Les Enfants du Paradis [ONP - 29/06 - 15/07/2011]

[haydn]

La répétition générale des Enfants du Paradis lundi 27/06 à 19h30 est a priori publique.

Un nouveau préavis de grève a en revanche été déposé pour le 29/06, soir de la première. Difficile de savoir pour le moment s'il y aura des perturbations ou non.

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[sophia]

Une rencontre avec José Martinez a lieu jeudi 30, à 13h, au Studio Bastille.

[haydn]

La représentation des Enfants du Paradis ce soir (29/06) est annulée (information officielle transmise par l'Opéra National de Paris).

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[sophia]

Les conditions de remboursement sont encore plus restrictives que pour L'Anatomie :

> aux caisses du Palais Garnier uniquement le soir même pour les billets physiques
> par correspondance sous trois mois

http://www.operadeparis.fr/cns11/live/onp/annexes/informations/EnfantsDuParadis_29_juin_2011.php?&lang=fr

[Jonquille]

Je suppose que l'on ne sait pas encore si la représentation de demain aura bien lieu ?

[haydn]

La représentation de demain est maintenue.

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[Jonquille]

C'est sûr ?

[haydn]

Oui.

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[haydn]

Optimisme de rigueur à Sud-Ouest :

Les enfants du Paradis dansent, par O.B. (Sud-Ouest)

[nabucco]

"Un petit chef-d'oeuvre"

[haydn]

De nombreux rappels pour José Martinez venu saluer le public à la fin de la représentation. Visiblement, les spectateurs se sont pris d'affection pour les "méchants", car Vincent Chaillet, excellent Lacenaire, et Valentine Colasante, facétieuse Mme Hermine (la concierge vénale), ont été particulièrement bien applaudis alors qu'il ne s'agissait a priori que de "seconds" rôles.

Et dans l'assistance, une personnalité de marque : Ulyana Lopatkina.

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[haydn]

Mauvaise nouvelle tout de même : Alessio Carbone est définitivement retiré des distributions et il sera remplacé par Karl Paquette dans le rôle de Frederick Lemaître pour les représentations restantes. Karl Paquette à d'ailleurs bien failli se coltiner à lui seul toutes les représentations des Enfants du Paradis, Florian Magnenet, également blessé, étant demeuré incertain jusqu'à aujourd'hui.

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[DAVIDM]

Le ballet "Othello" dans Les enfants du paradis se déroule-t-il bien pendant l'entracte dans le grand escalier du palais garnier ? Et comment ça se passe pour les spectateurs ? On sort de la salle et on reste à notre étage ?

[haydn]

Ben non vous vous promenez librement dans les espaces publics et vous regardez les danseurs évoluer... seule la première volée du grand escalier est neutralisée pour ne pas gêner les artistes.

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[haydn]

Quelques mots sur cette reprise des Enfants du Paradis, qui s'est effectuée dans des conditions un peu chaotiques en raison des mouvements sociaux qui affectent actuellement l'Opéra de Paris.

La distribution - qui ne devait, à l'origine, pas être celle de la première - présentait l'intérêt majeur d'être en large partie inédite. Il n'y avait guère que Vincent Chaillet dont on connaissait déjà - ou dont on croyait déjà connaître - le Lacenaire. En trois ans, Vincent Chaillet a manifestement beaucoup mûri le rôle et en accentue le coté véritablement "cinématographique". En même temps, il fait davantage ressortir la source d'inspiration de José Martinez : la filiation avec le Coppélius de Patrice Bart (que et José Martinez et Vincent Chaillet, justement, ont incarné) devient absolument flagrante. L'engagement dramatique de Vincent Chaillet a en tout cas été récompensé par de chaleureux applaudissements à la fin du spectacle. Valentine Colasante, qui débutait en Madame Hermine, s'est elle aussi taillée un franc succès en faisant montre de qualités d'actrice que l'on n'aurait pas forcément soupçonnées chez elle. Mlle Colasante marche ici dans les pas de Caroline Bance et s'est elle aussi offert un beau succès auprès du public.

Suprise toujours avec Stéphane Bullion, qui lui aussi, contrairement aux craintes qu'on aurait pu avoir, s'est avéré bon acteur. M Bullion confirme ici ce que l'on avait déjà pu constater à plusieurs reprises : ce danseur donne le meilleur de lui même quand il est mis aux prises avec une partenaire au fort tempérament, capable de le stimuler et de le contraindre à surmonter une certaine timidité - ou réserve - naturel. C'est ce qu'à su faire Agnès Letestu, dont la théâtralité délibérément excessive convenait parfaitement à la chorégraphie de José Martinez, inspirée de l'un des chefs-d'œuvre du cinéma académique français. Ce qui est ici requis, et que Mlle Letestu réalise parfaitement, c'est un jeu "outré", artificiel, dépourvu de velléités naturalistes.

Florian Magnenet est un Frederick Lemaître élégant, même si, on aurait aimé davantage de punch dans la scène du ballet de Robert Macaire, qui le mettait aux prises avec Laura Hecquet, archétype de la ballerine classique à l'Opéra de Paris. La référence reste cependant ici Alessio Carbone, et pour l'interprète féminine de ce pastiche de ballet "à la Balanchine", Aurélia Bellet, qui y fut brillante à l'automne 2008.

Autre prise de rôle, Clairemarie Osta, Nathalie touchante, mais pas forcément gâtée par le chorégraphe, qui ne lui a laissé aucun véritable "morceau de bravoure" dans lequel elle puisse se faire valoir. Confier ce personnage à une étoile est un luxe, que l'Opéra de Paris à la chance de pouvoir encore s'offrir - et offrir à son public.

Il convient aussi de saluer la belle prestation de Yann Saïz en Comte. Il joue sur le même registre que Vincent Chaillet, dont il ne se différencie peut-être pas assez nettement, apparaissant quasiment comme le "double" de Lacenaire.

Mention enfin pour Pauline Verdusen, Desdémone au joli tempérament lors du "happening" de l'entracte organisé sur les marches du Grand escalier du Palais Garnier.

A noter que Marc-Olivier Dupin a, pour cette reprise, révisé sa partition, en aérant apparemment quelque peu l'orchestration. Si nous ne sommes pas ici en présence d'un chef-d'œuvre immortel, il s'agit toutefois d'une musique plaisante, qui remplit sa fonction d'accompagnement de la danse, tout en évoquant avec une certaine justesse de ton le lyrisme un peu kitsch du cinéma français des années de guerre.

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