âge d'or" (auto-proclamé), celui de la création d'un ballet, où tout était tellement mieux qu'aujourd'hui (c'est à voir).
Les productions "poussiéreuses", c'est toujours pour les autres - Anglais, Russes... -, mais avec cette Cendrillon, nous avons pourtant, ici même, un bel exemple d'un "classique" du répertoire qui ne mérite pas forcément de perdurer éternellement tel quel, à la manière d'une statue indéboulonnable. Je ne suis pas très friande en général des Cendrillon ni même de la partition respectable de Prokofiev, mais la version de Noureev me paraît plus que jamais avoir fait son temps : costumes vieillots et sans charme aucun, décors aussi massifs que poussifs (ternes ou kitsch, c'est selon), dépourvus du faste visuel des autres productions parisiennes du chorégraphe, sans parler de la trame - Cendrillon à Hollywood - dont l'esprit me paraît aujourd'hui complètement anachronique et dépassé. Les remakes du deuxième acte - "Burlesque Parade" et "King-Kong" -, sans parler de la ridicule citrouille gonflable, sont proprement consternants et nul doute que l'on s'en gausserait sans complexe si on les voyait ailleurs qu'à l'Opéra de Paris! Transférée sur le plateau immense et froid de Bastille, peu ou mal éclairé, les lacunes de la mise en scène de cette Cendrillon ne font dès lors que ressortir davantage.
Pour autant, cette production en demi-teinte, caricaturalement noureevienne dans ses pas, tient encore la route - même si péniblement -, ni pire ni meilleure qu'une autre en tant que spectacle, et l'on oublierait volontiers tous les reproches bien légitimes qu'on lui adresse si le désormais "classique du Père Noël" parvenait à être transcendé par ses interprètes du jour (qui songe à la "ringardise" de la version inusable d'Ashton quand dansent Yuhui Choe et Serguéï Polunin?)
Pour cette première, la déception est selon moi d'abord venue d'Agnès Letestu, qui, un peu à l'image de la production, nous a offert une danse lourde, contrainte, sans magie ni piquant, dans un rôle qu'elle n'a peut-être que trop dansé. On en veut moins à Stéphane Bullion, bizarrement distribué dans le rôle pénible de l'Acteur-Vedette (alors qu'on l'aurait plutôt imaginé sur Onéguine qui se joue au même moment), prince de pacotille, traité au second degré par Noureev, qui a besoin d'un danseur fantasque à la Bélingard pour avoir quelque saveur. Les deux étoiles ne semblaient finalement réunis que pour des raisons "pratiques" - Karl Paquette ne pouvant décidément pas danser tous les soirs deux mois durant et sur deux scènes en même temps.
Le duo burlesque des Soeurs est en effet le plus satisfaisant dans toute cette histoire, surtout grâce à l'énergie débordante déployée par Ludmila Pagliero, qui, à défaut de me faire vraiment rire (mais ces personnages grotesques, au jeu forcé, ne me font pas rire de toute façon), a fort bien dansé sa partie. Stéphane Phavorin, excellente Marâtre et interprète d'ordinaire irrésistible, m'a paru là un tantinet en retrait.
Un mot enfin sur les ensembles qui laissent encore à désirer, tant dans la discipline que dans le rythme. Il faut dire que, comme lors de la série de 2005, le corps de ballet est constitué d'une majorité de surnuméraires et de jeunes quadrilles peu expérimentés.
Avec 25 représentations au total, il y aura évidemment de meilleurs soirs et des distributions plus enthousiasmantes, mais eu égard au prix des places de Bastille d'une part et au déficit de spectaculaire offert d'autre part, je ne suis pas sûre de vouloir renouveler l'expérience cette année.
Dernière édition par sophia le Dim Nov 27, 2011 9:04 pm; édité 2 fois |
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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1027 Localisation: PARIS
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Posté le: Dim Nov 27, 2011 7:51 pm Sujet du message: |
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J'ai vu la représentation du 27 novembre qui s'annonçait fort bien car Agnès Letestu et Stéphane Bullion, que j'adore voir danser ensemble, étaient à l'affiche.
Non seulement ils étaient bien là, mais en plus j'ai trouvé qu'ils étaient tous les deux à la hauteur de leur statut d'étoile (c'est que je suis devenue difficile!) : beaucoup d'harmonie, de fluidité....!
La musique de Prokofiev m'enchante et en plus l'orchestre était extra.
