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Bolchoï à Paris : Le clair ruisseau
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haydn
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MessagePosté le: Mar Jan 20, 2004 11:53 pm    Sujet du message: Bolchoï à Paris : Le clair ruisseau Répondre en citant

Pour ceux qui ont eu la chance d'obtenir un billet (tout est archi-complet, malheureusement), ne ratez pas les représentation du Clair ruisseau (Chostakovitch / Ratmanski), une petite merveille d'humour, qui parodie joyeusement le "réalisme socialiste" à la mode stalinienne. Pas étonnant que le Petit père des peuples ait piqué un fard après l'avoir vu et ait fait démolir l'ouvrage par le "critique" de la Pravda...


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Jan 22, 2004 12:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Viva Maria ! Very Happy Very Happy Very Happy


Une soirée d’exception au Palais Garnier :

Après sa formidable Aspicia dans la Fille du Pharaon, dimanche dernier, Maria Alexandrova a récidivé ce soir avec une prestation d’anthologie dans le Clair ruisseau, troisième et malheureusement dernier ballet présenté par le Bolchoï au cours de sa tournée parisienne.

Le Clair ruisseau est un ballet comique, originellement chorégraphié par Fédor Lopoukov, sur une musique de Dimitri Chostakovitch. L’ouvrage fut créé en 1935, tout d’abord au Teatr Maly («le petit théâtre»), puis, quelques mois plus tard, au Bolchoï («le grand théâtre»).
Cette pochade, parodie plus ou moins délibérée – avec Chostakovitch, qui a toujours cultivé une certaine ambiguïté dans ses partitions – du ballet «soviétique», a rapidement déplu à Staline, qui l’a fait condamner sans appel par le critique de la Pravda, évidemment aux ordres du régime. Après sa disparition du répertoire en 1936, il faudra attendre 1982 pour que le Clair ruisseau soit enfin repris au Bolchoï, dans une adaptation de Grigorovitch. La production qui nous est présentée aujourd’hui date de 2003, et a été réalisée par Alexeï Ratmanski, qui a réduit le Clair ruisseau à deux actes au lieu des trois initialement prévus, en y pratiquant quelques coupures. Difficile de dire si elles sont malheureuses ou non, car l’auteur de ces lignes n’a bien évidemment jamais eu l’opportunité de voir l’œuvre dans sa version intégrale…
Toujours est-il que ces «amours au Kolkhoze» (le Clair ruisseau étant le nom de la ferme collective où se déroule l’action) ont gardé une réjouissante fraîcheur, magnifiée par une chorégraphie aussi dynamique qu’inventive.

Maria Alexandrova a incarné le personnage de la «danseuse classique» non seulement avec une virtuosité époustouflante, mais aussi avec un sens du théâtre d’une prégnance confondante. L’on touche ici au génie à l’état pur. Tout est admirable, à commencer par ses grands jetés, très hauts mais toujours écartés à 180 degrés, ni plus, ni moins, élégance oblige. Inutile de commenter plus avant la précision de son jeu de jambe, la beauté de ses ports de bras. Les mots ne suffiront jamais à rendre justice à cette immense artiste.

Tous ses collègues se sont avérés à la hauteur de leur tâche, et bien au-delà même.
A commencer par Ian Godovski, le «danseur classique», qui a du tenir la majeur partie du second acte déguisé en ballerine, et monté sur pointe. Rien ne lui a été épargné, pirouettes, piétinés, batteries… Une véritable démonstration, d’une drôlerie inénarrable, où les grandes œuvres du répertoire romantique (le Lac des Cygnes, la Sylphide, Giselle, Don Quichotte) étaient allégrement brocardées. Inna Petrovna fut parfaite en Zina, toute de grâce et d’élégance, et ne pâtissait nullement de la présence de Maria Alexandrova à ses côtés. Itou pour Iouri Klevtsov (Piotr, l’«étudiant agricole», son époux niais prêt à succomber aux charmes de la ballerine travestie). Gennadi Yanin, ce merveilleux danseur de demi-caractère que l’on avait déjà pu admirer en bouffon dans le Lac des cygnes, était un accordéoniste bondissant et est venu, comme tous les autres personnages comiques (Andreï Melanin, le «vieil habitant de la datcha», Liubov Filippova, son épouse «qui-veut-paraître-plus-jeune-qu’elle-ne-l’est», la laitière, Anna Antropova, le fermier Gavrilych, Vladimir Moiseev et l’écolière écervelée Galya, interprétée par Ksenia Pchelkina), nous rappeler qu’outre la danse, la Russie possède une prestigieuse tradition de cirque et de mime, que les autres nations du monde lui envient.

