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La Dame aux camélias - ONP [02/02 - 04/03 2010]
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myriam



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MessagePosté le: Lun Fév 01, 2010 1:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'espère que ce n'est pas trop grave pour Dorothée Gilbert (va-t-elle pouvoir danser la tournée au Japon ?).


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haydn
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MessagePosté le: Mer Fév 03, 2010 12:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'essayerai d'en savoir plus Myriam ; ayant passé la semaine à Lausanne, j'étais loin des sources d'information parisiennes!

Difficile pour moi de parler de la représentation de ce soir, s'agissant quasiment pour moi de la vingt-cinquième ou trentième Dame aux camélias que je vois en l'espace de quatre ans à l'Opéra de Paris. Je souhaiterais qu'il y ait parmi nos lecteurs des personnes qui portent sur ce ballet un regard neuf, et qui puissent exprimer plus d'enthousiasme et de passion.

Ceci étant dit, ce soir, c'était Stéphane Bullion qui tenait la vedette ; le premier et le troisième actes notamment étaient remarquables. Sa danse est soignée, élégante, et son jeu d'acteur s'est affiné.

Du côté des dames, c'est la Manon d'Isabelle Ciaravola qui aura, sans surprise, retenu mon attention. Mlle Ciaravola s'impose, à l'Opéra de Paris, comme l'interprète par excellence du répertoire dit "néoclassique" (même si, concernant Neumeier, il s'agit à mon sens d'un abus de langage). Expressive, théâtrale, impliquée dans son rôle, elle se montre convaincante de bout en bout.

Parmi les seconds rôles, on mettra en exergue le duo enjoué que formaient Muriel Zusperreguy (Prudence) et Josua Hoffalt (Gaston Rieux), ainsi que le Duc réussi de Laurent Novis, qui campe un dandy parisien aux allures de feu Jean-Claude Brialy.


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maraxan



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MessagePosté le: Mer Fév 03, 2010 1:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce que si on en a vu déjà un certain nombre (mais pas trente quand même) on peut quand même exprimer son enthousiasme?


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haydn
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MessagePosté le: Mer Fév 03, 2010 1:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est même recommandé, Maraxan Wink


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maraxan



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MessagePosté le: Mer Fév 03, 2010 2:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

Brièvement parce qu’il est tard et un peu à chaud mais dans l'enthousiasme de trois heures que je n'ai pas vues passer...
Je pense qu’effectivement Stéphane Bullion a un peu volé la vedette à Agnès Letestu, comme je crois il l’avait fait à Isabelle Ciaravola en 2008, et pour moi, il n’a pas affiné son jeu, je dirais qu’il l’a modifié car il possède admirablement ce rôle depuis ses débuts.
Je dirais plutôt qu’il a mûri son Armand et s’il perd le côté frustre de 2008 qui convient bien au personnage qu’il avait dessiné jadis et que personnellement j’aimais beaucoup, je trouve qu’il fouille tellement dans les variations de ses sentiments que ce nouvel Armand est assez séduisant… et c’est aussi une nouvelle Marguerite qu’il rencontre. Il faut déjà dire que par rapport à leur précédente version figée dans le DVD, les portés sont totalement fluides et le danseur se permet des nuances dans ses regards, ses sourires avec sa partenaire à bout de bras, ce qui est assez bienvenu, notamment dans le pas de deux de la campagne qui est un peu mou. D’ailleurs, c’est là également qu’Agnès Letestu a considérablement fait évoluer son personnage, elle est joyeuse et joueuse dans ce pas de deux mais déjà dans celui du premier acte, elle semble moins réticente à s’abandonner. Je pense évidemment que le fait qu’ils puissent tous les deux se consacrer au jeu modifie la physionomie du duo qu’ils avaient presque improvisé en 2008. Elle est complètement relâchée dans les airs comme il l’est également et finalement, je me disais que les portés de Neumeier peuvent être très séduisants quand ils apparaissent faciles et surtout significatifs, qu’ils illustrent parfaitement les emportements amoureux, comme c’était le cas ce soir. Maintenant, j’avais trouvé qu’en 2008, le personnage noir et impétueux qu’avait dressé Stéphane Bullion correspondait bien à une certaine brusquerie qu’il avait eue d’ailleurs également avec Isabelle Ciaravola dans ses rapports amoureux. Là, dans les deux premiers actes, il est beaucoup plus soft dans sa séduction et ne libère sa hargne jalouse qu’au dernier acte, très prenant. C'est là aussi que je le trouve excellent dans son jeu car modéré sur les Champs Elysées, il se lâche complètement dans le pas de deux pour devenir pitoyable au bal, sans être hargneux ou vraiment odieux comme certains l'étaient en 2008, juste désespéré et ivre, une ivresse très bien rendue, dans le jeu où transparait son amour pour Marguerite comme dans la danse un peu relâchée.
Je ne sais pas si l’Armand frustre et torturé de 2008 qui s’adaptait à la danse de Stéphane Bullion à l’époque est meilleur ou non par rapport à celui plus ouvert et souriant de 2010 mais c’est agréable de trouver cet aspect nouveau dans un couple qui a le désavantage (relatif bien sûr) d’avoir figé une interprétation à la postérité et qui ne s’est finalement pas retrouvé condamné à juste polir leur partenariat dans une même veine.
J’avoue ne pas avoir beaucoup regardé les seconds rôles tellement j’étais pris par l’acting des héros. Il me semble quand même que la Manon d’Isabelle Ciaravola et le Des Grieux de Christophe Duquenne sont aussi d'une grande qualité, d'une harmonie parfaite et très juste dans le jeu. Les pas de trois Armand/Des Grieux/Manon du premier acte et Des Grieux/Manon/Marguerite du troisième acte gagnent beaucoup dans l’interprétation de Christophe Duquenne.


