Soirée Roland Petit, ONP, 22/09 - 09/10/2010

[marc]

[sophia]

Au JT de France 2 du 22 septembre (29'15), un petit reportage sur la soirée Roland Petit avec quelques extraits filmés lors de la générale :

http://jt.france2.fr/20h/

[haydn]

Suite à la blessure de Josuah Hoffalt (il devrait néanmoins être de retour en toute fin de série), de sérieux changements de distribution sont prévus :


25 septembre 2010, 14h30

Le Rendez-vous

LA PLUS BELLE FILLE DU MONDE Isabelle Ciaravola
LE JEUNE HOMME Benjamin Pech

Le Loup
LA JEUNE FILLE Emilie Cozette
LE LOUP Stéphane Bullion
LA BOHEMIENNE Amandine Albisson
LE JEUNE HOMME Christophe Duquenne

Le Jeune Homme et la Mort
Le jeune Homme Nicolas Le Riche
La Mort Eleonora Abbagnato


2 octobre 2010, 14h30

Le Rendez-vous

LA PLUS BELLE FILLE DU MONDE Isabelle Ciaravola
LE JEUNE HOMME Benjamin Pech

Le Loup
LA JEUNE FILLE Emilie Cozette
LE LOUP Stéphane Bullion
LA BOHEMIENNE Amandine Albisson
LE JEUNE HOMME Christophe Duquenne

Le Jeune Homme et la Mort
Le jeune Homme Nicolas Le Riche
La Mort Eleonora Abbagnato


2 octobre 2010, 20h00

Le Rendez-vous

LA PLUS BELLE FILLE DU MONDE Eleonora Abbagnato
LE JEUNE HOMME Benjamin Pech

Le Loup
LA JEUNE FILLE Emilie Cozette
LE LOUP Stéphane Bullion
LA BOHEMIENNE Sabrina Mallem
LE JEUNE HOMME Yann Saïz

Le Jeune Homme et la Mort
Le jeune Homme Jérémie Bélingard
La Mort Alice Renavand


4 octobre 2010, 19h30

Le Rendez-vous

LA PLUS BELLE FILLE DU MONDE Isabelle Ciaravola
LE JEUNE HOMME Nicolas Le Riche

Le Loup
LA JEUNE FILLE Laetitia Pujol
LE LOUP Benjamin Pech
LA BOHEMIENNE Sabrina Mallem
LE JEUNE HOMME Yann Saïz

Le Jeune Homme et la Mort
Le jeune Homme Stéphane Bullion
La Mort Eleonora Abbagnato


6 octobre 2010, 19h30

Le Rendez-vous

LA PLUS BELLE FILLE DU MONDE Alice Renavand
LE JEUNE HOMME Yann Saïz

Le Loup
LA JEUNE FILLE Ludmila Pagliero
LE LOUP Stéphane Bullion
LA BOHEMIENNE Amandine Albisson
LE JEUNE HOMME Christophe Duquenne

Le Jeune Homme et la Mort
Le jeune Homme Nicolas Le Riche
La Mort Eleonora Abbagnato


7 octobre 2010, 19h30

Le Rendez-vous

LA PLUS BELLE FILLE DU MONDE Alice Renavand
LE JEUNE HOMME Josuah Hoffalt

Le Loup
LA JEUNE FILLE Laetitia Pujol
LE LOUP Benjamin Pech
LA BOHEMIENNE Sabrina Mallem
LE JEUNE HOMME Yann Saïz

Le Jeune Homme et la Mort
Le jeune Homme Nicolas Le Riche
La Mort Eleonora Abbagnato


9 octobre 2010, 20h00

Le Rendez-vous

LA PLUS BELLE FILLE DU MONDE Isabelle Ciaravola
LE JEUNE HOMME Benjamin Pech

Le Loup
LA JEUNE FILLE Ludmila Pagliero
LE LOUP Stéphane Bullion
LA BOHEMIENNE Sabrina Mallem
LE JEUNE HOMME Yann Saïz

Le Jeune Homme et la Mort
Le jeune Homme Nicolas Le Riche
La Mort Eleonora Abbagnato

[LucyOnTheMoon]

on sait s'il doit le 9 octobre à 14h30 ? il était programmé sur Le Rendez-Vous...

