Nouvelle année, nouvelle revue de presse!

[haydn]

2005 n'est pas encore là, mais les journaux ont devancé l'appel! Je vous en parle dès que j'ai eu le temps de les lire.




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[sophia]

Waouh! La couverture de "Danse Light", c'est quelque chose!

Vous n'avez pas mis la couverture de "Danse", mon magazine préféré, qui est lui aussi également paru avec Benjamin Pech en prince Désiré (il n'a malheureusement pu le danser qu'une fois -ou deux?). Celui-ci a droit à une interview de deux pages. "Danse" doit certainement vouloir se racheter de l'énorme bourde commise il y a quelques mois sur son prénom qu'ils avaient transformé en "Olivier".

[haydn]

Heu, ça vient, ça vient!!!

Si je ne m'abuse, Benjamin Pech n'a finalement dansé Désiré que le soir de la générale, avec Mélanie Hurel. Il a été tout de suite blessé et n'a pu assurer les spectacles ensuite. La photo de couverture de Danse a donc du être prise lors de cette dernière séance de répétition.

[sophia]

Heu, la générale, c'était avec Laetitia Pujol et effectivement Benjamin Pech qui remplaçait Jean-Guillaume Bart qui a fait la première. Je ne crois pas que Mr Pech ait dansé le prince Désiré par la suite, il a juste "eu le temps" de danser l'Oiseau bleu avant sa blessure (le jour de la première d'ailleurs si mes souvenirs sont exacts).

[haydn]

Décidement, le champagne nous est à tous monté à la tête. Effectivement c'est Laetitia Pujol qui dansait la princesse Aurore avec Benjamin Pech, et Mélanie Hurel dansait l'oiseau Bleu avec Emmanuel Thibault.

[sophia]

"Bleu" peaut-être? Hips...

[haydn]

C'est corrigé!

[haydn]

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Couverture kitschissime pour le dernier numéro de Danse Light, avec Larissa Lezhnina et Tamas Nagy, dans la Belle au bois dormant du Het Nationale Ballet (chor. Ashton).

A l'intérieur du journal, évidemment, la critique du spectacle en question, élogieuse, accompagnée de deux autres articles, l'un constituant un petit rappel historique de la carrière de Frederick Ashton, et un autre consacré à sa Sylvia, qui fut créée en 1952 par Margot Fonteyn, et que le Royal Ballet reprend cette saison.

La Belle au bois dormant de l'Opéra de Paris n'est évidemment pas oubliée : Antoine d'Alarson tresse des lauriers à Myriam Ould-Braham (qui les mérite) et à Aurore Cordellier, carrément comparée à Elisabeth Platel!
Satisfecit aussi à la Florine de Delphine Moussin et à Emilie Cozette pour sa 6ème variation des fées (que dansait également Mlle Cordellier). Pas un mot en revanche pour Emmanuel Thibault. Soit Danse Light était à côté de l'actualité, soit on aura droit à un rattrapage au prochain numéro...

Interview-présentation de José Martinez également, où l'on nous rappelle opportunément qu'il fut nommé Etoile en 1997 à l'issue d'une représentation de la Sylphide, ce qui n'est pas anodin, car comme on a pu le voir dans la Belle au bois dormant de cette année, M. Martinez reste un virtuose de la petite batterie... On apprend également que José Martinez a reçu il y a peu le "Prix France-Chine de l'Elégance et du Talent" (ouh la!), et que plus sérieusement, la directrice du Ballet National de Chine, Zhao Ruhend, voudrait le faire venir à Pekin pour y danser les ballets de Nouréev qu'elle veut y remonter. Impressionné par Delibes suite, interprétée à Varna par Mathilde Froustey et Josuah Hoffalt, Mme Zhao Ruhend voudrait également commander une chorégraphie nouvelle à José Martinez, qui a donc tout intérêt à s'inscrire dare-dare chez Berlitz pour perferctionner son chinois! Enfin, José Martinez confie qu'il sera distribué dans Sylvia (Neumeier) et qu'il tiendra le rôle d'Orphée dans Orphée et Eurydice, de Pina Bausch.