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haydn
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MessagePosté le: Mer Fév 03, 2010 4:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

myriam a écrit:
J'espère que ce n'est pas trop grave pour Dorothée Gilbert (va-t-elle pouvoir danser la tournée au Japon ?).


Apparemment Dorothée Gilbert est maintenue sur la tournée au Japon (qui n'est qu'en mars, ce qui lui laisse donc le temps de se rétablir).


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Enya



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MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 5:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

On sais que John Neumeier a choisi la musique de Chopin pour sa chorégrahphie de La Dame aux camélias, Sonate pour piano en si bémol mineur op.58, Ballade no.1 en sol mineur op.23, Grand polonaise brillante en mi bémol majeur op.22......, beaucoup de pièces qu'on en connait bien. Mais quelques amis pourraient nous donner une liste complète de toutes les pièces de la musique utilisé dans ce ballet dans l'ordre? Rolling Eyes Merci!


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Aurélie



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Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 9:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Difficile pour moi de parler de la représentation de ce soir, s'agissant quasiment pour moi de la vingt-cinquième ou trentième Dame aux camélias

Quel courage! Shocked


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maraxan



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MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 9:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Grosse déception hier à Garnier avec l’entrée en lice du couple Mathieu Ganio-Clairemarie Osta, et peut-être pour cette raison, la représentation m’a paru un peu ratée dans tous les domaines, mais peut-etre pas non plus. Bref, descente rude du petit nuage sur lequel la Première m'avait porté.
En préambule, c'est pas la cata du siècle et je vais mettre en rapport avec la réprésentation de la veille pour motiver mon point de vue.
J’avais gardé de ce couple qu’il me semble j’avais vu par trois fois en 2008 (!) un souvenir agréable alors peut-être qu’il a vraiment souffert dans mon esprit de la comparaison avec la formidable paire Bullion/Letestu de la Première qui m'avait laissé le noeud au ventre toute la nuit. Hier, j’ai trouvé cette Dame aux camélias comme une version édulcorée pour enfants de moins de douze ans et l’impression de voir un vieux couple qui n’a plus rien à se dire où la tendresse a remplacé la passion.
Je commence par Mathieu Ganio dont le faible engagement dramatique ne m’avait pas tant gêné en 2008 et qui hier, m’a désespéré. Ce danseur a une danse pure et très précise mais il danse déconnecté de l’histoire et souvent aussi, de sa partenaire ce qui est d’autant plus visible dans les portés. Ses gestes sont de l’art pour l’art : c’est beau mais ça ne veut rien dire et lorsqu’on raconte une histoire, a fortiori une histoire d'amour, c’est dommage. Il connaît l’histoire mais au lieu de la jouer, il la lit. Quand on va au théâtre, c’est pour vibrer, pas pour entendre une lecture linéaire d’un drame qu’on connaît bien. Je prends l’exemple de la variation de la lettre, mais cela avait commencé bien avant. Son visage s’assombrit avant qu’il ait vu la valise, il prend la lettre, il est déchiré avant de l’avoir lue, il la pulvérise pour aussitôt adopter les mouvements les plus épurés possibles comme s’il était dans un nuage et pas devant les deux fauteuils vides de la réalité. Là où Stéphane Bullion exhale tout son désespoir, sa peine dans chaque regard, chaque mouvement, tend ses jambes comme des couteaux, ses bras comme s’il donnait des claques, frappe le sol, massacre l’image de Marguerite à travers son chapeau, bref souffre comme un hurlement arrachant ses tripes, Mathieu Ganio déploie des arabesques. Il ne vit pas son histoire mais n’arrive pas non plus à la communiquer par quelques artifices. A partir de là, le troisième acte est inutile. Le pas de deux est tout aussi aseptisé, le final bâclé. Autre exemple, les deux danseurs ont un peu écourté le dernier porté plutôt difficile (un flambeau un peu torturé) mais là où Stéphane Bullion a donné un coup d’accélération pour se coller à la musique et entamer des tours rapides avec Agnès Letestu volant au bout de ses bras avant de se jeter par terre, avec grand fracas dans un mouvement impétueux (c’est quand même le moment du comble de la passion), Mathieu Ganio a ralenti, fait deux petits tours, posé son coude avant de s’allonger. Au finish, il n’y a aucune fougue, aucune émotion dans sa danse alors qu’elles transpirent par tous les mouvements de celle de Stéphane Bullion. Bref, on comprend pourquoi Marguerite s'en va, d’autant plus que Laurent Novis est bien sympathique, tout comme Adrien Bodet, qui du fait de son rapport de taille a une position complètement différente de Simon Valastro face à Agnès Letestu. Par ailleurs, on peut bien toujours répéter que les portés de Neumeier ne sont pas simples, mais il faut aussi cesser de dire qu’Agnès Letestu est trop grande car il n’y a pas plus de fluidité avec Clairemarie Osta, voire hier moins que mardi, avec notamment un quasi étouffement d’Armand dans le pas de deux de l’acte deux qui a déclenché des rires inopportuns dans la salle, mais surtout aucune interaction lorsqu’ils se produisent, tellement le danseur est concentré, arborant au mieux un vague sourire.
Maintenant Clairemarie Osta, c’est une autre histoire. L’actrice est plus juste mais par trop effacée. Evidemment, face à son Armand, il aurait peut-être été inutile de déployer des grands artifices, surtout quand on voit comme il cède à Olympia, une Myriam Ould-Braham complètement inexistante alors qu la veille, le tempérament de Juliette Gernez explosait de séduction et de caractère, on avait même l’impression qu’elle allait arracher les yeux d’Armand lorsqu’il lui a offert le foulard de Marguerite ! (en passant, on ne noue plus le foulard, on le pose sur la tête) et je pense aussi à la subtilité perverse d’Eve Grinsztajn dans le DVD qu’on ne verra pas cette année (sniff)… Clairemarie Osta est complètement effacée, elle prend un parti minimal, soit mais je vais dire un truc atroce qui m’était déjà venu à l’esprit dans l’acte deux de Giselle : elle fait "maman", dans le sens aussi où une fois les enfants venus, les membres d’un couple ne s’appellent plus par leur prénom, on oublie qu’on existe pour soi, on est passé à autre chose. Avec Armand, elle est précautionneuse. Agnès Letestu est amante et maîtresse, dans le premier acte, elle pose un regard lubrique sur Armand, c’est une courtisane qui abandonne richesse et célébrité pour vivre une passion à la campagne avec un petit provincial et d’autant plus cette année qu’elle s’investit plus dans le côté ludique d’un personnage ouvert, moins réservé qu’en 2008. Elle justifie son abandon dans des gestes multiples et significatifs. Clairemarie Osta est plus à l’aise dans le troisième acte, sa manière de s’éteindre est l’image d’un déclin très bien réalisé mais il est trop tard pour qu’elle touche.
Inadéquation également entre Des Grieux et Manon et le couple principal. Jérémie Bélingard à la danse âpre et Ludmila Pagliero plutôt rigide que glamoureuse seraient peut-être plus en phase avec le couple Bullion/Letestu qu’avec les plan-plan esthétisants Ganio/Osta. Je trouve d’ailleurs indépendamment de la confrontation principale qu’individuellement, ils sont très en deçà d’Isabelle Ciaravola et de Christophe Duquenne, tant au point de vue de l’acting, du glamour que de la fluidité. Je ne sais pas si ces rôles conviennent à ces danseurs, même s'ils sont plus justes, notamment Ludmila Pagliero dans le troisième acte. En revanche, on ne peut pas égaler le désespoir de Christophe Duquenne à la mort de Manon.
Pour finir, déçu aussi par le Gaston Rieux de Christophe Duquenne, un brin vulgaire, pas trop précis et moins affirmé que Josua Hoffalt lors de la Première. C’est vrai qu’après, son sourire désarmant fait un peu tout pardonner car après tout, Gaston Rieux n’est pas un rôle très capital mais justement Josua Hoffalt s'en est mieux tiré je crois. Peut-être alors la satisfaction de la soirée est dans la Prudence de Mélanie Hurel qui s’est fait un plan rouquin qui lui confère une allure différente qui est très bien vue avec le personnage. Ceci dit, Muriel Zusperreguy n’était pas mal non plus!