[haydn]

Pour le moment la matinée du 9/10 est maintenue avec la distribution initiale (Renavand / Hoffalt) dans Le Rendez-vous.

[sophia]

Il y a un reportage sur Culture Box, je suppose qu'il est plus long que celui du JT de France 2, mais la vidéo, comme d'hab', n'est consultable qu'avec Internet Explorer.

Roland Petit ouvre la saison de l'Opéra

[dusuau]

Petites impressions sur la représentation du Gala Arop.

Soirée mitigée pour ma part.
Le défilé était triste à mourir avec des applaudissements peu nourris.

Content de retrouver Abbagnato dans la Prisonnière mais avec un Benjamin Pech un peu hésitant.

Le Rendez-vous était mon moment préféré de la soirée. Nicolas Le Riche porte une dimension nullement égalée durant tout le spectacle. On oublie la star puis on découvre ce personnage "jeune homme" auquel on s'attache. Ciaravola était vraiment très bien dans son costume, femme fatale à souhait. J'ai beaucoup aimé sa prestation et son jeu. Le casting était bon. Ce ballet comme la plupart de ceux de Roland Petit m'impressionne par la poésie et la simplicité du langage utilisé. Une bien belle petite histoire finement découpée. Le tout avec une musique légère, sympathique et astucieusement utilisée.

Le Loup
Ballet pour ma part dominé par la musique de Henri Dutilleux. Je me suis demandé si Michael Jackson ne s'était pas inspiré de ce ballet pour faire son clip "Thriller", la comparaison est amusante d'un point de vue du costume du loup et de la chorégraphie. J'ai ressenti une légère longueur vers la fin.

Le Jeune homme et la mort.
Grosse déception de la soirée. Je m'attendais à quelque chose de bien avec Renavand et Bélingard. ET bien non! Leur interprétation est très/trop électrique. Il n'y a aucune douceur, sans finesse et avec beaucoup de brutalité. Cette poésie couplée avec une intensité mesurée tant attendue dans ce ballet a laissé place à une grande agressivité du couple Renavand/Bélingard. On n'était pas loin d'un film de Tarentino.


En quelque sorte, hier soir, j'ai plus été conquis par les merveilleux costumes, rideaux de scène, décors et musiques. Ce tout est d'une richesse, d'un témoignage assez passionnant. Dommage que le coté chorégraphique n'ait pas été assuré.

Personnalités dans la salle : Henri Dutilleux, Bernadette Chirac, Frederic Mittrand, Luc Chatel, Laurent Hilaire, Ariane Bavelier et bien plus encore (je suis nul avec les noms)

[haydn]

Pour juger de la popularité des danseurs auprès des balletomanes, je pense qu'il vaut mieux attendre demain, lorsque les VIP auront déserté... Ça devrait être plus chaleureux...

[dusuau]

oui ! De plus il restait pas mal de places désertes dans les 2nd et 3eme Loges!

[Antoine]

Je confirme que les applaudissements étaient relativement légers pendant le défilé!
Contrairement à dusuau, je n'ai pas trouvé le jeune homme et la mort trop brutal sauf lorsque les deux danseurs se font face autour de la table

[doudou]

Présentation du Défilé dans Le Monde.

[masha]

et critique du spectacle aussi dans Le Monde
http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/09/23/l-opera-de-paris-fete-l-eternelle-jeunesse-de-roland-petit_1415111_3246.html

[haydn]

Les partisans de Maurice Béjart ont apparemment choisi de répondre par la dignité aux déclarations très polémiques que Roland Petit a faites à la presse. Il n'y a pas eu d'incident lorsque le chorégraphe est venu saluer et la soirée a été un beau succès pour les danseurs.