Cette Cendrillon est festive, ressemble un peu à une comédie musicale légère qui divertit les petits et les grands et où l'on ne s'ennuie pas.
Et quel bonheur d'avoir un vrai décor, des costumes qui collent à l'histoire, un vrai spectacle !
Et contre tout attente, j'ai trouvé que les décors étaient mieux mis en valeur à Bastille. Ils occupent toute la hauteur et rendent vraiment bien.
L'intrigue est simple, le dénouement heureux, c'est parfait pour les fêtes!
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Lun Nov 28, 2011 1:39 am Sujet du message: |
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La lecture de la fiche de distribution de cette matinée du 27 (99ème représentation, seule que je verrai de cette série) m'avait laissé un peu rêveur, tant nombre de noms ne me semblaient pas familiers ; sophia élucide donc la chose... Les tout jeunes sont là en force. Du coup, je vous trouve sévère avec les ensembles, que j'ai trouvés aujourd'hui plutôt réussis (surtout les heures, à vrai dire).
Je suis partiellement d'accord avec tout le monde, en fait...
Plus précisément, je partage l'"enthousiasme" de Neophyte sur le couple du jour. Letestu ne m'a pas paru indigne loin de là et a rendu avec beaucoup de finesse les grands traits de ce personnage un peu niais qui est insupportable de gentillesse, d'abnégation, d'humilité.
Quant à Bullion, on sait que je l'adôooorre, mon propos pourra donc paraître biaisé, mais lire qu'il "s’est battu avec les pas, les adages et affichait une expression livide et de souffrance" et que "ces variations et solos manquaient d’assurance et de brio" ne correspond pas du tout à ce que nous avons pu voir aujourd'hui.
Peut-être était-il en très mauvaise forme pour la première, mais sa première variation aujourd'hui est le premier moment qui a sorti le public de Bastille de la léthargie profonde dans laquelle il était plongé depuis de le début de la représentation. Pour tout dire, une telle assurance technique m'a même étonné, venant de sa part. D'autant que les portés étaient également très sûrs et aériens et l'alchimie avec Lestestu présente, mais moins prégnante que par exemple dans les Dame qu'ils ont pu faire. Dans ce rôle, il fait par ailleurs voir une dimension qu'on lui connaissait peu, sa drôlerie, et y réussit fort bien.
Les autres premiers rôles était également bien représentés, avec des Phavorin, Hurel, Pagliero (oui, même elle ) en grande forme.
Pour le reste, léthargie, oui, tel est le mot. Cette production m'a paru être une vraie plaie. On s'ennuie tout de même beaucoup dans ce spectacle, qui manque cruellement de rythme (que de tunnels !). Hanae Mori, on l'a connue mieux inspirée (on est certes loin de Phèdre question costumes, mais tout de même, les personnages secondaires sont très mal lotis). Le défilé de mode ne parvient même pas à lancer le spectacle (pas un seul applaudissement entre les saisons !). Les éclairages sont terriblement ternes et sombres (pas évident que cela soit dû à Bastille ; la dernière Bayadère nous a réservé de bien mauvaises surprises à Garnier).
Allez, disons que je n'ai pas accroché. Un sentiment un peu amer accompagne la sortie... d'autant que c'est ma seule représentation sur cette série et que je ne pourrai pas voir Dupont-Hoffalt .
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Swann
Inscrit le: 23 Mar 2007 Messages: 193
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Posté le: Lun Nov 28, 2011 1:47 pm Sujet du message: |
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"nul doute que l'on s'en gausserait sans complexe si on les voyait ailleurs qu'à l'Opéra de Paris! "
nous dit Sophia.
Je pense au contraire que c'est parce que c'est à l'opéra que vous vous gaussez ! Certes, le thème Hollywoodien a bien vieilli et nous sommes loin des années 80, néanmoins il est aussi intéressant de voir le style année 80 que le style des années Lifar.
J'ai quant à moi ri de bon coeur aux facéties des 2 soeurs et de la mère qui ne s'économisaient pas et y allaient franchement. J'ai aussi apprécié Letestu très juste dans son rôle de jeune fille maltraitée et glamour en star hollywoodienne. Stéphane Bullion m'a plus agacée en restant extérieur à son rôle. J'ai l'impression de lire chez lui quelque chose comme "je sais, le rôle est un peu niais, mais je suis là pour le danser alors je le danse". Il me semble que d'adhérer un peu à son rôle ne lui nuirait pas. Ce n'est d'ailleurs pas la 1ère fois que j'ai cette impression.