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myriam



Inscrit le: 16 Juin 2009
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MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 10:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
myriam a écrit:
J'espère que ce n'est pas trop grave pour Dorothée Gilbert (va-t-elle pouvoir danser la tournée au Japon ?).


Apparemment Dorothée Gilbert est maintenue sur la tournée au Japon (qui n'est qu'en mars, ce qui lui laisse donc le temps de se rétablir).


Merci pour cette information Haydn.


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mathis



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Messages: 76

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 12:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

maraxan a écrit:
Peut-être alors la satisfaction de la soirée est dans la Prudence de Mélanie Hurel qui s’est fait un plan rouquin qui lui confère une allure différente qui est très bien vue avec le personnage


+1 : Mélanie, seule vraie satisfaction de la soirée (pas seulement la couleur).
Pour le reste, je ne serais pas aussi sévère que vous avec Myriam Ould-Braham.


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serge1 paris



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Messages: 877

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 12:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Difficile d'imaginer deux distributions plus contrastées que celles de ces deux premières soirées de la Dame aux Camélias.

Par contre, je n'ai pas vraiment réagi à ces deux distributions comme Maraxan...

J'ai trouvé les relations entre les personnages beaucoup plus crédibles et plus émouvantes dans la distribution Ganio-Osta qui donnent une interprétation romantique de la Dame aux Camélias là où avec Letestu-Bullion c'est plutôt l'amour vache !

Maraxan apprécie le "regard lubrique" de Lestestu mais moi c'est précisément ce qui me dérange. La Dame aux Camélias ce n'est pas un caprice sexuel, c'est un drame romantique !

En ce qui concerne les portés, il est certain que c'est plus facile avec Osta qu'avec Letestu et on peut admirer l'exploit de Stéphane Bullion (même si j'y trouve un côté écrasé par la tâche...) mais le couple Osta Ganio est quand même beaucoup plus équilibré et les portés d'une esthétique plus réussie. Letestu Bullion s'étaient aussi pas mal embrouillés dans les cheveux et le tulle !

Quant à la danse, j'ai trouvé à la fois de la vivacité et de la fluidité chez Claire Marie Osta et beaucoup d'engagement et d'élégance chez Mathieu Ganio.


J'ai aussi aimé le couple Duquenne-Hurel (excellents dans la veine comique), Myriam Ould Braham, certes plus pondérée que Juliette Gernez, et même Bélingard-Pagliero que j'ai trouvée juste dans sa relation avec Osta alors que Ciaravola-Letestu ne communiquaient pas du tout.

Visiblement Maraxan apprécie tout ce que j'ai trouvé excessif voire brutal ou artificiel dans la première distribution et il est clair que le jour où nous irons ensemble dans une maison close nous ne choisirons pas les mêmes courtisanes !

Néanmoins, ma Dame aux Camélias préférée avait été Delphine Moussin et je croise les doigts pour que Benjamin Pech nous surprenne agréablement.




Dernière édition par serge1 paris le Jeu Fév 04, 2010 1:22 pm; édité 2 fois
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haydn
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Messages: 26660

MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 12:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai pas encore revu Myriam Ould-Braham dans cette nouvelle série de La Dame aux camélias, mais lors des précédentes représentations, elle m'avait paru tout a fait remarquable en Olympie (rôle d'ailleurs très bien servi aussi par Mlles Muret, Froustey et Grinzstajn). Si, à titre personnel, l'interprétation - très appuyée et volontairement "vulgaire" - qu'en donne Juliette Gernez n'est pas celle que je préfère, il semble néanmoins que Mlle Gernez se conforme, en l'occurence, très précisément aux désirs de John Neumeier.