Toujours au nombre des critiques enthousiastes, celle d'Antoine d'Alarson à propos du spectacle de Maurice Béjart, au Zénith de Lille. "Ne nous quitte pas", conclut M. d'Alarson, un peu emporté par le lyrisme!

Plusieurs pages sont dévolues à Cuba, dont la réputation en matière de danse n'est plus à faire. Et tout d'abord, un compte-rendu du 19ème festival de la Havane : "Dorothée Gilbert, représentante de l'Opéra de Paris, apporte avec Tchaïkovsky-Pas de deux une touche balanchinienne (on s'en serait un peu douté...) teintée de ce je ne sais quoi français qui ravage le public".

Suivent une interview de Joël Carreno, étoile du Ballet National de Cuba, qui est un admirateur d'Agnès Letestu et de José Martinez, ainsi qu'un portrait de Ramona De Saa, la directrice de l'Ecole Nationale de Ballet de Cuba.

Retour aux critiques, avec des louanges adressées au Ballet du Capitole de Toulouse pour sa soirée Balanchine et son Casse-Noisette.

L'Opéra National de Paris est encore une fois à l'honneur avec le compte-rendu de la remise du Prix de l'Arop, qui a été attribué cette année à Mathilde Froustey et Stéphane Bullion.

A part cela, on trouve dans Danse Light un surprennant article à la gloire du photographe Michel Lidvac (ils veulent le piquer à leur concurrent, Danse, ou quoi? ), un hommage à Uwe Scholz, récemment décédé et un petit texte de Claire Sombert sur Serge Lifar. Lifar est d'ailleurs aussi le thème des traditionnelles "fiches-cuisines" détachables, destinées aux plus jeunes, et le poster double-face présente au recto Svetlana Zakharova dans la Belle au bois dormant, à la Bastille, et au verso, Klaus Kongsdal et Viktoria Franova, couple vedette de la danse de salon.

Enfin, Danse Light se permet dans ce numéro une incursion hors du ballet classique, avec des articles sur IIris de Philippe Decouflé, la danseuse indienne Shantala Shivalingappa au Théâtre des Abesses (Paris) et Bonjour, ma belle, une création de Mario Schröder pour le Ballet de Kiel (Allemagne).

[haydn]

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Dance Europe de janvier est résolument aux couleurs de l'Asie, avec en couverture, Tetsuya Kumakawa, dans le rôle de Basilio (Don Quichotte). Et pour faire bonne mesure, en fin de journal, il y a un résumé d'une page en japonais du contenu des articles (hou, ils ont copié Dansomanie, les vilains ). Tetsuya Kumakawa, qui est aussi chorégraphe et directeur de sa propre compagnie, K Ballet, à droit a un long article retrospectif sur sa carrière, abondamment illustré.

Retour en Europe avec une double interview de Gailene Stock, la directrice de la Royal Ballet School (Londres) et de notre Elisabeth Platel nationale. Elisabeth Platel se déclare particulièrement attachée à la préservation du style français, caractérisé par un placement spécifique, héritage d'une tradition qui remonte à Louis XIV. A la question iconoclaste de Francois Fargue : "Cela veut-il dire que vous corrigeriez une élève qui tenterait d'imiter Sylvie Guillem"?, Mlle Platel répond - en riant paraît-il : "oui, nous la corrigerions"! Bon, ces dames ne vont pas nous refaire Fontenoy et Trafalgar, quand même? Et l'entente cordiale, alors?! Sérieusement, on ne saurait trop recommander la lecture tout à fait passionnante des commentaires des deux directrices d'école de danse, de part et d'autre de la Manche.


Plusieurs articles nécrologiques tiennent une place importante dans ce numéro de Danse Europe : Alicia Markova, Mark Arvin (ancien soliste du Ballet de Houston), Maude Lloyd (l'égérie d'Anthony Tudor), Uwe Scholz et Serge Lavoie (ex-soliste du Ballet National du Canada).


Comme toujours, le magazine britannique consacre plusieurs papiers à l'histoire de la danse. L'on trouve cette fois un article d'Emma Manning sur les diverses adaptations chorégraphiques des contes de Perrault que l'on a pu voir à Londres et à Paris, tandis que Maggie Foyer évoque le Devil's holiday, de Frederik Ashton, qui vient d'être remonté par l'un de ses créateurs, le danseur Freddie Franklin, 90 ans aux prunes : le ballet, c'est bon pour la santé, on ne vous dit que cela! Enfin, toujours dans le registre historiographique, trois pages signées de Stuart Sweeney et dévolues à la danse en Estonie.