Enfin, le corps de ballet s’est montré sous son meilleur jour. Comme l’a souligné Mme Kanter dans son commentaire sur la Fille du Pharaon, il nous fait partager une véritable joie de danser. Son enthousiasme et son métier irréprochable ne peuvent qu’emporter l’adhésion de tous. L’on est particulièrement admiratif au vu du «ballon» que possèdent ces jeunes gens, ce sens du rebond, de la saltation légère, qualité malheureusement presque totalement perdue au sein de la troupe de l’Opéra de Paris, où l’on s’obstine à former des athlètes aux muscles d’acier, avec pour conséquence une irréparable perte de souplesse dans les jambes.

L’orchestre Colonne, solidement tenu par le chef russe Pavel Sorokin, s’est débrouillé au mieux de ses possibilités avec une partition difficile ; seul gros regret, le solo de cor complètement massacré du second acte.

Mais on oubliera vite cette fausse note, pour ne retenir que le final en apothéose que nous a offert le Bolchoï ; l’on ne remerciera jamais assez la troupe moscovite de nous avoir démontré avec tant de brio, que le ballet classique pouvait revêtir un autre visage que celui qui nous est familier depuis une dizaine d’année.

Le public lui a réservé un triomphe. Outre les danseurs, Alexeï Ratmanski, le chorégraphe et directeur artistique, ainsi qu’Anatoly Iksanov, le directeur général, ont été ovationnés par une salle en délire.

Alors de grâce, redonnez-nous du «ballet soviétique», et au diable tous les MacMillan, Ashton et autres géniteurs de «petites danseuses» aussi surannées qu’ennuyeuses!




Dernière édition par haydn le Jeu Jan 22, 2004 1:16 am; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Jeu Jan 22, 2004 1:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Et pour ceux qui n'ont pas de place, ne perdez pas votre temps au guichet Wink Tout est malheureusement (ou heureusement!) vendu jusqu'au dernier strapontin. Seul espoir, que quelqu'un qui ait un empêchement de dernière minute cherche à revendre son billet. Sad


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Jeu Jan 22, 2004 12:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Maria Alexandrovna

It is somewhat imprudent to advance oneself in print about an artist whom one has seen but twice (in the French National Theatre, this writer watched the work of certain individuals for five or so years, before presuming to write a single word).

However, as nothing could be farther from one’s mind than to short-change Maria Alexandrovna’s accomplishment during the Bolshoi’s stay at Paris, might one add some further thoughts here ?

Anyone who takes technique, in the deepest sense of the word, as seriously as this lady does, has got to be taken pretty damn seriously.

First, we are not talking nine pirouettes here or an arabesque penché at 197 degrees, we are talking REAL technique: aplomb, balance, ballon, batterie... The woman’s foot alone is a sight for sore eyes – beautifully pulled up at all times, not excessively turned out, as magnificently articulated as a panther’s, even at rest !

Secondly, I must stress that although her personality is, plainly, one of the most forceful on the world’s stage today, there is nothing vile or cheap about her dance. It is extremely challenging, personally, which is not the same as being an axe-swinging member of some Female Empowerment Group. She is neither brash, nor thrusting.

There is no point in drawing a comparison to someone like Alina Cojocaru, that vision from another world. Since when does one unfavourably compare an alto to a soprano ?

Thirdly, in this Balanchine-ruled Age of Misogyny, attended by its wan handmaidens Anorexia and Hyperextension (who ever was the prankster who first put about the hoax that that fellow liked women ?), it has become virtually impossible for the ladies to dance at all, without complete reliance on Pilates to shore up the shuddering edifice.

Thus, and although Mlle. Alexandrovna, is, I believe, scarcely 26 or 27 years old, she is already an absolute phenomenon.


