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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Dim Oct 03, 2010 7:01 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Heu, vous nous prêtez une influence que nous ne possédons pas, ni Sophia, ni moi, Marc... |
ta,ta,ta,ta...
Les plus grands artistes vous ouvrent leurs portes pour des interviews exclusives ! Les plus grands théâtres vous accueillent à bras ouverts dès que vous vous intéressez à eux !
Vous êtes bien trop modeste, Haydn !
Alors, SVP, inscrivez à votre palmarès déjà bien fourni la re-sortie d'un chef d'oeuvre dans sa version toute première !
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Ambrine
Inscrit le: 10 Déc 2008 Messages: 297
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Posté le: Dim Oct 03, 2010 10:09 pm Sujet du message: |
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Je n’ai pas vu Benjamin Pech dans le Loup mais il était très crédible dans Rendez-vous samedi après-midi.
J’ai adoré ces 3 pièces avec une nette préférence pour le Loup qui fait effectivement penser (je ne sais plus qui l’a mentionné dans le Forum) à Petrouchka.
Je ne reviendrais pas sur ce qui a été dit sur S. Bullion digne de tous les éloges si ce n’est qu’à mon sens Emilie Cozette l’égale amplement.
Je ne l’ai jamais trouvée si convaincante.
J’ai été époustouflée par les décors et par les musiques parfaitement choisies.
Nicolas Leriche reste décidément bien populaire … Quel danseur !
Bref les trois fins tragiques magnifiées par la musique m’ont submergée d’émotion.
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Perle
Inscrit le: 20 Juil 2010 Messages: 156
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Posté le: Lun Oct 04, 2010 9:25 am Sujet du message: |
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marc a écrit: |
Et quelles différences aussi avec le ballet d'aujourd'hui ! Aujourd'hui, on est dans le symbole, la stylisation, mais là, en 1946, c'est carrément "La fureur de vivre" (enfin, si on peut oser cette comparaison compte tenu du titre du ballet ) et Babilée, c'est James Dean ! On est dans le réel, le concret, une vraie scène de ménage entre le Jeune homme et la Mort. Et quelle âpreté ! Ce sont de vrais coups de pieds qu'elle lui balance, c'est incroyable ! |
La lecture de cette pièce n'a rien à voir avec ce qui nous a été proposé
Quelle première partie !!! Incroyable interprétation de l'errance du peintre dans son studio et de cette Mort, amante, violente
Il semble qu'aujourd'hui nous soyons passé à autre chose et pourtant j'ai vibré avec Le Riche et Bélingard et Renavand /Abagnatto mais tout est "plus propre", "plus aseptisé" (les brisés du peintre, les coups de pieds ...)
Effectivement il faut faire connaître ce jeune homme là très largement !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Lun Oct 04, 2010 8:57 pm Sujet du message: |
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Le 9 octobre, à l'issue de la dernière représentation de la soirée Roland Petit, Benjamin Pech sera décoré par Brigitte Lefèvre Chevalier de l'Ordre National du Mérite.
Citation: |
DECRET
Décret du 14 mai 2010 portant promotion et nomination
M. Pech (Benjamin, Christian), danseur étoile ; 25 ans d'activités artistiques. |
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022209538
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Lun Oct 04, 2010 10:30 pm Sujet du message: |
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Encore des images du Jeune Homme et la Mort, extraites d'un documentaire sur Roland Petit, avec Jean Babilée (et ses fabuleux ralentis qu'on ne voit plus aujourd'hui), et quelques grands interprètes du rôle du Jeune Homme (Barychnikov, Noureev, Dupond). Roland Petit explique du reste qu'il s'est toujours adapté à ses différents interprètes, d'où les modifications chorégraphiques (et vestimentaires) notables au cours du temps...
http://www.youtube.com/watch?v=L2S0G8gEr-w
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Mélisande
Inscrit le: 07 Déc 2006 Messages: 25
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Posté le: Mar Oct 05, 2010 11:50 am Sujet du message: |
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Petit incident hier soir dans "Le jeune homme et la mort" : l'allumette n'a pas voulu s'allumer, et Stéphane Bullion a dû s'y reprendre pour qu'il puisse allumer la cigarette d'Eléonora.