A signaler aussi une interview d'Errol Pickford, ancien soliste du Royal Ballet, prématurément mis à la retraite à la suite d'une blessure, et qui part s'installer à Osaka, au Japon.


Au chapitre critiques et compte-rendus de spectacles, on recense, pêle-mêle, des articles sur :

- Morgen gestorben, de Hans Hof (La Haye, Pays-Bas)
- Fancy Free, In the night, Far from Denmark (Robbins - Bournonville, Copenhague)
- The Hard nut (Mark Morris, Saddler's Wells, Londres, une parodie de Casse-noisette)
- The Crying body (Jan Fabre, Théâtre de la Ville, Paris), vous savez, le machin où on vous fait pipi dessus ; eh bien croyez-le ou non, François Fargue, le correspondant français de Dance Europe, a trouvé ça intéressant : "La force de Jan Fabre tient à sa vitalité hédoniste et sa joie de vivre contagieuse". English humor???


Enfin, sur le poster double-page, ce sont Alina Cojocaru et Kristen McNally qui sont en vedette, dans Cinderella, d'Ashton.

[haydn]

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Après un N°1 essentiellement consacré au lyrique, un N°2 "ballet sur toute la ligne", le N°3 de Ligne 8 se partage à peu près équitablement entre l'opéra et la danse.

En vedette, Merce Cunnigham, invité en janvier par l'Opéra de Paris, et qui nous prommet un "happening permanent" pour la série de représentations que sa compagnie s'apprête à donner au Palais Garnier.

Autre grand article, celui consacré aux trois chorégraphes féminines, Susanne Linke, Michèle Noiret et Laura Scozzi, avec en avant-première, quelques clichés extraits de la bande vidéo qui doit illustrer la création de Susanne Linke (titre encore indéterminé), tournée sur les toits de l'Opéra Garnier.

Les fans trouveront aussi une interview de Kader Belarbi, accompagnée d'une photo-miroir en pleine page, où l'Etoile parle de la reprise de son ballet Wuthering Heights (Hurlevent), prévue en mars 2005. On y apprend aussi qu'il va créer, en octobre prochain à Montréal une nouvelle chorégraphie sur la Belle et la bête, commande que lui a passé le Grand Ballet Canadien. Heureux présage peut-être, les Contes de Perrault lui ont jusqu'à présent porté chance, puisque c'est sur La Belle au bois dormant qu'il fut nommé Etoile en 1989. Et lorsque l'heure de la "retraite" aura sonné pour lui, comment envisage-t-il sa reconversion? "Je serais peintre, ou chanteur de rock... Mike Jagger, ou David Bowie, ça m'éclate".

Autre portrait d'Etoile, celui de Nicolas Le Riche, présenté sous un chapeau qui semble tout droit sorti de l'Almanach Vermot : "Quand il danse, le juste, le beau et le riche sont accordés".

Avant d'intégrer le corps de ballet de l'Opéra de Paris, où il a eu le parcours que l'on sait, N. Le Riche se destinait pourtant à une brillante carrière de ... fumiste, puisqu'il rappelle qu'il fut classé bon dernier lors du concours d'entrée. Mais la claque fut salutaire et la morale sauve : "J'ai compris alors que j'avais ce choix : travailler ou non. L'école était fine. Je devenais responsable". Prenez-en de la graine, les petits

Retour à l'école justement, avec (encore) une interview d'Elisabeth Platel (mais on ne s'en lasse pas...) qui répond aux questions de Martine Kahane. Elle y évoque les maîtres de ses jeunes années, Christiane Vaussard, Alexandre Kalioujny et Raymond Franchetti, ainsi que l'expérience qui l'a le plus marquée : lors d'une tournée à Londres, où elle dansait dans La Bayadère, Rudolf Nouréev lui demanda.de lui donner ... un cours de danse, alors qu'elle était une ballerine de 25 ans. Pour la postérité, - et la petite histoire - Elisabeth Platel aura donc été le "professeur" de Nouréev...