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Jan 22, 2004 12:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Là je ne peux qu'approuver!! Mais malgré la prudence exprimée par Mme Kanter, je pense, pour avoir vu presque toutes les représentations du Bolchoï à Paris, que l'on peut sans trop de risques s'avancer à dire que Mme Alexandrova est l'une des danseuses les plus extraodinaires qu'il nous ait été donné de voir. Des personnalités comme elles, aussi accomplies techniquement qu'artistiquement, l'on en croise peut être une tous les 50 ans...

P.S. si je ne m'abuse Maria Alexandrova a effectivement 26 ans, et en plus, c'est quelqu'un de modeste et charmant. Il faut espérer que le Bolchoï soit à même de conserver une aussi précieuse perle...


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haydn
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MessagePosté le: Ven Jan 23, 2004 12:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour la représentation de ce jeudi 22 janvier, les rôles principaux du Clair ruisseau étaient tenus respectivement par Rinat Arifulin (Piotr, l'étudiant agricole), Anastasia Iatsenko (Zina) et Ekaterina Shipulina (la Danseuse classique). Tous les autres personnages étaient distribués à l'identique de la première.

Ekatarina Shipulina s'est revélée d'un excellent niveau, et n'a jamais démérité ; son seul handicap est la comparaison avec la prestation totalement hors-normes de Maria Alexandrova la veille ; la barre était placée tellement haut que c'était mission impossible pour tout autre danseuse.

Dans le premier acte, Mme Shipulina a un peu souffert d'un partenaria déséquilibré avec Anastasia Iatsenko, qui ne lui est pas forcément supérieure sur le plan technique, mais qui possède un caractère bien trempé, doublé d'un réel charisme. Dans le second acte, Ekatarina Shipulina s'est vraiment libérée et a, elle aussi, fait montre d'indéniables qualités d'actrice.

En Piotr, Rinat Arifulin a réalisé une performance impeccable, même si l'on peut légèrement préférer Iouri Klevtsov en raison de son sens inné de la pantomime, qualité primordiale dans ce ballet comique.

Ian Godovski (le Danseur classique), était égal à lui-même, et sa parodie sur pointes est une vraie merveille. Il a peut-être fait preuve d'encore plus d'aplomb et d'assurance que le soir de la première.

En l'absence de la personnalité écrasante de Maria Alexandrova, les titulaires des seconds rôles s'en sont donné à coeur-joie, et l'on a tout particulièrement remarqué la laitière piquante d'Anna Antropova, danseuse manifestement très douée aussi, ainsi que le couple truculent formé par Ksenia Pchelkina (l'Ecolière) et Gennadi Yanin (l'Accordéoniste), qui nous ont gratifié d'un fox-trot d'une verve endiablée au début de l'acte II.


Le public a une fois de plus été totalement conquis, et il est piquant de constater que certains, qui n'ont pas eu de mots assez durs pour fustiger ceux qui avaient l'audace de préférer "les épanchements grossiers" des chorégraphies russes aux "raffinements" de mises en scènes plus "occidentales" ont su retourner leur veste à la vitesse de l'éclair pour se faire aujourd'hui les thuriféraires de ce Bolchoï aux pouvoirs décidément miraculeux. Vox populi...


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Alex
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MessagePosté le: Ven Jan 23, 2004 10:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai pu voir le Clair Ruisseau hier soir en achetant un billet au dernier moment. Il restait entre 50 et 100 places à vendre à la dernière minute.

Ce ballet m'a déçu. Une chorégraphie au 2ème degré avec des clins d'oeil certes, mais des clins d'oeil faciles destinés à satisfaire l'amateur de ballets. En effet le ballet fait mine de déranger les standards sans réellement déranger, rien de mieux pour emporter l'adhésion d'un public conquis d'avance que de le brosser dans le sens du poil tout en ajoutant une fausse couche de modernité et de dérision ... Non, les ficelles étaient vraiment trop grosses et dans cette catégorie j'ai trouvé Mi favorita bien plus intéressant.

Cela n'enlève rien à la qualité de la troupe du Bolchoï qui semble particulièrement vivante et à l'aise sur la scène, il y a une souplesse dans la danse et une bonne humeur sur scène dans cette troupe qui font plaisir à voir.

Le spectacle a obtenu un grand succès auprès du public, peut-être même supérieur à celui de la fille du pharaon.