Je reviendrai bien évidemment en détails sur ce spectacle dans les heures à venir. Le grand moment aura été pour moi Le Rendez-vous, qui marquait les débuts à la scène du couple Ciaravola / Le Riche. Les deux artistes sont assortis de manière si harmonieuse que la première réflexion qu'on se fait, c'est "mais pourquoi n'a-t-on pas pensé plus tôt à les distribuer ensemble?"

Au cours de ce même Rendez-vous, on aura aussi beaucoup apprécié la belle prestation d'Hugo Vigliotti en Bossu, théâtral et plein de vitalité.

La fin de la représentation aura été marquée par le triomphe de Jérémie Bélingard dans Le Jeune homme et la Mort. Ovationné par le public, il était visiblement heureux et ému.

Le public a aussi été chaleureux avec les danseurs lors du défilé liminaire, et, à l'applaudimètre - subjectif et approximatif -, Isabelle Ciaravola, Dorothée Gilbert et Marie-Agnès Gillot se sont particulièrement distinguées. Chez les messieurs, les viva étaient plus également répartis, avec, dirons-nous, une prime à Mathias Heymann et à Nicolas Le Riche, qui, depuis le départ de Manuel Legris, a le privilège de clôturer la Marche des Troyens. Des Premiers danseurs ont aussi connu les faveurs de l'assistance, et l'arrivée des lignes dans lesquelles figuraient Mlles Ould-Braham, Grinsztajn, Abbagnato et Romberg ainsi que MM. Thibault et Carbone ont déclenché une ferveur particulière.

[paco]

Je sors de la représentation de ce vendredi avec la sensation qu’il y a d’un côté un chef d’œuvre intemporel, « le Jeune homme et la mort », et de l’autre des œuvrettes gentilles mais aisément oubliables.

L’engagement dramatique de Jérémie Bélingard et son brio technique ahurissant sont sans doute pour beaucoup dans l’ovation qui a accueilli la pièce, mais celle-ci recèle incontestablement ce petit quelque chose d’inexplicable qui fait que les tripes sont remuées, ce qui ne se produit dans aucune des autres pièces de Roland Petit présentées ce soir.

Je me demande qui, le jour où Nicolas le Riche et Jérémie Bélingard seront hors circuit, sera capable de porter cette œuvre avec autant de tripes et de capacité à surpasser les difficultés techniques pour construire avant tout une interprétation, une progression dramatique. Plus que par sa maîtrise technique ahurissante, Jérémie Bélingard m'a surtout touché par ces petits gestes, cette façon quasi morbide de retomber sur une chaise ou d’entourer celle-ci, cette capacité à faire que les prouesses virtuoses n'en soient pas, mais soient incluses dans un crescendo, dans une phrase, une logique dramatique.

A côté de ce chef d’œuvre porté par autant de charisme, « le Loup » présente un intérêt muséographe, sans plus. Jolis décors, jolis éclairages, jolis costumes, bien dansé, mais il ne se passe pas grand-chose en dehors d’une pantomime un peu mollassonne et longuette. Il y a des passages intéressants dans la partition de Dutilleux, mais l’Orchestre Colonne la joue de façon très monocorde, sans contrastes.

Bizarrement, malgré sa partition sucrée et son histoire sans grand intérêt, « le Rendez-vous » m’a davantage séduit que « le Loup ». J’ai surtout été stupéfait de voir à quel point Nicolas le Riche est capable d’illuminer et de donner un semblant de relief à une œuvre relativement fade par ailleurs. Quel artiste ! Très bien également Isabelle Ciaravola, beaucoup de présence et d’engagement, et le tandem est particulièrement en osmose.

Ambiance chaleureuse dans la salle ce soir, ça fait plaisir comparé à tant de soirées Garnier glacées !

[LysNoir]

Soirée très réussie ce soir à Garnier avec un public chaleureux et des danseurs en grande forme.