Dernière édition par haydn le Jeu Fév 04, 2010 1:34 pm; édité 1 fois
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akhmatova



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MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 1:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je rejoins partiellement l'avis de Serge1 sur la distribution d'hier soir.
C'est vrai que Letestu -Bullion ont marqué ce ballet, et j'avais du mal en premier temps à m'habituer aux personnages d'Osta-Ganio. Mais après, j'ai marché vraiment. Certes, Bullion c'est beaucoup plus sombre et brutal, (même le physique) et je préfère son interprétation. Mais la deuxième distribution, romantique et fragile, marche aussi bien.
Ganio a réussi à effacer mon souvenir de Casse noisette. Et peu m'importe si Osta est dans la catégorie petit gabarit. Qu'il danse avec les petits gabarits.
J'ai bien aimé le couple Pagliero-Bélingard, et ai trouvé Pagliero très convaincante, même si je préfère Moussin dans ce rôle.
Quant à Ould Braham, nommée pour la soirée Cold Braham (!), je ne pense pas que le rôle lui va bien. Elle est trop racée pour ce rôle.


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maraxan



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MessagePosté le: Jeu Fév 04, 2010 4:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mais le romantisme ne veut pas dire mièvrerie aseptisée serge1 paris, ni abstinence. Ce n'est plus Casse-Noisette, c’est la Dame aux camélias! Si le Duc entretient Marguerite sans la toucher (parce qu’il est trop vieux), Armand ne rêve que de la posséder. C’est ça justement la différence avec les autres amants de Marguerite. Les riches veulent l’avoir à leur bras en public, Armand veut l’avoir dans son lit et ne pas la partager (c’est ça le côté romantique). Et c’est pour ça qu’elle l’aime, il n’a rien que son corps à lui donner. D’ailleurs il me semble que dans le roman, ils passent leur temps à forniquer puisqu’au début tout du moins, ils ne se voient que dans la chambre de Marguerite la nuit après les visites du comte de N ! Neumeier renvoie à l’orgasme dans les deux pas de deux de la consommation. De toute manière, pour exister, le romantisme doit être sublimé par une substance que je n’ai pas trouvée chez Mathieu Ganio et Clairemarie Osta qui m’ont paru être passés de l’autre côté de la barrière et n’être pas parvenus ne serait-ce qu’à euphémiser cet aspect, car on ne les oblige pas à faire le French Kiss comme Leanne Benjamin et Edward Watson dans Manon au Prix de Lausanne inséparables par un fil de salive après le baiser. Laughing Cette substance impalpable qu’on leur demande, cela s’appelle la passion or chez ce couple, il n’y en a pas alors qu’elle électrise tous les rapports de Stéphane Bullion et Agnès Letestu. C'est pour cette raison qu'ils me paraissent les interprètes idéaux.

Par spécialement pour pinailler sur vos remarques, mais je ne pense pas que les portés de Mathieu Ganio soient plus fluides. En tout cas, je suis plutôt positif sur le fait que Stéphane Bullion me paraît plus à l’aise parce qu’il joue pendant qu’il porte. Il tourne la tête vers sa partenaire, il lui sourit et un vrai sourire, ce qui est assez rare et jamais gratuit chez ce danseur, et il voit quand elle lui répond, il est dans l’action et à l’unisson, il y a dialogue amoureux, ils font partie de la séduction. C’est peut-être pour ça que ça passe mieux… D’ailleurs, non justement, il ne s’est pas emmêlé dans le tulle ! Je guettais ce moment fatal très désagréable dans ce porté, car quand il a senti que ça lui tombait sur le visage, dans un geste vif, il a empoigné la robe qu’il a passé lui-même de l’autre côté de sa tête, du style "passons outre ces fanfreluches". Une fraction de seconde et 20 secondes de liberté gagnées avec Agnès sur les épaules et la salle silencieuse ébahie…

Pour Haydn, moi non plus je ne sais pas trop quoi penser de l’Olympe de Juliette Gernez, j’hésite, je n’ai pas trop de référence, j’attends de l’épier un peu plus dans la prochaine représentation mais j’avoue que ce geste d’une violence inouïe était très bien senti. La fille qui peut éventuellement piquer Stéphane Bullion à Agnès Letestu doit avoir du caractère ! Maintenant, si vous dites que Neumeier la veut comme ça, il laisse quand même les autres un peu plus libres apparemment. Je n'ai pas trop de souvenirs dans le roman sur ce personnage très secondaire. Maintenant, pour moi, Eve Grinsztajn est vraiment l’Olympe rêvée, précise dans ses attaques sur les hommes et bien sûr sur Armand, très calculatrice et mutine… J’avais aussi aimé le côté peste plus délicat que Juliette Gernez de Mathilde Froustey. Comme Akhmatova, pour moi, Myriam Ould-Braham n'est pas faite pour ce rôle. Elle n’a pas de piment, elle est assez inexpressive, c’est un mode de vengeance un peu triste pour Armand, mais j’imagine que Juliette Gernez face Mathieu Ganio, c’est lui qui aurait paru la victime…


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