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haydn
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MessagePosté le: Ven Jan 23, 2004 10:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'avoue ne pas partager l'opinion d'Alex, tout le monde l'aura compris, et ce Clair ruisseau a été pour moi un vrai moment de bonheur.
Le Bolchoï nous a de nouveau offert un festival grandiose ce vendredi soir, même si Maria Alexandrova a manqué un tout petit peu de concentration au début du premier acte, relâchement qui s'est traduit par une faute technique vénielle, une reception un peu instable. Elle s'est vite ressaisie, et l'on est toujours confondu par son sens du théâtre, la ligne parfaite de ses grands jetés ; inutile d'en rajouter. Comme la veille, Anna Antropova s'est remarquablement bien comportée dans le rôle de la laitière, vive et piquante. Gennadi Yanin et Ksenia Pchelkina (l'Accordéoniste et l'Ecolière) se sont quant à eux taillé un beau succès auprès du public, qui les a bruyamment ovationné.

L'on n'est pas prêt d'oublier cette tournée française du Bolchoï, qui nous a, de manière éclatante, démontré qu'une autre manière de danser était possible, lorsqu'une compagnie n'est pas dirigée à la manière d'un régiment de Hussards, aussi brillamment ordonnancé fût-il : des artistes détendus, matûres et manifestement heureux d'exercer leur art peuvent accomplir des merveilles que l'on ne soupçonnait plus.

Merci au Bolchoï, merci à la Russie. Revenez-nous vite. Peut-être que comme en 1911, avec les Nijinsky et autre Fokine, la régénérescense du ballet français nous viendra d'au-delà du Dniepr!


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Sam Jan 24, 2004 9:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

The Bright Stream
Bolshoi Theatre at the
Palais Garnier, January 23rd 2004


The DOG was good !


Do not get this thing at all. Step combinations dull as dishwater. Better stage patterns on Broadway.

Ensemble work could have been done by Radio City Rockettes.

Not worthy of Bolshoi corps de ballet.

Two highpoints though: harvest time at the Kolkhoz brought on psychedelic vegetable-balloons.

Repressed a panic urge to bolt up on stage and kick round them thar balloons.

And the appearance of the Dog.

Spent most of the evening watching the Dog. Lapsed into gloom whenever it left the stage.

The worst bit was when the Dog took off his Dog mask.

Then we knew that the fun had stopped.


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haydn
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MessagePosté le: Sam Jan 24, 2004 10:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne partage pas du tout l'avis de Mme Kanter en ce qui concerne la mise en scène du Clair ruisseau, que j'ai trouvée fort réussie! Je serais en revanche d'accord avec elle pour dire que le chien était très drôle!

Suite à une discussion informelle que nous avons eue, je me permettrais d'insister sur un point particulier :
Cette chorégraphie, que je trouve efficace et dôle, ne se caractérise évidemment pas par des figures réellement inédites, des pas nouveaux. Mais elle doit être comprise comme la Fille du Pharaon. Il ne s'agit pas d'une "création" contemporaine stricto sensu, mais bien d'une reconstitution historique, quelque peu adaptée au goût actuel. Ce qui nous est donné à voir n'est pas un ballet de 2004, mais la restitution plus ou moins fidèle d'un ouvrage de 1935, et qu'il faut juger comme tel. Ce qui était à la pointe de l'innovation il y a trois quarts de siècle ne l'est évidemment plus aujourd'hui, et pour apprécier cet ouvrage, il faut le replacer dans son contexte d'origine. C'est d'ailleurs ce à quoi nous sommes invités dès le début par le rideau qui obture la scène durant l'exécution de l'ouverture, et qui imite le générique des actualités cinématographiques de la Russie stalinienne, par son graphisme et les slogans de propagande qui y sont reproduits.


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Pierre



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MessagePosté le: Dim Jan 25, 2004 12:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Rien à dire de plus, sauf que la partition de Chostakovitch est fabuleuse... Soirée merveilleuse pour cet adieu à la scène parisienne de nos amis russes.

On laissera au talentueux Haydn le soin de décrire l'émotion qui a rempli Garnier. Y étiez-vous ?