Que l'allumette ne s'allume pas ne m'a pas gênée (les aléas du théâtre...). Mais c'est le geste suivant, non prévu, qui m'a troublée et m'a sortie brutalement du ballet et de son histoire. Stéphane lui-même m'a paru sortir de son personnage, juste le temps de ce geste pour rallumer son allumette, d'un geste très vif, rapide et nerveux, à l'opposé de l'intériorité de Stéphane depuis le début du ballet, à l'opposé aussi de l'amplitude des gestes et de la poésie des moments précédant cet incident.
Je me suis demandée comment d'autres interprètes auraient réagi face à cet imprévu, pour que leur réaction colle toujours avec l'histoire, avec la musique, et aussi sans risque de désarçonner leur partenaire.
Merci à tous les danseurs d'hier soir pour ce qu'ils m'ont offert.
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Ambrine
Inscrit le: 10 Déc 2008 Messages: 297
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Posté le: Mar Oct 05, 2010 1:31 pm Sujet du message: |
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BRAVO Sophia.
C'est stupéfiant !
Voilà qui confirme que certaines comparaisons entre interprètes sont parfois malvenues. Tout s'explique.
Plus les extraits défilent, plus j'aime ce ballet que je pourrais voir inlassablement dansé par, c'est bien ce qui est intéressant, différents danseurs.
MERCI !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mar Oct 05, 2010 3:01 pm Sujet du message: |
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Dédale a écrit: |
Sinon, j'aurais une petite question : Pourriez-vous m'expliquer pourquoi, selon la distribution du Rendez-Vous, La plus belle fille du monde porte ou non une perruque (ce qui, je trouve, modifie le caractère du personnage) ? Est-ce un souhait de Roland Petit ? ou en tous cas une liberté qu'il a accordée à ses interprètes ? |
Apparemment, Roland Petit aurait voulu qu'il y ait une alternance entre blondes et brunes, et de ce fait, aurait demandé à Eleonora Abbagnato de ne pas mettre de perruque. Après les premières représentations, lui et Brigitte Lefèvre auraient changé d'avis, et estimé qu'il valait mieux finalement que les trois interprètes soient brunes, et donc que Mlle Abbagnato porte également une perruque.
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masha
Inscrit le: 08 Juil 2009 Messages: 162
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Oct 05, 2010 4:33 pm Sujet du message: |
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Curieux d'ailleurs cette perruque à la "Pulp fiction" pourquoi ne pas laisser aux jeunes filles une diversité physique...il me semble que cela souligne un effet un peu primaire "l'avez vous bien compris" mais cela ne m'étonne pas de trop...
Merci encore à Stéphane Bullion, qui n'a pas encore le savoir faire d'un Leriche et tant mieux... C'est peut être dans ces interstices malheureux de scène que l'on peut voir tout le travail effectué par le danseur pour entrer dans un personnage...
Il a su donner au jeune homme une émotion juste qui partait de son propre ressenti et non pas une copie des grands qui l'ont précédé...
Merci aussi à Alice Renavand dont la présence sur scène est toujours d'une extrème finesse...
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masha
Inscrit le: 08 Juil 2009 Messages: 162
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Posté le: Mar Oct 05, 2010 4:48 pm Sujet du message: |
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j'ai beaucoup aimé Stéphane Bullion aussi, son interprétation est tellement émotionnelle...