Enfin petite question sibylline à Laetitia Pujol (accompagnée d'une figure de diablotin du genre ) : A quoi reconnaissez-vous les pouvoirs du Malin? "Personne n'est jamais ni intrinséquement bon ni fondamentalement mauvais. C'est ce qu'on vit qui détermine la relation qu'on entretient avec le bien, le mal. Heathcliff, dans Wuthering heights, enfant perdu, trouvé, devenu atroce, a manifestement été conduit vers le mal. De même pour la folie de Catherine, dont j'incarne le rôle en alternance avec Marie-Agnès Gillot ; folie construite sur le réel". Ils disent des messes noires, au Ballet de l'ONP?

[sophia]

Le Ballet de l'Opéra de Paris, c'est justement le dossier spécial de "Danser Télérama" du mois de janvier, qui délaisse -momentanément?- les rivages de la danse contemporaine que ce magazine privilégie d'habitude. Enfin, je crois plutôt que ce dossier est surtout le fruit des efforts de communication de l'Opéra depuis quelques mois. Je viens juste de l'acheter, c'était même le dernier exemplaire, donc j'en reparlerai quand je l'aurai lu!

[haydn]

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Je vous reparlerai évidemment de Danse et de Danser quand j'aurai fini de les lire... Danser / Télérama, pour son numéro spécial "Opéra de Paris" a en tout cas fait très fort, puisque pour une fois qu'ils font une critique d'un ballet classique (La Belle au bois dormant), ils ont trouvé moyen de commenter un spectacle ... qui n'a pas existé. En effet, Angès Irzine rend compte d'une représentation qui aurait réuni Benjamin Pech et Laetitia Pujol. C'était la distribution qui était prévue pour le 30 novembre (le jour de l'affaire de la barque folle!), mais suite à une blessure de M. Pech, c'est Jean-Guillaume Bart qui a dansé ce soir-là... Au mieux, Danser se base sur la générale (sans le signaler à ses lecteurs évidemment...) et se permet au passage de juger la variation du Prince au II "indansable" si ce n'est par Nouréev lui-même. Ce n'est pas très gentil pour B. Pech, jugé sur une répétition et non un spectacle. En plus, s'ils étaient allé voir J. Martinez, eh bien, ils se seraient rendus compte qu'elle est parfaitement dansable, cette variation, même si ce n'est pas du gâteau, là on est bien d'accord...

[sophia]

"Danse" ne s'est pas gêné non plus pour mettre en couverture une photo tirée de la générale (à l'intérieur du magazine aussi), puisque Benjamin Pech n'a en effet pas pu danser par la suite, mais au moins ils sont allés voir d'autres représentations.
Cela dit, le dossier que "Danser Télérama" consacre à l'Opéra de Paris est bien fait et je l'ai trouvé très intéressant, d'autant plus que le reportage a été effectué en novembre-décembre en pleine effervescence des répétitions de "La Belle" et du spectacle "Brown-Lancelot-Forsythe". Sont donc mis à l'honneur quelques-uns des protagonistes de ces deux spectacles: Mélanie Hurel et Mathieu Ganio, Myriam Ould-Braham, Laetitia Pujol pour "La Belle", Kader Belarbi, Nicolas Paul et le trio d'étoiles de la création de Trisha Brown pour le spectacle de Garnier.

[haydn]

Pour les photos, c'est chose normale, car les photographes de presse sont justement invités à la générale et non lors des spectacles pour prendre les clichés. Evidemment, si pour des raisons diverses (blessures etc...) ceux qui dansaient lors de la dernière répétition n'assurent finalement pas le spectacle, c'est embêtant pour les journaux qui ne disposent alors plus d'images correspondant à la réalité...

[sophia]

A destination des fans uniquement, dans le "Madame Figaro" de ce week-end, à la rubrique people (plus gratin que vraiment "people")intitulée "les uns et les autres", une photo d'Emmanuel Thibault en Oiseau bleu et de Géraldine Wiart en princesse Florine entourant Claude Lelouch et Alessandra Martines venus assister à une représentation de "La Belle", en l'occurrence la matinée "Rêves d'enfants" de l'AROP qui réunissait visiblement beaucoup de beau monde (et j'en étais bien sûr! )