(Merdredi dernier sur France Musique, j'étais en voiture et n'ai pas pu quitter mon véhicule pourtant à destination, pendant 20 bonnes minutes ne pouvant interrompre l'audition d'une découverte extraordinaire : Spartacus de Katchatourian... !)

Alors, revenez-nous vite, je vous donne une idée : ce Spartacus. Vive la Russie éternelle !




Dernière édition par Pierre le Dim Jan 25, 2004 8:54 am; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Dim Jan 25, 2004 12:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Malheureusement non Pierre, pas ce soir - enfin je ne vais pas me plaindre, j'avais des compensations - et j'ai vu le Clair ruisseau quatre fois (la générale et trois représentations). A chaque fois, la salle était en délire! Je suis bien triste que le Bolchoï s'en aille demain. On ne reconnaissait plus notre Palais Garnier!


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sophia



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MessagePosté le: Dim Jan 25, 2004 12:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Savez-vous si les représentations du Bolchoï à Paris ont été filmées? Personnellement, je suis un peu déçue de n'avoir pu voir "Le clair ruisseau". Mais les deux autres spectacles m'ont enthousiasmée, notamment "Le Lac" alors qu'il a été bien critiqué. Pour moi, ces critiques peuvent tenir, si l'on est gentil, à l'effet de surprise (c'était le premier spectacle) face à une production qui n'est effectivement pas au goût du jour si l'on compare avec les productions parisiennes, et si l'on est un peu plus méchant, au manque d'ouverture d'esprit du public parisien qui a certaines attentes liées à l'héritage Noureev et qui est incapable d'accepter un "Lac" russe, donc dansé et mis en scène différemment, pour moi intemporel, pour d'autres vieillot. Et pourtant, ce qui a triomphé dans tous ces spectacles, c'est bien la danse!
Au passage, "Chopiniana" ainsi que "La Dame de pique" avaient été annulés. Je ne connais pas le ballet de Roland Petit, quant à "Chopiniana", je pense qu'on a raté quelque chose!!! Je souhaite vivement le revoir sur la scène de l'opéra, car j'ai l'impression que cela fait assez longtemps qu'il n'a pas été monté à Paris.


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haydn
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MessagePosté le: Dim Jan 25, 2004 8:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que comme toujours, l'Opéra de Paris a du faire une vidéo de sécurité soit durant une générale, soit en représentation, pour garder une trace des productions. Mais ce sont des documents à usage interne qui ne sont jamais destinés à une diffusion commerciale. Il est possible que nous ayons un jour droit à un DVD de la Fille du Pharaon, mais enregistré à Moscou, et non au Palais Garnier.

En ce qui concerne vos impressions sur le public parisien, je ne suis pas de votre avis. J'ai vu toutes les représentations données par le Bolchoï, à l'exception de la dernière de samedi. Le public m'a toujours paru très chaleureux, et a véritablement redécouvert la danse. Le Lac des cygnes aura certes pu dérouter certains afficionados de la version Nouréev - ou supposée telle, car c'en est presque une carricature que l'on nous en donne à voir aujourd'hui -, mais la salle a été très vite conquise par cette compagnie qui sait encore cultiver le beau style, sans tomber dans les excès gymniques que nous ne connaissons que trop ici. Les critiques sont essentiellement venues d'une petite cotterie non pas de parisiens, mais de "parisiannistes" forcenés, incapables de remettre en causes leurs certitudes, que la démonstration que nous a infligée le Bolchoï ces trois dernières semaines auraient pourtant du ébranler... Il n'y a qu'a lire le commentaire imbécile de Luc Décygnes dans le Canard Enchaîné de mercredi dernier, finement intitulé "Lacotte d'alerte", où la Fille du Pharaon se fait étriller... J'attends ce qu'il dira sur le Clair ruisseau...


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Alex
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MessagePosté le: Dim Jan 25, 2004 8:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai aussi eu l'impression que le public était beaucoup plus chaleureux avec le Bolchoï qu'il ne l'est avec sa propre troupe. Cela peut se comprendre aisément par l'attrait de la "nouveauté" ou plutôt du changement. Personnellement je ne me lancerai pas dans une comparaison qualitative entre les compagnies, elles sont assez différentes et je ne crois pas qu'on puisse avoir un jugement unilatéral.


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