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Mar Oct 05, 2010 11:21 pm Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
Roland Petit explique du reste qu'il s'est toujours adapté à ses différents interprètes, d'où les modifications chorégraphiques (et vestimentaires) notables au cours du temps...
http://www.youtube.com/watch?v=L2S0G8gEr-w |
C'est ça que j'adore dans ce document (outre bien entendu tout ce que l'on peut voir, dans ce document et le précédent, des diverses interprétations qui ont précédé celles que l'on a vu plus récemment à l'ONP) : c'est la confirmation par l'auteur lui-même qu'il n'y a pas UNE façon figée et absolue d'interpréter une oeuvre, qui serait celle de la création et de l'interprète de la création, auquel on serait obligé de se référer systématiquement ensuite pendant au moins un bon demi-siècle, dénigrant tout nouveau venu dans le rôle, ou au mieux considérant sa prestation d'un air détaché "oh mais vous savez il n'a pas du tout capté l'esprit du rôle, j'ai vu l'interprète de la création et je peux vous dire que etc etc".
Un document qui pour moi a une portée au delà de ce Jeune homme et la mort, il faudrait se souvenir des propos de Roland Petit pour toute autre oeuvre de tout autre auteur
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Oct 07, 2010 10:41 pm Sujet du message: |
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Le couple Abbagnato-Le Riche a tenu toutes ses promesses ce soir, dans Le Jeune homme et la Mort, à la fois conclusion et paroxysme de la représentation. Eleonora Abbagnato, discutable dans Le Rendez-vous, s'affirme en revanche ici de manière éclatante comme la meilleure incarnation de la Mort qu'on ait vue à l'Opéra de Paris au cours des dernières années. Flamboyante, vénéneuse, elle trouve en Nicolas Le Riche, décidément en grande forme, un partenaire à sa mesure. M. Le Riche répond du tac-au-tac à toutes les provocations de la volcanique Italienne, et sait construire une véritable progression dramatique. Plutôt que de se laisser vamper et de jouer les amoureux prêt à tout, y compris au sacrifice suprême, pour obtenir les faveurs de cette Mort au corps voluptueux, il résiste, pour ne céder qu'au tout dernier moment, dans ce qu'il faut bien appeler un "orgasme" fatal. La trame sulfureuse de l'ouvrage - c'est bien le moins que l'on pouvait attendre d'un Jean Cocteau - est ici mise en évidence. Le réveil du Jeune homme n'est en fait que le prélude à une nuit d'amour qui s'achèvera dans une jouissance perverse et d'autant plus morbide. Mais servi par de pareils interprètes, le ballet de Roland Petit fait figure, plus que jamais, de chef-d'œuvre.
L'autre attraction de la soirée était le retour de Yann Saïz dans un rôle de soliste. Succéder à Nicolas Le Riche - précisément - dans Le Rendez-vous n'était pas tâche facile, mais M. Saïz s'est montré à la hauteur du défi. Ses qualités d'acteur, sa capacité à restituer les finesses d'un personnage ont fait merveille, aux côtés d'une Alice Renavand à la plastique parfaite, mais que l'on aurait souhaitée un petit peu plus véhémente et dominatrice. Hugo Vigliotti s'est une fois de plus taillé un beau succès auprès du public, et le rôle - a priori secondaire - du Bossu, s'est avéré d'autant plus valorisant qu'il était servi par un danseur manifestement motivé. Charlotte Ranson est une Fleuriste pleine de charme, mais un peu sous-employée en regard de ses capacités ; on se souvient qu'elle avait montré, dans Orphée et Eurydice de Pina Bausch, son aptitude à incarner un personnage de premier plan.
Enfin, dans Le Loup, la paire Laetitia Pujol - Benjamin Pech est apparue a nouveau très convaincante. Dans le rôle du Loup, M. Pech, par un jeu expressif et efficace, réussit à rendre parfaitement lisible l'argument assez complexe de l'ouvrage de Roland Petit. Sabrina Mallem est une Bohémienne dont le tempérament expansif contraste bien avec le Jeune homme au style impeccable de Christophe Duquenne. Petite mention enfin pour la Mère pleine de verve de Lucie Matéci.
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