Commençons par le Défilé. Oubliée la tiédeur de la précedente soirée, les artistes ont été ovationnés et même si certains ont recueilli plus de ferveur, tous ont eu droit à de beaux applaudissements. Avec un final mené par Nicolas Leriche, toujours très apprécié du public, le Défilé est décidément un moment privilégié, tout en diadèmes et rêves de petite fille...

Venons en aux ballets. Superbe duo tiré de Proust ou les intermittences du coeur, avec Benjamin Pech et Eléonora Abbagnato. D'habitude, je n'aime pas Pech plus que ça, mais ce soir, il a été parfait, notamment dans son partenariat avec la belle Eléonora. C'est un plaisir que de la revoir à Paris, elle toujours aussi expressive et le public a manifesté bruyamment sa satisfaction, pour la plus grande joie des danseurs, visiblement ravis.

Rendez-vous: Comme le disait Haydn, le partenariat Leriche/Ciaravola fonctionne à merveille. J'ai adoré l'ambiance film des années 30 de ce ballet que je ne connaissais pas. Pascal Aubin chante magnifiquement et l'ambiance du vieux Paris est bien rendue. Excellent bossu d'Hugo Vigliotti et Isabelle Ciaravola, perchée sur des talons très hauts, a des allures de danseuse de tango avec sa perruque noire à la Louise Brooks et sa robe fluide. Elle semble parfaitement remise de la blessure qui l'avait affectée à la fin de la précédente saison et son rôle lui a, une fois encore, permis de montrer l'étendue de ses talents d'actrice.

Le Loup: je ne connaissais pas non plus ce ballet, j'ai beaucoup aimé. Pour moi, la surprise est venue d'Emilie Cozette. Souvent critiquée pour des interprétations jugées trop lisses, elle a, ce soir, fait mentir ses détracteurs en campant une fiancée tout à fait convaincante et vraiment émouvante. Sa silhouette un tantinet athlétique se mariait bien au gabarit de Stéphane Bullion que je découvrais ce soir pour la première fois. Le danseur Etoile parvenait à donner des accents de fragilité au Loup, on rentrait dans l'histoire, fort bien servie d'ailleurs par le corps de ballet au sein duquel on remarquait beaucoup de nouvelles recrues. Bref, j'ai eu l'impression d'être dans un conte et j'étais fort marrie de voir les méchants villageois tuer la pauvre créature. Pour être complet, il faudrait citer Amandine Albisson, sujet, bien mise en valeur dans le rôle de la Bohémienne voleuse d'hommes. Il semblerait qu'on l'oriente vers des rôles de caractère, j'aimerais bien la découvrir dans un autre registre...

Le Jeune Homme et la Mort: mon ballet préféré. Alice Renavand était attendue au tournant et certains balletomanes un brin puristes s'étaient offusqués qu'un simple sujet se voie confier un rôle d'Etoile en ouverture de saison. Là! Elle a été une Mort excellente, plutôt sensuelle que glaciale, mais méchamment joueuse, perverse, mauvaise. Et que dire de Bélingard, merveilleusement habité par son rôle et qui nous a gratifié de sauts puissants et d'une technique impeccable. Voilà un danseur que je n'ai guère l'habitude de voir, hé bien c'est fait et je ne vais plus rater ses prochaines représentations. Ovation longue et méritée du public, amplifiée quand Roland Petit est venu saluer.

Ce compte-rendu vous mènera à l'entrée des Artistes. Hé oui, quand le spectacle a été excellent - ce qui fut le cas ce soir-, j'aime bien aller féliciter les danseurs et faire signer le programme. Plaisir d'échanger quelques mots avec Nicolas Leriche, si gentil et accessible, Isabelle Ciaravola, très affable et chaleureuse, Emilie Cozette ou Jeremie Belingard, très très très élégant...Je ne saurai trop vous encourager à y alller. Les danseurs aiment cela et si l'on sait rester bref et discret - ils ont tous l'air crevés - , c'est un petit bonus bien sympathique.

Rendez-vous le mois prochain pour Paquita!