En tous cas, si vous voulez faire plaisir à des enfants et les initier à la danse, voilà un bon spectacle qui leur plaira forcément...
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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1027 Localisation: PARIS
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Posté le: Lun Nov 28, 2011 8:29 pm Sujet du message: |
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C'est vrai que la marâtre et les deux soeurs étaient très drôles, Stéphane Phavorin est franchement doué pour faire le "clown" en restant sérieux, un peu pince sans rire...
Effectivement ce spectacle plait aux enfants, deux très jeunes spectateurs derrrière moi reconnaissaient tous les personnages, étaient très attentifs à ce qui se passait sur scène et ne se sont ni ennuyés, ni endormis!
Il faut peut-être regarder ce spectacle avec des yeux d'enfants....
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Posté le: Lun Nov 28, 2011 9:20 pm Sujet du message: |
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A priori, la Cendrillon de Nouréev, c'est un peu comme son Casse-Noisette, c'est du second degré, et ce n'est justement pas vraiment à regarder avec des yeux d'enfants... La scène du prisonnier, ou les soubrettes volages qui poussent leurs dessertes roulantes à travers la scène, dans ce cas, c'est pour des enfants vraiment très précoces... |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Lun Nov 28, 2011 9:31 pm Sujet du message: |
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Pourtant, la Cendrillon de Noureev n'est pas du tout une Cendrillon premier degré. Les décors ne font pas rêver, ne sont pas "magiques", et c'est délibéré. Le monde de l'illusion est ici un univers du kitsch, "dénoncé" comme tel. L'Acteur-Vedette n'est qu'un prince de pacotille, une figure un peu ridicule, un peu too much (de ce point de vue, Bélingard est, dans mon souvenir, l'interprète le plus "intelligent" du rôle). Si on le joue sérieusement ou scolairement, c'est terrible!
Je trouve de toute façon qu'il est très difficile de faire passer le deuxième degré - et les niveaux de lecture qui vont avec - par la danse, tout au moins lorsqu'on reste, comme c'est toujours le cas avec Noureev, dans un langage qui, sans être "académique", est relativement classique ou traditionnel dans la forme (disons "néo-classique"). C'est pour cela qu'à tout prendre, je préfère, avec ses limites, la version "naïve" d'un Ashton. Maintenant, tout est toujours une question d'interprètes, l'essentiel est que les choses soient assumées... Cette version en particulier a besoin pour fonctionner de stars - et qui le savent!
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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Posté le: Lun Nov 28, 2011 11:13 pm Sujet du message: |
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Je sens que Sophia et quelques autres qui liront ceci lèveront les yeux au ciel avec un soupir désespéré "la pauvre, elle n'a aucun goût", mais tant pis, j'ose le dire : j'ai passé une TRES bonne soirée et j'avoue ne pas comprendre, malgré tous vos arguments très argumentés, pourquoi il y en a tant ici qui voudraient jeter ce ballet aux oubliettes jusqu'à la fin des temps. Pourtant j'étais bien motivée pour le détester, puisqu'après tout paraît-il tout ceci est très mauvais, je me forçais même à avoir un a priori super négatif, et d'ailleurs je baillais tellement avant le lever du rideau que pour sûr j'allais m'endormir au bout de cinq minutes... Sauf que... la légèreté de Gilbert... Renavand qui en fait des caisses et qui est juste formidable... Le Riche-plus-Prince-Charmant-tu-meurs... la musique... et même les décors, oui oui... Alors bien sûr je ne vais pas dire, je ne PEUX pas dire que j'aime tout, loin de là... Phavorin et Romoli ont manqué dans les rôles de la mère et du producteur (pourtant j'aime bien Valastro d'habitude, mais là il ne m'a pas fait rire du tout)... il y a quelques scènes parfaitement dispensables (mais je garde King Kong )... et les costumes des heures, franchement !! Mais après tout, pas plus ridicules que plus de la moitié des costumes créés pour Psyché ! Puisque de toute façon je vais me prendre des baffes, allons-y carrément : de mes trois soirées ballets (Phèdre-Psyché / La Source / Cendrillon) depuis la "rentrée", c'est celle-ci que j'ai préférée. C'est bon, je m'arrête là avant d'encourir le goudron et les plumes
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Posté le: Lun Nov 28, 2011 11:35 pm Sujet du message: |
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Ben non, et je pense que vous êtes tombée sur LA bonne distribution (même si je pense qu'il faut aussi aller voir Dupont - Hoffalt)! |
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